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 « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »

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BYRD I find the map and draw a straight line over rivers, farms, and state lines
Hunter Cunningham-Byrd
Hunter Cunningham-Byrd

▲ NB DE MESSAGES : 517
DEPUIS LE : 14/07/2011
▲ DISCLAIMER/CREDIT : ravensdale ▲ tumblr featuring : Matthew Bomer

No illusions
▲ HABITAT/CHAMBRE : chambre B27
▲ PROFESSION/MALADIE : troubles bipolaires, hallucinations
▲ THE TO-DO LIST :

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyVen 2 Sep - 15:04

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight
« Il est... » commença Hunter pour répondre à la question de sa psychologue. Bien sûr qu'il s'en rappelait. Tout le monde sait le job que fait ses parents (ou que faisait dans le cas d'Hunter). Gosse, il avait eu tant de mal à le retenir. Il se rappelle encore avoir des dizaines de feuille qui disait uniquement "responsable commercial et comptable dans une entreprise de conserve, responsable commercial et comptable dans une entreprise de conserve" et seulement "responsable commercial et comptable dans une entreprise de conserve, responsable commercial et comptable dans une entreprise de conserve" ça lui avait pris tant de temps de rédigé toutes ses pages, des pages et des pages. Enfin, il avait finit par retenir ce que faisait son père sans pour autant vraiment bien capter ce que faisait son père dans l'entreprise. C'était trop compliqué pour lui. Du coup, Hunter était bien content d'être agent immobilier. Il se rappelait voir son fils dire « Mon papa vend des maisons » bien que ça ressemblait sincèrement plus à « Mô pôpa i vend des môsons » mais bon. L'idée générale était comprise au moins mais "responsable" ça veut dire quoi au juste, c'est un chef des comptables ou bien c'est la seule personne qui s'occupait de la comptabilité ? Au souvenir d'Hunter, c'était un peu les deux. Enfin. « Il était responsable commercial et comptabilité dans une entreprise de conserve. » finit-il par terminer. Il espérait bien que Rachael ne demanderait pas d'explications qu'il ne pourrait pas lui donner sur le sujet. « Avant de prendre sa retraite, il était vraiment utile. » continua t-il. Même si il ne connaissait pas vraiment le job de son père, il savait qu'il avait vraiment été utile à l'entreprise et que dans le métier, il était une vraie perle. Jamais en retard, poli, rapide, ne promet rien qu'il ne pourra pas faire, toujours dans les temps, qui n'hésite pas à faire des heures supplémentaires pour finir le travail qu'on lui a donné. Il avait été l'employé parfait durant toutes ses années de travail. Cela lui faisait au moins un domaine où il excellait, au moins un. En effet, il n'avait pas vraiment exceller en tant que père, encore moins en tant que mari et surement encore moins en tant qu'homme. Hunter avait honte de lui, il avait honte de lui.

« A la retraite ? » Rachael semblait soupçonner quelque chose. Elle voulait qu'il lui sorte tout ce qu'elle savait déjà. Hunter sentait le piège à pleins nez. Il savait bien qu'elle avait eu son dossier. Il savait bien qu'elle savait que son père était en prison. Alors pourquoi voulait-elle qu'il lui dise. Elle voulait juste savoir comment il prenait tout ça ? Si il l'acceptait ? Et bien, il le prenait mal, il ne l'acceptait pas, il lui en voulait. Il ne lui pardonnerait jamais, il ne comprenait. IL LE DÉTESTAIT. C'était ça qu'elle voulait entendre. il suffisait de demander, il aurait pu lui servir ça sur un plateau. Tout ça, lui dire avec toute la conviction du monde, toute la haine qu'un seul être humain pouvait ressentir dans les yeux, le regard crispé, les sourcils froncés, et sans même battre une seule fois des yeux. « Je croyais ton père plus jeune que ça ! » déclara t-elle en essayant de le mettre sur la voie. Hunter haussa les épaules en un léger soupir qui m'empêchais cependant pas Rachael de poursuivre. « Je ne pensais pas qu'il avait atteint l'âge limite. Il a quel âge là ? 62 ans ? » Hunter haussa à nouveau les épaules, sans montrer aucun intérêt à la conversation. Un air détaché se colla sur son visage. Il semblait tenir plus qu'à un fil, comme si il allait quitter la conversation d'une seconde à l'autre, comme si ça n'avait aucune importance. « Tu sais, mon père est plus vieux que le tien. » déclara t-il. Il évitait les question de Rachael comme il avait pris l'habitude de le faire depuis qu'elle était sa psychologue. Il n'y avait souvent aucune séance où Hunter répondait à toutes les questions d"Iris" sans éviter aucun sujet. Quelque fois, il faisait tout pour que la dérivation semble naturelle, d'autre fou, il se fichait de ça et ouvrait un autre sujet de conversation sans aucun rapport. Il était fou après tout, il devait bien avoir quelques avantages comme passer du coq à l'âne sans répondre à une question. Hunter s'en était bien sorti cette fois, on pouvait presque croire à une réponse. En plus, Rachael ne s'attarderait surement pas sur le sujet puisqu'il venait d'évoquer à nouveau son père, un sujet que la jeune psychologue semblait consciencieusement éviter peu de temps avant quand il était arrivé sur le tapis.

(...) « Tu as vu Iris depuis l'année où cette photo a-été prise ? » demanda Rachael. Elle devait rester sur la thérapie. Elle devait rester professionnelle. Elle devait faire son travail. Quelque fois, Hunter trouvait ça bizarre, elle se comportait comme une amie une seconde et après redevenait cette psy rigide qui se vexait dès qu'il répondait pas à ses questions. Il voyait bien qu'elle faisait tout pour garder "Iris" en elle mais quelque fois ça lui échappait. Hunter le voyait rien que par un sourire sincère qui arrivait sur ses lèvres. Les psy ne sourient pas et encore moins sincèrement. Seulement, la "Iris" a l'intérieur de Rachael était trop importante, l'amie en elle, la jeune femme si gentille, ouverte, avec un grand cœur, très souriante. Du coup, elle ressortait, prenait la place du Docteur Carver. L'ancien agent immobilier préférait "Iris" au Docteur Carver. En effet "Iris" était sincère, elle ne forçait pas. Elle n'était pas toujours en train de se dire qu'elle devait rester professionnelle. Elle n'était pas tout le temps en train d'être quelqu'un qu'elle n'est pas au plus profond d'elle même. C'était ça qu'Hunter reprochait au docteur Carver. Il était pourtant sûr que le Dr Carver était tout aussi gentil que "Iris". Ils auraient aussi pu être ami. Seulement, le Dr Carver semblait le prendre pour son patient. Elle semblait le prendre pour un malade. Mais Hunter ne voulait pas un médecin. Il voulait une amie comme l'était "Iris". « Je sais pas en quelle année à était prise cette photo. » déclara Hunter, contournant une nouvelle fois la question. Cela ne changeait pas grand chose, que ce soit en 1991 ou en 1992 ne changeait rien. La réponse était la même. « Hunter, pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? » demanda la jeune femme, rongée par la curiosité. Cela ne semblait pas vraiment être professionnel. C'était "Iris" qui parlait. Hunter le sentait, il voyait bien la différence. Il hésita une seconde, il ne voulait pas contourner les question de "sa Iris", celle du Dr Carver, sans aucun doute et sans aucun regret mais pour celles d'"Iris". C'était bien plus dur. Hunter haussa les épaules. « Iris ... » commença t-il. [color=steelblue« Pourquoi est-ce que tu m'appelles Hunter ? »[/color] lui demanda t-il en lui retournant la question.
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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DEPUIS LE : 12/08/2011
▲ DISCLAIMER/CREDIT : (a) featuring : Stana Katic.

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyDim 4 Sep - 16:04

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Il est... » La psychologue attendit la suite, qui ne vint pas. Elle releva un sourcil, il ne pouvait pas terminer sa phrase de cette manière ; ça n'avait aucun sens ! Ou peut-être qu'il ignorait la profession actuelle de son père ? Parfois une grande indifférence vis-à-vis d'un des membres de sa famille signifiait que les deux personnes ne s'étaient pas adressé la parole depuis longtemps. Qu'ils ne prenaient plus de nouvelle de l'un et de l'autre depuis un bout de temps. L'absence et l'éloignement jouant leurs rôles, les souvenirs s'effaçaient, les connaissances s'amenuisaient au cours du temps. Mais de là à oublier le métier de son père ! Hunter ne pouvait l'avoir oublié. Quel genre d'enfant ne se souvenait pas de détails si banals sur son paternel ? N'importe quel enfant, même celui qui n'avait jamais vu son père et n'en avait entendu seulement parler par des observateurs extérieurs connaissait le job de celui-ci ou l'inventait. Elle se souvenait d'un gamin qui, ne connaissant pas son père, lui avait inventé une existence : une vie entière, avec tellement de détails que la description en devenait troublante. Le jeune garçon pouvait même passer plusieurs heures à discuter de ce « papa ». Rachael avait cru un moment qu'à force de l'imaginer, et de le vouloir dans sa vie ; le môme s'était convaincu de l'existence de cet homme ; se créant une illusion réconfortante. Simple réaction d'auto-protection. Rachael sourit. On a beau dire que ce qu'on n'a jamais eu ne manque pas, on ne peut s'empêcher de vouloir ce que les AUTRES ont. Refuser quelque chose qu'on nous offre – dans le cas présent, un père, une présence amicale – était bien plus rare : l'homme étant un animal grégaire, chaque individu avait plutôt tendance à chercher à se lier aux autres, à se créer des contacts plutôt qu'à refuser ceux qui lui sont offerts. Ou les refuser par peur. Ou par manque de confiance. Rachael jeta de nouveau un coup d’œil au dossier qui s'étalait sur son bureau, et la phrase « père emprisonné » lui sauta aux yeux. On pouvait aussi refuser de se lier par honte. Et Hunter devait avoir honte de son père.

    « Il était responsable commercial et comptabilité dans une entreprise de conserve. » Responsable commercial et comptabilité dans une entreprise de conserve ? Elle retint un sourire. Les noms très longs et plutôt compliqués à retenir, comme celui-ci cachaient souvent des activités au moins aussi compliquées que le nom. Mais souvent très très ennuyeuse pour qui n'avait pas choisi de finir sa vie « responsable commercial et comptabilité ». Il s'occupait sûrement de tous les comptes, la trésorerie, peut-être même était-il aussi celui qui se devait de trouver de nouveaux clients pour l'entreprise. La jeune femme hocha la tête, se retenant de demander à quoi consistait ce travail au nom à rallonge et sûrement ennuyeux à mourir. Elle n'était pas là pour évoquer les activités passées du père de Hunter mais bel et bien la relation qui le liait à celui-ci ; et maintenant qu'elle était partie sur le sujet « Papa », elle allait pouvoir aborder la haine que son patient lui vouait, et peut-être même essayer de la comprendre. C'était sans compter le manque de coopération du fils Cunningham. Ne laissant pas à la psychologue le temps de faire une remarque, il enchaîna sur une affirmation qui tenait autant du compliment discret – chose étrange compte-tenu du mépris évident que le malade vouait à son père – que du mensonge. « Avant de prendre sa retraite, il était vraiment utile. » La retraite. Rachael savait que le père d'Hunter n'avait jamais pris sa retraite ; ou du moins pas volontairement. Il avait été « transféré dans un autre domaine d'activité » suite à « un incident fâcheux » indiquait le rapport de l'entreprise. De la grande hypocrisie. Le père d'Hunter avait en effet été transféré … en prison. Suite à une arrestation et une condamnation, qui, certes étaient « fâcheuses » mais qui ne semblait pas vraiment correspondre au terme « incident ». Commettre un crime n'était pas – et n'avait jamais été – un incident. Se faire arrêter et mettre en prison n'était pas un incident. Ce n'était pas quelque chose qu'on pouvait dissimuler derrière des euphémismes comme « transféré dans un autre secteur d'activité » ou « parti à la retraite » ; et elle comptait faire avouer à Hunter que son père n'avait pas fini par s'acheter une maison dans les Hamptons, où il jouait aux boules et au bridges avec des amis seniors. Elle se devait de lui faire dire que son père n'était pas de ses grands-père gâteaux, fans de barbecue le dimanche et sieste l'après-midi. Que son père était un criminel.

    « A la retraite ? » Bien sûr, la perche était grosse, et à dire vrai, la psychologue avait à peine dissimulé son scepticisme. Elle ne croyait pas à la thèse de la retraite, et elle avait des preuves du contraire. Cependant, elle n'allait pas balancer à Hunter tout ce qui se trouvait dans son dossier, elle n'avait pas lui dire ce qu'elle voulait l'entendre dire ; il se devait d'y penser lui-même. Il se devait faire l'effort de trouver des mots pour formuler cette vérité : son père était en prison. L'avouer était souvent la meilleure façon de l'accepter. L'avouer à quelqu'un, l'assumer devant la Terre entière, se l'avouer à soi-même. « Je croyais ton père plus jeune que ça ! » tenta-t-elle, le guidant vers la réponse qu'elle souhaitait le voir formuler, sans réel succès. En effet, l'homme se contenta de hausser les épaules en soupirant. Il avait compris ce qu'elle voulait et ne voulait pas lui donner satisfaction sans qu'elle ne formule de requête claire. Elle sourit. Hunter la connaissait trop bien pour être dupe de ses pièges. Rachael ne put empêcher un sentiment étrange de l'envahir. Hunter la connaissait trop bien. L'un de ses patients la connaissait au point de lire en elle comme dans un livre ouvert, de connaître ses intentions quand elle formulait une question, de reconnaître ses mensonges … Elle se demanda un instant comment elle avait pu en arriver là, comment elle avait pu laisser Hunter la connaître. Chassant ses pensées de sa tête, elle continua à insister sur « la retraite forcée » du père de son patient. « Je ne pensais pas qu'il avait atteint l'âge limite. Il a quel âge là ? 62 ans ? » Hunter haussa les épaules à nouveau. Il ne répondrait pas. Il dévierait. Rachael l'avait comprit au moment où un masque d'indifférence – presque d'ennui même – s'afficha sur son visage. « Tu sais, mon père est plus vieux que le tien. » Les yeux de la jeune s'assombrirent un instant avant qu'elle ne reprenne totalement le contrôle de ses émotions. Touchée. Il savait qu'elle ne voudrait pas continuer s'il se mettait à parler de son père à elle. Il la connaissait définitivement trop bien. Elle feuilleta lentement les pages et les pages de compte-rendu qui composaient le dossier, s'offrant quelques secondes de réflexion. Abandonner ou continuer. Elle ne put s'empêcher de sourire, son père arrivait même à la blesser sans être présent. Rectification. Il l'avait toujours fait de cette manière. Le problème était qu'il affectait maintenant son travail, son comportement vis-à-vis de ses patients et elle ne pouvait le laisser s'immiscer si loin dans sa vie. « Pas faux. » reprit-elle avec un sourire. « Mais mon père n'est toujours pas à la retraite. Alors que le tien a quitté cette boîte de conserve depuis longtemps » Elle marqua une courte pause. Terminé, elle n'évoquerait plus son père, et elle était repartie sur le père d'Hunter. « Bien avant l'âge légal, Hunter. »

    (…) « Je sais pas en quelle année a été prise cette photo. » Rachael ne sut si elle devait se sentir vexée qu'il dévie chacune de ses question ou si elle devait être impressionnée devant cette diversion plutôt bien tournée. Elle choisit ne pas formaliser et sourit. Ses rendez-vous avec Hunter lui semblaient toujours plus sympathiques que les autres thérapies qu'elle se devait de faire. Peut-être à cause de cette affection particulière qu'elle vouait. Peut-être à cause de ses répliques tueuses qui déviaient le sujet sans offrir d'autres alternatives à la psychologue que de jouer d'inventivité pour remettre la thérapie sur les rails – chose, qui, il fallait avouer, était souvent très difficile pour la jeune femme, bien moins habile avec l'art de la diversion. Hunter, lui, maniait l'art de la parole avec beaucoup d'aisance ; ce qui n'était pas étonnant pour un ancien agent immobilier ! Quels baratineurs, ceux-là ! Rachael secoua la tête. Elle n'avait même plus besoin d'Hunter pour s'éloigner du thème de la thérapie. Elle changeait de sujet toute seule ! Se reprenant, elle fixa son patient dans les yeux. « Hunter, s'il te plaît. » elle soutint le regard de l'homme. « Depuis combien de temps tu n'as pas vu Iris ? » La psycholgue savait que la réponse qu'il formulerait la guiderait forcément vers cet événement. Celui, qui faisait si peur à Hunter, aujourd'hui encore. Elle savait qu'en parler serait difficile pour lui, mais il le fallait. Pas forcément aujourd'hui mais un jour, il le faudrait. On ne pouvait être traumatisé à ce point par un souvenir. On ne pouvait laisser le passé nous atteindre encore de cette manière. Le passé devait rester ce qu'il était. Du passé. Et même si ce que l'on a vécu fait ce qu'on est, on se devait de pouvoir se souvenir du passé sans se retrouver dans un état second, tremblant de tout son corps, terrorisé.« Hunter, pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? » finit par demander la psychologue d'une voix timide. Cette question, elle se la posait en elle-même depuis leur première rencontre, depuis leur premier entretien. Elle voulait savoir qui était cette « Iris » et elle voulait connaître ce qui la liait, de près ou de loin à cette femme. « Iris ... » commença t-il. [color=steelblue« Pourquoi est-ce que tu m'appelles Hunter ? »[/color] lui demanda t-il en lui retournant la question. La jeune femme ne put s'empêcher de sourire. D'accord. Elle n'aurait sûrement pas la réponse aujourd'hui. Tant pis, elle attendrait. Elle avait le temps, après tout. « Hunter, c'est ton prénom. Je ne m'appelle pas Iris, et, je vais être sincère avec toi, je crois que je ne connais pas une seule Iris ! » Elle sourit. « Alors Hunter, pourquoi Iris ? »
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyLun 5 Sep - 12:25

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

« Tu sais, mon père est plus vieux que le tien. » déclara Hunter. C'était méchant, il le regretta dès qu'il vit le regard de sa psychologue devint noir. Il n'aimait pas la voir comme ça. La culpabilité venait donc de remplir le cœur et l'esprit du malade. Il baissa une secondes les yeux. La jeune femme reprit vite le contrôle de ses émotions puisque quand Hunter releva les yeux, les yeux de la jeune femme s'était déjà éclaircis et plus aucun signe de rancœur ne s'y lisait. Hunter en fut soulagé. Son but n'était pas de la mettre en colère, mais justement de ménager sa colère en changeant adroitement de sujet et que de cette manière, elle ne puisse pas ouvertement lui reprocher de contourner toutes les questions qu'elle lui posait. C'était un peu bête, Hunter devait l'avouer et d'ailleurs il le faisait sans aucun problème. C'était vraiment puéril mais c'était surtout rassurant pour lui de savoir qu'il aurait toujours une échappatoire aux sujets qui coincent sans vraiment s'avouer qu'il ne veut pas faire face à ses problèmes. Il restait dans le déni ainsi en se disant que ça pouvait être une suite tout à fait logique à la conversation. Puisque quand il sera d'accord d'accepter qu'il fuit tous ses problèmes, ce sera le tout début de la thérapie. Hunter ne voulait pas de thérapie, il voulait sortir, quitter Hospitalor. Il n'était pas fou. La seule chose qu'il attendait était que tout le monde autour de lui s'en rende finalement compte. Malheureusement pour lui, ce jour semblait ne pas être pressé de pointer le bout de son nez et n'arrivera surement jamais ou du moins pas de sitôt. En effet, il avait de graves problèmes psychologiques et tout ses proches ne pouvaient pas le renier et ça même si ça ne faisait pas plaisir à Hunter. Ils voulaient juste le mieux pour lui et à leurs yeux, ce n'était pas le déni total du problème qui allait le faire avancer, c'est pas comme ça qu'il ira mieux. Enfin, de toute manière, peu importante que pouvait penser ces soit-disant amis qui n'avaient même pas fait le déplacement une fois pour le voir, ces fameux amis qui n'avaient pas téléphoné ne serait-ce qu'une fois et qui devait être les premier à glousser de son internement dans son dos.

Hunter se disait que la prison était un excellent moyen pour savoir si nos amis étaient de vrais amis ou non. Il avait cependant réalisé à ses dépends que l'internement en hôpital psychiatrique était aussi un excellent moyen. Une bonne partie de ses amis les plus proches étaient ses collègues de travail. Ils travaillaient à l'agence et étaient bien contents de récupérer les contrats intéressants de leur ancien partenaire, de savoir que leur future prime de Noël sera augmenté grâce à celle que le chef du personnel n'aurait pas envoyé à Hunter. Ils étaient bien heureux d'avoir finalement une chance pour avoir le poste qu'ils convoitaient et s'étaient retrouvé dans une compétition très serrée avec Hunter. L'autre majorité des amis d'Hunter était aussi amis d'Olivia et avait donc jugé meilleur d'appeler Olivia en l'encourageant à soutenir son mari plutôt que le faire par eux-même. Le reste de ses amis n'était pas assez proche pour qu'Hunter compte sur un coup de fil et ça même avant de ne pas le recevoir. Ils avaient autre chose à faire. La chose que le patient redoutait le plus, c'était bien que ses propres amis commencent à avoir peur de lui. Il était fou. Il était sûr que la majorité de ses amis l'associait à ses mots. Il ne croyait pas une seconde que les choses se passaient différemment dans leurs têtes. Olivia, sa femme elle-même avait eu peur de lui une seconde. Durant ses hallucinations, elle s'était plusieurs fois retrouvée devant des situations où elle ne reconnaissait plus l'homme qu'elle avait épousé mais seulement un homme quasiment près à tout pour se venger d'un crime dont elle n'avait jamais entendu parlé, devant un gosse effrayé qui revivait son pire cauchemar en boucle et qui n'arrivait pas à arrêter ça. Comme tout les couples, Olivia et Hunter se disputaient. À vrai dire, ils se disputaient bien plus que la plupart des couples puisque leur couple était aussi instable qu'un bateau dans la tempête mais jamais la jeune femme ne l'avait vu plus en colère qu'il ne peut l'être dans ses hallucinations et toute cette colère dans les yeux de son mari lui avait fait peur, peur de ce qu'il pourrait bien faire, peur de sa folie. C'est pour ça qu'elle l'avait envoyé ici. Elle avait des raisons légitimes que même Hunter ne pourrait pas lui reprocher si il se voyait.

La psychologue feuilleta alors sans bruit un dossier posé face à elle. Hunter comprit vite que c'était le sien. Elle n'était quand même pas impolie au point de lire quelque chose sans aucun rapport durant leur séance. « Pas faux. » Qu'est-ce que ça voulait dire ? Hunter n'était pas si vieux que ça ! Il devait à peine avoir 5 ans de plus qu'elle. Hunter parut vexé une seconde mais comme Rachael poursuit, cet air vexé quitta son visage. « Mais mon père n'est toujours pas à la retraite. Alors que le tien a quitté cette boîte de conserve depuis longtemps » Rachael laissa planer le suspens si on peut le dire ainsi - en marquant une courte pose. « Bien avant l'âge légal, Hunter. » Hunter haussa les épaules. Il se rendit alors compte qu'il le faisait bien trop. Il semblait le faire à chaque fois que le Dr Carver disait quelque chose. « Et ? Tout dépend avec quel sens de retraite on parle. » commença t-il. « On peut bien battre en retraite sans avoir 62 ans. » continua t-il. « La retraite est aussi pour les so... » Hunter s'arrêta. Il savait bien que Rachael était déjà assez exaspérée et qu'il n'avait pas besoin de parler de soldat. Il voulait pas empirer son état. « Enfin. Tu vois où je veux en venir ? » Rachael fronçait les sourcils. C'est bien ce qu'Hunter remarqua.

« D'accord ... » finit-il alors par céder. Il n'aimait pas la voir ainsi, pas sa seule amie ici, pas la seule qui semblait faire un petit peu attention à lui dans ce monde de fous. Hunter sentait le regard insistant de la brunette posé sur lui. Elle avait presque réussi à lui faire peur. Oui, les yeux noir de Rachael pouvait faire parler ou au contraire fermer le clapet de n'importe qui. « Mon père est en prison depuis longtemps. » commença t-il doucement. Il se sentait mal d'en parlé. Il avait du mal rien qu'à dire mon père puisque pour lui, il n'avait jamais été vraiment un père. Il avait plus été un géniteur. C'est souvent la seule appellation qu'il avait dans son tête. C'était celle qui lui correspondait tellement mieux. « Il a été arrêté à 47 ans et il travaille pas depuis. » finit-il. « Mais sache qu'il serait à la retraire si il n'avait pas été en prison. » déclara t-il alors qu'un sourire malin fendait ses lèvres. Et toc.

(...)« Hunter, s'il te plaît. » déclara t-elle en le fixant dans les yeux. « Depuis combien de temps tu n'as pas vu Iris ? » demanda t-elle en soutenant son regard. Hunter baissa alors les yeux, quittant son regard noisette. Cela semblait si important aux yeux de Rachael de savoir. Le fait qu'il l'appelle Iris durant les derniers mois semblait la lier encore plus étroitement à ça et savoir ce qui s'était passé semblait ne plus seulement être dans un but professionnel qui lui permettrait de terminer sa thérapie et d'aider son patient mais cela semblait lui tenir à cœur de finalement trouver le bout de cette histoire, de comprendre le fil et de pouvoir enfin effectuer un nœud à ce même fil et boucler l'histoire. « La dernière fois que j'ai vu Iris ... C'était ... » commença t-il hésitant. Non, il n'allait pas lui sortir cet événement qu'il lui faisait si peur non. Il n'allait pas sortir tout ça sur un plateau comme aurait pu l'espérer Rachael en posant cette question. « C'était en mars. » déclara t-il. « Cette année. » déclara t-il. C'était bien la dernière fois qu'il avait vu Iris, il y a 6 mois. Hunter n'avait pas sorti à Rachael l'événement qui lui faisait peur ni même la date de celui-là. Il lui avait juste sorti la date du début de ses hallucinations. Cela faisait 6 mois. Elles avaient débuter en mars. Elles avaient débuter peu de temps après sa dernière rencontre avec Iris, à vrai dire, elles avaient commencer à peine deux heures après avoir vu Iris pour la dernière fois. « Hunter, pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? » demanda avec curiosité Rachael. « Pourquoi est-ce que tu m'appelles Hunter ? » demanda t-il simplement en retour. La jeune femme sourit à cette question. Cela semblait à peine la surprendre de la part de son patient. « Hunter, c'est ton prénom. Je ne m'appelle pas Iris, et, je vais être sincère avec toi, je crois que je ne connais pas une seule Iris ! » répondit-elle simplement avec un sourire. « Alors Hunter, pourquoi Iris ? » demanda t-elle à nouveau. Elle savait pourtant très bien ce qui risquait de se passer. Hunter allait se défiler comme à chaque fois et contourner la question. Elle eut raison. Inconsciemment, elle lui avait elle-même donné son échappatoire, sans même le vouloir, comme à chaque fois pourtant. « Moi je connais des Iris. J'en connais ... » Hunter réfléchit. « 3. Nan, 2. L'autre c'était pas Iris son nom. » Il sourit. « Désolé. » s'excusa t-il de son erreur. « En faîte, qu'une seule. C'est quoi ton nom alors si c'est pas Iris ? » lui demanda t-il gentiment.
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyMer 14 Sep - 17:41

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Tu sais, mon père est plus vieux que le tien. » La psychologue fit de son mieux pour ne pas réagir, mais, l'effet de surprise jouant contre elle, elle ne put empêcher son regard de s'assombrir. Son père. Elle ne voulait pas en parler. Elle se repassa la phrase dans sa tête, se forçant à ignorer cette voix dans sa tête qui la ramenait encore et toujours à Lui, à sa rancoeur à son égard, à ses souvenirs écourtés, ses ... Stop. Elle n'allait pas ouvrir à Hunter se qu'il voulait : une diversion. Elle s'obligea à baisser les yeux, pour ne pas laisser Hunter apercevoir le trouble qu'il avait provoqué en elle rien qu'en prononçant le mot "père". Non, ce n'était pas ça. Elle avait déjà évoqué avec de nombreux patients leurs parents, leurs pères ; mais jamais, au grand jamais, elle ne s'était sentie atteinte par leurs réparties, leurs changements de sujets ou leurs questions sans queue ni tête qui n'avait qu'un seul but : l'éloigner du thème qu'il était en train d'aborder. Avec Hunter, c'était différent. C'était différent d'abord parce qu'il ne choisissait jamais ses reparties au hasard : il SAVAIT. Il savait comment détourner habilement la conversation, il savait construire tout un cheminement qui les mènerait - d'une manière tout à fait logique - d'un sujet A, par exemple "Ollie"; à un sujet B, disons les cacahuètes. Rachael se rendait souvent compte trop tard de la supercherie, et une fois la psychologue éloignée de sa thérapie, il ne fallait pas beaucoup de temps à Hunter pour la faire participer d'elle-même à une conversation amicale ... Et sans but. Hormis cette capacité - plutôt exceptionnelle - d'embrouiller l'esprit de sa thérapeute, Hunter possédait un autre avantage non négligeable : il la connaissait. Il l'observait comme elle l'observait, et devait à présent, savoir le sens de chacune de ses manies, chacun de ses tics. Ceux qui cachaient une certaine nervosité - pianoter sur son bureau, ou ses genoux ; massacrer ses ongles - ou ceux qui indiquaient qu'elle contente d'elle-même, ou triste, ennuyée ou totalement ailleurs. Il savait quand l'un de ses rendez-vous avait été éprouvant pour la psychologue – elle ignorait comment il le devinait – mais il savait, et adaptait son comportement selon la circonstance. Il savait comment décoder chacun des signes qu'elle envoyait – sans le vouloir ; la plupart n'étant effectués que machinalement. Feuilleter un dossier qu'elle devait déjà avoir lu plusieurs centaine de fois, comme elle le faisait actuellement, montrait sa gêne et sa volonté de reprendre le contrôle de ses pensées. De s'éclaircir les idées. Pour se calmer.

    Elle ne reprit la parole qu'après avoir laissé quelques secondes s'écouler, seulement lorsqu'elle fut sûre que sa voix ne trahirait pas ses émotions. « Pas faux. » Elle releva à peine les yeux et un sourire s'afficha sur son visage devant la mine outrée de son patient. Il semblait presque choqué, attaqué dans sa fierté de mâle que la psychologue puissent l'imaginer bien plus vieux qu'elle-même. Elle faillit insister tant la réaction d'Hunter était drôle à ses yeux, mais elle renonça en se rappelant qu'elle était ici pour une seule et unique raison : la thérapie et non pas pour blesser son patient dans son orgueil. Même pour rire. Elle se recentra sur le sujet ''pères'', et plus particulièrement ''père d'Hunter'' et sa ''retraite''. « Mais mon père n'est toujours pas à la retraite. » Encore aujourd'hui, il était ''de mission'', comme il aimait tant le dire et le répéter à sa marmaille ; et, bien qu'il n'ait pas vu la guerre depuis plusieurs décennies et pas été sur le terrain ou même quitté son bureau depuis plusieurs années, il se sentait encore et toujours ''soldat de l'Amérique''. Rachael se demandait s'il s'amuserait encore à porter son uniforme le dimanche lorsqu'il atteindrait l'âge de la retraite. Ou s'il réussirait à quitter son boulot. Il ne saurait pas quoi faire de ses journées. Peut-être organiserait-il un club d'anciens combattants, ou se mettrait-il au jardinage … On ne sait jamais ! Pourtant si une chose était sûre, c'est que le père d'Hunter ne pourrait jouer les grand-pères attentionnés. Peu de juges – pour ne pas dire aucun – laissent un homme sortir pour qu'il emmène son petit-fils à la pêche ou s'occupe de lui pendant que les parents sont partis en amoureux ; pour qu'il le garde l'après-midi entier à raconter des histoires de fantômes et de famille, dans un grenier pleins de vieilleries. Il était en prison et le resterait jusqu'au moment où son petit-fils serait bien trop grand pour jouer ''au dada'' sur les genoux de papi. Et le petit garçon, lui, ne saurait jamais vraiment ce qu'est un tourne-disque cassé ; ou vélo défoncé qui déraille dans les montées ou une pendule qui tourne à l'envers. Elle se demandait ce qu'on avait dit au bonhomme, s'il avait un jour évoqué son pépé. La vérité ? Peu probable. Les enfants avait une vision du monde bien trop manichéenne pour que le môme accepte le fait que son papi soit en prison, parmi les ''méchants''. Un mensonge alors. Peut-être qu'il était parti en voyage sur la Lune, ou qu'il habitait ''très très très loin, plus loin que le Père Noël''. Elle sourit en espérant sincèrement que tous les parents n'inventaient pas de telles excuses. Elle regarda Hunter. Aurait-il dit, comme il osait lui assurer à elle, sa psychologue, que son père était à la retraite ? « Alors que le tien a quitté cette boîte de conserve depuis longtemps »[/color] Elle fixa Hunter. Il savait qu'il mentait. Et il savit qu'elle savait qu'il mentait. Alors pourquoi continuait-il à s'enfoncer de plus en plus ? Elle se décida à lui tendre encore une perche. La dernière de toutes, se promit-elle. Une perche pour lui permettre de dire la vérité. D'avouer où se trouvait réellement son père. « Bien avant l'âge légal, Hunter. »

    « La retraite est aussi pour les so... » Hunter s'arrêta dans sa phrase. Comme s'il craignait qu'elle ne s'énerve comme lorsqu'il avait réalisé son salut militaire. Comme s'il avait comprit la stupidité de ses paroles seulement au moment où les sons traversaient ses lèvres. Trop tard. « Les soldats. » finit-elle dans un murmure, plus pour elle-même que pour son patient, qui par ailleurs, ne devait pas avoir réalisé. Peut-être avait-il aperçut un léger mouvement des lèvres de la jeune femme. Elle ne réagit pas outre mesure. Elle ne fit, pour autant dire … Rien. Ses yeux fixant Hunter, recherchant dans son regard une quelconque réplique à formuler, ou le suppliant d'ajouter quelque chose pour ne pas faire durer ce silence. Coup de chance pour la thérapeute, il réagit plutôt rapidement, et même si sa réponse ne valait pas du Shakespeare, il avait au moins réussi à sortir la jeune femme de l'embarras. « Enfin. Tu vois où je veux en venir ? » Rachael fronça machinalement les sourcils. Il semblait si mal à l'aise qu'elle dut résister à la tentation de sourire. Ne pas l'enfoncer, elle n'était pas là pour ça. De plus, sa réaction était tout à fait touchante ; il lui évitait le sujet des soldats et elle lui en était reconnaissante. Elle faillit le remercier mais quelque chose la retint. Le remercier pour éviter un sujet qui fâche ? Un tel comportement la suivrait jusque dans la tombe et elle n'obtiendrait rien de son patient s'il pouvait lui ressortir à chaque fois le moment où il lui avait sauvé la mise … en changeant de sujet. Elle se sentit particulièrement idiote et se concentra de nouveau dans la lecture de ses notes. Il n'avouerait pas. Une partie d'elle-même en fut déçue. Qu'est-ce qu'elle espérait ? Qu'il lui répondrait clairement ? Qu'il lui avouerait d'un coup d'un seul son ressentiment pour son père, qu'il lui expliquerais pourquoi il le détestait ? Idiote ! Qu'est-ce qu'elle croyait donc ? Une petite voix au fond de sa tête lui envoya un mot ; la confiance. Oui, elle croyait qu'il lui ferait confiance suffisamment sur ce point-là pour ne pas jouer. Pour ne pas prétendre ne pas comprendre. Mais il en avait décidé autrement et la psychologue devait s'avouer vaincue. Elle ne possédait pas tellement de moyens de pression et même l'appât d'un bon dessert ne fonctionnait pas. Restait la torture. L'enfermer en isolement, le forcer à manger sans couverts … Elle sourit. Il fallait vraiment qu'elle sorte de cet hôpital de temps en temps où elle allait devenir folle ! Elle ne pouvait définitivement pas laisser ce genre d'idées lui trotter dans la tête. Elle en devenait presque sadique. Et bien que l'idée de le voir se barbouiller de la nourriture infecte de la cantine sur le visage lui paraissait plutôt drôle, elle ne pouvait tout de même pas le torturer jusqu'à ce qu'il avoue que son père était en prison.

    « D'accord ... » La surprise apparut immédiatement sur le visage de la jeune femme, mais elle se reprit vivement pour qu'Hunter ne trouve pas le moyen de faire une remarque sur l'expression de son visage plutôt que de continuer sur les révélations qu'il avait déjà commencé à amorcer. « Mon père est en prison depuis longtemps. » Voilà, il l'avait avoué, et la psychologue remarqua immédiatement qu'il n'avait pas envie d'en parler et qu'il ne paraissait même pas soulagé de l'avoir admis à voix haute. On n'était jamais soulagé sur le coup, après en réfléchissant, tout devenait plus clair … Parfois. « Il a été arrêté à 47 ans et il travaille pas depuis. » Rachael hocha la tête. Elle ne savait pas si elle devait continuer sur le père d'Hunter. Il le fallait mais … Elle ne savait pas dans direction partir : demander la condammation de son père, essayer de comprendre la réaction d'Hunter lors de l'arrestation de celui-ci ou au contraire se concentrer sur les relations père-fils post arrestation. Elle ne pourrait aborder qu'un seul de ses deux thèmes aujourd'hui, elle le savait. Hunter ne lui ferait pas le plaisir de se plier sans détourner le sujet à un interrogatoire trop long. Il dévierait. Elle ignorait d'ailleurs si il ne préférerait pas prendre la fuite dès la première question. « Mais sache qu'il serait à la retraite si il n'avait pas été en prison. » reprit le patient. ''Iris'' sourit, elle retrouvait enfin le Hunter avec qui elle parlait, celui avec qui elle riait sur des bêtises, celui qui ne parlait pas seulement de banalités, de films, d'immobilier, ou de purée de pommes de terre pour changer de sujet, mais simplement parce qu'il avait envie de bavarder. Elle ne sut pas vraiment pourquoi, mais elle était soulagée que la conversation amicale reprenne ses droits sur cet interrogatoire de psy. « Le mien c'est tout le contraire. Il serait en prison s'il n'était pas l'armée. » lança-t-elle d'un air enjoué. « Comme quoi … On ne sait jamais ce qu'il va arriver ! » Elle sourit à Hunter, et alors qu'elle s'apprêtait à réorienter la conversation sur le père d'Hunter, elle se surprit à demander : « Tu l'imaginais comme ta vie, Hunter, quand t'étais gosse ? »

    (…) « La dernière fois que j'ai vu Iris ... C'était ... » Hunter marqua une pause et la psychologue se prit à prier pour qu'il ne se replonge pas à nouveau dans la transe qui l'avait saisi lorsqu'elle lui avait évoqué ''la petite fille'', la première fois. Elle se préparait à appeler une infirmière mais rien ne se passa. Hunter resta tout à fait calme et continua sur sa lancée. « C'était en mars. » déclara t-il. Mars. Elle connaissait maintenant le mois, et l'expression qui marquait le visage d'Hunter indiquait clairement qu'il hésitait mais qu'il allait sûrement se dévoiler plus. Qu'elle allait en apprendre plus sur cet événement qui l'avait tant bouleversé. Alors grande fut la surprise de la jeune femme alors que son patient lui avoua : « Cette année. » Cette année ? Il avait revu Iris cette année ? La doctoresse fit un rapide calcul. Mars. On était en septembre, il avait vu Iris pour la dernière fois six mois auparavant. Des milliers de questions se bousculaient dans la tête de la thérapeute et elle prit plusieurs secondes à faire le tri de ses pensées, réorganiser ses idées. « Tu avais gardé contact avec elle ? Pendant tout ce temps ? Depuis l'adolescence ? » Elle marqua une pause, incertaine de la direction qu'allait prendre la conversation. « Ou alors tu l'as retrouvée ? » Et si jamais il ne l'avait pas revu depuis l'adolescence, pourquoi de nouveau se croiser il y a six mois ? Un événement spécial ? Le hasard ? Les lois de l'univers ?



    « Je m'appelle … » Elle sourit et leva les yeux au ciel. Détourner la conversation était vraiment l'un des points forts d'Hunter, elle se faisait avoir à chaque fois ! Elle se concentra à nouveau en secouant la tête – ça, mon grand, tu ne l'emporteras pas en Enfers, se promit-elle mentalement – et se décida à jouer le jeu. « Je m'appelle Rachael. Rachael Jules Carver. » Elle ne put s'empêcher d'insister sur le « a » comme elle avait pris l'habitude à l'adolescence, refusant que ses professeurs – et autres camarades – ne commettent la même méprise que son grand-père. Pour ne pas qu'ils l'appellent Rachel. Elle détestait le prénom ''Rachel'' à cette époque. Elle ne répondait pas lorsqu'on se trompait sur son nom. A dire vrai, même quand on l’interpellait correctement, il fallait s'y prendre à plusieurs fois pour obtenir un quelconque mouvement de la jeune fille. Ah l'adolescence … Le début de la création de l'identité personnelle ; son identité. Elle n'avait vraiment plus rien de la gentille petite fille à cette époque. Elle était plutôt du genre à ne pas suivre les tendances. Elle avait testé de nombreux styles, mais était considérée par la plupart de ses camarades comme une marginale. « Mais je réponds aussi quand on m'appelle Rachel, Raquel – ou l'un des multiples dérivés – Racha, Asha, et même Iris. » Elle jeta un regard en coin à Hunter. Pendant un long moment, les infirmières lui en avaient voulu de laisser l'un de ses patients utiliser son ''prénom'' pour l’interpeller, quand la psychologue leur interdisait de s'adresser à elle autrement que par un froid et distant ''Dr. Carver''. La jeune femme avait dû user de trésors de persuasion – et aussi, il fallait l'avouer, leur montrer ses papiers d'identité – pour rétablir un semblant de bonne entente dans l'équipe. Cependant, elle savait que pour les aides soignantes, elle était et resterait le ''docteur Iris Carver''. Celle qui les rembrouait sans vergogne alors qu'elle était plus jeune qu'elles. Celle qui prenait toujours le parti des fous. Celle qui l'était peut-être aussi … Folle.« Je crois que je me suis habituée à ton surnom. » Elle ne put s'empêcher de sourire, alors qu'elle se rappelait s'être retournée dans la rue alors que quelqu'un appelait une ''Iris'', devant l'air ébahi de ses amis de passage. Sa méprise lui avait valu, en plus de nombreuses plaisanteries douteuses sur son état de santé – s'aggravant au contact des malades – une livraison de nombreux objets, dont une plaque à placer devant sa porte, un coussin, un mouchoir en tissu – tous ornés de ce ses amis appelaient ''son nouveau prénom''. Iris. La doc sourit à nouveau et relança Hunter : « Alors quoi ? Tu trouves que mes parents se sont trompé de prénom ? Qu'ils auraient dû me nommer comme ton amie d'école ? Je lui ressemble ? »

    [dizoulée du retard --' enfin tu sais la rentrée quoi ! « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 248604097 J'espère que ça te va. Sinon hésite pas à me le dire, je changerais. Loviouu <3.]
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Hunter Cunningham-Byrd
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyJeu 15 Sep - 18:15

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

« Et ? Tout dépend avec quel sens de retraite on parle. On peut bien battre en retraite sans avoir 62 ans. » commença Hunter. la sortie que lui proposait Rachael était bien plus dure à atteindre que d'habitude. C'est vrai que souvent Rachael lui offrait l'occasion de changer de sujet sur un plateau. Elle lui présentait ça devant lui et il n'avait qu'à tendre le bras. Cette fois-ci, il y avait bien la sortie, seulement pour l'atteindre, Hunter allait vite se rendre compte qu'il fallait faire demi-tour sur l'autoroute : « La retraite est aussi pour les so... » Il venait de se rendre compte que ce demi-tour était une mauvaise idée puisque ça le mettait en contre-sens. En effet, Rachael n'avait pas changé de sens elle. Il renonça donc, espérant que tout cela ne se remarque pas trop. La faire penser à des choses auxquelles elle ne voulait pas penser et qu'elle voulait oublier dans un sens n'était pas ce que voulait Hunter. Il voulait juste se sortir de sa propre situation, pas mettre la jeune femme dans une situation tout aussi délicate que dans laquelle il se trouvait. Et si ce n'est pas pour dire pire puisque Rachael connaissait déjà les réponses aux questions qu'elle posait à Hunter. Elle savait que son père était en prison, alors qu'Hunter ne savait pas du tout où pourrait bien mener ce chemin glissant. Il ne savait pas ce que dirait Rachael. « Enfin. Tu vois où je veux en venir ? » abrégeât-il, sans remarquer que Rachael avait fini son mot en poussant dans le sens de ses pensées premières. Rachael fronça les sourcils. Hunter eut l'impression qu'elle était en colère. Pourtant, il venait de faire tout pour la ménager. Il avait fait de son mieux. Hunter était bel et bien persuadé qu'elle croyait qu'il avait mis le sujet volontairement sur la table et que finalement, il avait été rattrapé par sa mauvaise conscience qui lui avait gentiment ordonné de s'arrêter où il en était. Il le croyait. Enfin, jusqu'à ce qu'il remarque que la jeune femme semblait crispée. On voyait bien son visage qui s'était figée. Elle se battait contre les rides qui se formaient sur son visage. Elle ne se battait pas contre la vieillesse, non, elle se battait contre le sourire qui voulait coûte que coûte s'installer sur son visage. Elle se retenait de rire de lui, elle se retenait de toutes ses forces de ne pas rire et de l'enfoncer. En premier lieu, Hunter fronça légèrement les sourcils pour qu'elle puisse vouloir se moquer de lui ainsi mais vite son visage retourna à sa position habituelle. Hunter afficha même un sourire reconnaissant. Il savait bien pourquoi c'était. Elle savait bien qu'il n'était pas bête, elle l'avait bien comprit au fil des séances. Il comprenait très facilement les intentions qu'elle avait. Il l'avait observé au fil du temps et il l'avait rapidement classée. En un sens, Hunter avait l'habitude de ça. En effet, tout son talent et sa reconnaissance de son métier lui venait de là. Il arrivait facilement à cerner les gens et pouvait ainsi les orienter d'une manière ou d'une autre avec des belles paroles. Il n'avait pas besoin de beaucoup de temps avec ses clients alors il pouvait tout à fait comprendre chaque tic ou manie de la jeune femme qu'il voyait plusieurs heures par semaines depuis plusieurs mois. Hunter décida donc que la remercier pour cette gentille attention qui n'allait pas écorcher son égo était inutile.

« D'accord ... » finit par lâcher Hunter devant une Rachael bien étonnée qui ne s'attendait pas du tout à voir son patient parler. Elle n'était pas vraiment habituée avec ses patients. En effet, lui parler aussi ouvertement et lui avouer tout (ou presque, ou au moins répondre à ses questions) ce qu'il pouvait avoir si le cœur. Ce n'est pas Rachael troublée qui allait cependant l'empêcher de continuer. Il avait décidé de finalement lui parler de son paternel. « Mon père est en prison depuis longtemps. » déclara t-il. "Mon père" sonnait tellement mal, ça sonnait tellement faux sorti de sa bouche. Du moins, pour lui puisque pour n'importe qui, ces mots même de la bouche d'Hunter auraient été totalement normaux et ils ne se seraient pas posé de questions. Pour Hunter, c'était bien plus compliqué. Il avait presque l'impression de mentir à Rachael. Il avait l'impression de lui mentir puisque malgré tout les papiers administratifs qu'on pouvait bien trouver, Cunningham n'avait jamais vraiment été un père pour Hunter, et ça même avant que leur relation commence à se dégrader. Ils n'avaient jamais eu de relation père/fils, du moins pas comme celle qu'on pouvait pas voir à lé télé, pas celle dont un enfant pouvait rêver, pas celle dont Hunter avait voulu. Il aurait voulu un père qui lui lise une histoire le soir en attendant qu'il s'endorme, qu'il l’emmène au parc du coin pour jouer au baseball comme tout les enfants qu'on peut bien voir à Central Park, qu'il l'aide à faire ses devoirs ou juste même repeindre sur les tâches de peintures qu'il aurait bien pu laisser après s'être mal lavé les mains. Mais Hunter n'avait pas eu ça. C'est aussi pour ça qu'il faisait de son mieux pour avoir ce type de relation avec son fils. Malheureusement, ici dans son hôpital psychiatrique, il ne réussit pas vraiment ce qu'il voulait. Il n'avait pas vu son fils depuis plusieurs, c'était bien ça le plus grand problème de ne pas parler à Olivia, autre le fait qu'elle lui manquait comme pas possible. Il espérait bien pouvoir se rattraper et ainsi pouvoir tiser une relation ressemblante à celle qu'il avait avec son grand-père paternel. En effet, le vieux Hardy de qui Hunter tenait son premier prénom avait toujours été la figure paternelle d'Hunter, un modèle. C'était bien le seul à l'emmener pêcher, le conduire en dehors de la capitale de l’État pour aller profiter un peu de l'air frais de Caroline du Nord. Hunter l'avait toujours adoré pour tout ce qu'il faisait pour lui et à quel point il lui montrait qu'il l'aimait. Le vieil homme avait perdu sa femme avant même la naissance de son premier petit-fils alors il était un peu sa seule famille.

« Il a été arrêté à 47 ans et il travaille pas depuis. » déclara t-il avec honnêteté. Il avait décidé d'avouer la vérité à Rachael alors il le ferait « Mais sache qu'il serait à la retraite si il n'avait pas été en prison. » déclara t-il malicieusement. Rachael sourit. Ils repartaient sur une voie amicale. Sur ce qu'ils avaient l'habitude, une petite conversation amicale et tranquille. C'est d'ailleurs pourquoi Hunter aimait ses rendez-vous avec Rachael, c'est pour ça qu'il se confiait bien plus facilement à elle qu'à n'importe quel de ses anciens psychologues. « Le mien c'est tout le contraire. Il serait en prison s'il n'était pas l'armée. » déclara alors Rachael en souriant. « Comme quoi … On ne sait jamais ce qu'il va arriver ! » déclara t-elle. Hunter était persuadé que dès qu'elle aurait fini sa phrase, elle allait réorienter le sujet sur son père et qu'il allait revenir sur le tapis. Il pensait juste que ce petit aveux était juste un signe de reconnaissance envers lui, comme pour le remercier de lui avoir parler. C'est vrai que ce n'était pas vraiment l'attitude habituelle d'un psychologue mais cela semblait vraiment ressembler à Rachael. Vouloir le remercier sans oser le faire ouvertement pour garder sa place de psychologue et ne pas quitter son stricte rôle du Dr Carver, ce rôle qu'elle endossait à chaque fois qu'elle rentrait dans cet hôpital. (À vrai dire, Hunter se demandait même si elle redevenait Rachael en le quittant. C'est vrai, elle semblait ne pas avoir vraiment de vie en dehors d'Hospitalor.) « Tu l'imaginais comment ta vie, Hunter, quand t'étais gosse ? » demanda alors Rachael sans revenir au père Cunningham. Hunter ouvrit de grands yeux avant qu'un grand sourire naisse sur ses lèvres. Il était étonné de cette réaction, mais en un autre sans, il en était rassuré. Il se sentait bien plus à l'aise sur ce terrain-là. « Gosse ? » Des étoiles commençaient déjà à naître dans ses yeux. Rien qu'à repenser à cette belle époque, tout remontait à la surface. À 6-7 ans, il se revoyait planifié sa vie. À cet époque, il était encore pleins d'espoir, pleins de rêve. « ça dépendait des moments ... » commença t-il. « Il y a eu l'époque où j'étais persuadé qu'on pouvait sortir n'importe quelle somme d'argent d'un distributeur alors j'avais décidé d'en acheter un poue chez moi. » commença t-il. Il se rappelait encore la tête de sa mère quand le petit lui avait demandé combien ça coutait une de ses machines à argent. « Ensuite, je me suis vu Superhéro. » continua t-il. Quel petit garçon n'avait jamais voulu sauver le monde ? « Et j'ai fini par me voir pompier, marié avec Avery McAllistair jusqu'à ce qu'elle déchire le dessin que je lui avais fait devant toute la classe. » Hunter fit les gros yeux. « C'était la pire honte de ma vie, ce jour-là. Cet aveux mérite que je connaisse la pire honte de ta vie, non ? » demanda Hunter.

[...]« Tu avais gardé contact avec elle ? Pendant tout ce temps ? Depuis l'adolescence ? » Hunter devait bien s'attendre à ce que sa réponse retienne l'attention de Rachael. Elle ne l'avait pas rater sur ce coup-là. Elle voulait ses réponses, après tout, c'était son job et elle n'allait pas abandonner sur une si bonne voix. Comme à chaque fois, Rachael lui faisait des propositions pour faciliter les réponses de son patient. On voyait ici son habitude de traiter ses malades et de faire tout pour les arranger et pouvoir les aider. « Ou alors tu l'as retrouvée ? » continua "Iris", en lui faisant encore des propositions. Hunter haussa les épaules. « Je l'ai revu en mars dernier. » déclara t-il. « J'avais reçu des nouvelles de son frère, il y a quelques mois, presque deux ans quand il a voulu acheter à Charlotte. Du coup, j'ai pu revoir Iris. » déclara t-il. C'était la vérité, c'était par le jeune frère de la brunette qu'il avait retrouvé sa trace. Du moins, qu'il avait eu des nouvelles. Oui, Jake lui avait parlé de Iris, il lui avait dit où elle vivait désormais, qu'elle n'avait pas d'enfant, qu'elle vivait seule, qu'elle n'avait pas changé au fil des années. C'était ce qu'il lui avait dit. Hunter avait eu tord de le croire, puisque le jour où il la vue, ce n'était pas Iris face à lui, ce n'était pas SA Iris. Ce n'était pas celle qu'il avait connu. Il ne reconnaissait plus son sourire, ni le malice dans ses yeux. Ses cheveux ne partaient pas dans tout les sens comme ils le faisaient. Il avait l'impression qu'elle n'était plus elle-même mais au fil du temps, il s'était vite rendu compte qu'elle ne jouait pas, elle était devenu quelqu'un d'autre. Il s'était rendu compte que plus jamais elle ne lui sourirait comme le faisait presque 20 ans plus tôt, plus jamais un sourire allait éclairer son visage et illuminer la pièce. Plus jamais elle allait rire aux éclats, plus jamais son rire contagieux allait faire mourir de rire une foule entière sans raison. Plus jamais, les quelques ride qui se formaient dans ces moments-là n'allaient réapparaître. Plus jamais. Plus jamais il ne reverrait SA Iris, cette fille était partie à tout jamais, du moins avant "Iris" ...

« Je m'appelle … » La jeune femme sourit en levant les yeux au ciel. Il la faisait vraiment tourner en bourrique, tout le temps. Il ne pouvait pas s'en empêcher et il n'était même pas sûr que ça dérangeait vraiment la jeune femme. « Je m'appelle Rachael. Rachael Jules Carver. » déclara t-elle alors avec une certaine insistance sur le A. C'était Rachael. Hunter comprit tout de suite que la plupart des gens devait l'appeler par erreur. « Mais je réponds aussi quand on m'appelle Rachel, Raquel – ou l'un des multiples dérivés – Racha, Asha, et même Iris. » déclara t-elle. Hunter sourit. « Je crois que je me suis habituée à ton surnom. » déclara t-elle. Hunter s'y était fait aussi. Elle était devenu Iris à ses yeux, Rachael sonnait tellement bizarre quand il la voyait. Cela sonnait presque faux, irréel, ça sonnait comme un mensonge, comme quelque chose qu'on voudrait cacher, comme identité secrète, une couverture du FBI. Hunter essaya une seconde de coller Rachael sur le visage souriant de "Rachael" mais c'était drôlement dur. Il ne pouvait s'empêcher de penser que c'était Iris. Iris lui était écrit au stabilo sur le front, au feutre indélébile, ça se voyait autant que le nez au milieu de la figure, c'est comme ça qu'Hunter voyait les choses. « Alors quoi ? Tu trouves que mes parents se sont trompé de prénom ? » demanda t-elle. Hunter haussa les épaules, un sourire aux lèvres. Pouvait-on vraiment dire qu'il s'était trompé de prénom ? Surement pas, mais Rachael sonnait toujours aussi faux pour Hunter puisque le Dr Carver n'était pas sa psy, non, elle était sa Iris tout simplement. « Qu'ils auraient dû me nommer comme ton amie d'école ? Je lui ressemble ? » demanda t-elle encore. « Carver, Rachael Carver. » déclara t-il en référence au manque de culture cinématographique de la jeune femme. Il hocha négativement la tête, ça sonnait bien moins bien que James Bond, mais il ne reprochait pourtant pas à ses parents de ne pas l'avoir nommée James. Il aurait eu encore plus de mal à lui associer ce prénom qu'il avait avec Rachael. Pourtant, c'était dur. « Carver, Rachel Carver. » continua t-il. « Carver, Raquel Carver. » Il marqua une pause. « Carver, Racha Carver. » Il hocha à nouveau la tête. « Je vais arrêter le massacre là, d'accord ? » Il s'arrêta. Devait-il répondre à ses questions ? Il savait bien que la jeune femme voulait en savoir un peu plus sur Iris. Il hésita avant de déclarer. « Non, elle ne te ressemble pas. » d'une voix triste.

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Rachael J. Carver
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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Et ? Tout dépend avec quel sens de retraite on parle. On peut bien battre en retraite sans avoir 62 ans. » Battre en retraite. Les forces armées pro Kadhafi ont été forcées à battre en retraite, suite à une nouvelle offensives des insurgés. La jeune femme releva un sourcil alors que tout un passage du journal télévisé repassait dans sa tête. Un reportage sur les avancées des insurgés dans la 'guerre civile' en Libye. La guerre. Les forces armées. Battre en retraite. Avait-il choisi une expression avec une originie millitaire exprès ? Une attaque sur le domaine de l'armée ne devait pas innocente. Une telle insinuation ne pouvait pas être invonlontaire. Que cherchait-il ? Voulait-il l'énerver pour changer de sujet de conversation ? Ou en savait-il plus sur elle qu'il ne voulait le dire ? L'insistance devait signifier quelque chose. Hunter ne travaillait pas pour l'armée, mais peut-être avait-il un lien plus étroit avec cette organisation que ce qu'il prétendait. Le service militaire seul n'aurait pas l'endoctriner de la sorte ! Pour sembler s'y connaître autant et réussir même à glisser discrètement des références sans avoir l'air de rien, ill aurait fallu que ... Mais dans ce cas là, cela voudrait dire que même s'il est agent immobilier, il ... Alors peut-être qu'il avait ... Ou même pire ! Peut-être qu'il ... Ou il savait. Il savait qu'elle ... La jeune femme cherchait en vain des informations dans les yeux d'Hunter. Elle tentait de sonder ainsi le regard de ses patients depuis que, plusieurs années plus tôt, elle avait apprit que son dossier avait fuité. Bien sûr, toute l'équipe d'infirmière avait nié le fait que plus d'un patient l'ait eu entre les mains, elle avait des doutes. Ce dossier n'aurait jamais dû quitter le bureau de la direction. Il était trop intime. Il contenait autant d'informations personnelles qu'il était possible de trouver sur elle - ses précédantes habitations, les écoles fréquentées, ses relations proches, des comptes-rendus de tests psychologiques etc. Il fallait dire que les hôpitaux psychiatrique ne faisaient pas les choses à moitié lorsqu'il s'agissait de recruter du personnel. Le passé des postulants, et peut-être futurs employés, étaient passé au crible et toutes les informations contenues dans un dossier. La jeune femme frissonna à l'évocation de cette époque plutôt funeste. Alors si à nouveau, il s'avérait que ... Non. Il ne savait rien. Elle chassa ses pensées ''conspirationnelles'' de sa tête et une expression neutre réintégra immédiatement le visage de la thérapeute ; elle recommençait à psychoter maintenant ! Son patient avait sûrement deviné la relation plutôt ambigüe qu'elle entrenait avec son père, et l'influence que son éducation avait porté sur son jugement de tout se qui se trouvait relié au militaire. Rien de plus. Hunter ne pensait sûrement même pas à l'armée lorsqu'il avait parlé de battre en retraite. Après tout, l'expression était entrée depuis longtemps dans le langage courant, et n'avait plus rien à voir avec le millitaire, ne signifiant plus qu'abandonner, renoncer. La psychologue ne put s'empêcher de se sentir sutpide, elle devenait paranoïaque à trouver toujours un rapport avec la guerre ! Au moins, travaillant déjà dans un hôpital psychatrique, elle n'aurait pas une distance immense à parcourir pour se faire soigner ! Un simple changement de bâtiment, rien de plus simple - mais rien de plus compliqué au niveau administratif, plusieurs dizaines de pages de comptes-rendus à remplir, des pages et des pages de ... Elle s'arrêta. Voilà qu'elle était à deux doigts de remplir elle-même des rapports pour son propre internement. N'importe quoi !

    ...

    ...

    Peut-être devrait-elle y penser finalement.

    Elle chassa cette idée aussi vite qu'elle lui était venue et glissa une mèche derrière son oreille. Idiote, se moqua-t-elle. Elle n'avait aucune raison de se faire du souci. De plus, Hunter n'était pas le genre de patient qui cherchait à la mettre en colère par tous les moyens possibles ou innimaginables. Il n'était pas à la recherche de la moindre faille pour l'attaquer ; et, en réfléchissant bien, peu de patients souhaitant l'énerver prenaient la même de chercher à la toucher personnellement. La plupart du temps, ils espéraient un abandon de leur psychologue grâce des comportements totallement puérils : jeter un par un les objets posés sur le bureau de la jeune femme ; passer une séance entière à imiter le cri de différents animaux, se cacher derrière son tee-shirt - puis laisser apparaître ses yeux, et se cacher à nouveau ou encore grimper debout sur la chaise mises à leur disposition et tenter un saut vers le plafonnier pour quitter l'hôpital '' à la James Bond'' (à comprendre par ''pendu au lustre'') par la fenêtre, qui soit dit en passant, est composée de double vitrage et NE se casse PAS lorsque qu'on essaie de la traverser en fonçant dedans. Et même avec de l'élan. La jeune femme avait été témoin de l'expérience plusieurs fois et à part l'un des fous qui avait réussi à sortir de l'Hospilator pour être transporté d'urgence à l'hôpital le plus proche à cause d'un traumatisme crânien important, personne n'avait réussi à quitter l'Hospilator de cette manière. D'autres malades l'ignoraient totalement, et même parmis ceux-là, la jeune femme discernaient deux types. Le premier genre de patients étaient ceux que la jeune femme cernait avec la plus grande difficulté : la raison ? Les patients n'ouvraient pas une seule fois la bouche de toute la séance, et se contentait de rester les yeux dans le vague ou à fixer la pendule, en silence. Pour les patients qui l'ignoraient de 'type 2', elle était tout simplement transparente. Un schyzophrène avait passé sa séance à discuter avec l'une de ses hallucinations, qui, d'après l'angle de son regard, devait être assis sur l'appareil à fax. Un autre malade s'était mis dans une fouille consciensieuse de tous les effets personnels de la psychologue, sans prêter attention aux protestation de leur propriétaire. Il s'était amusé à sortir les photos de sa famille et ses amis, à triturer dans tous les sens possibles la sculture en terre fabriquée pour 'sa tata Chael' par sa petite nièce de quatre ans. Une véritable oeuvre d'art moderne, qui après de longues explication de l'artiste, c'était avérée être 'un chapeau à mettre sur têtàtoi'. Le patient s'était ensuite affairé à trier les quelques souvenirs des Etats-Unis que la jeune femme s'était permise d'emmener à son bureau. Des batioles à première vue sans importance, mais qui revêtaient aux yeux de leur propriétaire une valeur inestimable. Ils représentaient son passé. Celle qu'elle était, ce qui a fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui. Le fou s'était alors amusé à les trier : les choses sans intérêt finissaient sur le plancher, celles qui avaient quelque valeur dans ses poches ... Et même si la sécurité avait récupéré tous les objets, elle ne voulait pas avoir à nouveau avoir à supporter le regard hilare du vigile devant ses quelques restes de son passé, parfois embarrassants. Alors, depuis ce jour, les tiroirs de son bureau étaient fermés à clef. Plus sûr.

    « La retraite est aussi pour les so... » Les soldats. Rachael se força à ne pas faire de réflexion, après tout, à quoi bon ? Relever une telle phrase ne pourrait que la trahir, et n'aiderait en rien Hunter dans sa thérapie. Aussi, elle remarqua bien vite les regrets de son patients d'avoir amorcé la conversation sur un sujet brûlant ; et ne put qu'être touchée par la piètre tentative de celui-ci pour s'en sortir sans évoquer l'armée.« Enfin. Tu vois où je veux en venir ? » La jeune femme réprima difficilement un fou rire alors qu'Hunter, Hunter l'agent immobilier, LE spécialiste des belles paroles, des tournures de phrases exceptionnelles pour détourner les conversations se contenter d'un basique 'enfin, tu vois où je veux en venir' pour se sortir d'affaire. La thérapeute s'étonnait de ce manque de répartie, mais elle ne pouvait vraiment pas attaquer son patient, après qu'il ait tout fait pour lui éviter une conversation douloureuse. Elle remarqua que l'air légèrement vexé de son patient, bien que celui-ci semblait ne pas faire vraiment cas de l'hilarité de sa thérapeute, ni de semblait lui en vouloir. Hunter, en effet, aborda le sujet 'papa' de son plein gré, sans menaces, ou entourloupes de sa psychologue. Avec pas mal de bonne volonté, il avoua - enfin ! - la vérité : son père n'était pas parti à la retraite. Son père était en prison. Condammné à 47 ans, il purgeait actuellement sa peine au centre pénitencier. Rachael tenta de sourire à son patient, et, sans vraiment savoir pourquoi, orienta la conversation vers un sujet bien plus léger, osant par la même occasion, se moquer ouvertement de son paternel, et de celui qu'il aurait pu être, sans l'armée. Souvent elle s'était imaginée sa vie avec un père qui ne travaillait pas dans le militaire. Dans ses rêves, il était l'un de ses papas-costume-cravate qui arrivent en retard à la sortie de l'école parce qu'il avait dû faire un aller retour pour réccupérer la trotinette, de ceux qui emmène leur enfant au parc les dimanches et à la piscine le samedi ; entre deux coups de fils de leur secrétaire. Son papa aurait été un inventeur ou un chef d'entreprise. En tous cas, il aurait été très occupé, comme celui de Caitlyn, toujours à courir à droite à gauche, et il aurait eu une voiture de fonction, aussi grande que celle de la mère d'Alexis ; avec huit places ! Elle sourit. Elle avait toujours eu une imagination plutôt fertile, et avait pour habitude de s'asseoir sur son lit, ou face à la fenêtre pour laisser mûrir dans sa tête des histoires. Elle s'imaginait une autre existence, ou alors sa vie future. Elle regarda Hunter, et demanda : « Tu l'imaginais comment ta vie, Hunter, quand t'étais gosse ? » demanda alors Rachael sans revenir au père Cunningham. Son patient ouvrit de grands yeux, visiblement surpris, avant de laisser apparaître un grand sourire sur ses lèvres. « Gosse ? » Un éclat malicieux sembla poindre dans les yeux de son patient et, à ce moment-là, Rachael savait qu'elle avait perdu. Elle avait orienté la conversation vers une 'discussion entre amis' et jamais, plus jamais, elle n'arriverait à retourner à sa thérapie. Les étoiles qui brillaient dans les yeux d'Hunter lui otèrent le peu de mauvaise conscience qu'il lui restait et elle se laissa entraîner dans les souvenirs d'enfance de sa patients. La thérapie ? Tant pis. Hunter commença rapidement par un :« ça dépendait des moments ... » La psychologue sourit. Quel enfant ne faisait pas de nombreux plans sur la comète avant de se décider finalement, arrivé à l'âge adulte pour un job qui n'avait jamais même effleuré son imagination enfantile ? « Il y a eu l'époque où j'étais persuadé qu'on pouvait sortir n'importe quelle somme d'argent d'un distributeur alors j'avais décidé d'en acheter un poue chez moi. » La psychologue ne put retenir un éclat de rire devant la naïveté de son patient. Devant la naïveté d'un enfant qui ne connaissait rien au monde. Puis, elle se rappela qu'elle n'était pas plus mûre que lui, en fait, et qu'elle aussi avait - trop souvent aux yeux de ses parents - fait preuve d'une crédulité sans bornes. Elle avait souvent eu des réflexes, innocents au demeurant, mais qui mettaient sa famille, ou tout personne adulte l'accompagnant dans une situation plutôt tendue. Refusant de laisser son patient s'enfoncer tout seul dans l'humiliation de ses réactions de gamins, elle se sentit obligée de se moquer d'elle-même à son tour : « Je ne me rappelle pas avoir cru ça un jour ... Mais je me souviens que quand j'étais petite, j'étais convaincue que quelqu'un était caché dans les distributeurs de tickets sur l'autoroute, par exemple, ou dans un parking. » Le rouge lui monta aux joues, et elle dut justifier ses actions passées « Je veux dire, la machine parle ! Pour moi, c'était la preuve qu'il y avait quelqu'un. » La jeune femme secoua la tête, rougissant plus encore. Sa justification semblait rendre ça plus ridicule encore ! Elle sourit à son patient, sachant pertinnement qu'il ne l'épargnerait pas et qu'il trouverait forcément le moyen pour l'enfoncer plus encore.

    « Ensuite, je me suis vu Superhéro. » Typique. Les garçons en superman, les filles en princesses ; les deux métiers les plus quémandés par les moins de six ans n'étaient pas vraiment du domaine du possible. Pourtant, chaque année, des milliers et des milliers de petits garçons demandaient le costume de Superman, Spiderman, ou encore Batman et se voyaient volant d'immeubles en immeubles et sauver la Terre grâce à la force de leurs bras et leurs 'supers gadgets trop cool'. Et chaque année, des milliers de petites filles se faisaient kidnapper par des dragons très méchants, enfermer dans une tour 'très très haute et plus haute que le ciel' et enfin délivrer par un preux chevalier. Rachael sourit. Tout était possible à cet âge-là. Puis on grandissait, et on commençait à réfléchir à de réels métiers : principalement ceux présentés dans les jeux, d'ailleurs. De nombreuses vocations de médecins venaient du docteur maboul, de cuisinier du jeu 'Mon restaurant', de vétérinaire de livres sur les animaux ... Les gamins s'imaginaient aussi aviateurs, magicien ou encore pompier ! « Et j'ai fini par me voir pompier, marié avec Avery McAllistair jusqu'à ce qu'elle déchire le dessin que je lui avais fait devant toute la classe. » Hunter fit les gros yeux. Rachael ne put réprimer une petite moue désolée. Malgré l'innocence de l'âge tendre, certaines actions provoquaient de véritable blessures. Comme déchirer un dessin devant la classe. Rachael comprit qu'à partir de ce moment là, Avery avait quitté la place d'amoureuse, et ce, pour le 'toujours' des enfants, celui qui ne dure qu'un temps, un jour ou deux sûrement. Mais Hunter continua, plus blessé par ce geste que ne l'aurait pensé sa psychologue :« C'était la pire honte de ma vie, ce jour-là. Cet aveux mérite que je connaisse la pire honte de ta vie, non ? » demanda Hunter. La psychologue ne put s'empêcher d'être outrée, sans savoir la raison réelle. Etait-ce parce qu'il osait lui demander de lui raconter le moment le plus humiliant de son existence ou parce qu'il prétendait que le fait qu'une petite fille ait déchiré son dessin devant la classe soit le moment le plus génant de toute sa vie ? Peut-être les deux. Comment était-ce possible qu'un pauvre petit chagrin d'enfance soit le moment le plus humiliant de toute sa vie ? Ce n'était pas possible, tout simplement pas possible. « Je ne te crois pas. Ça ne peut pas être TA plus grande honte. » Elle marqua une courte pause et après un sourire malicieux, elle tendit la main vers son patient, paume tournée vers le plafond, comme pour qu'il scèlle un pacte. Une sorte de ''tape m'en cinq''. « Alors je te propose un marché. Ta plus grande honte contre la mienne. » Elle sourit à nouveau, moqueuse. « Tu commences ? »


    [...]« Tu avais gardé contact avec elle ? Pendant tout ce temps ? Depuis l'adolescence ? » Peu d'amitiés tenaient aussi longtemps – et compte-tenu du comportement du Hunter ''d'avant Olivia'', comme elle surnommait parfois pour elle-même l'adolescent (et adulescent) irresponsable qui passait sa vie à sauter sur tout ce qui bouge, la psychologue se doutait qu'ils n'entretenaient pas une relation amoureuse longue durée. De plus, ils avaient vécu un événement traumatisant, et quel qu'il soit, la thérapeute savait qu'il n'avait pas pu être sans impact sur leur relation. Soit ce moment les avait rapproché, soit il les avait totalement séparés, pour toujours … Enfin, jusqu'à il y a six mois, quand Hunter avait revu cette Iris. « Ou alors tu l'as retrouvée ? » Hunter haussa les épaules et la psychologue crut un moment qu'il ne répondrait pas. Après tout, Hunter n'était pas le genre de patient à se confier de son plein gré, surtout sur les sujets difficiles, et sur le sujet ''Iris'', la thérapeute savait qu'elle avançait en terrain miné et qu'elle devait faire très attention à chacune de ces questions si elle voulait espérer obtenir une quelconque information. Ou peut-être qu'elle ne n'aurait aucun renseignement, pensa-t-elle, avant d'être interrompue par la réponse de son patient. « Je l'ai revu en mars dernier. » déclara t-il. « J'avais reçu des nouvelles de son frère, il y a quelques mois, presque deux ans quand il a voulu acheter à Charlotte. Du coup, j'ai pu revoir Iris. » La jeune femme mit quelques secondes a assimiler toutes les informations. Donc le frère d'Iris voulait acheter une maison à Charlotte, deux ans auparavant, à peu près ; il était venu demandé conseil à son ami – ou peut-être juste à l'agent immobilier – pour faire son choix. Une chose en entraînant une autre, ils discutent et en viennent à en évoquer sa sœur du futur acheteur : Iris. Alors pourquoi attendre plus d'un an avant de la revoir ? La psychologue jeta un regard interrogateur à Hunter : « Tu as parlé à son frère, il y a deux ans mais tu n'as revu Iris il y a six mois seulement. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ? » Soudain, un autre fait lui sauta aux yeux. Il y a six mois, ne devait-il pas déjà être interné ? Elle logea son regard dans celui d'Hunter : « Hunter, il y a six mois … Où étais-tu ? »

    « Je m'appelle … » La jeune femme sourit en levant les yeux au ciel. Elle ne savait même pas comment il faisait pour l'entraîner encore et encore vers de nouveaux sujets de conversation, la détournant une fois de plus de son rôle. Elle aurait dû pourtant, maintenant qu'elle le connaissait plutôt bien, appréhender ses techniques de diversions, connaître ses méthodes mais non. Rien. Elle tombait dans le panneau. A chaque fois. Une petite voix lui disait que ce n'était pas quelque chose qui changerait … Elle renonça. « Je m'appelle Rachael. » avoua-t-elle, se surprenant elle-même de sa franchise. « Rachael Jules Carver. » précisa-t-elle marquant bien le ''a'' de Rachael, histoire que son patient ne l'appelle pas Rachel, comme avait l'habitude de le faire son grand-père, son professeur au CM1, le voisin de sa tante, la mère de son ami Kenneth … Un grand nombre de personnes en fait. Tant et si bien qu'ele s'était habituée à se que l'on écorche son prénom : « Mais je réponds aussi quand on m'appelle Rachel, Raquel – ou l'un des multiples dérivés – Racha, Asha, et même Iris. » continua-t-elle. Elle vit son patient sourire et se sentit obligée d'ajouter :« Je crois que je me suis habituée à ton surnom. » Elle avait toujours été ''une fille à surnoms'', parfois par erreur, souvent volontairement, on lui attribuait des petits noms allant du banal 'Chael' au plus recherché ' Spier' – un surnom, dont l'origine, malgré ce qu'aimait croire Josie, n'était pas claire pour tout le monde. Josie avait voulu prendre pour référence le personnage de Mary-Anne Spier, l'une des héroïnes des romans « Le club des baby-sitter » ; ainsi que du film, où est incarnée par l'actrice Rachael Leigh Cook … Une homonyme de prénom. La jeune fille avait trouvé une certaine ressemblance entre l'adolescente discrète du film et sa BBF. La coupe au carré au niveau des épaule, le côté bon chic bon genre, enfant sage. La même manière d'essayer de se fondre dans le paysage sans jamais pour autant tenter de disparaître. Elle avait bien changé depuis, et avait traversé des phases lors desquelles elle était 'Cinnamon' pour toute une partie de la classe ou celle où elle refusait de répondre si on n'utilisait pas une appellation précise, que je ne citerais pas, pour ne pas porter préjudice à l'inventeur de ce nouveau nom plutôt … Original, si on peut dire. Cependant le surnom le plus ridicule qui ne lui ait jamais été attribué restait 'sucette menthe-grenadine'. Ne lui demandez pas d'où vient ce surnom. Jamais.

    « Alors quoi ? Tu trouves que mes parents se sont trompé de prénom ? » demanda-t-elle souriante, mais tenant, tout de même à découvrir la vérité, et le lien entre elle et cette Iris. Il devait y en avoir un. Il ne pouvait pas lui avoir donné ce surnom au hasard. On ne donnait jamais un surnom au hasard … « Qu'ils auraient dû me nommer comme ton amie d'école ? Je lui ressemble ? » Hunter ne répondit pas. Pire encore, il se contenta de répéter le nom de sa psychologue, d'une manière plutôt étrange. « Carver, Rachael Carver. » La jeune femme fronça les sourcils, alors que son patient ne semblait pas content de lui. Ou pas content de son prénom ? Qu'il y avait-il donc de mal à s'appeler Rachael ? D'accord, ses parents auraient pu trouver plus commun. Bien sûr, ces parents auraient pu choisir de nommer leur fille autrement qu'en choissisant un prénom ne se distinguant que d'une seule lettre de l'un des prénoms les plus portés aux Etats-Unis, le prénom Rachel. Cependant, elle ne pouvait rien y changer, personne ne choisissait son nom, et, elle devait l'avouer n'était pas trop mécontente de ne pas avoir reçu comme cadeau de naissance un nom embarrassant. « Carver, Rachel Carver. » continua t-il. L'étonnement de la jeune femme s'accentua. Mais à quoi jouait-il bon sang ? « Carver, Raquel Carver. » Il marqua une pause. Elle comprit enfin. Bond, James Bond. Elle leva les yeux au ciel et regretta immédiatement son geste. De un, il pourrait se vexer. De deux, et s'était là le plus gênant pour la psychologue, il comprendrait qu'elle n'avait pas saisit l'allusion dès le départ et qu'il lui avait fallu attendre plusieurs répétitions pour enfin comprendre le sens ''caché'' de ses paroles. Rachael sourit en remarquant que son patient était toujours dans sa liste. Il n'avait peut-être rien remarqué finalement : « Carver, Racha Carver. » Il hocha à nouveau la tête. La jeune femme secoua la tête à son tour. Il n'allait pas tester avec tous ses surnoms, si ? « Je vais arrêter le massacre là, d'accord ? » Elle ne put s'empêcher de sourire. « En effet, il vaudrait mieux ; Cunningham. Hunter Cunningham. » Et, avant qu'il ne puisse protester sur l'usage de la moitié de son nom seulement, elle s'excusa d'une moue avant de se justifier : « Cunningham-Byrd, c'était trop long, Hunt. »

    Alors la conversation se détourna de nouveau vers Iris et c'est d'une voix triste qu' Hunter lui annonça : « Non, elle ne te ressemble pas. ». La psychologue ne trouva rien à répondre, et préféra ne pas ajouter un mot, une phrase, qui, quoi qu'ils soient, seraient de trop. Après la séance, elle appellerait cette Iris. Après la séance, elle découvrirait ce qui s'était passé, CE jour-là.
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BYRD I find the map and draw a straight line over rivers, farms, and state lines
Hunter Cunningham-Byrd
Hunter Cunningham-Byrd

▲ NB DE MESSAGES : 517
DEPUIS LE : 14/07/2011
▲ DISCLAIMER/CREDIT : ravensdale ▲ tumblr featuring : Matthew Bomer

No illusions
▲ HABITAT/CHAMBRE : chambre B27
▲ PROFESSION/MALADIE : troubles bipolaires, hallucinations
▲ THE TO-DO LIST :

« You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyMer 21 Sep - 20:35

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

« Tu l'imaginais comment ta vie, Hunter, quand t'étais gosse ? » demanda alors la psychologue à son patient. Elle changeait de sujet. Cela étonnait vraiment Hunter. C'est vrai, de sa part ! Elle n'était pas du genre à abandonner les choses ainsi mais plus du genre à insister jusqu'à ce qu'il craque. Son étonnement se lisait sur son visage puisque rapidement après que la question fut posée, ses yeux s'arrondir doucement jusqu'à ressembler à deux petites billes bleues. Il se remit quand même rapidement de son étonnement en souriant. Il retrouvait finalement une amie en face de lui. Ce n'était plus une psychologue acharnée qui ferait tout pour lui arracher quelques mots, quelques révélations de plus, c'était juste sa petite Iris. C'était de ça que lui venait son sourire, puis, ce fut à cause de tous les souvenirs qui remontaient dans ses pensées. Il se revoyait si facilement quelques années plus tôt, haut comme trois pommes. Cela semblait si loin mais il avait pourtant tant de souvenirs. Il s'étonnait lui même à encore s'en souvenir aujourd'hui. Enfin, il n'allait pas s'en plaindre puisque aujourd'hui, il avait une grande tendance à être heureux pour pas grand chose, chaque petite chose lui permettait de tenir. Il en avait besoin entre ses quatre murs. C'était étouffant pour lui et toutes ses petites joies si on peut nommer ça ainsi lui rendait la vie plus facile. Alors, de ce rendez-vous, il pourra s'estimer heureux d'avoir une très bonne mémoire. « Gosse ? » demanda Hunter pour s'assurer que c'était bien dans cette direction, là vers laquelle Rachael voulait partir. On savait jamais, il valait mieux vérifier. Il ne fallait pas que ça lui retombe dessus après, surtout si il prenait en compte qu'il l'avait déjà assez énervé à peines quelques dizaines de secondes plus tôt. Rachael ne comptait rien dire, du moins, pas pour le moment. Elle semblait hésitante, elle ne savait pas si elle devait rapidement retirer sa question et reparler sur le père Cunningham. Ayant remarqué cette lueur d'hésitation dans ses yeux, Hunter se dépêcha de répondre à la question de la jeune femme. "Iris" n'allait pas le couper en court de route, c'était mauvais. Si on parlait psychologie, ça pourrait être un blocage pour le patient si on l'arrête durant une confession plus ou moins difficile. Hunter était sûre que quelque chose dans le genre existait. Et puis de toute manière, le Dr Carver avait quand même des manières et un minimum de respect pour lui. « ça dépendait des moments ... » commença donc t-il. « Il y a eu l'époque où j'étais persuadé qu'on pouvait sortir n'importe quelle somme d'argent d'un distributeur alors j'avais décidé d'en acheter un pour chez moi. » continua Hunter. Son docteur ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire cristallin. C'est vrai qu'en se retournant sur le passé, on pouvait facilement rire de la naïveté dont on faisait preuve des années plus tôt (n'unettes mamie « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 248604097 ) Hunter en riait lui aussi désormais alors le rire de la jeune femme ne le vexait absolument pas. Il trouvait ça tellement adorable, même de sa part d'agir ainsi. Tout les enfants étaient comme ça et c'était une grande partie de leur charme, c'était pour ça qu'on les trouvait si mignon. Pour toutes ses petites répliques qui viennent si naturellement qui pourrait clouer le bec à n'importe quel imbécile dont la répartie est le point fort. Cela vient tellement naturellement pour eux, mais on grandit et on se rend compte que tout est toujours plus compliqué. Du coup, on arrête d'être adorable, d'être si naïf. On ne part plus du fait qu'il y a les gentils (composé de la princesse, du prince, du roi, de la reine, de la maîtresse et de la meilleur amie) et les méchants (le dragon qui s'avère quelque fois être gentil après qu'on lui ait fait retrouvé le chemin de la raison, la peste qui veut voler leur amoureux ou le méchant qui tape son amoureuse ainsi que les voleurs de goûter), mais du fait que tout le monde est gris, que tout le monde a du bien et du mal en soit et qu'on peut rien y changer. « Je ne me rappelle pas avoir cru ça un jour ... » commença t-elle. Elle semblait vouloir le faire sortir de l’embarras et montrer que son rire n'avait rien de méchant mais à ses yeux. C'était pratiquement pire : Il était le seul crétin à avoir cru ça.

La jeune femme fit alors de son mieux pour se rattraper. « Mais je me souviens que quand j'étais petite, j'étais convaincue que quelqu'un était caché dans les distributeurs de tickets sur l'autoroute, par exemple, ou dans un parking. » déclara t-elle alors que le rouge lui montait aux joues. Elle semblait trouver ça plutôt honteux ou bien débile mais Hunter trouvait ça tellement adorable. C'était mignon de la part d'une jeune enfant. Hunter était sûre qu'elle avait été une petite fille vraiment adorable rien de ne penser une seconde que les fous avaient été les premiers amis de la petite alors qu'elle passait des heures à regarder son voisin. Comment aurait-il pu le deviner ? Lui, il avait été un petit garçon ordinaire. Un petit brun parmi tant d'autres, il n'était pas sorti du lot. Juste ordinaire et il avait fini par grandir et devenir quelqu'un. « Je veux dire, la machine parle ! Pour moi, c'était la preuve qu'il y avait quelqu'un. » déclara la jeune femme pour se justifier. Elle n'avait pas besoin de ça et apparemment elle n'aurait pas du : Vous avez déjà imaginer avoir une discussion avec une tomate ? Et bien Hunter venait d'en avoir une. Vous pouvez croire ce que vous voulez mais non, Hunter n'est pas fou -enfin, si un peu mais c'est une autre histoire-. Hunter n'est pas Jane d'Arc non plus. Seulement, conforme à l'expression populaire, Rachael avait viré au rouge, rouge tomate, rouge sang, un de ses rouges qu'on ne peut que remarquer. Hunter sourit. « C'est vrai. » déclara Hunter, un air sincère sur le visage. Il hocha doucement la tête pour soutenir ses propos. « Tu penses aussi qu'il y a quelqu'un dans ton téléphone quand il t'annonce tes messages ? » déclara t-il en se moquant gentiment de la jeune femme.

« Ensuite, je me suis vu Superhéros. » Comme environ tous les petits garçons à un moment de leur vie, peu importe où il habitude, peu importe leur tradition. Dans toutes les traditions, il y a un modèle de superhéros, qu'il soit représenté une cape rouge sur le dos ou non. Chacun a un modèle, un héros dans ses pensées, un sauveur dans son cœur. Chaque enfant s'imagine toujours qu'il y a une solution de secours, quelqu'un qui sera là pour les protéger quelques part et que cette personne soit Superman, Spiderman ou autre héros de ce genre ou bien une mère délicate ou un père protecteur. Tout, ces gens restent des superhéros à qui la plupart des enfants de 7 ans veulent ressembler. Rachael devait trouver tout ça bien ridicule. Elle, elle avait été une enfant tout à fait hors du commun. Elle devait aussi s'attendre à ce que chaque fou est de la folie dans leur vie que ce soit du tout début jusqu'à la toute fin. Mais ce n'était pas le cas d'Hunter. Il n'avait pas été marqué par l'absence d'un parent qui l'aurait pu vite faire tomber dans la dépression. Il n'avait pas non plus été obsédé par son poids, ni quoi que ce soit. Jusqu'à son adolescence, Hunter était un grosse qu'on ne remarquait pas dans le groupe. Il était à côté de celui qu'on remarque, juste à côté et comme à chaque fois, on fait pas attention au deuxième, on fait toujours attention au premier. Vous croyez vraiment qu'on se souvient des médailles d'argent quand ce n'est pas notre pays qui les représentent ? Non. La réponse est simple et c'est non. On ne se s'en souvient pas. Pour Hunter, c'était pareil. La seule différence est qu'il n'avait jamais voulu la première place. Il était très bien à sa place. Certes, tout avait bien fini par dégénérer et il s'était finalement retrouver à 33 ans, enfermé de force dans un hôpital psychiatrique sur une petite île perdue. « Et j'ai fini par me voir pompier, marié avec Avery McAllistair ... » En effet, Hunter avait vraiment frappé dans le cliché. Le total cliché. Le deuxième veux de tout petit garçon est de devenir pompier et chaque garçon de sa classe se voyait tout à fait marié avec la petite fille. « ... jusqu'à ce qu'elle déchire le dessin que je lui avais fait devant toute la classe. » finit-il alors. Rachael afficha alors une petite moue désolée. Hunter ne savait pas si elle se moquait de lui ou si elle approuvait vraiment l'"horrible" mésaventure que le gosse avait eu. « C'était la pire honte de ma vie, ce jour-là. » Hunter avait bel et bien une idée derrière la tête. En effet, ce jour n'avait pas été la pire honte de sa vie surtout qu'il était surement le seul à se souvenir de ce jour. C'est vrai, Hunter était sûr et certain que ce n'était pas le seul dessin qu'Avery avait déchiré devant toute une assemblée (à vrai dire, des nouvelles qu'il avait reçu par Jack, elle avait aussi refusé une demande en mariage dans un stade rempli, alors, il pouvait bien s'estimer heureux.). Il était aussi sûr que toutes les personnes présentes avaient oublié après plus de 25 ans. « Cet aveux mérite que je connaisse la pire honte de ta vie, non ? » Voilà finalement où voulait en arriver Hunter : La honte de la vie de sa psychologue. Elle l'avait très judicieusement évité depuis le début alors pourquoi ne pas le remettre sur le tapis. Maintenant qu'elle était repartie sur la conversation amicale, elle lui laisserait peut-être connaître quelques un de ses secrets.

Oui, Hunter avait surement beaucoup d'espoir mais bon, on sait jamais. Il vaut mieux tenter quitte à se prendre un gros râteau dans la figure, que ne pas tenter alors qu'on aurait pu réussir. Hunter a toujours pensé qu'il fallait bien faire quelque chose et le regretter après, plutôt que de ne rien faire et finalement regretter de ne pas avoir agi. Certes, on ne pouvait classer cette décision prise à légère et sans grande importance pour un choix qu'il allait regretter. C'est vrai que mettre Rachael sur les nerfs ne lui plaisait pas, vraiment pas du tout, mais on ne peut pas dire non plus qu'il allait le regretter bien longtemps : Elle était sa psychologue, elle n'avait pas le droit de lui en vouloir puisque pour faire ce métier, il ne faut pas avoir d'attaches envers ses patients et on ne peut pas en vouloir à quelqu'un pour quelque chose qui ne nous a pas atteint et si il n'y a pas cette barrière qui empêche de recevoir quoi que ce soit, il y a des attaches aussi fines et sans importances soient-elles, elles sont bel et bien là, présentes, cachées derrière la façade sérieuse d'un psychologue se doit d'aborder quand il reçoit quelqu'un pour son métier.

« Je ne te crois pas. » commença "Iris". Elle avait raison. Hunter n'avait pas cru une seconde qu'il la croira, c'est vrai, en 33 ans d'existence, c'est la meilleur chose qu'il aurait trouvé à lui sortir, une gamine qui lui a déchiré un dessin (qui d'ailleurs ne devait pas ressembler à grand chose) devant 26 autres enfants en bas âge et une jeune femme qui n'avait apparemment rien à faire là puisque les enfants n'étaient absolument pas sa vocation. « Ça ne peut pas être TA plus grande honte. » continua Rachael. Elle marqua cependant une pose, laissant un peu de suspens à sa réplique suivante. Elle tendit la main vers son patient, la paume tout droite incliné vers le plafond. Elle l'invitait à lui frapper la main, à lui en taper 5 (et oui, pour les cinq doigts Pinette Arrow ). Hunter redressa rapidement un sourcil. Il se pendit rapidement au lèvres de Rachael, prêt à se écouter tout mot qui pourrait sortir de sa bouche. Il était intrigué par la proposition pas encore formulée de la jeune brune. « Alors je te propose un marché. Ta plus grande honte contre la mienne. » déclara t-elle doucement. Hunter trouvait sa proposition bien intéressante. Connaître la plus grande honte de Rachael lui brûlait l'estomac. Il se crispa alors, hésitant. Il pesait dans une petite liste virtuelle les "pour" et les "contre". À vrai, ses "pour" et "contre" était plutôt simple à comprendre puisque dans la colonne mentale + se trouvait "Enfin connaître la plus grande honte d'Iris" et dans la - se trouvait uniquement "Avoir à dire sa plus grande honte". Rachael ne lui laissa pas plus de temps pour réfléchir qu'elle poursuivit : « Tu commences ? » déclara t-elle d'un ton faussement moqueur. Hunter approcha doucement sa main de celle de Rachael, prêt à frapper avant de la retirer rapidement : « J'avoue que j'aurais bien envie de savoir si ça vaut le coup avant de ... » Il se stoppa, fit une pause avant de frapper dans la main de sa psychologue : « Et puis non. D'accord, j'accepte. »

[...]

« Tu as parlé à son frère, il y a deux ans mais tu n'as revu Iris il y a six mois seulement. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ? » demanda t-elle. Hunter haussa doucement les épaules. Rachael retrouva alors le regard de son patient. Elle plongea alors son regard noisette et incroyablement sérieux dans ceux d'Hunter. « Hunter, il y a six mois … Où étais-tu ? » « J'étais à Charlotte » déclara t-il. « Mais si tu me donnes une date, ce sera plus simple pour moi de m'inventer un alibi. » déclara t-il un grand sourire aux lèvres.

[...]

« Je vais arrêter le massacre là, d'accord ? » déclara t-il après avoir citer toutes ses propositions de nom, en mode "James Bond" comme on pourrait dire, soit la forme Bond, James Bond si connu de tous. La jeune femme sourit avant de répliquer « En effet, il vaudrait mieux ; Cunningham. Hunter Cunningham. » déclara t-elle à son tour. Elle afficha une moue désolée, une petite moue si adorable qu'elle aurait pu faire pardonner tout à n'importe qui. Hunter en était sûr « Cunningham-Byrd, c'était trop long, Hunt. » déclara t-elle. Hunter sourit alors doucement à la jeune femme. « T'as raison, Iris. »

« Non, elle ne te ressemble pas. » finit alors par déclarer Hunter. C'était la vérité. Hunter ne pouvait pas comparer "Iris" et Iris, c'était deux personnes si différentes.
« Pas du tout, même, je dirais. » continua t-il. « Toi, tu es toi alors que Iris est elle ... » poursuit, une moue perdue sur le visage. C'était le mélange entre de la tristesse, de l'étonnement et un bon paquet de sentiments qu'il pouvait ressentir dans une telle situation.

J'éditerais la fin puisque j'ai mis presque que des paroles « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 248604097
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyMar 25 Oct - 11:06

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Tu l'imaginais comment ta vie, Hunter, quand t'étais gosse ? » demanda alors la psychologue à son patient, consciente que les rêves d'enfants influencent souvent l'adulte que l'on devient ; des années plus tard. Une grande théorie, marquée particulièrement par le best-seller de l'américain Fitzhugh Dodson, voyait dans les six premières années de la vie d'un enfant toutes les bases pour son développement professionnel, sentimental, relationnel ou bien mental. Selon ce même livre "Tout se joue avant six ans", il était spécifié de l'affection et l'éducation reçue parl'enfant jouerait un rôle déterminant pour le reste de sa vie. L'enfance marquait le point de départ de notre vie ; avec chacun sa façon de pensées, ses qualités, ses défauts, ses capacités ... Ses idées aussi. Ses rêves. Ses projets. Ses "quand j'serais grand et bah je serais GRAND ! " Pourtant, elle ne pouvait affirmer qu'elle s'était basée sur une méthode d'étude pour questionner son patient. Etrangement, elle n'avait nullement l'intention de chercher dans l'enfance d'Hunter - ou plutôt dans ses voeux d'enfants - une raison de sa présence en hôpital psychiatrique. Elle n'avait pas réfléchi, posé la question poussée par une certaine impulsion, une idée fugace, une envie. L'envie d'en apprendre plus sur le passé de son patient, le passé de ... Son ami. Son ami ? Etaient-ils amis ? Elle ne pouvait le dire. Elle pouvait simplement confirmer une chose : elle ne le considérait pas comme un patient habituel. Elle sourit devant l'étonnement affiché d'Hunter. Il ne semblait pas comprendre, il était perdu, dérouté ; Rachael fronça un sourcil. Etait-elle si prévisible qu'il s'étonnait de la moindre action qui sortait un tant soit peu des sentiers battus ? Elle n'eut pas le temps de partir dans d'autres divagations qu'Hunter, parla : « Gosse ? » La question troubla la psychologue, qui immédiatement regretta de n'avoir justement pas suivi le déroulement habituel de la séance. Ne pas modifier les habitudes des malades sous peine de les embrouiller totalement lui avait répété une infirmière ; ce matin même, alors que la psychologue triait dans la salle de repos les dizaines de lettres qu'elle recevait des proches de ses patients, d'anciens patients, de parfaits inconnus - qui trouvait ça probablement très amusant d'écrire le mot "Hôpital psychatrique" sur l'enveloppe ou d'illuminés. Ce matin, elle avait eu le droit à deux illuminés. Une menace de mort peu convaincante - elle doutait de la capacité d'un homme à entrer par effraction dans l'enceinte ultra-sécurisée de l'Hospilator pour l'assasiner en lui faisant avaler de force les croquettes qui avaient, soit disant, tué son chien ... - et une demande de rançon pour une poupelle en porcelaine. Sa poupée en porcelaine. Il fallait vraiement qu'elle appelle son frère pour lui faire cesser ces blagues idiotes ! Ils n'avaient plus dix ans ! Ils n'étaient plus à l'âge où on se voyaient "ninjas" ; "espions" ou l'âge où on croit que les distributeurs d'argent donnent autant d'argent que voulu. Quelle drôle d'idée ! Elle sourit en réalisant que c'était Hunter qui venait de lui avouer : « Il y a eu l'époque où j'étais persuadé qu'on pouvait sortir n'importe quelle somme d'argent d'un distributeur alors j'avais décidé d'en acheter un pour chez moi. »

    La jeune femme ne put s'empêcher de rire ; il y avait toujours chez les enfants cette naïveté totale et cette sorte de spontanéité si raffraichissante qui déboussolait toujours les ''grandes personnes''. Elle-même avait cru pendant longtemps à ces chimères enfantines, qui - elle le savait - étaient d'une logique incontestable dans son esprit de petite fille. Cependant, elle ne s'était jamais vraiment intéressée au cas des distributeurs de billets de banque : « Je ne me rappelle pas avoir cru ça un jour ... » Réalisant alors qu'elle venait indirectement de traiter son patient d'idiot, elle tenta tant bien que mal de se rattraper et la première idée qui lui vint à l'esprit fut de se ridiculiser, elle aussi. Elle réfléchit un instant à toutes les histoires auxquelles elle avait cru enfant et même adolescente ; et il y en avait toute une liste ! Le père Noël - jusque là rien de plus banal ... Même si attendre toujours l'homme au manteau rouge après son dixième anniversaire n'est pas courant ! - ; la petite souris, les lutins mangeurs d'ongles, les nains aux pouvoirs magiques. Elle sourit. Elle avait mis son père dans une situation bien embarrassante à cause des nains. Elle était à la piscine avec son géniteur, et plus précisément dans les douches, quand elle remarqua la présence d'un homme de petite taille. Intriguée et curieuse, elle s'était approchée, lui avait demandé s'il pouvait se téléporter. L'inconnu ne comprit et l'enfant crut bon de préciser qu'il ne craignait rien, qu'elle ne préviendrait pas les trolls et les gremlinks ; laissant l'étranger plus abasourdi encore. Le père de Rachael gêné, avait adressé un sourire confus à l'homme de petite taille et s'était empressé de la faire sortir de la salle des douches, tandis que l'enfant criait qu'elle savait où la sorcière avait caché la poudre de Whesles. Dire qu'elle n'était retournée nager que pour retrouver ''l'ami des fées" le jour suivant ne serait pas une exagération ; mais malheureusement (ou heureusement, tout dépend du point de vue), elle ne croisa plus un seul adulte à peine plus grand qu'elle. Ou alors, après qu'elle ait cessé de croire aux contes et légendes nordiques que lui lisait sa nourrice le soir. Elle sourit. Elle avait longtemps été du genre à croire les gens sur parole, à prendre tout ce qui avait été dit pour acquis. Une année, alors qu'elle était déjà adolescente, elle était partie en colonie de vacances en Europe. Une colonie randonnée. Le moniteur - un charmant jeune homme de 21 ans - lui a affirmé venir d'Algogolsitant ; un petit pays, situé entre le Kashakstan et le Kirshighistan. Chaque jour il lui racontait des histoires de son pays : il lui expliqua que les habitants étaient très peu nombreux, et qu'ils devaient signaler leur entrée au pays par une croix sur un registre à l'entrée du village, et pareil sur un autre registre quand ils sortaient, comme ça, il était facile de connaître à tout moment le nombre de personnes dans le village. Rachael apprit aussi que les habitants construisaient leurs maisons dans les arbres pour éviter les innondations, qu''ils ne se nourrissaient que de sauterres - grillées bien sûr - ... mais surtout, et le guide avait attendu le dernier jour pour lui révéler, qu'ils étaient comme l'Agogolistan. Imaginaires.

    Rachael sourit de nouveau. Elle ne pouvait pas raconter ça. Trop humiliant. Mais peut-être pouvait-elle parler de ... : « Mais je me souviens que quand j'étais petite, j'étais convaincue que quelqu'un était caché dans les distributeurs de tickets sur l'autoroute, par exemple, ou dans un parking. » Dès qu'elle eut terminé sa phrase, elle se repentit et instantanément, son visage changea de couleur ; passant au rouge cramoisi. Le regard moqueur d'Hunter n'arrangea pas la situation et la jeune femme dût se contraindre pour ne pas baisser les yeux vers ses chaussures. Elle se força à reprendre un peu de contenance et tenta une justification : « Je veux dire, la machine parle ! Pour moi, c'était la preuve qu'il y avait quelqu'un. » ... qui ne fit qu'amplifier son malaise. Elle sourit de nouveau à Hunter même si la seule chose qui lui venait à l'esprit était de disparaître sous terre. Elle songea au carreau de carrelage qui était cassé ; peut-être que si elle sautait bien dessus, elle finirait par rejoindre l'étage inférieur ? Bien sûr, le moyen le plus simple restait la fenêtre ... fermée et impossible à ouvrir ; pour des raisons de sécurité évidentes. Rachael n'avait jamais vraiment compris si la véritable raison de cette mesure était une envie d'empêcher les fous de s'enfuir - ce qu'il pourrait faire par la porte - ou les psychologues de se suicider après une journée de travail trop éprouvante. Elle s'était un jour posé la question et sentant qu'elle tendait de plus à plus à répondre "solution 2", elle avait laissé tomber toute réflexion et avait passé la soirée à visiter les différents bars. Enfin, elle n'était pas sûre de ce qu'elle avait fait après avoir abandonné la collègue qui l'accompagnait dans le troisième bar. « C'est vrai. » La jeune femme sourit ; Hunter comprenait donc sa naïveté de gamine et avait décidé de ne pas se moquer d'elle. Bien que troublée, elle ne pouvait avouer sans mentir qu'elle ne lui était pas reconnaissante. Elle hocha alors la tête, tout comme son patient avant de voir apparaître un sourire sur son visage. Pas bon, ça. Pas bon. Pas bon du tout. « Tu penses aussi qu'il y a quelqu'un dans ton téléphone quand il t'annonce tes messages ? » déclara t-il alors. La jeune femme ne put s'empêcher de pouffer, avant de confesser d'une voix timide : « Pas dans le téléphone ! A l'autre bout de la ligne. Il suffisait simplement de suivre le son qui se déplaçait à travers le fil du téléphone et on retrouvait la personne. »

    [...]

    « Alors je te propose un marché. Ta plus grande honte contre la mienne. » La jeune femme tendit la main pour que son patient puisse céder son accord par une tape dans la main. Ne tenant pas à se faire avoir et à être la seule à parler et à donner une occasion à Hunter de se moquer d'elle, elle rajouta rapidement une condition : « Tu commences ? » . Elle sourit, légèrement moqueuse. L'homme aurait-il suffisamment de cran, prendra-t-il le risque d'être blessé dans sa fierté pour assouvir sa curiosité ... ? La psychologue ne le savait pas. A vrai dire, Hunter semblait hésitant, perdu entre l'envie de savoir et celle de ne pas se ridiculiser. L'envie de garder pour lui le moment le plus humiliant de sa vie. Rachael sourit devant le dilemme du jeune homme. Il réfléchissait. Elle pouvait presque distinguer les rouages de son cerveau tourner à plein régime. Pour. Contre. Oui. Non. Oui. Non. Oui. La main d'Hunter se souleva alors et la psychologue crut qu'il avait enfin pris sa décision. Cependant, il s'arrêta avant d'avoir touché la main d'"Iris". « J'avoue que j'aurais bien envie de savoir si ça vaut le coup avant de ... » La jeune femme put difficilement retenir un éclat de rire. Elle fixa cependant son patient droit dans les yeux pendant plusieurs secondes avant de répliquer d'un ton neutre : « Qu'est-ce qu'une honte qui vaut le coup ? » . Hunter finit - enfin - par sceller leur marché : « Et puis non. D'accord, j'accepte. »

    [...]

    « Tu as parlé à son frère, il y a deux ans mais tu n'as revu Iris il y a six mois seulement. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ? » demanda t-elle. Hunter ne voulut pas répondre. La psychologue ne s'en formalisa pas et chercha de nouveau un eye-contact avec son patient. Lorsqu'Hunter releva le visage, elle demanda : « Hunter, il y a six mois … Où étais-tu ? » Cette fois-ci la réponse ne se fit pas attendre. « J'étais à Charlotte » déclara t-il. Et la répartie pour changer de sujet suivit. « Mais si tu me donnes une date, ce sera plus simple pour moi de m'inventer un alibi. » La psychologue sourit à son tour devant le rire de son patient, mais elle garda son sérieux. Sans prendre en compte la dernière phrase de son patient - qu'elle ne savait pas vraiment comment interpréter - elle était psychologue, c'était son métier de poser des questions, mais si jamais son patient prenait les rendez-vous hebdomadaires pour des interrogatoires ou, pire encore, des séances de torture, elle devait réfléchir à changer de méthode - et à laquelle elle savait qu'elle ne trouverait pas de réponse adéquate - Hunter était bien plus doué qu'elle ; elle le questionna une nouvelle fois : « Si tu étais à Charlotte, pourquoi ne pas lui avoir rendu visite immédiatement, Hunt ? »

    [...]

    « Non, elle ne te ressemble pas. » finit alors par déclarer Hunter. La jeune femme hocha la tête, comme si elle comprenait, même si la réponse d'Hunter la troublait plus encore. Pourquoi lui donner comme surnom le prénom d'une amie à lui à qui elle ne ressemblait même pas ! L'étonnement de la jeune femme ne sembla pas transparaître sur son visage parce qu'Hunter continua sans y faire attention : « Pas du tout, même, je dirais. » Il marqua une courte de pause avant de déclarer : « Toi, tu es toi alors que Iris est elle ... » La mine perdue qu'affichait alors son patient eut l'effet d'une douche froide pour sa psychologue qui se promit de ne jamais au grand jamais laisser parler sa curiosité sans avoir réfléchi aux conséquences de ses paroles et qui se convaint d'aller rechercher tout ce qu'il était possible de savoir sur cette Iris. La rencontrer même si possible. Ou du moins l'appeler. Pour comprendre.


    [ HJ : Plus d'un mois entre 2 réponses ! WAHOO je bats mon record xD. En fait, je t'explique. Je pensais attendre que tu ais rédigé la fin pour te répondre, mais comme tu as l'intention de le faire à la St Glin-Glin j'ai préféré ne pas attendre plus longtemps. Sinon autre chose : les reférences personnelles comme 'n'unettes mamie' ou 'tape-m'en cinq' garde-les pour toi, Charlaz :coeur: ! Dernier truc, le message est un peu nuul *-* dizouléé]
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Hunter Cunningham-Byrd
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« Tu penses aussi qu'il y a quelqu'un dans ton téléphone quand il t'annonce tes messages ? » demanda alors pour se moquer de sa chère et tendre psychologue. Il devait avouer qu'il aimait plutôt ça, il aimait avoir une amie entre ses murs et c'était une des seules qu'il avait trouvé ici. En effet, son bâtiment était rempli de fous, tous bien plus fous que lui qui ne savait souvent plus qui ils étaient eux même. « Pas dans le téléphone ! A l'autre bout de la ligne. Il suffisait simplement de suivre le son qui se déplaçait à travers le fil du téléphone et on retrouvait la personne. » Hunter sourit à la réplique de la jeune femme. C'était tout à fait censé de la part d'une petite fille. C'était aussi tout à fait digne de Rachael. Il ne s'attendait pas à moins de la part de sa Iris. Il aurait bien été déçue de moins. Il avait commencé à la saisir avec le temps qu'il avait déjà passé avec elle, cela faisait quelque temps déjà qu'il était enfermé là et où il passait plusieurs heures par semaine avec la jeune femme. De plus ici, il la considérait comme son amie, sa seule amie alors si il ne la connaissait même pas elle, qui connaissait-il donc ? Comme c'était sa psychologue, la plupart des gens ne pourrait pas comprendre qu'il le comprenait, mais lui, toute sa vie, il jurerait qu'il la connaissait, il la connaissait, si ce n'était pas le cas, plus rien n'était sûr pour lui, tout était incertain. « Logique. » déclara Hunter un sourire aux lèvres. Ce simple mot décrivait tout à fait ce qu'il pensait à ce moment, c'était logique. « Alors, au bout du fil de quoi d'autre y'a des gens ? » se moqua à nouveau Hunter, mais cette fois avec moins d'entrain que la fois précédente. Hunter ne disait ça en aucun cas pour être méchant. [...] « Et puis non. D'accord, j'accepte. » se décida alors Hunter scellant leur marché. Il réfléchit alors une seconde, il le regrettait déjà. Il voulait seulement savoir la plus grande honte de la jeune brune et non avoir à révéler la sienne. Hunter posa son coude sur sa cuisse afin d'y reposer sa tête sur le plat de sa main. Il semblait réfléchir une seconde avant de déposer ses yeux sur sa psychologue. [...] « Si tu étais à Charlotte, pourquoi ne pas lui avoir rendu visite immédiatement, Hunt ? » Hunter fronça les sourcils avec un air sérieux. Il les défronça bien rapidement en portant alors un air sérieux. Il haussa les épaules d'un air désintéressé. Il ne semblait pas porter un intérêt particulier à la question, comme si tout d'un coup, elle avait perdu tout son sens et ne semblait plus avoir aucune importance, comme si elle était digne d'un "comment va tu ?" pourtant, ça ne l'était pas du tout pour sa psychologue. « Parce que je ne l'avais pas vu depuis des années, tu comprends, on n'est plus amis, tu sais ... » déclara t-il un peu ailleurs. [...] Rachael resta silencieuse et Hunter ne rajouta pas un mot mal malgré le regard insistant de la jeune femme. Si elle voulait qu'il parle, qu'elle lui dise.


Dernière édition par Hunter Cunningham-Byrd le Mer 25 Avr - 16:17, édité 1 fois
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Rachael J. Carver
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You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Tu penses aussi qu'il y a quelqu'un dans ton téléphone quand il t'annonce tes messages ? » La jeune femme sourit : elle aurait dû se douter qu'Hunter ne la laisserait pas s'en tirer, ne lui accordant qu'un regard compatissant. Elle le connaissait trop bien que y croire. Elle leva les yeux au ciel, essayant de paraître agacée, sans réels résultats. Elle n'arrivait pas à croire que ce genre de plaisanteries, de moqueries - digne d'un collégien, il fallait l'avouer - l'amusaient en réalité. Et dire qu'au collège elle faisait partie de ces petites filles sages, le genre de ''de bonne famille'', jupe repassée et chaussures cirées qui ne jurait que par les études et qui ne traînait pas avec des garçon à cause de leur manque de maturité ... La maturité. Le sérieux. Le travail. Les bonnes notes. Le tableau d'honneur. Elle sourit. A cette époque, elle ignorait encore que sa ligne de conduite prendrait un virage abrute et qu'elle abandonnerait, quelques années plus tard, toute envie de suivre ces principes, et surtout, sa quête de la maturité intellectuelle ! La fillette qu'elle était n'aurait sûrement pas apprécié l'adolescente totalement délurée - et complètement irresponsable - qu'elle était devenue, enchaînant les idioties, et n'ayant plus qu'un seul et unique but : s'amuser. Prendre du plaisir. Vivre la vie au jour. S'éclater sans réfléchir au conséquence ; le crédo auquel elle avait adhérée dès ses quinze ans s'opposait au sérieux qu'elle s'imposait les années précédentes. A croire qu'elle avait perdu en maturité en grandissant. Brrr ... L'idée faisait froid dans le dos. Dans quelques années peut-être retrouverait-elle ses pensées d'enfant ? Elle secoua la tête. Aussi intéressante que l'expérience puisse t'être - se confronter à ses envies passées, revivre ses rêves, opposer sa réalité actuelle à l'idée qu'elle se faisait de son futur - elle n'était pas du genre à s'accrocher de toutes ses forces à sa jeunesse par peur de vieillir. Elle se préoccuperait de ses rides et des années passées à quarante ans. Ou même après. Pour l'instant, elle profitait. Profiter ? Peut-être avait-elle garder plus de sa mentalité d'adolescente rebelle qu'elle le croyait. Sur ce constat, la psychologue se força à défendre son point de vue, même si sa voix manquait cruellement d'assurance : « Pas dans le téléphone ! A l'autre bout de la ligne. Il suffisait simplement de suivre le son qui se déplaçait à travers le fil du téléphone et on retrouvait la personne. »

    La jeune femme ne manqua pas de remarquer le sourire qui s'affichait déjà sur les lèvres d'Hunter à la fin de l'explication de sa thérapeute. La jeune femme, par fierté, le défia du regard d'oser se moquer d'elle. La technique sembla porter ses fruits puisqu'Hunter ne pouffa pas, ne s'exclaffa pas et ne partit dans aucun éclat de rire instoppable. Non. En réalité, il se contenta de sourire et déclara sur un ton plutôt neutre que c'était logique. Rachael dut se retenir pour ne pas laisser apparaître. Hunter ne venait-il pas de dire : « Logique. » ? Elle se demanda alors si il aurait trouvé ça logique de tenter de suivre le fil et - une chose en entraînant une autre - se retrouver à arracher le papier peint de la salle de manger pour retrouver où conduisait le fil. Elle sourit ; elle ne demanderait pas. Après tout, elle était la psychologue, elle était sensée être la plus sensée des deux et ces exploits d'enfant - bêtises en tous genres, cascades en ravales - et ses actions irresponsables d'adolescente – fêtes à gogo, utilisation de produits plus au moins illicites, expériences à sensations - ne la présentait pas sous son meilleur jour, si elle voulait avoir l'air d'une personne sérieuse. Tant pis. Ou tant mieux, tout dépend du point de vue. Elle avait toujours – où du moins depuis longtemps, les années collège exclues – associé le mot sérieux au mot ennuyeux. Les deux finissent pareil, après tout ; et on retrouve dans le mot ''sérieux'' quatre lettres du mot ''ennuyeux'', soit plus de la moitié des lettres en commun. Bien sûr, si on compare le mot ''ennuyeux'' au mot ''sérieux'', on retrouve toujours seulement quatre lettres en commun, soit quatre lettres sur les huit composant le mot. Donc pile la moitié. Donc, si l'on prend les comptes on constate que 4/7 lettres sont en commun pour les mots ''sérieux'' et ''ennuyeux'' contre 4/8 pour les mots ''ennuyeux'' et ''sérieux''. Les mots ''ennuyeux'' et ''sérieux'' ont donc moins de lettres en commun ( 7/14 contre 8/14 pour l'autre sens) que les mots ''sérieux'' et ''ennuyeux. Pourtant, il s'agit bien des mêmes mots. A moins qu'il ne faille additionner toutes les lettres en commun et faire une moyenne : donc 4 fois 2 divisé par la somme totale des lettres, soit huit et neuf, soit dix-sept. Huit dix-septième. Cela correspondait donc environ à … Zéro virgule quelque chose. Zéro virgule quatre, si elle ne se trompait pas. Ou cinq. Elle soupira. Elle n'avait jamais aimé les maths. Alors, comme pour l'empêcher de partir dans d'autre considérations indispensables – après tout, le nombre de lettres en commun entre deux mots faisait partie intégrante des choses à savoir avant de mourir:P – Hunter interrompit le flot de pensée de sa psychologue, moqueur.

    « Alors, au bout du fil de quoi d'autre y'a des gens ? » La jeune femme, loin d'être blessée par la réplique de son patient, réprima un sourire avant de répondre le plus sérieusement du monde : « Il y a des gens aux deux bouts de la corde quand on joue au chech fun, à l'un des bouts d'une laisse. On trouve aussi des gens en suivant le fil d'écouteurs, d'une corde d'escalade, ou d'un Yoyo. Les seules personnes que l'on voit sur les fils en hauteur sont les funambules. Sinon, je suppose que les sauteurs à l'élastique, ou même en parachute se trouvent au bout d'un fil. » Elle sourit à nouveau, histoire de montrer qu'elle n'était pas perturbée par sa question et qu'elle pourrait lui trouver encore des dizaines et des dizaines d'exemple logiques de 'gens que l'on pouvait trouver au bout d'un fil'. Elle hésita cependant à en rajouter : évoquer les suicidaires n'était pas du meilleur goût, et parler de prisonniers à un malade enfermé H24 et sept jours sur sept dans un hôpital n'était pas une bonne idée non plus. Certes, elle aurait pu évoquer toute sortes d'activités qui nécessitent d'être attaché ou de se tenir accroché à une corde, mais elle estima qu'elle avait donné suffisamment d'exemple à Hunter pour il abandonne la partie et oublie ses idées, plutôt naïves, de petite fille. Mais après, n'est-ce pas l'habitude de tous les enfants de trouver des explications simples - et parfaitement logiques à leurs yeux - à des phénomènes bien plus compliqués en général ? Après tout, comment une fillette de moins d'une dizaine d'année était supposée connaître le principe de fonctionnement du téléphone ? Hein, comment ? Et Rachael assumait totalement l'ignorance dont elle avait fait preuve - et dont elle faisait toujours preuve, par moments.

    Cependant, elle compensait ce côté naïf par une grande curiosité, que se soit une soif d'apprendre ou simplement une envie de ragots. Elle avait même réussi à faire sceller un marché avec son patient pour qu'il lui avoue la plus grande honte.« Et puis non. D'accord, j'accepte. » avait-il finalement décidé. La psychologue sourit. Certes, le marché incluait qu'elle lui avoue, à son tour, la chose la plus humiliante qu'il ne lui soit jamais arrivée, mais la jeune femme avait déjà été victime suffisamment souvent de la moquerie - et par moquerie, j'entends cependant une raillerie amicale - d'Hunter, qu'elle ne craignait plus qu'il se fiche de sa tête une fois de plus. Pour l'homme, c'était différent. D'abord, parce qu'il était un homme et que la fierté masculine, est, par définition, moins plus développée que la fierté féminine (si si ; je vous assure) et que le sentiment de honte est bien plus ressenti comme une blessure pour leur orgueil, leur égo que chez leurs comparses féminine. Aussi, parce que Rachael, en professionnelle, évitait généralement de se moquer ouvertement de son patient, pour le bien de la thérapie. Cependant, il fallait avouer que leur relation avait bien évolué et que maintenant, la thérapeute faisait beaucoup moins attention qu'au début à ne pas envoyer de piques ou de phrases assasines à son patient. A son ami. Elle envoya un sourire qui se voulait moqueur sans l'être trop à Hunter alors que celui-ci acceptait le marché : « Très bien. Tu te lances à l'eau quand tu veux. »

    [...]

    « Si tu étais à Charlotte, pourquoi ne pas lui avoir rendu visite immédiatement, Hunt ? » ne put s'empêche de demander la jeune femme. Adolescent, Hunter et sa bande de copains (qui incluait Iris) semblaient soudés comme les cinq doigts de la main. Alors certes, et elle était bien placée pour le savoir certaines amitiés ne dépassent pas le stade d'amitiés de lycée et le contact se rompt dès que chacun s'en va, de son côté ; untel à Los Angeles pour une école d'art ; untel faire médecine à Seattle, une telle à Harvard pour devenir avocate. Rachael sourit en repensant à son groupe d'amis du lycée, et en réfléchissant à ce qui avait bien pu les réunir. Ils n'avaient pas de projets communs, leurs envies, niveau métier étaient comme blanc et noir. Ils n'avaient que peu de passions communes. Il n'y avait que Josie qui, en cinquième, copiait toutes les passions de Alexei, le nouvel arrivant dans la bande, probablement dans l'espoir qu'il la remarque enfin ... Peine perdue, il était reparti en Russsie avant même la fin de l'année, et les rêves 'exotiques' avec lui. Pourtant, elles en avaient rêvé, les deux filles, d'aventures dans un pays lointain - la distance entre la Russie et les Etats-Unis est énorme quand on y réfléchit, surtout pour un adolescent qui n'a jamais quitté l'Etat, et quand je dis état, je parle bien de l'un des cinquante états des USA, pas du pays - et de voyages à l'autre bout du monde. Alexei, dont le père était ambassadeur, avait promis un voyage en jet. Puis il avait été arrêté par la police pour conduite sans permis, renvoyé du lycée pour être venu totalement défoncé , avait volé dans la réserve d'alcool du bureau de son père et avait fugué trois fois - dont une fois où il avait fini caché dans le sous-sol de la maison de Rachael, qui s'était proposé de l''héberger. Elle n'oublierait jamais la tête de son père quand il l'a apprit. Retour direct d'Irak. C'était la première fois de toute sa carrière qu'il demandait un rappatriement pour raison familiale. Rachael avait eu le droit à un sermon, avait évité de justesse le pensionnat et son ami russe était finalement reparti vivre chez sa grand-mère, dans le sud de la Sybérie, sans jamais pouvoir honorer sa promesse. Tant pis pour le jet. Elle n'avait plus de nouvelles de lui. Elle n'avait que peu de nouvelle des ses autres meilleurs amis non plus. L'amitié n'avait pas supporté l'éloignement trop long, et la distance. Pourtant, Rachael aurait juré que le lien qui l'unissait à ses anciens meilleurs potes était inaliénable, incassable, indestructible. Tout comme elle prenait pour acquis que l'amitié entre Iris et Hunter était forte, voire très forte et qu'elle dépassait de loin le stade de simple camaraderie.

    C'est pour cette raison qu'elle se demandait vraiment pourquoi Hunter n'avait pas essayé de la recontacter dès qu'il était retourné à Charlotte. Pourquoi il avait attendu. Le patient ne sembla pas accorder énormément d'importance à la question, la traitant presque avec désinvolture. « Parce que je ne l'avais pas vu depuis des années, tu comprends, on n'est plus amis, tu sais ... » déclara t-il un peu ailleurs. Hunter restait flou, comme lorsqu'il tenait clairement à signaler qu'il ne voulait pas que la conversation prenne la tournure qu'elle était en train d'amorcer. Comme si il cherchait une échappatoire. Mais la psychologue insista cependant : « Vous aviez l'air plutôt proches. Comment est-ce que vous vous êtes perdus de vue ? » tenta-t-elle laissant la question assez ouverte pour qu'Hunter ne se sente pas pris au dépourvu.

    [...]

    Hunter évoqua alors la ressemble entre sa psychologue et son amie d'enfance. Ou plutôt l'absence de ressemblance, car selon les propres mots de son patients, elle ne ressemblait pas à Iris, parce qu'Iris était elle et elle était elle. La jeune femme ne put que rester silencieuse face à ses informations, on ne peut plus floues. Elle décida alors de jouer franc jeu et de tenter, comme on dit, le tout pour le tout. Une question directe, sans détour, sincère. « Pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? »
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Hunter Cunningham-Byrd
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyMer 30 Nov - 20:48

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight
« Alors, au bout du fil de quoi d'autre y'a des gens ? » demanda alors Hunter d'un air moqueur. « Il y a des gens aux deux bouts de la corde quand on joue au chech fun, à l'un des bouts d'une laisse. » commença alors Rachael à citer un tas de truc où il y a des gens au bout. Hunter fronça les sourcils n'ayant tout à fait aucune idée de ce qu'était chech fun et se demanda une seconde si ce jeu existait vraiment. C'est vrai quoi. Cette fille n'avait aucune culture générale - c'est vrai elle n'avait jamais vu les James Bond quoi ! - alors c'est vrai qu'Hunter se posa une seconde mais comme elle continua encore une longue liste, Hunter se dit que ce jeu devait vraiment exister, il demanderait à quelqu'un en sortant. Il nota ça dans un coin de sa tête avec espoir de s'en souvenir plus tard. « On trouve aussi des gens en suivant le fil d'écouteurs, » continuait donc Rachael. Donc Hunter devait comprendre que les chanteurs étaient au bout des écouteurs ou n'avait-il donc rien compris à ce que voulait dire la jeune femme. Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres. L'idée des écouteurs lui plaisait bien plus que celle du jeu compliqué dont il ne connaissait pas l'existence. « ... d'une corde d'escalade, ou d'un Yoyo. » Que racontait-elle désormais ? Il y avait des gens au bout des yoyo, Hunter devait avoué surement avoir perdu le fil -note le jeu de mot- dans cette histoire. « Les seules personnes que l'on voit sur les fils en hauteur sont les funambules. Sinon, je suppose que les sauteurs à l'élastique, ou même en parachute se trouvent au bout d'un fil. » Hunter sourit : la jeune femme lui proposait désormais tout et n'importe quoi ayant rapport avec un fil. C'était bizarre de sa part, elle semblait si censée le premier jour où il l'avait vu. Il avait cru trouver un vieux psychologue avec des pièces de cuir sous les coudes et puis il avait cru qu'elle était ainsi juste sans les bout de pièces en cuir sous les coudes et une poitrine conséquente à son sexe, ce qui lui avait déjà bien plus plu que son ancien psychologue et puis avec le temps, il avait compris qu'elle était bien plus que ça, pas juste un joli minois qui la rendait plus agréable que ses autres psychologues mais aussi une personnalité extraordinaire et surtout un grand cœur. [...]« Très bien. Tu te lances à l'eau quand tu veux. » « Laissa-moi réfléchir et je te dis. » [...] « Parce que je ne l'avais pas vu depuis des années, tu comprends, on n'est plus amis, tu sais ... » Hunter restait très évasif de ce côté là, il ne voulait pas vraiment en parler et à vrai dire, il se demandait lui même comment ils avaient pu ne plus être amis un jour. Il se voyait encore assis sur LEUR banc comme ils le disaient, ils étaient tous là, il y avait lui bien sûr puisque ça n'aurait plus été sa bande si elle n'était pas dedans, il y avait LT, Sadie, sans oublier Arthur, l'ombre d'Hunter ou celui dont il était l'ombre, personne n'avait vraiment jamais su comment ça marchait entre eux et bien sûr Iris que je n'oserais pas oublier. « Vous aviez l'air plutôt proches. » déclara la jeune femme. Hunter laissa s'échapper un soupir pleins de regrets. Ils l'étaient tous, même ceux de qui il n'avait même pas parler puisque même si Iris avait fait toute la conversation, Hunter portait beaucoup d'importance à tous ces anciens d'amis d'école. Comment avait-il pu juste oublier de lui parler de Arthur ? Il s'était toujours dit qu'il avait grandi mais en y réfléchissant - puisque croyez-le, il avait bien eu le temps de réfléchir à beaucoup de chose enfermé en HP - il se demandait comment même avec les années et la maturité qu'il n'avait pas à une quinzaine d'années, leur amitié avait pu se casser. Arthur et Hunter se connaissaient depuis qu'il avait dix ans, et à cet époque, Hunter pouvait promettre sur n'importe quoi qu'il le détestait. Ce n'avait été en aucun cas un coup de foudre amical, loin de là, ils se faisaient toujours prendre en train de se battre. C'était d'ailleurs après une de ses bagarres que les parents d'Hunter s'étaient vu convoqué chez le directeur pour la première fois. Ils avaient toujours été en compétition jusqu'au jour où ils s'étaient rendu compte -ou peut-être juste bêtement cru - que c'était bien plus drôle de se battre avec les faibles qu'avec les forts et qu'ensemble, personne ne pourrait jamais les rabaisser, enfin du moins, dans ses souvenirs, cela s'était passé ainsi, mais il se rappelait malgré les vingt ans qui le séparait de cet événement que cela avait été plutôt brutal et qu'il n'avait jamais vraiment bien compris pourquoi il l'avait toujours détesté ni comment ils avaient bien devenir amis aussi rapidement, meilleurs amis, au point de ne plus pouvoir se lâcher. À cette pensée, un sourire apparut sur les lèvres d'Hunter. Il pouvait encore se rappeler de tant de moments de complicité entre eux, que ce soit les soirées à manger des pizzas et piquer de la bière à leur père, leurs soirées à rayer les voitures du voisinage avec des pierres, toutes ces fois où ils s'étaient ensemble introduits dans le vestiaire des filles après le sport et toutes ses fois où ils avaient fini en colle ensemble. Leur amitié qui a cette époque semblait incassable, personne n'avait jamais réussi à les séparer, même pas les filles, même pas leurs autres potes. Même avec LT et Sadie, il n'avait jamais passé d'aussi bon moment. Certes, il les adorait. Il connaissait Sadie depuis toujours, puisqu'elle avait grandi dans une maison voisine, dans la même rue, elle avait toujours été son amie, mais jamais sa meilleure amie. Ils n'avaient pas grand chose en commun si ce n'est faire parti du même groupe. Sadie avait surement été celle avec qui Hunter avait toujours eu le moins de connexion. Elle n'était pas méchante, lui non plus mais ils n'étaient pas pareil, ils n'avaient ni les même centres d’intérêt, pas le même caractère. Ils avaient juste deux points communs : Avoir une affection sans borne pour Iris et habiter la même rue. Sadie avait d'ailleurs souvent été mise à l’écart sur groupe. Elle était surement bien trop mature pour leurs gamineries. LT et Iris étaient souvent entraînées vers le bas par les garçons alors que Sadie leur tenait tête pour arrêter les conneries, qu'elle n'aurait à cet époque jamais osé appelé ainsi. « Comment est-ce que vous vous êtes perdus de vue ? » Rachael laissait alors une très large question à Hunter lui laissant alors de la liberté, lui offrant peut-être même une chance de trouver un échappatoire. Cela contre l'habitude de Rachael qui posait des questions souvent très précises qui permettait à Hunter d'y répondre facilement. Hunter haussa donc les épaules une nouvelle fois. « Tu ne vas pas me dire que tu as gardé contact avec tes amis de lycées ... » déclara t-il. « ... même ceux de qui tu étais le plus proche. » finit-il. Rachael ne pouvait pas le contredire sur ce coup. Personne ne gardait n'était encore amis avec leurs amis de lycée et ça même à l'âge de Rachael. À vrai dire, la plupart des gens perdaient les amitiés sur le quai de la gare quand c'est le moment de prendre son envol, aller à l'université. Hunter avait beau être "fou", il n'était pas complétement bête pour autant. Certes en restant dans la même ville, on est censé resté amis mais dans les autres cas, c'est une autre histoire. Ce qui avait séparer Hunter et Iris n'avaient pas été la distance, ce n'était pas les même raisons que ce qui avait séparé Arthur et Hunter, Sadie et Iris, Arthur et LT - et encore Hunter n'arrivait pas à s’imaginer qu'ils étaient actuellement séparé, ils avaient toujours été ensemble pour lui. Imaginer Arthur avec une autre fille que LT lui était plutôt impossible et vice-versa -, LT et Iris, Arthur et Sadie, Hunter et Sadie, Sadie et LT, LT et Hunter, Iris et Arthur, LT et Iris et je ne crois pas en avoir oublié. Certes, tout cela avait éloigné Iris de tout le monde mais surtout de Hunter. [...] Hunter ne rajouta rien à sa déclaration ce qui ne faisait que compliquer la tâche déjà assez difficile de la pauvre Rachael. Elle aurait surement aimé qu'il lui lâche tout sur un plateau mais cela aurait été bien trop simple, si seulement il avait cru que lui parler le ferait sortir d'ici, il aurait surement parlé pour retrouver son fils mais il avait connu les hôpitaux psychiatriques avant et la seule pensée qu'il avait toujours eu et qu'on en sort jamais, oh grand jamais. C'est pour ça qu'à chaque fois qu'il était interné, du moins jusqu'à sa rencontre avec "Iris", il ne disait rien, était ailleurs surement bien trop dérangé qu'on ne réponde pas à ses questions sans intérêt sur la vie privée et le centre d'intérêt de ses psychologues. « Pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? » Et voilà la bonne vieille Rachael qui allait droit au but sans laisser trop de possibilité à Hunter. Il avait surement épuisé toutes ses idées d’échappatoire de ce côté là. Hunter tourna la tête pour ne plus avoir à supporter le regard de la jeune femme sur lui. Il avait beau ne pas voir ce fameux regard insistant le fixer au plus profond de ses prunelles mais il sentait quand même ce regard sur lui, il la connaissait bien trop pour penser une seconde qu'elle pouvait regarder ailleurs et oublier sa question. Elle "oubliait" rarement ses questions, juste quand Hunter allait trop mal ou quand elle voyait qu'il était tout à fait capable de lui tenir tête vu le point où il était affecter à parler de tel ou tel sujet. Hunter ne se retournait cependant pas vers elle regardant alors le paysage qu'il voyait par le trou de la fenêtre. « Je me demande comment la pelouse peut toujours être aussi verte. » déclara t-il. Il reposa alors son regard sur Rachael en levant doucement les sourcils.


Dernière édition par Hunter Cunningham-Byrd le Mer 25 Avr - 16:17, édité 1 fois
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Rachael J. Carver
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyVen 27 Jan - 18:23

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    « Alors, au bout du fil de quoi d'autre y'a des gens ? » demanda le patient, un sourire aux lèvres. La psychologue hésita entre lui lancer un regard noir, ignorer sa demande, changer de sujet, lui poser une question ou simplement y répondre. Les deux premières options furent les seules auxquelles elle renonça instantanément, et comme elle ne trouvait ni de question intéressantes qui pourraient avoir un lien - ne serait-ce que minime - avec celle d'Hunter ; ni de sujet de conversation sur lequel elle pouvait lancer son patient sans craindre qu'il ne revienne à un moment ou à un autre à cette histoire ; et qu'elle éprouvait aussi, il fallait l'avoir, le besoin de justifier ses attitudes d'enfant, elle se lança dans une réponse, plutôt détaillée. « Il y a des gens aux deux bouts de la corde quand on joue au chech fun, à l'un des bouts d'une laisse. » Alors que la jeune femme commençait à lister, Hunter fronçait les sourcils. La psychologue, emportée par son élan, n'esquissa même pas un sourire devant sa moue confuse. Pourtant, elle croyait avoir deviné ce qu'il ne comprenait pas. Le Chech fun. Ou plus simplement, et en anglais courant "le tir à la corde". Elle avait pris l'habitude d'utiliser le nom de 'chech fun' grâce - ou à cause, tout dépend du point de vue - d'une jeune fille au pair, française, qui avait élu domicile chez des voisins alors que Rachael n'était qu'enfant. Et pour cette gamine fascinée par tout ce qui était anormal, bizarre ou hors du commun, trouver une européenne de ce côté de l'Atlantique relevait de l'évènement ! Une française quoi ! Certes, son imagination fertile et ses clichés d'américaine de classe moyenne furent déçus par cette bretonne qui ne portait ni béret, ni baguette de pain sous le bras, qui portait du parfum et dont les cheveux sentaient bon la cerise. Elle ne s'en était pas moins bien entendu avec elle.

    « On trouve aussi des gens en suivant le fil d'écouteurs, » continua-t-elle, sans être perturbée par la réaction d'Hunter qui semblait de plus en plus perdu. Un sourire apparut sur les lèvres de son patient, elle ne put s'empêcher d'y répondre par un autre. Foutu sourire contagieux, se maudit-elle, avant de reprendre là où elle s'était arrêtée dans son énumération : « ... d'une corde d'escalade, ou d'un Yoyo. » Hunter ne comprenait plus rien. La psychologue ne sut dire si c'était parce qu'il ne comprenait pas la logique la plus essentielle ou parce que sa logique à elle, était loin d'être 'logique' et compréhensible par tout le monde. Elle voulut un instant se justifier, puis admit en elle-même qu'il poserait la question si l'envie lui prenait, elle n'était pas là non plus pour lui expliquer en long en large et en travers le fond de sa pensée, qui, soit dit en passant, était on ne peut plus simple. Lorsqu'on prend la corde utilisée pour le tir à la corde, et qu'on la longe jusqu'à arriver à l'une de ses extrémités, que trouve-t-on ? Des gens en train des tirer : des 'gens au bout de la corde'. De même à l'une des extrémités des écouteurs, et ainsi de suite. « Les seules personnes que l'on voit sur les fils en hauteur sont les funambules. Sinon, je suppose que les sauteurs à l'élastique, ou même en parachute se trouvent au bout d'un fil. », finit-elle convaincue d'avoir donné assez d'exemple de 'personnes qu'on pouvait trouver au bout d'un fil', au sens premier du terme, au sens rationnel. Elle ne put s'empêcher de sourire, le métier de psychologue n'était vraiment pas ce à quoi elle s'attendait !

    [...]

    « Très bien. Tu te lances à l'eau quand tu veux. » « Laissa-moi réfléchir et je te dis. » La psychologue sourit et resta silencieuse, le temps de laisser Hunter réfléchir et connaître enfin, l'un de ses secrets. Cependant, comme le silence se faisant pesant et que la réponse ne venait pas, la jeune femme commença à douter : Hunter n'était-il pas simplement en train de la faire tourner en bourrique, patienter puis, il finirait par changer de sujet ? Elle haussa un sourcil, sans risquer pour autant de prendre la parole ou tenter un raclement de gorge, de peur qu'il ne se ferme totalement et ne se confie jamais. Ses pensées se dirigèrent naturellement vers les plus grandes hontes de sa vie, à elle, et elle dut se battre mentalement pour garder un visage neutre alors que défilaient les moments humiliants. A bien y réfléchir, elle n'avait jamais réalisé qu'il y en avait autant, et ce constat la remplit d'un sentiment de malaise plus grand encore. Elle n'était pas le genre de fille qui se sort de toutes les situations sans accros. Nan, elle était plutôt du genre à attirer la poisse, à enchaîner les bourdes, à compter les jours où il ne lui était rien arrivé de spécial plutôt que les jours où elle aurait mieux fait de ne pas se lever. Hunter ne parlait toujours pas, Iris n'osait toujours pas interrompre le flux de ses pensées, la pendule n'avait toujours pas cessé son tic-tac entêté, et entêtant. Rachael en était au point où elle pouvait, certain soir, toujours avoir le bruit de l'horloge dans les oreilles quand elle rentrait chez elle le soir, après une journée de travail. Et elle ne le supportait que peu. Elle sourit de nouveau à Hunter, histoire d'effectuer tout de même un mouvement et de ne pas se résoudre à la passivité absolue mais elle n'était pas sûre d'obtenir une quelconque réaction de son patient ...

    [...]

    « Parce que je ne l'avais pas vu depuis des années, tu comprends, on n'est plus amis, tu sais ... » Rachael hésita à protester. Elle n'arrivait pas à comprendre : dans les déclaration d'Hunter, dans son regard quand il partait dans ses souvenirs et revivait cette époque, elle pouvait ressentire l'affection qu'il ressentait, à l'époque, mais maintenant toujours, pour son 'Iris'. Bien qu'elle n'ait que peu d'informations sur cette Iris, Rachael se doutait qu'elle avait compté dans la vie d'Hunter comme peu d'autre personnes. Elle tenta alors : « Vous aviez l'air plutôt proches. » Hunter partit alors dans un soupir, qu'Iris interpréta comme étant un soupir de nostalgie, de mélancolie peut-être. Il était parti dans ses souvenirs et Rachael ne put s'empêcher de sourire. Elle rêvait par moment d'entrer dans la tête des gens, pour connaître leurs pensées, leurs idées, pour ne pas se sentir à part, et devoir attendre que le patient - comme c'était le cas dans seulement disons, environ la moitié des cas - prenne la peine de s'exprimer à voix haute et de lui donner 'la clef de son esprit' comme aimait le dire l'un de ses professeur de faculté. Le professeur Rottenberg, si elle se souvenait bien. Personne ne l'avait jamais appelé par son nom : pour ses collègues, c'était M. le directeur ; pour les élèves, c'était le Rottweiler, à cause de son côté agressif et de sa coupe de cheveux plutôt excentrique. Rachael se reprit rapidement et constata qu'Hunter, lui, était toujours en pleine réflexion ou remémoration. Elle l'interrompit avec une question plutôt simple mais qui l'obligeait pourtant à réfléchir : « Comment est-ce que vous vous êtes perdus de vue ? » Du moins, c'est ce qu'elle croyait avant de voir son patient hausser les épaules, sans manifester un quelconque intérêt et répondre un vague : « Tu ne vas pas me dire que tu as gardé contact avec tes amis de lycées ... », qui devait le justifier, et en plus, obligeait Rachael à parler, encore une fois d'elle-même. Elle ouvrit la bouche pour répondre quand Hunter en rajouta une couche : « ... même ceux de qui tu étais le plus proche. » finit-il. Rachael hésita un instant. Dire qu'elle avait gardé contact avec ses amis de lycée serait un mensonge. Elle parlait toujours à certains d'entre eux : Josie, par exemple, était restée sa meilleure amie, sans que les deux jeunes sachent vraiment comment, malgré les aléas de la vie, elles avaient réussi à garder le contact. 'C'était le destin' lui avait avoué son amie alors qu'elles en discutaient autour d'un café un jour. Rachael avait levé les yeux au ciel et s'était alors demain comment elle, si pragmatique, pouvait s'entendre aussi bien avec une jeune femme qui croyait réellement à l'existence des elfes ... Rachael releva les yeux vers son patient :« J'ai gardé le contact avec quelques uns, en fait ... Je les revois au moins une fois par an, le jour du bal de promo. C'est devenu une sorte de tradition, en quelque sorte. » Elle sourit, s'accorda quelques instants pour se remémorer LA soirée de sa vie, avant de reprendre « Ma meilleure amie, je la connais depuis la 6ème. »

    [...]

    « Pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? » Brusquement le silence devint presque assourdissant, une fois de plus. Il ne répondrait pas. La psychologue tenta de le faire changer d'avis, d'abord par un regard appuyé, puis pas un léger raclement de gorge, comme pour signaler à nouveau sa présence. Rien n'y fait. Hunter ne pipa mot et, en dernier recours, tenta de dévier le sujet : « Je me demande comment la pelouse peut toujours être aussi verte. » déclara t-il. L'herbe ? Vraiment ?
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Hunter Cunningham-Byrd
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptySam 31 Mar - 15:25

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

« Très bien. Tu te lances à l'eau quand tu veux. » déclara Rachael, tout à fait prête à écouter la plus grande de la vie de son patient alors qu'au contraire Hunter était bien moins prêt de lui dire. Hunter était quelqu'un de plutôt fier et raconter ses plus grandes hontes n'étaient pas vraiment le genre de choses qu'il faisait. Enfin, maintenant, il n'avait plus beaucoup de fierté : Il était enfermé comme un animal dans un hopital psychiatrique, alors il pouvait difficilement arrivé plus bas et ça même si il disait sa plus grande honte à sa psychologue. « Laisse-moi réfléchir et je te dis. » lâcha rapidement Hunter partant alors dans une réflexion intense à la recherche de cette honte. Hunter n'était pas de nature maladroite et ne se portait pas la poisse non plus, bien au contraire de sa psychologue comme il avait pu le remarquer à plus qu'une seule reprise. Il fut sortir de sa réflexion par quelques grimaces qui se dessinaient sur le visage de la jeune femme. De lui même, il devina qu'elle pensait de toute évidence à tous les hontes qu'elle avait bien pu vivre durant ses dernières dizaines d'années. Il ne put s'empêcher de laisser un petit sourire envahir ses lèvres mais il se reprit vite et repartit pour sa réflexion ne voulant en aucun cas faire croire au docteur qu'il avait finalement trouvé cette honte et que le souvenir le faisait rire. Hunter commença à doucement se mordiller la lèvre inférieur. Il n'allait pas non plus passer trois heures à réfléchir surtout qu'il n'attendait plus que d'entendre la honte de Rachael. Il voulait tellement savoir, ça le démangeait et il savait qu'elle resterait muette comme une tombe jusqu'à ce qu'il lui avoue la vérité. Il se gratta nerveusement le haut de la tête. « T'es sûre que tu veux pas commencé ? » demanda alors Hunter en souriant. Il commençait déjà à s'imaginer des histoires hilarantes et honteuses qui auraient bien pu arriver à la jeune brunette. Rien qu'à y penser, un sourire encore plus grand et énorme se dessina sur ses lèvres. Il l'imaginait tomber dans des pièges d'adolescents que pouvaient bien lui avoir tendus ces amis. Il l'imaginait bien se prendre une crotte de pigeon sur la tête ou bien glisser sur une banane. Hunter espèrait cependant que sa plus grande honte serait – bien qu'il aurait bien voulu savoir si elle avait déjà glisser sur une peau de banane ou bien s'était pris une crotte de pigeon sur la tête – plus innatendue, quelque chose que même dans ses pensées les plus drôles, il ne pourrait imaginer. Il était sûre que Rachael était une de ses personnes à qui ce genre d'histoire arrive. [...] « Vous aviez l'air plutôt proches. » déclara Rachael. Oui, ils l'étaient. Iris avait si longtemps une des meilleures amies d'Hunter, en fait elle était sa meilleure amie. La personne la plus proche de lui avec Arthur. Mais bon, les gens choses et les choses changent et ils avaient fini par ne plus s'adresser la parole du tout. C'était un grand changement qui en plus s'était fait si rapidement : Un jour, ils riaient, parlaient pendant des heures, faisaient des batailles de nourriture, passaient la nuit à s'envoyer des sms et le lendemain, ils n'osaient même pas croiser le regard de l'autre. Un jour, ils étaient meilleurs amis, le lendemain tout était fini, plus de dix ans d'amitié avait disparu dans un nuage de fumée et n'avait laissé qu'une fine couche de poussière dans leur mémoire ce qui avait fini par les détruite tout deux de l'intérieur. « Comment est-ce que vous vous êtes perdus de vue ? » Hunter aurait pu facilement lui sortir la simple raison pour laquelle ils ne se parlaient plus depuis leur quinze ans mais il ne le fit pas. Il préféra hausser les épaules et sortir l'excuse de la majorité de la population : « Tu ne vas pas me dire que tu as gardé contact avec tes amis de lycées , même ceux de qui tu étais le plus proche. » Oui, c'était ça son excuse : Personne ne garde contact avec leurs amis de lycée, même leurs meilleurs amis mais ce n'était ni la remise des diplomes ni le départ pour différentes universités qui sonna la cloche de la fin de leur amitié. Ils étaient en seconde quand tout a été fini, sans aucun changement d'école. Certes, Iris abandonna les études l'année suivante mais leur amitié était terminée depuis des mois déjà. Hunter avait sorti cette excuse car il était persuadé qu'elle ne pourrait de toute manière rien répondre à ça sauf dans le cas vraiment étonnant où elle aurait garder contact avec ses amis de lycée mais cette probabilité était tellement faible que Hunter pouvait sans craintes prendre ce risque. De toute manière, si elle lui sortait qu'elle était bel et bien restée en contact avec ses anciens amis de lycée, il pourra toujours lui sortir que ce n'était pas son cas : Ce ne serait même pas un vrai mensonge puisque Hunter n'était resté en contact avec personne d'autre de toute manière. Il avait gardé un bon paquet de ses amis d'université mais pas de lycée, il revoyait quelque fois Arthur puisqu'il vivait toujours à Charlotte, à à peine sept minutes à pied de chez la mère de Hunter. À vrai dire, quelque fois revenait au nombre de fois où il le croisait par hasard. En effet, au début, Hunter avait décidé de lui rendre visite à chaque fois qu'il visitait sa mère mais au tout début de leur vingtaine, leur chemins avaient pris des voies vraiment différentes : Arthur s'était marié en sortant de l'université et avait eu deux enfants alors qu'à cette époque, Hunter ne pensait qu'à draguer et à coucher avec n'importe qui. Il n'avait pas grandi alors que son meilleur ami l'avait fait, il était devenu un vrai “family man” avant même qu'Hunter fasse de son mieux pour l'en empêcher. « J'ai gardé le contact avec quelques uns, en fait ... Je les revois au moins une fois par an, le jour du bal de promo. C'est devenu une sorte de tradition, en quelque sorte. » La psychologue déclara. C'était une tradiction plutôt cool. Hunter acquiesa d'un mouvement de tête. « Ma meilleure amie, je la connais depuis la 6ème. » Rachael semblait plutôt fière de cette déclaration ce qui fit sourire Hunter. Il lui fassait pas grand chose. « Tant mieux. J'aurais aimé pouvoir garder contact avec tout le monde mais malheureusement, ça c'est pas fait. » Il déclara d'un air triste. [...] « Pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? » Encore une de ses questions dont elle voulait vraiment une réponse mais bon Hunter n'était pas encore tout à fait prêt à lui donner. Il comptait la garder son réponse pour encore un petit moment, pas que la voir s'entêter à lui demander ou à se demander pourquoi il l'appelait Iris lui plaisait – quoi que, en un sens ça le faisait bien marrer – mais plutôt que lui, lui et lui seul n'était pas encore prêt à chercher en lui les réelles raisons qui l'ont poussé en premier lieu à l'appeler Iris, c'était sorti si naturellement que maintenant, ça lui paressait normal et que l'appelait autrement serait vraiment étranger à ses yeux, c'était sa Iris. Point final, aucune discution à avoir sur ce sujet. « Je me demande comment la pelouse peut toujours être aussi verte. » Il fit part de ses pensées Rachael. Il haussa les épaules une nouvelle fois avant de dire : « Ils doivent surement arroser souvent. »
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Rachael J. Carver
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptySam 21 Avr - 17:08

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hunter et sa iris ❞
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    « Très bien. Tu te lances à l'eau quand tu veux. » Elle regretta ses paroles à la seconde où elle les prononça. Elle venait de lui donner l'opportunité d'attendre, encore et encore, et cela peut-être jusqu'à la fin de la séance. Elle pouvait déjà imaginer Hunter lui annoncer, tout sourire, que l'heure était passée - et la séance terminée. « Laisse-moi réfléchir et je te dis. » lâcha alors Hunter, avant de partir dans une réflexion intense, où, du moins, c'est l'impression qui était donnée à un observateur extérieur. La jeune femme sourit : elle ne savait pas qu'un sujet aussi frivole que la recherche de la plus grande honte de sa vie pouvait changer son patient en quelqu'un de sérieux, réfléchi, il paraissait presque pensif. Comme quoi ... Ce n'était pas forcément les sujets les plus poussés, les plus pointus qui demandaient la méditation la plus longue. Elle se demanda s'il y avait déjà réfléchi avant de se reprendre. N'importe quel adolescent, ou adulescent, avait avec ses crétins de copains joué à des jeux comme la bouteille ou 'Action ou vérité' ; et une partie de ces jeux n'était jamais complète sans deux ou trois secrets dévoilés, une dizaines de gestes équivoques - et principalement entre personnes du même sexe - échangés ou plusieurs révélations gênantes, voire humiliantes, faites. L'âge - version officieuse - auquel 'Doudou' avait définitivement été mis au placard, le nombre de râteaux essuyés, ou des récits croustillants de fins de soirées un peu trop alcoolisées avaient été les sujets les plus difficiles à aborder pour la jeune psychologue lors de ces fameux 'tours' dont le but est, en réalité, d'enfoncer son voisin dans la honte la plus extrême. La présence de Josie à la plupart de ses soirées n'aidait pas. Elle savait tout. Et ne cachait rien quand il s'agissait de la ridiculiser devant le garçon pour lequel Rachael craquait. Aujourd'hui encore, Rachael tentait - souvent sans succès - de tenir Josie à distance de son travail, ses collègues, son patron, dans l'espoir qu'aucun de ses 'exploits' passés ne ternisse sa réputation professionnelle. Sans succès. Lors de sa dernière affectation, Josie avait réussi à lier une relation d'amitié avec son patron – alors même que celui-ci n'avait jamais adressé la parole à la plus jeune psychologue de son équipe en dehors du cadre professionnel ! - et en avait profité pour glisser certains éléments du passé de son amie. L'épisode de la boom de fin de collège, notamment, lui avait valu de nombreux sourire en coins pendant plusieurs semaines …

    Heureusement, Josie n'avait jamais mis les pieds à Alvirah.

    Malheureusement, son dernier mail fait écho, outre de sa déception profonde face à la nouvelle collection Dior - trop fade, selon elle - d'une réelle envie de rendre visite à son amie 'prochainement'. Rachael réprima un sourire. Prochainement, elle ne pourrait même plus compter sur un échange de bons procédés entre Hunter et elle. Prochainement elle ne pourrait plus espérer connaître la plus grande honte de son patient. Prochainement, elle ne serait plus celle à prendre les infirmières de haut et à leur donner des consignes. Prochainement, elle n'aurait plus qu'à pleurer sur les lambeaux restant de sa dignité réduite en miettes ... Il fallait absolument qu'elle empêche Josie de venir !

    La psychologue releva les yeux vers son patient, et remarqua - après plusieurs secondes - le sourire qui s'affichait sur son visage. Il semblait avoir retrouvé la mémoire. Ou du moins, se rappelait-il d'un moment honteux de sa vie. La jeune femme se demanda s'il y en avait eu beaucoup. Elle jeta un coup d'oeil rapide à son patient, qui toujours plongé dans ses pensées ne semblait plus connecté à la réalité. Étant plutôt bel homme, sûr de lui, beau parleur – il était agent immobilier après tout – il ne devait pas dans sa vie passée, c'est-à-dire dans sa vie avant l'hôpital psychiatrique, la chambre à la fenêtre grillagée, les allées et venues surveillées par l'équipe médicale ; être du genre à se ridiculiser à tous bouts de champs. « T'es sûre que tu veux pas commencer ? » demanda-t-il alors. Quoi que, les apparences sont parfois souvent trompeuses. Peut-être Hunter avait-il plus à cacher que ce qu'il voulait faire croire, sinon pourquoi chercherait-il à entendre sa psychologue en premier ? Rachael sourit. « Non, non et non » protesta-t-elle « Je me suis déjà suffisamment humilée en ta présence, je ne te raconterais pas une seule histoire de plus sans contre-partie ! » Elle sourit à nouveau à son patient, alors qu'un sourire immense s'affichait sur ses lèvres. A quoi pouvait-il penser ? « Aurais-tu peur que TA plus grande honte soit une situation plus ridicule que la MIENNE ? » Elle leva un sourcil, hésita un instant, voulant rajouter qu'elle ne pensait pas que ce soit possible mais elle se retint. Elle n'allait pas, encore une fois, tendre le bâton pour se faire battre, et, Hunter était suffisamment bon pour trouver matière à moquerie tout seul, comme un grand. Elle leva les yeux au ciel, sans réellement savoir si elle blâmait son patient ou son comportement à elle, incapable de ne pas faire intervenir ses émotions dans ses relations 'de travail' et rendant difficiles toutes ses thérapies tant elle s'attachait aux malades.

    [...]

    « Comment est-ce que vous vous êtes perdus de vue ? » Hunter lui sortit une vague excuse, préférant évoquer le fait qu'on perd souvent contact quand on reste éloigné longtemps, comme c'est souvent le cas avec ses anciens amis, même ceux de qui on était le plus proche, au lycée. Pourtant Rachael était convaincue qu'il ne lui disait pas la vérité, du moins pas entièrement. Elle essaya alors de réfuter son argument : autant il était impossible de garder contact avec tous ses amis de promo, autant il semblait quasiment impossible de couper les ponts avec tout le monde, d'un coup d'un seul ! Elle ne connaissait personne qui ait, juste après la promotion, et le bac, quitté sa ville, ses amis sans laisser de contact, tout abandonné derrière lui et ait recommencé à zéro une vie à l'université. Elle-même, alors qu'elle n'avait pas forcément suivi le parcours le plus commun – elle n'avait retrouvé aucun de ses meilleurs amis dans les études supérieures ayant quitté l'Etat pour aller à l'université – appelait toujours de temps en temps certains de ses 'potes' de lycée comme elle les appelait pour prendre des nouvelles, parler du bon vieux temps. Certes, ces contacts furtifs, généralement au téléphone, se faisaient de plus en plus rares au fil des ans mais elle avait gardé un contact avec … Elle se mit à compter dans sa tête : 1, 2, 3 … Voire quatre personnes qui avait fait partie de sa promotion. Elle ne parlait pas aux autres suffisamment régulièrement pour pouvoir se vanter d'être restée en contact avec eux, même si elle était invitée aux mariages, recevait cartes de vœux et faire-parts de naissance. Pensant que le fait d'avori gardé le contact avec quatre – bon d'accord 3, si elle était réellement honnête avec elle-même, elle n'avait plus entendu parler de Jason depuis presque une année – personnes n'était pas un argument suffisant, elle réfléchit un instant suplémentaire. Tous les lycées organisaient des regroupements, des rassemblements par promotion alors elle tenta : « J'ai gardé le contact avec quelques uns, en fait ... Je les revois au moins une fois par an, le jour du bal de promo. C'est devenu une sorte de tradition, en quelque sorte. » Elle sourit en griffonnant rapidement sur sa main 'rencontre promo', il fallait absolument qu'elle envoie sa réponse avant la date limite pour réserver un repas, mais elle ignorait encore si elle serait disponible pour y aller … Elle détestait son manque d'informations sur ses disponibilités depuis qu'elle avait pris un nouveau travail à Alvirah, pas qu'elle soit du genre à partir en vacances dès qu'elle en a la possibilité – bien au contraire ! - mais elle devait avouer qu'elle appréciait ces petites réunions d'anciens élèves. Elle profitait aussi de la soirée pour s'organiser une réelle journée fille avec Josie. Josie ! Elle était l'une de ses amies de lycée, de collège même : « Ma meilleure amie, je la connais depuis la 6ème. » Rachael sourit à nouveau et son sourire se répercuta sur le visage de son patient, avant que celui-ci ne déclare d'un air triste :« Tant mieux. J'aurais aimé pouvoir garder contact avec tout le monde mais malheureusement, ça c'est pas fait. » Elle se sentit désolée pour lui. « Tu n'as plus aucun contact du tout avec aucun de tes anciens camarades ? » questionna-t-elle avant de se reprendre : il y avait beaucoup de chances qu'il n'ait plus aucun contact avec ses anciens amis. Plus beaucoup de contacts avec ses amis non plus. Plus beaucoup de contacts avec le monde extérieur en fait. « Mouais, à ton âge ça m'étonne pas, va ! » se moqua-t-elle alors, essayant de sortir du ton dramatique que la situation aurait pu prendre. Hunter ne parlerait pas plus, et elle n'aurait pas d'autre choix que de contacter cette fameuse Iris pour en savoir plus. Elle lutta quelques instants contre sa mauvaise conscience qui lui intimait de ne pas fouiller dans le passé des patients dans leurs dos, mais elle finit pas réécrire 'contacter Iris' en bas de la page de son agenda, dans la liste des choses à faire. Cependant, elle écrivit suffisamment petit 1) pour avoir moins l'impression de trahir son patient et ami 2) pour que Hunter ne puisse pas lire de l'autre côté du bureau. Elle releva les yeux et de son carnet et sourit à son patient :« On pourrait peut-être en retrouver, si ça te tente. Certains sites existent et servent à mettre – enfin re-mettre en relation, des anciens camarades de classe. Je suis sûre que ça pourrait être drôle de voir ce qu'ils sont devenus, non ? » Elle marqua une pause. « Et puis, comme tu n'as gardé contact avec personne, tu pourras t'inventer la vie que tu veux » ajouta-t-elle en riant. « Tu pourrais être … Je sais pas, moi … Astronaute ! Avoir obtenu le prix Nobel ou hm avoir 12 enfants de mères différentes ! »

    [...]

    « Pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? » A peine eut-elle formulé la fin de la question que son patient se ferma, se concentrant sur l'herbe. Préférant ne pas le brusquer, la jeune femme resta silencieuse, espérant qu'Hunter sorte de son mutisme, ce qu'il fit, mais sa réponse était loin de remplir les attentes de sa psychologue : « Je me demande comment la pelouse peut toujours être aussi verte. » déclara-t-il. Quelle déviation de sujet discrète, pensa-t-elle sans pour autant le faire remarquer à voix haute alors que Hunter continuait son histoire de la pelouse de l'Hospilator « Ils doivent sûrement arroser souvent. » Rachael se contenta de hausser les épaules avant de marmonner un vague probablement. Elle n'aurait pas sa réponse aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyLun 23 Avr - 18:48

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hunter et sa iris ❞
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« T'es sûre que tu veux pas commencer ? » Qui ne tente rien n'a rien, on lui avait tant de fois répéter et sur ce coup-là, il devait tenter quelque chose. Rachael était souvent très imprévisible et avait bien à mainte reprise accepter de parler de télévision, de musique ou bien d'immobilier à la place du suivi normal et attendu du cas d'Hunter alors peut-être surprendrait-elle encore Hunter par sa gentillesse et son ouverture d'esprit en décidant de commencer. Elle avait bien accepter de passer pour une inculte en lui avouant le nombre impressionnant de films considérés par Hunter comme cultes et sur lesquels on ne pouvait absolument pas faire impasse alors pourquoi n'accepterait-elle pas de se ridiculiser en lui avouant sa plus grande honte. De plus, Hunter était sûr que ça ne pouvait certainement pas être pire que certaines autres choses que la jeune femme lui avait déjà avoué durant les dernières semaines où les gaffes et révélations imprévus de faits qu'elle aurait voulu garder confidentiels pour le reste de sa vie était sortis sans même que Hunter ne lui tire les vers du nez : C'était sorti tout seul, comme sur un plateau. Certes, quand elle était partie dans sa lancée, Hunter faisait de son mieux pour la pousser un peu plus dans cette voix et qu'elle lui avoue quelque autre truc, machin et bidule qu'elle devait initialement garder pour elle mais jamais il la suppliait, lui faisait du chantage ou bien essayait de conclure un marché (jamais il ne lui avait proposé quelques bonbons offerts gratuitement aux malades une fois par semaine pour qu'elle lui parle). C'était bien ça qu'il aimait chez elle, elle était loin de ressembler aux gens qu'il avait toujours eu l'habitude de fréquenter : Elle ne se cachait pas derrière une façade qui empêchait quoi que ce soit de rentrer ou de sortir, elle n'était pas secrète, elle était honnête, elle était vraie. Vraie était l'adjectif qu'Hunter trouvait le plus adapté à la jeune femme. Vraie, oui, elle était vraie. Elle ne jouait à aucun jeu, elle était sincère, honnête, elle ne cherchait pas à se changer ou à changer les gens, elle ne se cachait pas derrière des phrases toutes faîtes comme par exemple en tant que psychologue, elle essayait vraiment de comprendre ses patients et pas seulement de les faire parler le plus longtemps possible et avec le plus détails possible (comme ça, ça fait plus de séances, plus de séances = plus d'argent), Rachael n'était pas comme ça. Elle n'essayait pas non plus de se cacher derrière son apparence, certes, elle aurait pu avoir tant de choses en l'utilisant mais elle le faisait pas. Elle ne se cachait pas non plus derrière une tonne de maquillage et des seins refaits à plusieurs reprises : Elle n'était pas vide comme une moule déjà mangée à l'intérieur. Hunter était bien persuadé que quiconque rencontrait Rachael ne pouvait s'empêcher de l'aimer, sauf un type de personne, celle qui se sentirait tellement coupable de leurs mensonges et de leur malhonnêteté face à Rachael qu'ils ne pourront la supporter ne pouvant supporter ce qu'ils étaient vraiment. Rachael voyait en effet la vérité sur les gens puisqu'elle comprenait. Elle ne faisait pas semblant, elle n'était pas une de ses personnes aux enterrements qui disent d'une voix douce 'je comprends' parce qu'ils ne comprennent pas, elle, c'est le genre de personne qui est aux enterrements et qui comprend ... en silence. Elle n'a pas besoin de le dire pour que ceux à qui toutes les condoléances sont adressées le sachent. Ils savent qu'elle partage la peine et qu'elle la comprend et même si elle ne la partage pas, elle sait ce que c'est de se sentir mal puisque même si la peine est différente, tout le monde en a connu une ou en connaîtra durant sa vie. Elle ne cherchera pas à comprendre, elle ne cherchera pas à mentir en disant qu'elle comprend, elle sourira gentiment et apportera tout le réconfort qu'elle pourra puisque souffrir reste souffrir.

Oui, Rachael était vraie et Hunter l'admirait pour ça. Il était sûre qu'elle était la parfaite fille (bien qu'elle n'avait sûrement pas suivi les pas qu'on lui destinait puisque chaque parent se doit de rêver grand pour sa progéniture), la parfaite sœur, la parfaite ami, et sera la parfaite femme et la parfaite mère sans être parfaite, tout en ayant des défauts. C'était juste quelqu'un de si bien qu'elle collerait à merveille à n'importe quel rôle que les autres seraient d'accord de lui donner. Hunter l'avait choisie en amie et elle lui rendait bien. En effet, au fil du temps (pour ne pas dire depuis la première séance), Rachael était devenue plus qu'une psychologue pour Hunter puisque des psychologues, il en avait vu encore et encore mais aucun n'arrivait à la cheville de son amie. Amie, Rachael était son amie. Il se fichait bien qu'elle le prenne pour un patient ordinaire puisque sa gentillesse était sûrement adressée à tout le monde, elle était son amie et point final. Personne ne pouvait réussir à faire changer son avis là dessus. Quoi qu'il arrive, elle restera ma meilleeeuuuure amiiie ♪ je serais là toujours pour toi, n'importe où quand tu voudras, je serais toujours la même, un peu bohème, prête à faire des folies ♫ son amie, pas une simple psychologue qui le pense bon pour l'hp. Hunter se doutait bien qu'il avait des raisons d'être là mais savoir que Rachael pensait qu'il n'était pas qu'un fou dans un asile le rassurait au plus au point puisqu'il était plus que ça, ou du moins il avait été plus que ça. À une époque, il avait une belle vie, il était bien heureux, bien tranquille, rien à demander de plus. Maintenant, il avait toujours l'impression que tant qu'il sera enfermer, il aura quelque chose à redire sur sa vie. « Non, non et non » déclara alors Rachael avec le sourire. Elle ne semblait pas vraiment être d'accord avec l'idée d'Hunter. C'était pourtant une idée plutôt cool.

Rien qu'à sa réaction, on pouvait voir qu'elle était différente, elle ne s'était pas énervée du comportement de son patient qu'on pouvait bel et bien caractérisé comme digne d'un enfant de cinq ans à peine, digne d'un 'c'est pas moi, c'est elle' ou le 'nan', 'si' ('Nancy') quoi qu'un peu plus développé. Elle ne s'était pas énervé, au contraire, son visage s'était éclairé d'un magnifique sourire et elle avait protesté qu'une manière tout aussi enfantine que celle d'Hunter. C'était drôlement bien. « Je me suis déjà suffisamment humilée en ta présence, je ne te raconterais pas une seule histoire de plus sans contre-partie ! » Hunter afficha une mine boudeuse avant de hausser les épaules. Il mit ses mains dans ses poches et trouva alors le bonbon de la semaine. Il sourit et pensa une seconde à lui proposer en échange mais dans ce cas-là, je devrais retirer sur le champs ce que je dis à propos de ce dernier quelques lignes plus haut et puis, après tout, il n'était même pas sûr que la jeune apprécie les bonbons et il fallait dire que ces bonbons étaient loin d'être digne de bonbons Haribo, ils étaient certes bien plus dignes d'un alimentation normal que le repas de la cantine mais cela n'était pas trop dur non plus. Hunter était pratiquement sûre qu'un repas à base de gadoue et d'herbes mortes étaient tout à fait plus digne d'un cinq étoiles que le repas qu'on leur réservait au réfectoire. Hunter voyait ça comme une torture et même après réflexion (puisque oui, il y avait réfléchi), il n'avait rien à avouer, aucun complice à dénoncer. On cherchait peut-être à le faire avouer le plan qu'il partageait avec Apolena pour ne plus être dominés par ces loup-garous mais il avait entendu il y a peu de temps qu'elle devait de toute manière quitté Alvirah dans quelques semaines à peine et il savait bien qu'il ne mettrait pas le plan à exécution tout seul et pas seulement parce qu'il lui en était tout à fait impossible puisque le plan bien que peu complexe, l'était bien trop pour le réaliser complétement seul. Peut-être pourrait-il demander à Rachael un peu d'aide ? Quoi que, elle passait tellement de temps ici que Hunter avait commencé à croire qu'elle adorait cette endroit alors peut-être l'idée de vouloir le quitter lui paraître totalement improbable. Et puis, sincèrement, si il n'était plus là, qui la renseignerait sur l'immobilier à Charlotte ? « Aurais-tu peur que TA plus grande honte soit une situation plus ridicule que la MIENNE ? » Rachael arqua un sourcil en déclarant ça. Elle semblait le défier en un sens mais Hunter trouvait la solution exposée par la jeune femme très peu probable. « Je pense pas que ce soit possible. » déclara t-il avec un grand sourire, lui montrant qu'il blaguait. Au sourire sur le visage de Rachael, Hunter comprit qu'elle avait du penser exactement la même chose mais qu'elle n'avait juste pas oser le dire. [...] « Tant mieux. J'aurais aimé pouvoir garder contact avec tout le monde mais malheureusement, ça c'est pas fait. » Il déclara alors d'une petite voix. C'était vrai : Il s'entendait si bien avec sa bande de potes et aujourd'hui, il n'avait plus de contact avec eux et ça peu importe qu'ils s'étaient promis 'friendship never ends' le soir de la remise des diplômes et malgré le fait que à sa connaissance, peu avait quitté l'état ou du moins peu n'y était pas revenu moins de cinq ans après leur dernière année de lycée. « Tu n'as plus aucun contact du tout avec aucun de tes anciens camarades ? » décida alors de s'assure Rachael. Ne savait-on donc jamais ? Hunter soupira doucement avant de se gratter énergétiquement la tête « Mouais, à ton âge ça m'étonne pas, va ! » déclara t-elle alors avec un sourire. La jeune femme savait vraiment comment lui remonter le moral. En effet, repenser à ses années de lycée et à tout les amis qu'il avait à cette époque venait de plonger Hunter dans un drôle sentiment mélangé entre tristesse, déception et nostalgie. La nostalgie était surement prédominante. Il se rappelait de ses années de lycée comme si c'était hier et il se rappelait qu'il s’éclatait et pas seulement parce qu'à cette époque, tout lui paraissait simple et qu'il n'avait à se soucier de rien autre que de faire la fête et de se pointer à telle ou telle fête chez telle ou telle personne, pour ne pas être traité de coincé, d'intello ou de rabat-joie le lendemain et bien sûr faire bien attention d'arriver avec entre un quart d'heure et une demi-heure de retard à chacune de ses fêtes puisque même si il avait rien à faire pendant ce laps de temps, monsieur avait un emploi du temps et il ne devait pas le faire oublier. Il ne devait pas avoir à le changer pour des personnes de sa classe. C'était comme ça. Hunter aimait aussi cette solidarité entre 'collègues' puisque l'élève est roi et même opprimé, il reste soudé et ainsi plus puissant. Une idée complétement oublié dix ans plus tard quand c'est l'heure de la prime de Noël au meilleur vendeur. Hunter la gagnait tous les ans alors il s'était bien souvent senti seul au travail. Ou peut-être ce qui lui manquait était juste ses camarades, ceux avec qui il avait vécu tant de choses, tout partager. « On pourrait peut-être en retrouver, si ça te tente. » Hunter fronça légèrement les sourcils et regarda alors sa psychologue d'un air intrigué. Qu'est-ce qu'elle voulait bien vouloir dire ? Elle avait toute son attention à cette seconde, Hunter était prêt à écouter tout mot à sortir de la bouche de sa psychologue et les écouter comme si c'était les derniers qu'il n'aurait jamais la chance d'entendre : « Certains sites existent et servent à mettre – enfin re-mettre en relation, des anciens camarades de classe. Je suis sûre que ça pourrait être drôle de voir ce qu'ils sont devenus, non ? » Hunter sourit. Comment ne pouvait-on pas aimer quelqu'un comme Rachael. « Et puis, comme tu n'as gardé contact avec personne, tu pourras t'inventer la vie que tu veux » ajouta-t-elle en riant. « Tu pourrais être … Je sais pas, moi … Astronaute ! Avoir obtenu le prix Nobel ou hm avoir 12 enfants de mères différentes ! » Elle était vraiment impossible et comme lui, avait des réactions dignes d'un enfant de cinq ans, enfin peut-être six voir plus : À quel âge apprend-on ce qu'est un prix Nobel ? Hunter sourit. « C'est une idée ... » commença t-il sans que son sourire quitte ne serait-ce qu'une seconde ses lèvres. « Quoi que, pour le prix Nobel, personne ne me croira jamais. » Il rit. C'est vrai, la plupart des gens le connaissait et jamais il ne serait arrivé à un niveau si haut dans aucune des matières qui permettent l'obtention d'un prix Nobel. « Je pourrais toujours leur dire que je détiens le record du bowling local. » dit-il en souriant.


C'était pas super donc pour me faire pardonner « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 619984282 :
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Je t'en ferais d'autres plus tard
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyVen 27 Avr - 14:05

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « T'es sûre que tu veux pas commencer ? » La jeune psychologue sourit : il ne croyait quand même pas l'avoir comme ça, si ? Rachael était certes d'un tempérament gaffeur, blagueur ; elle se retrouvait toujours au milieu des pires histoires, sans jamais penser à mal - l'épisode du bal des pompiers lui revint en mémoire, et elle dût se concentrer pour que sa gêne ne transparaisse pas - mais elle gardait encore un minimum de fierté, ou du moins, elle tentait de sauver le minimum de dignité qu'il lui restait. Elle n'avait jamais été - dieu soit loué, elle aurait probablement fini par se pendre dans le cas contraire - d'un naturel fier, orgueilleux. Elle acceptait sans trop de difficultés les moments pénibles, humiliants, de sa vie, et il y en avait des centaines ! Certaines personnes ont ce qu'on appelle la 'baraka' : quelle que soit la situation, ils s'en sortent avec les honneurs, grâce à leur chance. La grand-mère de Rachael affirmait toujours que la bonne étoile de sa 'ptiote' avait pris des vacances au soleil, et s'y était tellement plu qu'elle n'était pas revenue ; car, enfant déjà, elle avait le don pour les embrouilles. « Non, non et non » déclara alors Rachael avec le sourire. Elle devait souvent s'incliner devant les talents de négociateur et d'orateur d'Hunter - il était bien plus doué qu'elle dans ce domaine par ailleurs et excellait dans le changement de sujet, mais ça elle ne l'avouerait pas, même sous la torture, elle était sa psychologue, après tout, elle se devait d'être douée dans les relations humaines ! - mais elle ne céderait pas cette fois-ci. Elle avait l'habitude de reculer devant le refus d'un patient, prendre son temps, essayer de calmer le jeu avant de revenir sur le sujet, quelques temps plus tard, comme on lui avait appris lors de ces études, pour éviter que le malade ne se bloque totalement et refuse alors toute conversation mais la situation était ici différente. Elle n'était pas - plus - en train de réaliser une thérapie ; elle plaisantait avec un ami. Cette pensée la rendit coupable : depuis combien de temps déjà avait-elle quitté son rôle de thérapeute pour entrer dans celui de 'bonne copine' ? Elle l'ignorait. Ce qu'elle savait cependant, c'est qu'elle se plaisait en tant qu'amie d'Hunter. Ses rendez-vous lui permettait de s'éloigner de ses tracas, de ses habitudes, du reste de sa journée, en fait. Comme une bouffée d'air frais, elle se permettait d'être naturelle, sincère - trop même - et laissait libre cours à l'une de ses pires mauvaises habitudes : son tempérament de bavarde invétérée. Tant et si bien qu'elle s'était énormément dévoilée à Hunter, bien plus qu'elle n'avait appris sur lui, et d'une certaine mesure, cela la gênait de n'avoir pas continué la thérapie, mais elle tentait de se convaincre que ce bavardage amicale l'avait mis en confiance et que peut-être il permettrait, plus tard, à hunter de s'ouvrir plus facilement, et ainsi, la jeune femme réussirait là où ses prédécesseurs ont échoué : comprendre le fameux Hunter Cunningham-Byrd et le soigner. Psychiquement parlant. Elle ne comptait pas les tonnes de médicaments avec lesquels les psychiatres et autres aides soignants bourraient les patients pour les guérir. Ils ne servaient en réalité qu'à les calmer et les maintenir, pour les fous les plus dangereux, dans un état végétatif. Tout ça de peur qu'ils ne repartent dans leur folie passée et ne blesse - ou ne tue - quelqu'un à nouveau. Mais à quoi bon les maintenir emprisonnés dans un hôpital si ce n'ait pas pour leur donner un réel accès à un traitement, mais seulement les abrutir ? Rachael n'avait jamais compris ce principe, elle défendait fervemment la parole avec les patients, même ceux considérés les plus fous. La parole et la confiance. Et aussi, pas de sentiment de supériorité de la part du corps soignant, parler au patient d'égal à égal en quelque sorte : « Aurais-tu peur que TA plus grande honte soit une situation plus ridicule que la MIENNE ? » La jeune femme releva un sourcil, le sourire au lèvres : oui, elle venait bien de le mettre au défi et elle réalisa rapidement qu'Hunter ne la prenait pas réellement au sérieux.« Je pense pas que ce soit possible. » répliqua-t-il, blaguant. La jeune femme fit semblant d'être outrée mais elle avait eu la même pensée que lui : elle était 'Mada ... Mademoiselle pas de chance' et il gardait, malgré sa position actuelle, une prestance et une classe impressionnante. Grand dieu comme elle détestait ce genre de mec ! Elle se gifla mentalement à cette pensée : elle n'avait rien contre Hunter en particulier, elle l'appréciait même énormément. Il possédait juste ce côté exaspérant de ceux qu'on voudrait détester et qu'on ne peut d'aimer et admirer. Pourtant, Rachael ne voulait pas le laisser gagner aussi facilement : « Alors pourquoi as-tu tant de mal à l'avouer ? » commença-t-elle, sûr d'elle. Elle avait définitivement quitté son costume - si l'on peut dire ça - de psychologue et laissait son côté 'fun' prendre le contrôle : « Peur de détruire ta réputation, Hunt ? » Certes, coincé dans un hôpital psychiatrique, enfermé, surveillé H24 comme un petit enfant, même attaché par moment, peu de gens auraient gardé un minimum de dignité. Mais Hunter ne voulait pas se laisser abattre et il le montrait chaque jour, en jouant des tours aux infirmières, par exemple, il leur montrait chaque jour qu'il était plus qu'un simple 'cinglé'. Il s'était d'ailleurs bâti une sacré réputation que ce soit du côté des patients, que de celui des soignants. Elle sourit à nouveau avant d'ajouter sur le ton de la confidence : « Ne t'inquiète pas, va ! Je ne dirais à personne que tu as fait pipi au lit jusqu'à tes 21 ans, et tu as arrêté l'année de la perte de ta virginité. » Elle fit un sourire complice à son patient. « Ou je pourrais le dire ... Si tu ne m'avoues pas la vérité » reprit-elle en laissant volontairement traîner sa voix. Elle savait que, au vu de ce qu'Hunter connaissait d'elle, elle avait plus à perdre qu'à gagner en le menaçant de la sorte. Elle avait cependant un avantage ultime, que rien ne changerait : elle était psychologue et Hunter, pour la plupart des gens 'un malade mental dangereux'. Elle avait bien plus de crédibilité !

    [...]


    « Tant mieux. J'aurais aimé pouvoir garder contact avec tout le monde mais malheureusement, ça c'est pas fait. » Il déclara alors d'une petite voix. Comme s'il regrettait réellement. Comme si il aurait aimé, et réellement voulu garder des amis de cette époque là. La belle époque du lycée. Bien qu'elle soit importante pour tout le monde, elle semblait prendre une place particulière pour Hunter. La meilleure période de sa vie peut-être ? Non. Il s'était marié et avait eu un fils après, et on disait toujours que c'est la plus belle période sa vie quand ces choses nous arrivent. Une période sans tracas, tout du moins : Hunter était de ceux qui profitaient de leur jeunesse ! De ce fait, la psychologue était d'autant plus étonnée qu'il n'ait gardé aucun contact - pas forcément aujourd'hui, le fait qu'il soit dans un hôpital psychiatrique rendant les choses difficiles, mais au moins à Charlotte, après l'université par exemple, les revoir ... « Tu n'as plus aucun contact du tout avec aucun de tes anciens camarades ? » demanda-t-elle, étonnée, tout en voulant être certaine qu'elle avait bien compris. Hunter sembla hésiter, réfléchir. Il se gratta la tête, comme si cela pouvait l'aider à se remémorer son passé. Alors qu'il était plongé dans ses pensées et ne semblait pas trouver de réponse concluante, la jeune femme décida de lui venir en aide :« Mouais, à ton âge ça m'étonne pas, va ! » Pas qu'elle ne pense qu'Hunter soit vieux, il était à peine plus âgé qu'elle en réalité [il a quel âge Hunter d'ailleurs ? J'ai cherché, pas trouvé ... *-*] mais elle devait trouver quelque chose pour qu'il ne parte pas dans ces pensées à nouveau, comme il l'avait déjà fait aujourd'hui quand elle avait mentionné Iris et lui avait demandé de se remémorer cet 'évènement' dont elle ne savait toujours rien et qui avait tant marqué Hunter. Elle savait qu'il avait dû être heureux au lycée. Presque tout le monde est heureux au lycée : pas de contraintes - elle n'était pas de ceux qui considèrent qu'aller en cours soit une contrainte, car elle ne considérait pas le fait d'aller en cours comme une obligation et n'y allait alors, que lorsqu'elle en avait envie et pour retrouver ses amis - mais tellement de libertés. C'est l'époque des expériences insensées, des fous rires, des amitiés ... Elle se sentit alors mal pour Hunter, il n'avait plus que sa tête pour souvenir de cette période et rien ne pourrait lui ramener cette période sauf peut-être ... « On pourrait peut-être en retrouver, si ça te tente. » Elle sut à la seconde où elle termina sa phrase qu'elle avait toute l'attention de son patient. Elle ne l'avait jamais vu - ou alors ne se souvenait plus - si concentré sur ces paroles. Comme quoi, proposer de retrouver ses anciens amis était réellement une bonne idée. Elle se demanda pourquoi qu'il n'y avait pas pensé auparavant avant admettre comme plausible le fait qu'il ne sache pas que c'était possible. Elle expliqua alors : « Certains sites existent et servent à mettre – enfin re-mettre en relation, des anciens camarades de classe. Je suis sûre que ça pourrait être drôle de voir ce qu'ils sont devenus, non ? » Hunter sourit, visiblement enthousiasmé par l'idée. Rachael l'était aussi, elle continua :« Et puis, comme tu n'as gardé contact avec personne, tu pourras t'inventer la vie que tu veux » ajouta-t-elle en riant. « Tu pourrais être … Je sais pas, moi … Astronaute ! Avoir obtenu le prix Nobel ou hm avoir 12 enfants de mères différentes ! » Encore une fois, elle s'était laissé emporter, mais ce qui était bien avec Hunter, c'est qu'il ne la reprenait pas. Il ne la sermonnait pas, ne la traitait pas d'enfant. Elle détestait qu'on la traite d'enfant : elle avait gardé un côté blagueur, une imagination débordante et une naïveté flagrante et alors ? « C'est une idée ... » commença t-il sans que son sourire quitte ne serait-ce qu'une seconde ses lèvres, avant de reprendre « Quoi que, pour le prix Nobel, personne ne me croira jamais. » La jeune femme sourit. « Ah ... Dois-je en conclure que tu étais mauvais élève ? » demanda-t-elle, toujours le sourire aux lèvres. Hunter pendant ce temps, cherchait ce qu'il pourrait bien dire de lui -inventer sur sa vie : « Je pourrais toujours leur dire que je détiens le record du bowling local. » finit-il par trouver. Rachael me put s'empêcher de faire une moue désapprobatrice. Il pouvait inventer sa vie et tout ce qu'il trouvait c'était le record au bowling du coin ? Ce n'était même pas un sport ! « Mouais. Pas très ambitieux tout ça. Pour ton job, toujours dans l'immobilier ? »
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Hunter Cunningham-Byrd
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyVen 27 Avr - 16:26

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

« Non, non et non » Rachael était têtue alors Hunter se demandait si il devait insister de ce côté-là. Il savait qu'il arrivait à convaincre n'importe qui d'acheter une maison avec une architecture digne d'une vieille ruine, aussi isolée que si ses murs étaient des essuie-tout déjà mouillés, dans un coin aussi paumé qu'un oasis dans un désert et aussi pourtant dont le quartier était quand même bruyant que l'intérieur d'une machine à laver si vieille qu'en appartement, les voisins situé trois étages en dessous ressente les vibrations mais Rachael était son amie et il ne voulait pas qu'il vive dans de telles conditions ... euh ... Je veux dire que Hunter la connaissait assez pour savoir qu'elle n'était pas n'importe qui et qu'elle ne céderait pas si facilement pour quelque chose dont elle bataillait depuis quelques minutes déjà. Enfin, Hunter ne voulait pas non qu'elle vive dans une maison ressemblant à des ruines faîtes d’essuie-tout humide coincée dans un désert placé dans une vieille machine lavée mais ce n'est pas la question. Il continuait d'hésiter, il avait encore des atouts dans ses poches mais devait-il tous les sortir maintenant ou attendre pour une autre occasion, il aurait de toute manière à dévoiler sa plus grande honte alors pourquoi ne pas passer le premier ? Hunter pesait le pour et le contre, il devait se dépêcher ou il ne pourrait faire la première de ses options. En effet, s'il semblait hésiter sur son envie de la convaincre que passer la première est une bonne idée ou hésiter sur l'idée même que passer la première est une bonne idée, tout serait foutu. Il fallait réfléchir vite. Hunter aimait comparer tout ce qu'il faisait à ce qu'il faisait professionnellement. Par exemple, avant son mariage, les filles étaient comme des clients, convaincre grâce à son charme, signer le contrat et ne plus jamais les revoir. Et en tant que professionnel, Hunter savait que s'il hésitait ou avait du mal à trouver des qualités aux maisons, jamais les gens n'y croiront ou en trouveront encore moins par eux-même. Hunter décida alors qu'il devait ... « Aurais-tu peur que TA plus grande honte soit une situation plus ridicule que la MIENNE ? » Bon d'accord, il n'avait rien décider du tout mais bon on s'en fiche, ça changeait quoi au final vu que de toute manière il ne disait rien et aucune de ses deux solutions et options qui s'ouvraient à lui n'étaient appliqués tout de suite alors pourquoi se compliquer les choses avec les détails qui ne servaient vraiment à rien. La jeune femme releva alors un sourcil en regardant son patient. Elle semblait le regarder avec un air de défit. Pensait-elle vraiment une seconde ce qu'elle affirmait ? Hunter ne pensait et c'est pour ça qu'il répliqua en riant : « Je pense pas que ce soit possible. » à la grimace qu'avait fait sa psychologue quelques secondes plus tôt, elle l'avait pensé aussi. C'était bien pour ça qu'Hunter lui avait fait remarqué. Rachael joua cependant le jeu et afficha une mine choquée. Comment pouvait-il bien penser une telle chose ? Question à prononcer (ou juste à dire dans sa tête) avec un fort accent aristocrate anglais et un petit doigt en l'air s'il te plais. Rachael était une vraie enfant et heureusement pour Hunter puisque ce n'était pas le genre de chose qu'on disait à n'importe quel psychologue. La plupart l'aurait envoyé boulé en se demandait si il se foutait complétement de leur gueule. Point positif, ils auraient été sûr que ce n'était pas fou mais plus un emm*erdeur qui cherchait juste à les énerver et ils auraient surement donner un avis favorable à sa sortie pour ne pas avoir à le supporter plus longtemps se souciant en réalité que très peu du réel problème auquel était confronté son patient. Il attendit alors la réponse de sa psychologue qui se fit alors un peu attendre puisqu'elle se giflai mentalement à ce moment-là. « Alors pourquoi as-tu tant de mal à l'avouer ? » demanda alors Rachel d'un air sûr d'elle. Ce n'était pourtant pas très Rachael. La jeune femme n'était pas quelqu'un de fier, de trop sûre d'elle, d'arrogant. Elle aimait le faire croire en tenant la tête haute tout en racontant n'importe quoi mais ça ne marchait pas, l'arrogance collait bien plus à Hunter. Il avait l'habitude d'avoir cette fierté quoi qu'il arrive et de s'y tenir comme on se tiendrait à sa gourde en plein désert (mais qu'est-ce que j'ai avec le désert aujourd'hui ?) Il était en effet de ses personnes qu'on aimerait détester et qu'on a toutes les raisons de mais qu'on ne déteste pas au final. Hunter adorait faire partie de cette catégorie puisqu'il avait une liberté bien plus importante que la plupart des gens pour ce qui est de ce genre de chose. On traite facilement quelqu'un d'hyper généreux d'égoïste dès qu'il fait quelque chose sans penser aux autres, on traite aussi facilement quelqu'un de modeste de prétentieux dès qu'il s'estime fier de ce qu'il a fait. Quand quelqu'un est arrogant, et qu'il agit avec arrogance, on trouve pas ça plus bizarre que ça et on remarque rien de spécial, on se dit que c'est normal. Certes, Hunter avait ravalé une partie de sa fierté en se faisant interné pour la troisième fois mais il gardait toujours une certaine classe qu'il ne voulait pour une aucune raison perdre. C'est pour ça qu'il tenait à avoir une hygiène parfaite, à faire venir son coiffeur une fois par mois, continuer à cirer ses chaussures et à veiller à porter toute signe de distinction qu'on pouvait bien lui autoriser tel que des chapeaux de marques ou des chaussures en cuir italien. Il s'était toujours permis ce genre de privilège et il allait continuer interné ou non. Personne ne pouvait le faire changer d'avis et Olivia ne s'autoriserait jamais à lui couper les vivres à la source, le compte commun. Elle savait qu'il lui en voulait et n'aurait donc rien fait pour le contrarier encore plus et même si les raisons de contrariété n'était rien tel que le fait de se faire couper les cheveux seulement trois fois par an. « Peur de détruire ta réputation, Hunt ? » Quelle réputation ? Auprès des malades et du personnel ? Est-ce que cela avait vraiment de l'importance ? Hunter n'était pas sûr pour ce qui était du reste du monde, il était sûr que sa réputation en ville était déjà ruiné, il ne pourrait plus jamais remettre les pieds chez lui sans être jugé par tous les regards. Certes Charlotte est une grande ville mais dès qu'on posera le regard sur lui et même si les gens n'ont jamais entendu parler de lui, Hunter ne pourra s'empêcher de croire qu'on le juge. Savoir que ses collègues le prenaient surement de haut aujourd'hui le dégoutait au plus haut point. Il avait toujours l'employé modèle et il avait été envié par les autres pour tout ce qu'il avait que ce soit sa place de préféré auprès du boss, sa voiture d'une classe incroyable qu'il garait tout les matins devant l'agence ou bien la photo de sa famille sur le coin de son bureau et maintenant, tout le monde le prenait pour sûr pour un fou, un cinglé. « Ne t'inquiète pas, va ! » Hunter redressa la tête. Ne t'inquiète pas quoi ? De toute manière quoi que tu dises ne pourra pas rendre les choses pires ? Ne t'inquiète pas y'a forcément déjà des gens qui le savent de toute manière ? Nan, ne t'inquiète pas je ne le dirais à personne : « Je ne dirais à personne que tu as fait pipi au lit jusqu'à tes 21 ans, et tu as arrêté l'année de la perte de ta virginité. » Hunter sourit à sa psychologue. Il adorait ses rendez-vous puisque c'était bel et bien la seule chose ici qui lui donnait le sourire. Rachael le faisait rire et le rie était un excellent remède. Certes pas à tout mais il se sentait déjà mieux et appréhendait bien moins la vie ici. « Ou je pourrais le dire ... Si tu ne m'avoues pas la vérité » Hunter sourit à nouveau. « Et comment ut feras pour savoir que c'était pas jusqu'à 22 ans si je te dis pas la vérité ? » demanda alors Hunter alors qu'un énorme sourire fendait ses lèvres. Oui, lui aussi était un vrai gamin et en présence tout aussi gamin que lui comme Rachael, c'était bien pire. "Iris" ne semblait pas tout à fait d'accord avec la théorie présentée par Hunter et Hunter était sûr qu'elle allait trouvait quelque chose à redire rien que pour le contredire ou pour pouvoir continuer son chantage que je tiens à faire remarquer est trèèèèèès horrible. Abus de pouvoir, va ! « Bon d'accord. » Il finit alors par céder. « Bon d'accord. » [...] « Certains sites existent et servent à mettre – enfin re-mettre en relation, des anciens camarades de classe. Je suis sûre que ça pourrait être drôle de voir ce qu'ils sont devenus, non ? » Hunter prit une seconde pour penser à quoi ils auraient bien pu devenir au fil des années. Il pensa rien qu'à ses amis les plus proches : Il savait déjà pour Arthur, son ancien meilleur ami. Arthur était aujourd'hui marié depuis 10 ans et père de deux petites filles, Lavinia (Hunter se demandait comment sa femme avait bien pu accepter qu'il nomme une de leur fille après LT, soit la fille dont son mari avait été amoureux durant plus de dix ans, elle devait pas savoir. Hunter savait que depuis leur rupture en deuxième année d'université, ils s'évitaient comme la peste) qui devait avoir environ 8 ans aujourd'hui et Hannah qui devait en avoir 5. La mère d'Hunter l'avait informé qu'elle avait croisé Arthur il y a quelques semaines en ville et que apparement, sa femme serait à nouveau enceinte et avec leur premier fils. Arthur était devenu écrivain, enfin, c'est ce qu'il disait mais il n'avait pas d'éditeur donc il travaillait plus en tant que journaliste qui écrivait les petites nouvelles à la fin du journal qu'en tant qu'écrivain. Hunter savait peu de ce qui était arrivé à LT durant les dernières années. Il savait qu'elle était rentré à l'université de Charlotte malgré toutes les ouvertures qu'elle avait afin de pouvoir resté avec Arthur et qu'elle avait quitté Charlotte lors de leur rupture afin d'aller poursuivre ses études dans une grande université Hunter-ne-sait-où où elle avait une bourse deux ans plus tôt. Elle voulait devenir avocate et connaissant la jeune femme, Hunter pouvait dire qu'elle était assez têtue pour refaire ses études une bonne dizaine d'une fois s'il fallait pour pouvoir y arriver. Elle était surement une grande avocate en ce jour. Hunter doutait plus de sa réussite amoureuse, mais il ne préférait pas penser quelque chose qui pourrait lui porter la poisse vu qu'elle en avait toujours eu beaucoup. Pour Iris, il l'avait rencontré mais ne savait rien de sa vie. À vrai dire, il n'oserait pas faire des essais sur la tournure de sa vie puisqu'elle n'était plus la même, pas la jeune femme qu'il connaissait pas, elle était quelqu'un d'entièrement différent. Il restait alors Sadie mais comme je l'ai souvent dit, elle était bien celle que Hunter connaissait moins bien mais il avait souvent des nouvelles grâce à ses parents qui appréciaient ceux de la jeune femme. Elle était aujourd'hui organisatrice d'événements dans le Dakota. Elle s'était mariée à 25 ans mais avait divorcé quelques mois plus tard à peine. La dernière fois qu'il avait eu des nouvelles, elle était fiancée donc elle était aujourd'hui surement mariée. Tant mieux pour elle, c'était une chouette fille. « Et puis, comme tu n'as gardé contact avec personne, tu pourras t'inventer la vie que tu veux. Tu pourrais être … Je sais pas, moi … Astronaute ! Avoir obtenu le prix Nobel ou hm avoir 12 enfants de mères différentes ! » déclara t-elle en riant. Hunter sourit à son tour, elle avait raison. Pourquoi pas. Il nota cependant une objection à ses dires : « Quoi que, pour le prix Nobel, personne ne me croira jamais. » Il sourit, c'est vrai, personne n'y aurait cru, même pas pour une seconde. « Ah ... Dois-je en conclure que tu étais mauvais élève ? » Hunter se contenta de sourire en se rappelant le nombre incroyable de F qu'il avait récolter au fil des années. Il haussa les épaules avant de sourire à nouveau : « Quoique ... Personne croyait que j'aurais le bac et pourtant. » Il déclara. Souriant encore plus, même pas sa mère qui avait des espoirs incroyables en lui et ne décourageait jamais du possible avenir de son fils ne croyait pas qu'il serait diplômé et pourtant il l'avait été et était même pas passé par la case rattrapage comme l'avait fait la plupart de ses amis. « Je pourrais toujours leur dire que je détiens le record du bowling local. » Nouvelle moue de la part de sa psychologue. Hunter afficha une autre moue, c'était peut être pas une super idée qui lui permettait de se faire en valeur mais ça lui semblait quand même bien plus réaliste. « Mouais. Pas très ambitieux tout ça. Pour ton job, toujours dans l'immobilier ? » Hunter sourit, il adorait son job, il était fier d'avoir été reconnu le meilleur agent immobilier de son agence. « Probablement. Je suis fier de ma vie. » Il sourit rien qu'à y penser. « J'ai un travail que j'aime, je gagne ma vie grâce à mon sourire, j'ai une femme magnifique et un fils adorable. Et en plus de ça, j'ai une psychologue extraordinaire. » Il sourit à nouveau en désignant Rachael de la tête.
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Rachael J. Carver
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptySam 28 Avr - 10:44

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You are your own worst enemy, you'll never win the fight

  • « Non, non et non » Rachael connaissait les qualités d'Hunter pour convaincre, après tout, n'était pas agent immobilier qui veut. Comme tous les vendeurs, les agents immobiliers devaient vendre le produit, mais ce qui les rendaient en réalité différents était que le produit en question était une habitation. Une maison. Un achat qui coûtait des milliers de dollars, et qu'on ne fait pas toutes les semaines : leur conviction dans les qualités de ce qu'ils avaient à vendre devait alors être d'autant plus importante que les clients généralement réfléchissent avant d'emménager dans un nouvel endroit. Et elle savait d'expérience que les agents immobiliers arrivaient généralement à leurs fins : sur les annonces, les six longs kilomètres séparant l'habitation du centre ville devenait un 'Proche centre-ville' ; il n'était pas mentionné pas les nuisances sonores dues à un passage de train toutes les trente minutes mais il était stipulé 'Proche transport', et la visite s'effectuait entre deux passages de trains. Les murs étaient toujours parfaitement isolés - même quand il était aussi fin que du papier ... Étrangement, Rachael n'avait jamais était réellement piégée lors d'un achat de logement : peut-être avait-elle profité des expériences malheureuses de ses amis ? En tout cas, elle s'était fixée, avant tout achat, une série de vérifications à faire : revenir dans l'habitation plusieurs fois à différents moments de la journée, gueuler pour connaître la véritable qualité de l'isolation (plusieurs fois, alors qu'elle avait crié à ses voisins s'ils l'entendaient, elle avait obtenu des réponses. 'Oui' - ou ouais - ; '5/5' ; 'Très bien' et 'Vos gueules !' étaient les plus courantes), ouvrir tous les robinets pour vérifier les fuites (au risque de passer pour une cinglée au près de l'agent immobilier, de toute façon, elle n'avait plus l'intention de le revoir !) et visiter caves, et autres garages. Cette dernière précaution n'en était en réalité pas une : elle aimait simplement fouiner dans les caves ou garages ou greniers. Son grand-père en avait un extraordinaire, et pendant les vacances, quand elle était enfant, ils cherchaient un trésor. Adolescente, elle avait même continué seule cette explorations et redescendait ses trouvailles au vieil homme, devenu incapable de se hisser à travers la trappe à la force des bras - il manquait bien trop de barreaux à l'échelle ! De ses après-midi passés à l'obscurité des combles, elle avait gardé une affection particulière pour les vieilleries, la poussières et, elle devait bien l'avouer le désordre. Des milliers d'objets sans rapport les uns avec les autres entassés côte à côte. L'espoir de découvertes extraordinaires - que ce soit dans le bon ou le mauvais sens du terme :P Un grenier mal rangé et particulièrement désordonné pouvait lui donner envie d'acheter une maison, car c'était pour elle un symbole de vie, de souvenirs. Elle arrivait alors mieux à imaginer habiter ce lieu. Elle avait besoin d'un feeling, de sentir quelque chose de spécial et rien dans les arguments de l'agent immobilier ne pourrait lui faire acheter une maison sans ce petit plus qu'elle ne savait définir. Peut-être qu'elle ne s'était jamais faites avoir à cause des critères tellement particuliers qu'elle recherchait, et qu'un agent immobilier ne pourrait pas comprendre. Hunter quand à lui, la connaissait mieux, et saurait, plus facilement du moins, déterminer quelques arguments utiliser pour la faire fléchir. Ajouté à une grande conviction, elle était sûre de se laisser avoir si elle l'écoutait parler. Elle essaya alors d'argumenter : « Aurais-tu peur que TA plus grande honte soit une situation plus ridicule que la MIENNE ? » lança-t-elle comme un défi. Elle connaissait Hunter suffisamment pour croire que ce n'était que très peu probable mais elle savait aussi qu'elle pouvait obtenir des informations de lui en jouant, en le défiant, en lui faisant du chantage ou en le menaçant. Ses professeurs à la fac n'auraient pas approuvé ces méthodes, mais elles fonctionnaient, et 'la fin justifie les moyens' dit-on. Hunter ne se laissa cependant pas avoir : si Rachael commençait à le connaître, il en savait aussi beaucoup sur elle. « Je pense pas que ce soit possible. » Rachael sourit, avant d'afficher une moue outrée, bien que fausse. Elle même n'y croyait pas. Mais Hunter pourrait toujours la surprendre. Parfois, on attend quelque chose de quelqu'un et on se rend compte, bien plus tard, qu'il ne faut jamais - au grand jamais - essayer de prévoir les réactions d'une tierce personne, même une personne qu'on connait bien. On peut toujours être surpris, par des inconnus - ou presque - des connaissances, mais aussi par ses amis, sa famille, parce qu'il est impossible de connaître quelqu'un entièrement, ou du moins c'était le point de vue de Rachael. En tant que psychologue, elle essayait d'aider ses patients à se confier à elle, en utilisant les techniques qu'elle avait apprises durant ses études et qui sont sensées donner envie au malade de parler ; mais en tant que personne, elle savait varier les techniques en fonction des individus, des caractères (du moins de ce qu'elle savait du caractère), de la journée - car il ne faut jamais sous-estimer l'influence du temps, plus encore sur des fous qui ne peuvent quitter l'Hospitalor, et pour qui le seul espace de réel liberté est le petit jardin extérieur, et pleins d'autres facteurs. Aussi, elle savait qu'elle pouvait se moquer gentiment de certains patients, qu'ils ne le prendraient pas mal mais qu'il fallait éviter à tout pris la 'conversation de type amicale' avec d'autres. Avec Hunter, elle pouvait se lâcher et le traiter comme un ami :« Alors pourquoi as-tu tant de mal à l'avouer ? » forçant sur son côté sûre-d-elle. Elle n'avait jamais été comme ça, sûre d'elle, je veux dire. Elle assumait pleinement sa vie, ses choix - oui, elle avait acheté un leggings vert et l'avait porté au lycée en guise de pantalon, et alors ? - mais seulement parce qu'elle avait remarqué que l'assurance évitait bien des moqueries. Et permettait de rejoindre le groupe des gens qu'on appelle 'cool' au lycée, et qui sont admirés par tous. Pourtant, Rachael n'avait pas réellement confiance en elle, pas dans tous les domaines du moins. Elle se savait bonne cuisinière, avait des connaissances importantes dans divers domaines (l'armée, la géographie, les droits des animaux ou les titres de chansons contenant le mot 'giggle' - si, si ça existe ! - ) mais elle avait beaucoup de mal à afficher une assurance sans faille dès qu'il s'agissait de relations amoureuses, ou avec ses parents. Elle préférait alors se cacher derrière une blague, une moquerie, un sourire. Hunter au contraire était l’archétype du 'mec bien dans ses bottes' qui a réussi (si on oublie l'internement) et qui le sait. L'un de ceux qui tienne à leur réputation :« Peur de détruire ta réputation, Hunt ? » Le patient sembla ne pas comprendre. Après tout, il était enfermé dans un hôpital psychiatrique, qu'avait-il à perdre ? Sa réputation ne pouvait pas être pire - les fous effrayaient plus le citoyen lambda que le pire des tueurs en série, à moins que ledit tueur ne soit lui-même cinglé - dans le 'monde extérieur' et l'avis de l'équipe médicale ou des autres patients ne devait pas énormément compter pour Hunter. Cependant, aussi étrange que cela puise sembler, sa réputation comptait pour lui : pourquoi sinon se casser la tête à s'habiller avec marques, faire venir un coiffeur régulièrement - en parlant de coiffeur, Rachael en cherchait un, peut-être pourrait-elle ... Elle s'arrêta. Elle ne demanderait pas le numéro de son coiffeur à Hunter, c'était ... C'était bien trop bizarre. Elle chercherait sur le bottin, comme une grande. Oui, c'est ça. Mais quand même, le coiffeur d'Hunter était plutôt doué ... STOP. 'Back to the topic'.« Ne t'inquiète pas, va ! » Hunter redressa la tête, une fois de plus troublé. Il semblait se demander s'il y avait possiblement une raison valable pour qu'il s'inquiète, pour que la situation devienne pire. Il y en avait. La situation peut toujours devenir pire :« Je ne dirais à personne que tu as fait pipi au lit jusqu'à tes 21 ans, et tu as arrêté l'année de la perte de ta virginité. » Hunter sourit à sa psychologue. Il souriait bien plus aujourd'hui que lorsqu'elle l'avait rencontré la première fois et la jeune femme aimait croire qu'elle en était - du moins en partie - responsable. Elle continua sur sa lancée après une courte pause et dit en laissant sa voix traîner pour créer du suspense :« Ou je pourrais le dire ... Si tu ne m'avoues pas la vérité » Hunter sourit à nouveau. « Et comment tu feras pour savoir que c'était pas jusqu'à 22 ans si je te dis pas la vérité ? » 'Iris' releva un sourcil, avant de faire semblant d'écrire sur son carnet. Elle était devenue une experte dans l'imitation de quelqu'un qui écrit pendant les longs exposé d'anglais pour lesquels aucun résumé écrit n'était fourni et donc pendant lesquels il fallait prendre des notes. Cette habilité l'avait ensuite aidée : un patient est toujours troublé de la voir écrire et comme elle n'avait pas toujours matière à thérapie, donc des choses à écrire, il arrivait qu'elle mime simplement le mouvement pour donner l'impression que les choses avancent. « Vingt-deux ans, donc, je note » Elle sourit à son patient qui finit par rendre les armes :« Bon d'accord. » craqua-t-il avant de le répéter une seconde fois : « Bon d'accord. ». Rachael releva les yeux de son calepin : «Je t'écoute. »

    [...]

    « Certains sites existent et servent à mettre – enfin re-mettre en relation, des anciens camarades de classe. Je suis sûre que ça pourrait être drôle de voir ce qu'ils sont devenus, non ? » Hunter sembla réfléchir, comme s'il cherchait à deviner - ou le savait-il ? - ce qu'était advenu de ses camarades de classe. Rachael avait des nouvelles chaque année de ses amis, mais elle savait que ce n'était pas le cas d'Hunter, cependant, il avait peut-être entendu des nouvelles par la bouche de je-ne-sais-qui. Parmi ses amis à elle, personne n'avait suivi la même voie. Josie, sa meilleure amie, s'était empressée de quitter l'Etat avec sa bourse pour une école d'art à Los Angeles 'la ville des staaaars !' Rachael sourit. Elle aurait pu aujourd'hui encore rejouer la scène pendant laquelle Josie lui annonçait son départ pour la Californie. Elle se souvenait des rires, des cris, - des deux filles et du voisin qui voulait dormir - des embrassades à n'en plus finir et de la triste fin de soirée : Josie allait partir ! Elles allaient être séparées ! Difficile à vivre pour deux adolescentes qui étaient passaient leurs journées ensemble, partageaient toutes les activités extrascolaires, et tous leurs secrets. Mais elles s'étaient promis de ne pas s'oublier, de s'appeler tous les jours à six heures comme elles en avaient l'habitude. Après quelques ratés - la mise en place du système ayant été compliquée par le décalage horaire - Rachael était plutôt fière de dire qu'elles avaient tenu leur promesse et étaient toujours aussi proches l'une de l'autre. Elle ne pouvait pas en dire autant d'Ashlyn, qu'elle avait perdue de vue deux ans quand elle était partie pour Harvard, avant de la retrouver quand celle-ci a abandonné le droit, et de la reperdre de vue à nouveau. Récemment, elles étaient de nouveau entrées en contact, Ashlyn souhaitant avoir Rachael à son mariage, comme demoiselle d'honneur. Très touchée par l'offre, la jeune femme avait volontiers accepté et depuis, elle communiquaient à nouveau de temps en temps. Suffisamment souvent pour être au courant des grands évènements : le divorce, la fécondation in vitro grâce au sperme d'un inconnu pour avoir un môme quand même, sans avoir de mec ; le déménagement ... Mais le temps des conversations de huits heures non-stop (et des levers difficiles le lendemain quand il fallait aller en cours) était résolu. De toute façon, Ashlyn s'était toujours mieux entendue avec Josie qu'avec elle. Elle préférait Warren, qui était parti à Seattle faire médecine et était revenu, quelques temps plus tard : il avait rencontré une fille, une argentine, Tabitah qu'elle s’appelait. Elle bossait comme prostituée pour envoyer de l'argent chez elle, ça Rachael s'en souviendrait toujours -, et son ami allait l'épouser pour qu'elle obtienne la nationalité américaine et ne soit pas obligée de retourner dans son pays et d'être exploitée. Warren avait toujours eu un faible pour les causes à défendre. Il avait quitté Seattle pour la banlieue de Phoenix, avait pris un travail, s'était acheté une maison et avait préparé ce mariage arrangé, si bien arrangé que les deux n'avaient jamais divorcé, et étaient aujourd'hui parents de deux adorable têtes blondes enfin brunes. Nicky, lui ... Elle s'arrêta un instant. Elle connaissait énormément de choses de la vie de ses amis de lycée, et connaissait même des évènements de la vie de ceux à qui elle avait à peine adressé la parole au cours de son adolescence. Peut-être était-ce la même chose pour Hunter :« T'as une idée de ce que sont devenus tes amis, hein ? » La jeune femme sourit alors qu'elle essayait d'imaginer ce qu'Hunter pourrait bien inventer s'il s'inscrivait sur un site pour retrouver ses anciens amis :« Et puis, comme tu n'as gardé contact avec personne, tu pourras t'inventer la vie que tu veux. Tu pourrais être … Je sais pas, moi … Astronaute ! Avoir obtenu le prix Nobel ou hm avoir 12 enfants de mères différentes ! » déclara t-elle en riant. Hunter ne sembla pas convaincu et ojecta : « Quoi que, pour le prix Nobel, personne ne me croira jamais. » Il sourit, c'est vrai, personne n'y aurait cru, même pas pour une seconde. « Ah ... Dois-je en conclure que tu étais mauvais élève ? » La jeune femme comprit qu'elle avait visé juste au haussement d'épaule de son patient. Elle sourit à nouveau alors qu'Hunter avoua : « Quoique ... Personne croyait que j'aurais le bac et pourtant. » Rachael ne put s'empêcher de rire. Comme quoi, ils étaient nombreux ces adolescents qui décourageaient leurs parents à grand renfort de 'F' mais qui obtenaient tout de même leur diplôme. Elle avait failli faire partie de ce groupe, mais travaillait tout de même mieux que les pires élèves de sa classe. Av au contraire, faisait définitivement partie de ces gens-là. « Je pourrais toujours leur dire que je détiens le record du bowling local. » L'intervention d'Hunter coupa court aux réflexions de sa psychologue. Sérieusement ? Pensa-t-elle, du bowling ? N'avait-il donc pas mieux à inventer ?« Mouais. Pas très ambitieux tout ça. Pour ton job, toujours dans l'immobilier ? » Comme elle s'y attendait, Hunter acquiesça. Agent immobilier un jour, agent immobilier toujours, pensa-t-elle ; avant de se reprendre. Elle était très mal placée pour juger, elle qui était pratiquement mariée à son job ! « Probablement. Je suis fier de ma vie. » Il sourit rien qu'à y penser. « J'ai un travail que j'aime, je gagne ma vie grâce à mon sourire, j'ai une femme magnifique et un fils adorable. Et en plus de ça, j'ai une psychologue extraordinaire. » La jeune femme rit à nouveau.« Evite d'évoquer que tu es suivi par une psy si tu veux mon avis ! » Elle sourit à nouveau et fit signe à Hunter de se rapprocher de son bureau, indiquant l'ordinateur portable. Elle l'ouvrit et tapa rapidement son mot de passe avant de se retourner vers Hunter : « Tu veux habiter où ? »
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Hunter Cunningham-Byrd
Hunter Cunningham-Byrd

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DEPUIS LE : 14/07/2011
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptySam 28 Avr - 13:18

J'ai accidentellement édité au lieu de cité donc disparu « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 606868581


Dernière édition par Hunter Cunningham-Byrd le Mar 1 Mai - 19:13, édité 2 fois
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyDim 29 Avr - 10:54

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    Pas de soucis pour la première partie, mais t'y réfléchis, hein ? « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 981630123 « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 1286914492

    [...]

    « T'as une idée de ce que sont devenus tes amis, hein ? » La question de la psychologue le fit sourire, et Rachael comprit qu'elle avait visé juste : après tout, les années lycée-université étaient généralement les meilleurs moments de rigolades et d'amitié. Les meilleures années de ma vie, pensa-t-elle, avant de se demander si une telle conclusion n'était pas typique des vieux et de leur ' c'était mieux avant '. Elle n'était pas vieille et ne pensait pas comme une personne âgée, si ? La jeune femme chassa rapidement cette idée : elle n'avait pas trente, et encore plein de belles années devant elle. Avoir apprécié son adolescence n'était pas quelque chose de négatif, au contraire. Elle avait toujours des histoires à raconter - même si elle jouait rarement le beau rôle dans toutes les anecdotes de cette période - et au moment de s'endormir, elle jetait un rapide coup d'oeil à LEUR photo, comme ils aimaient l'appeler et elle souriait. Cette photo n'en était en réalité pas une : c'était un montage, fait par Josie, quand la jeune psy lui avait appris qu'elle quittait les Etats-Unis pour une île perdue au large de l'Australie. Elle était constituée de morceaux de photos datant de l'adolescence à aujourd'hui et représentant Rachael et ses meilleurs amis. Les soirées - les cuites - , les cours - les heures de colles - ... Rachael n'avait peut-être jamais eu de chance en amour, mais elle se savait réellement bien gâtée du côté amitié. Elle savait qu'elle ne pourrait jamais les oublier, et espérait rester en contact avec eux, à la vie à la mort, parce que - elle l'avait promis - 'Friendship never ends'. Elle les appelait alors régulièrement (elle avait inscrit dans son répertoire le fuseau horaire dans lequel ils se trouvaient, leurs horaires de travail et si oui ou non elle pouvait les appeler sur leur lieu de travail) pour se tenir au courant, comme on dit. Du coup, excepté quelques exceptions, elle connaissait du bout des doigts la vie de ses meilleurs amis de lycée. De ses meilleurs amis, devrait-elle dire. Pour Hunter, la situation semblait différente, cependant il avoua savoir ce qu'était advenu de quelque uns :« Pour certains, oui. » Il ressortit la photo de sa bande, cette photo à laquelle il semblait tant tenir et sur laquelle apparaissait la fameuse Iris. Il désigna alors un garçon sur l'image :« Arthur. » indiqua-t-il.« C'était mon meilleur ami. » La jeune femme hocha la tête. Arthur était le genre de garçon qui aurait pu faire craquer Rachael adolescente. A moins qu'elle n'ait craqué sur Hunter, si elle l'avait rencontré à cette période-là. Les deux garçons se ressemblaient étrangement. Elle se refocalisa sur ledit Arthur. Bruns, yeux noisettes, cacher par sa coiffure. « Je le vois encore de temps en temps donc je sais qu'il est marié depuis 10 ans ou truc dans le genre et il a deux filles, Lavinia et Hannah. » Hunter continua. « On m'a dit qu'il aurait bientôt un troisième enfant mais il m'en n'a pas parlé. » Hunter sembla soudain triste et Rachael ne put s'empêcher de compatir. Tant pis pour sa réputation, elle allait laisser Josie venir à Alvirah. Plutôt ça que ne pas connaître les évènements importants. Certes, les deux jeunes femmes étaient loin d'être arrivées à ce stade - la facture téléphonique de Rachael en témoignant ... (il fallait vraiment qu'elle souscrive à un forfait illimité pour l'international à la place de cette espèce de forfait bibon qui lui permettait d'appeler en illimité, en soirée ... L'Autralie. Elle ne connaissait personne en Australie ! Et les appels internationaux coûtaient bien plus cher qu'elle ne l'avait imaginé. 'Focus' se rappela-t-elle à l'ordre, se concentrant à nouveau sur Hunter. Lui n'avait pas ce problème de distance, alors pourquoi avait-il perdu contact avec son meilleur ami ? Comme s'il avait comprit la question silencieuse de sa psychologue, il expliqua : « On a plus vraiment de contact régulier. Quand il s'est fiancé, il a commencé à devenir ... enfin ... à agir comme un adulte et du coup, ça collait plus. »

    SUITE AU PROCHAINE EPISODE - ou quand tu auras fait ton profil & que tu m'auras balancé l'adresse « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 3433147589

    EDIT : Bon d'accord, je te mets la fin mais arrête de me bouder steupelé « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 388342071


    Rachael grimaça. Elle connaissait – ou du moins avait une vague idée de la vie d'Hunter en tant qu'adulescent et comprenait on ne peut plus bien que cela ne puisse plus coller avec son meilleur ami fiancé. Pas au même endroit au même moment. Si cette situation détruisait bien des couples, elle pouvait aussi être fatale pour des amitiés ; Arthur et Hunter en étaient la preuve. Adolescent, c'est assez facile de tout partager : la vie que l'on a est une série d'aventures rocambolesques ponctuées de longues heures de mathématiques. Tout le monde vit la même chose : les changements, l'envie de devenir adulte mais la nécessité d'enchaîner les conneries pour prouver que oui, aujourd'hui on est grand et on peut faire absolument ce que l'on veut. C'est aussi la période où l'amitié est reine, ton meilleur ami est ton frère et tu serais prêt à mourir pour lui. On se promet toujours sans réellement savoir comment sera demain. Rachael sourit. Josie et elle avait toujours tout partagé, depuis cette époque. Leur première cuite, elles étaient ensemble à la soirée ; leur premier accident de voiture, c'était en rentrant de ladite soirée. Leur première c'était le même jour, avec deux frères ; leur premiers copains respectifs s'appelait Michaël et Mickaël – se qui se prononce exactement de la même manière. Au bal de promo, elles s'amusaient soit pour porter la même robe, de couleur différente, soit pour assortir leurs tenues. Rachael n'avait pas le souvenir d'être allée à une fête sans sa BFF, ni que celle-ci y soit allée sans elle. Rachael possédait un lit dans la chambre de Josie, et la mère de celle-ci s'amusait à les appeler sœurs siamoises tant elles passaient du temps ensemble. Mais surtout, elles avaient conclu une sorte de pacte non-verbal : quand quelque chose arrivait à l'une, l'autre devait le vivre aussi. C'est ainsi que Rachael avait elle-même coupé ses cheveux de travers au ciseau après que la chevelure de Josie est fait l'objet d'une expérience malencontreuse de l'apprenti de son coiffeur, ou que Josie larguait ses copains – assez régulièrement, il fallait le dire, pour que sa meilleure amie ne se retrouve pas seule célibataire. Elle ne savait pas si ce pacte était réellement une bonne idée aujourd'hui qu'elles étaient entrées dans le monde adulte. Elle aimait beaucoup cet Ethan, dommage que Josie ait été larguée à ce moment là. Rachael sourit. Tant pis. Quand le timing n'est pas bon, ça ne marche jamais, et dans ce cas-là il fallait croire que Ethan n'était pas fait pour être le 'one and done', sinon, elle l'aurait sûrement rencontré à une autre période de sa vie. La jeune femme releva les yeux vers Hunter. Il était finalement devenu père de famille, lui aussi. Il s'était calmé, casé, comment se faisait-il que … « Et quand tu étais avec Ollie ? Tu n'as pas essayé de reprendre contact avec lui ? Je veux dire, vous auriez eu des choses à vous raconter à ce moment là. » Hunter continua sur sa lancée, en racontant la vie d'un autre de ses amis, ou plutôt devrais-je dire d'une autre.
    « LT, » dit-il en désignant une jeune femme blonde – quels beaux cheveux d'ailleurs, malgré une coiffure plutôt … originale – grimaçant sur la photo. Rachael ne put s'empêcher de rire. Elle savait que ce genre de photo était un poids énorme et une preuve potentiellement utilisable par des ennemis ou des amis plus ou moins bien intentionnés pour faire du chantage notamment. Pauvre fille ! Hunter continua : « Comme Arthur, j'ai perdu contact avec elle, peu de temps après le lycée. La dernière fois que je l'ai vu, c'était pour mes 20 ans. » Vingt-ans ? Donc juste après la fin du lycée, en réalité – ou tout du moins, un court laps de temps après. L'utilisation de 'pour me vingt-ans devait probablement signifier qu'elle était venue à l'anniversaire d'Hunter, mais que celui-ci ne l'avait jamais revue après. « Et tu l'as perdue de vue parce que … » tenta Rachael dans l'espoir que son patient continue la phrase et lui donne plus d'explication sur cette dénommée LT. Cependant, malgré le fait qu'ils se soient perdus de vue longtemps auparavant – environ une douzaine d'années auparavant, si Rachael ne se trompait pas dans ses calculs, Hunter semblaient avoir une idée – un peu floue mais une idée tout de même de ce qu'elle avait bien pu devenir :« Elle doit avoir eu son diplôme de droit depuis le temps et je suis sûre qu'elle fait trembler tous les gens du barreaux. » L'étonnement aparru sur le visage de la psychologue : « Elle doit ? » Devait-elle en conclure qu'il n'en était pas sûr ? Qu'il ne lui avait jamais reparlé, et n'avait jamais entendu parler d'elle depuis ses vingts ? « J'suis aussi sûr qu'elle a trouvé un meilleur coiffeur. » La jeune femme réprima un rire. Elle n'était donc pas la seule à avoir remarqué la coupe, un peu spéciale de l'amie (ex-amie ? Non, ça sonnait faux. Ancienne amie ? Amie d'enfance?) d'Hunter. « J'avais … » la même coupe à un moment donné pensa-t-elle avant de se reprendre : « … espérer la même chose pour elle. » Elle sourit de nouveau à Hunter. Arrête de lui raconter ta vie ! Tu es sa psy, pas son amie ; et comme si elle essayait de rendre ses paroles plus vraies, elle aggripa son calepin et griffonna rapidement les quelques informations qu'elle avait jusqu'alors récoltées sur LT, Arthur, et sur les relations – ou plutôt absence de relation d'Hunter avec ses anciens camarades de classe. Le patient continuait :« Là, c'est Sadie. » La dénommée Sadie semblait bien plus jeune que les autres, mais Rachael supposa que ce n'était que physiquement : elle devait avoir le même âge. Des adolescents d'une quinzaine d'années ne traîneraient jamais avec une gamine de douze, si ? « C'était la meilleure amie d'Iris. » déclara-t-il comme s'il cherchait à expliquer sa présence sur la photo – et dans le groupe d'amis, sans réellement avoir de raisons convaincantes. « Personne l'aimait sauf Iris. » Rachael sourit . Elle connaissait très bien cette situation pour avoir déjà été 'la copine que personne n'aime réellement sauf une personne mais qui squatte quand même' et la fille 'qui ramène une amie que personne ne supporte sauf elle mais que le groupe est obligé de tolérer. Dans les deux cas, l'autre fille était Josie. Seuls les groupes étaient différents. Elle sourit en pensant que Josie et elle n'était pas du tout faites pour s'entendre au début. Rachael était, à l'époque où elle avait rencontré Josie, une très bonne élève, enfant sage, coupe au carré et jupe repassée par ses soins. Elle se serait sûrement très bien fondue dans le décor dans une école privée anglaise. Elle répartissait son temps entre l'école et sa maison et ne sortait pas après les cours. Josie avait déjà un an de plus, et était son opposé. Populaire. Cool. Avait un grand frère qui l'emmenait et la ramenait en voiture. Buvait de l'alcool. Les deux jeunes filles s'étaient rencontrées parce qu'elle habitaient dans la même rue et que les parents de Rachael avaient demandé aux parents de Josie s'il était possible que Ian, leur fils aîné, ramène aussi Rachael après les cours. L'enfant avait protesté- parce que c'est ce qu'elle était à l'époque, un enfant – et les premiers trajets en voiture s'étaient fait dans un silence religieux. Elle détestait ses parents. Et elle détestait Josie, à cette époque. Si elle avait su … « On a jamais été proche mais j'ai quand même des nouvelles puisque ma mère est très amie avec ses parents. » Rachael sourit. Elle n'était pas la seule à avoir dû supporter 'les enfants d'amis'. Elle ne comptait plus le nombre de gosse qu'elle avait dû aider à « s'intégrer » selon la formulation de son père, parce qu'ils étaient plu jeunes. « Elle s'est mariée, récemment, mais j'étais pas invité. J'ai été invité à son premier mariage mais j'y suis pas allé. » Rachael releva immédiatement les yeux de son calepin. « T'étais invité la première fois et t'y es pas allé ? Pourquoi ? » La jeune femme ne pouvait pas réellement comprendre qu'on puisse rater un mariage. A dire vrai, elle aimait tellement la cérémonie et l'atmosphère qu'elle serait allée à celui d'un parfait inconnu si jamais elle avait été invitée ! « Elle est organisatrice d'événements ou un truc dans le genre. » Il hocha la tête. « Sinon, là, y'a Dexter. » Il déclara en montrant la photo. « Euh .. Attends ... » Il marqua une pose en réfléchissant profondément. « Je dois t'avouer que j'avais sérieusement aucune idée qu'on avait été amis un jour. » Rachael rit de bon cœur. Pauvre Dexter. Totalement oublié. Elle espérait qu'aucun de ses amis à elle ne regarderait un jour une photo de leur groupe et ne se demanderait si ils avaient un jour été amis !

    [...]

    « Je pourrais toujours leur dire que je détiens le record du bowling local. » « Mouais. Pas très ambitieux tout ça. Pour ton job, toujours dans l'immobilier ? » Son patient hocha la tête, et Rachael sourit. Il semblait adorer son travail – ce qu'elle ne comprenait pas réellement. Comment peut-on trouver ça existant de mentir à des pauvres gens pour qu'ils se retrouvent à vivre dans un taudis ? « Probablement. Je suis fier de ma vie. J'ai un travail que j'aime, je gagne ma vie grâce à mon sourire, j'ai une femme magnifique et un fils adorable. Et en plus de ça, j'ai une psychologue extraordinaire. » La jeune femme rit à nouveau. « Evite d'évoquer que tu es suivi par une psy si tu veux mon avis ! » Elle sourit alors. « Pourquoi ? Je suis fier de ma psy. » Cette déclaration fut accueilli par un roulement d'yeux de la part de Rachael, qui cependant ne put s'empêcher de se trouver flatée. « Les gens sans problèmes ne sont pas suivis par des psys, Hunt'. » fit-elle remarquer. Elle se sentit alors mal à l'aise et enchaîna rapidement sur un autre sujet :« Tu veux habiter où ? » Hunter haussa les épaules et sembla réfléchir, avant de prendre une décision : « Disons ... En Australie. Y'a quoi comme ville en Australie ? » Rachael secoua la tête avant de rechercher sur son moteur de recherche une carte d'Australie. « Dépend dans quel coin tu veux habiter. Nord ? Sud ? Est ? Ouest ? »
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyMar 1 Mai - 19:13

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

« You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 900157260 [...] « Pour certains, oui. » déclara alors Hunter en ressortant la photo qu'il avait déjà sorti quelques dizaines de minutes plus tôt pour pouvoir montrer Iris pour la toute première fois à Rachael qui ne l'avait vu avant. C'était surement un grand progrès pour la jeune femme qui avait pour la première fois obtenu des informations sur Iris. Hunter n'avait jamais donné ce genre de renseignements à aucun de ses psychologues qui pour la plupart ne connaissaient même pas l’existence d'une Iris puisque crois-le ou non mais Hunter n'avait pas dans l'habitude d'appeler chacun de ses psychologues Iris. La plupart, il ne les appelait même pas. Rachael ne s'en rendait peut-être pas compte mais la carapace était déjà ouverte et elle retirait déjà peu à peu les informations, ces choses qui avaient toujours gêner Hunter et qui le rendait malade. Il était en confiance avec 'Iris' et il savait qu'il pouvait lui faire confiance de ce côté-là, enfin il croyait puisque la miichante fait des recherches derrière son dos « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 2932675289 s'il venait subitement à changer de psychologue, il ne pourrait surement pas aller si loin et faire tant de progrès vers la guérison. « Arthur. » dit-il tout en l’indiquant sur la petite photo. On ne voyait pas très bien Arthur mais Hunter adorait cette photo, il y avait tout les gens qui avait compter pour lui au lycée (et Dexter). « C'était mon meilleur ami. » C'était aujourd'hui dur à croire mais à une époque, Arthur avait été son meilleur ami, son double, son ombre, son frère. Ils avaient d'abord été en compétition pour tout et rien et avait fini par se lier contre tout et rien. Ils se ressemblaient en tout point et pourtant ils étaient quand même meilleurs amis et ne volait pourtant pas la lumière de l'autre. Justement, ils se partageaient le feu des spots et finissaient avec encore plus de lumière au départ, ensemble ils étaient bien plus fort que l'un contre l'autre puisqu'ils savaient bien qu'ils n'arriveraient jamais à départager le meilleur, ils finiraient toujours en égalité. « Je le vois encore de temps en temps donc je sais qu'il est marié depuis 10 ans ou truc dans le genre. » Abbigail qu'elle s'appelait sa femme. Hunter l'aurait jamais oublié, il l'avait longtemps détesté, la rendant entièrement responsable de son éloignement d'Arthur : Elle lui avait volé son meilleur ami et il était persuadé que c'était donc la pire des pestes et un tas d'autres tas d'insultes que je n'oserais ressortir. Elle était même pas particulièrement jolie, Hunter ne voyait pas du tout où il pouvait bien gagner au change entre LT et Abbigail : Lt est une jeune femme d'une beauté impressionante, elle possèdait (et croisons les doigts pour elle, possède) de longs cheveux blonds soyeux, un sourire qui ferait chavirer n'importe qui, un cul de rêve que Hunter malgré toutes les remarques de son meilleur ami ne pouvait s'empêcher de mater à chaque fois qu'il la voyait, des yeux d'un bleu vert clair tel la couleur de l'océan, un petit nez fin et gracieux et une poitrine bien que refaite de taille tout à fait plaisante qui n'a rien à envier à celle des stars de cinéma. LT pouvait facilement paraître comme la femme parfaite mais malheureusement elle était toujours obligée d'ouvrir la bouche. Au contraire, Abbigail était une brune dont les cheveux deviennent gras très rapidement de taille normale aux yeux d'un brun peu original, avec plusieurs kilo en trop sur les hanches. Elle était peut-être intelligente et intéressante, à vrai dire, Hunter n'en avait aucune idée puisqu'il ne portait aucune attention aux filles qu'on pouvait noter d'une note inférieure à 10/10 ou qui valait un 9 mais dans les fesses valaient 11 et dans ce cas il pouvait oublier les dents pas tout à fait droites. Hunter ne connaissait donc pas vraiment la femme de son ancien meilleur ami. Il savait juste qu'il ne se faisait pas prier pour ne pas la déshabiller du regard à chaque fois qu'il la voyait, ce qui finalement donnait déjà une qualité à Abiggail aux yeux d'Arthur. « et il a deux filles, Lavinia et Hannah. » finit-il alors la présentation rapide de son meilleur ami. Il aurait parler pendent longtemps de Arthur et expliquer un tas de truc mais rien qui 'sétait passer durant les 10 dernières années. « On m'a dit qu'il aurait bientôt un troisième enfant mais il m'en n'a pas parlé. » déclara alors Hunter avec un pincement au coeur. C'était son meilleur ami à une époque et maintenant il ne lui prévenait même pas de la naissance de ses enfants. C'était triste, vraiment. Dire qu'à une époque, ils se disaient même pourquoi ils préféraient ou non la pizza hawaïenne de telle pizzeria à celle d'une autre pizzeria. « On a plus vraiment de contact régulier. Quand il s'est fiancé, il a commencé à devenir ... enfin ... à agir comme un adulte et du coup, ça collait plus. » expliqua t-il. Le pire était surement qu'ajourd'hui, leur vie se ressemblait presque, ils avaient tout deux une famille, tout deux une femme, tout deux des enfants et pourtant ... Rachael se dit exactement la même chose puisqu'elle lui demanda : « Et quand tu étais avec Ollie ? » Hunter avala alors sa salive en entendant le nom de sa femme, il avait toujours ce bloccage. Il ne pouvait s'empêcher de penser à la trahison de sa femme qui l'avait envoyé ici et dans deux autres hôpital psychiatrique sans son consentement et bien pire que ça, sans même lui dire. Il lui en voulait, il ne voulait plus penser à elle, mais c'était la femme de sa vie, il ne pouvait s'empêcher de penser constamment à elle, il pensait à elle tout les jours dès qu'il était réveillé et il révait d'elle la nuit quand il ne rêvait pas d'Iris. En journée, Hunter s'interdissait à penser à Iris mais la nuit était faite pour toutes les folies et penser à la jeune brune en faisait parti, malheureusement ... En effet, cela lui causait en général de bien horibles cauchemars qui l'empêchaient de sourire avant midi. « Tu n'as pas essayé de reprendre contact avec lui ? Je veux dire, vous auriez eu des choses à vous raconter à ce moment là. » Hunter hocha négativement la tête en laissant sortir un léger soupir. Il aurait pu, il aurait du sûrement mais il ne l'avait pas fait. À vrai dire, Arthur ne savait même pas qu'il était marié, il ne savait pas qu'il avait un fils et pourtant cela faisait déjà 8 ans qu'il connaissait la belle et 7 ans qu'ils étaient ensemble, 5 ans qu'ils étaient mariés et avaient un fils de 3 ans. Arthur ne l'aurait sûrement même pas cru de toute manière si il lui avait annoncé son mariage. Ce n'était pas le genre d'Hunter, Hunter était un homme à femmes, il lui avait répéter assez de fois que jamais il ne se casserait, sauf le jour où il aura 60 balais et que comme il sera toujours pas riche, aucune minette ne sera d'accord de sortir avec lui. Après sa rupture avec LT, Arthur était tout à fait d'accord avec cette idée et comptait bien rester avec son meilleur ami comme ça jusqu'à leur 60 balais comme ils disaient mais il ne l'avait pas fait, il avait commencé à sortir avec Abbigail à peine un an après sa rupture avec LT et depuis il avait oublié leur pacte, leur serment autant que les bases de leur amitité qui était vraiment basé sur les filles, les fêtes, le foot et l'alcool. Ils auraient pu avoir une nouvelle amitié basé sur la famille, le mariage et les enfants mais Arthur avait sûrement trouvé d'autres amis comme Hunter l'avait fait avec Stiles avant qu'il ne lui vole sa petite amie. Arthur était passé à autre chose, Hunter en était sûr, ça faisait mal de le dire mais c'était sûrement arrivé. « LT, comme Arthur, j'ai perdu contact avec elle, peu de temps après le lycée. La dernière fois que je l'ai vu, c'était pour mes 20 ans. » déclara t-il alors en montrant la jeune femme sur la photo. « Et tu l'as perdue de vue parce que … » demanda alors 'Iris. Hunter ne comptait pas s'attarder sur des détails de ce genre mais puisqu'elle le demandait, il serait bien obligé de lui expliquer pourquoi LT et lui avaient perdu contact depuis plus de treize ans. Hunter réfléchit alors à une manière de lui expliquer sans qu'elle ne juge trop vite et se dise qu'ils n'avaient jamais été amis puisqu'ils l'avaient bel et bien été. Hunter haussa une de ses épaules avant de déclarer : « Comment expliquer ? » commença alors Hunter légèrement hésitant. « Tu vois Marshall et Robin ? » demanda Hunter : Et voilà qu'il se mettait à parler d'How I met your mother. Où allaient-ils ? Mais pourtant c'était une idée qui décrivait tout à fait ce qu'il voulait dire. « Et bien, c'est un peu moi et LT. » finit-il alors par faire le rapprochement avec le sujet. Cette fois, il n'allait pas une nouvelle fois partir dans un de ses délires de télévision, il n'utilisait pas ça comme une échappatoire, il ne voulait en aucun cas s'échapper du sujet cette fois. Parler de ses amis de lycée - Iris mise à part - ne le dérangeait en aucun cas. C'était peut-être pas les meilleures années de sa vie, son mariage l'étant mais elles arrivées très peu de temps après et il restera toute sa vie nostalgique de cette période et pas parce qu'il pouvait simplement rien faire et pourtant vivre tout à correctement ce qu'on ne peut plus faire quand on devient adulte. Cette fois-ci, Hunter ne voulait que faire comprendre correctement à Rachael sa relation avec LT. Elle était loin d'être complexe mais si on regardait ça de loin, on pouvait facilement croire qu'ils n'étaient pas amis mais ils l'avaient bel et bien été. « Ils sont amis mais si il n'y avait pas Ted et Lily, ils passeraient pas de temps ensemble. » continua t-il alors dans la même réflexion. « Imagine si Ted et Robin avaient rompu quand Lily était à San Fransisco. Et bien, là, Robin aurait perdu tout contact avec Marshall et pourtant ils étaient amis. » expliqua t-il. C'est vrai, en tout cas Marshall aurait toujours choisi de rester avec Ted plutôt qu'avec Robin : Il était son meilleur ami depuis l'université. Arthur était le meilleur ami d'Hunter depuis leur 13 ans et il allait toujours le choisir et ça même si comme dans leur cas, ils allaient se séparer seulement trois ans plus tard pour parler ensemble trois fois par an. « Et bien là, c'était la même chose : Iris était partie et quand Arthur et LT ont rompu, et bien voilà ... » expliqua alors Hunter. « Ah oui, LT et Arthur sortaient ensemble depuis leur quinze ans, je te l'avais pas déjà dit, si ? » demanda t-il. Lui, Hunter, il le savait bien : Arthur lui avait répéter bien assez de fois à quel point sa petite amie était formidable et que sa petite amie était géniale. Dire qu'il avait même vécu ça quand Arthur et LT ne sortaient même pas encore ensemble. En effet, LT avait été le tout premier béguin de son meilleur ami alors il avait entendu tant de fois parler d'elle et s'était à ce moment-là qu'il s'était rendu compte à quel point le vocabulaire du gosse était important : Il lui avait trouvé des qualités dont Hunter ne connaissait même pas le sens et était vraiment loin du caractère réel de la jeune blonde. La jeune femme n'était pas vraiment facile à vivre mais elle était bel et bien sortie avec Arthur pendant cinq ans comme il venait de l'annoncer à sa psychologue. Hunter haussa alors les épaules espèrant que Rachael comprenne ses raisons. Certes ils auraient pu rester amis mais LT et Arthur s'était séparés en termes qu'on ne pouvait pas qualifiés de bon. Si Iris traînait encore avec eux, Hunter serait surement resté ami avec LT mais la jeune brune était partie, elle ne leur adressait plus la parole, à vrai dire, Hunter n'aurait même pas pu dire où elle se trouvait à cette époque. Où était-elle partie ? Que faisait-elle ? Comment allait-elle ? Hunter n'en avait aucune idée alors il n'allait pas prendre une certaine décision en fonction d'elle. Elle avait quitté leurs vies et elle ne reviendrait pas. Jamais. Dire qu'à cette époque, Hunter avait encore espoir de la voir revenir. Il était vraiment naïf et croyait bel et bien qu'elle finirait par s'en remettre et reviendrait vers ses amis comme avant. Mais voilà, 18 ans après, les choses n'étaient toujours pas revenues comme avant. À vrai dire, elles étaient même loin d'y ressembler et ça n'allait pas en s'arrangeant ou du moins pour Hunter. Peut-être LT avait-elle repris contact avec Iris ? Cette question passa par la tête d'Hunter et cela l'intrigua. Tout à coup, il fut pris par une folle envie de reprendre contact avec LT. Hunter secoua intérieusement la tête. Il ne fallait vraiment pas que Rachael entende ses pensées sinon, elle ne croira jamais une seconde qu'ils avaient vraiment été amis. Encore une fois, ils l'avaient été mais ils ne l'étaient plus et c'est pour ça qu'il avait besoin de raison pour lui parler. « Elle doit avoir eu son diplôme de droit depuis le temps et je suis sûre qu'elle fait trembler tous les gens du barreaux. » déclara alors Hunter en souriant. « Elle doit ? » demanda alors Rachael surprise. La psychologue ne pensait pas qu'ils avaient complétement coupé tout contact depuis la fête d'anniversaire des vingt ans d'Hunter. Ils ne s'étaient plus jamais adressé la parole, pas même un coup de fil, pas un e-mail, pas un sms, rien. Tout simplement rien. Cela paraissait bien insencé à 'Iris' qui semblait trouver ça bien plus qu'improbable et pourtant. Hunter se rappele que peu la voir passer la porte en la claquant de toutes ses forces, il n'avait pas pensé une seconde que ce serait la toute dernière fois qu'il la verrait. À vrai dire, il était tellement bourré ce soir-là qu'il n'aurait pu certifier que c'était bel et bien elle passant la porte. Mais d'après ce que lui avait raconté Athur le lendemain, c'était bien elle, la plupart des invités s'étant endormi sur le sol même de l'appartement. « Ouais, elle aurait fait n'importe quoi pour le devenir. » déclara t-il et ça même si il avait très bien compris où voulait en venir sa psychologue. Il n'avait à vrai dire aucune raison valable pour perdre tout contact avec une de ses meilleures amies du jour au lendemain, peu importe sa rupture avec Arthur, ça s'était juste fait comme ça. « J'suis aussi sûr qu'elle a trouvé un meilleur coiffeur. » rigola alors Hunter. « J'avais … » commença alors 'Iri's. 'la même coupe un jour', 'la même coupe un jour', 'la même coupe un jour' priait Hunter intérieurement mais pas de chance, ce n'est pas comme ça que la psychologue termina sa phrase. « … espérer la même chose pour elle. » Hunter la regarda d'un air deçu avant de déclarer : « J'avais vraiment espèrer que tu dises 'la même coupe'. » dit-il en riant. Le pire était bien que ça aurait pu arriver à Rachael. Ou peut-être n'était-elle pas le genre de personne à être inviter à ce genre de fête. Hunter se demanda alors comment pouvait bien être sa psychologue au lycée. Il l'imaginait facilement comme Iris, la reine des abeilles, ce qui était un peu ironique quand on porte un nom de fleur. Ou peut-être était-elle bien trop maladroite pour pouvoir garder le respect du reste de l'école comme Iris le faisait sans pour autant agir comme une peste. Sa curiosité le démangeait sérieusement. Il devait lui demander. Il hésita une seconde à noter ça dans un coin de sa tête pour lui demander une autre fois mais bon, il sentait qu'il allait oublier comme à chaque fois qu'il notait quelque chose dans un coin de sa tête. « Tu étais quel genre d'ado au lycée ? » se lança t-il alors à l'eau, impatient de connaître la réponse de la jeune femme. Hunter se reconcentra alors sur la question de sa psychologue en rejetant son regard sur la photo et désigna : « Là, c'est Sadie. C'était la meilleure amie d'Iris. » expliqua t-il alors sa présence sur la photo puisque à vrai dire, c'était bel et bien la seule expliquation qu'il pouvait lui trouver. « Personne l'aimait sauf Iris. » ria t-il sans pour autant mentir sur ce point, ce n'était pas ironique mais tout à fait la réalité, malheureusement pour la jeune fille. « On a jamais été proche mais j'ai quand même des nouvelles puisque ma mère est très amie avec ses parents. » Tout le monde a ce gosse chez qui ou qui passe pleins de dîner chez toi parce que ses parents sont amis avec les tiens et après, les parents multiplient les dîners puisqu'ils sont persuadés que vous êtes puisque vous vous adressez trois phrases au repas. Sérieusement, Hunter avait toujours trouvé cette situation gênante. La dernière fois qu'il avait vu Sadie, c'était un an plus tôt chez sa mère où il l'avait invité, Sadie était avec son mari et Hunter avec Olivia et Reagan. Sadie avait passé la soiré à 'faire craquer' Hunter pour qu'il avoue qu'il n'était en aucun cas marié et n'avait pas de fils mais faisait juste ça pour faire plaisir à sa mère et elle ne l'avait pas cru quoi qu'il eu dit. « Elle s'est mariée, récemment, mais j'étais pas invité. J'ai été invité à son premier mariage mais j'y suis pas allé. » Cela interpela l'intention de la psychologue qui releva les yeux vers son patient et demanda : « T'étais invité la première fois et t'y es pas allé ? Pourquoi ? » Hunter était partagé de ce côté-là, il y avait plusieurs raisons à vrai dire mais il aimait croire que la principale raison était le fait qu'ils n'avaient jamais été proche. « On n'a jamais été proche, c'était juste pas ma place. » Il déclara, espèrant que Rachael ne demande pas plus d'informations mais il n'en savait rien. Après tout, Rachael était une vraie fille, elle n'aurait sûrement pas loupé un mariage. « Elle est organisatrice d'événements ou un truc dans le genre. » [...] « Pourquoi ? Je suis fier de ma psy. » Rachael leva les yeux au ciel mais Hunter ne put s'empêcher de remarquer le léger sourire sur les lèvres de la jeune brune. Il était sûr que cette remarque ne l'avait pas vraiment dérangée. « Les gens sans problèmes ne sont pas suivis par des psys, Hunt'. » Un léger silence s'installa, Rachael semblait gênée et Hunter ne savait pas trop où se mettre : Devait-il rire de la gêne de sa psychologue à qui le rouge montait aux joues ou bien se sentir vexer qu'elle l'ai traîné de personne à problèmes ou bien tout simplement se sentir gêné lui aussi ? Il arrêta d'y penser pour se dire que c'était bizarre qu'il se posa la question mais Rachael le coupa dans cette reflexion qui aurait pu durer longtemps : « Tu veux habiter où ? » « Disons ... En Australie. Y'a quoi comme ville en Australie ? » demanda alors Hunter. 'Iris' récupéra alors une carte de l'Australie qu'elle afficha sur l'écran : « Dépend dans quel coin tu veux habiter. Nord ? Sud ? Est ? Ouest ? » Après quelques minutes de recherche, ils se mirent d'accord sur la ville de Gawler au sud de l'Australie.
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

▲ NB DE MESSAGES : 103
DEPUIS LE : 12/08/2011
▲ DISCLAIMER/CREDIT : (a) featuring : Stana Katic.

No illusions
▲ HABITAT/CHAMBRE :
▲ PROFESSION/MALADIE : Psychologue.
▲ THE TO-DO LIST :

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyMar 12 Juin - 17:58

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    ... Première partie ? Rolling Eyes

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    « Pour certains, oui. » Hunter sortit à nouveau la photo d'Iris, et de ses anciens amis. Rachael le trouvait particulièrement touchant de garder cette image sur lui. Elle n'avait jamais été du genre à conserver des souvenirs sur elle. Elle les classait, les cachait dans son appartement, dans les tiroirs de son bureau - principalement dans les tiroirs de son bureaux - ou dans des malles au grenier, malles qu'elle s'amusait à ressortir avec Av' ou Josie, histoire d'évoquer 'le bon vieux temps'. Mais elle n'avait jamais été du genre à garder des photos sur elle. Son père a encore dans son portefeuille des portraits de ses trois enfants, jeunes, très jeunes même, tant et si bien que personne ne pourrait reconnaître les adultes qu'ils étaient devenus. La jeune femme s'était toujours demandé pourquoi il ne changeait pas la photo, la remplaçant par une plus récente, mais son géniteur finissait toujours par lui offrit un sourire malicieux et un haussement d'épaule sans plus d'explications. A la même question, sa mère lui répondait en riant qu'il adorait simplement cette photo, son oncle qu'il s'en servait pour paraître plus jeune - faisant ainsi croire qu'il avait des enfants en bas âge - , sa grand-mère qu'il aurait simplement souhaité que ses 'bébés' restent des bébés, son grand-père, plus terre à terre lui expliquait qu'il n'avait pas le choix : il n'existait pas énormément de photo sur lesquelles apparaissaient les trois enfants et leur père alors que sa soeur lui rétorquait qu'il n'arrivait peut-être simplement plu à l'enlever. Autant dire des explications totalement différentes et qui n'avaient jamais permis à Rachael de résoudre le mystère. Peut-être l'une de ces raisons était la bonne, peut-être était-ce tout à la fois ? La nostalgie cependant semblait être l'un des facteurs importants guidant ce choix. Comme la nostalgie avait poussé Hunter à garder cette photo de lui et ses amis après l'évènement qui avait bouleversé leur vie et dont Hunter ne semblait pas encore prêt à parler. Il était cependant d'accord d'évoquer les principaux protagonistes de son adolescence :« Arthur. » dit-il tout en le désignant sur l'image. Le fameux 'Arthur' n'était pas vraiment visible, mais il ressortait de cette photo une telle joie de vivre, une telle affection, une telle union typique de la période adolescente, où l'on croit pouvoir vivre la vie que le veut, où l'on croit que l'amitié ne cessera jamais, où l'on se croit invisible, indestructible. L'époque de soirées, des sorties à gogo, des potes. Des meilleurs amis. En parlant d'amis, Hunter continua :« C'était mon meilleur ami. » Le ton d'Hunter trahissait à quel point les deux garçons avaient été proches. Soudés comme les cinq doigts de la main, semblait-il. « Vous étiez très proches, nan ? » demanda-t-elle, essayant de s'assurer qu'elle avait bien compris la relation passée entre son patient et ce dénommé Arthur. Parce ce que si tel était le cas, leur relation passée et présente n'avait plus rien en commun. En effet, les deux jeunes gens semblaient s'être plus ou moins perdu de vue ou du moins ne faisait que se croiser :« Je le vois encore de temps en temps donc je sais qu'il est marié depuis 10 ans ou truc dans le genre. » La précision avec laquelle Hunter énonçait ces faits troubla la psychologue. Il ne portait aucune attention aux dates - ce qui était plutôt courant chez la gente masculine, toujours prête à oublier anniversaires ou autres dates importantes - mais le pire était qu'il ne semblait même pas s'en soucier. Peu importe qu'il ait oublié : les deux 'ex' meilleurs amis, si je peux formuler cela ainsi, semblaient visiblement bel et bien distants : « Tu étais au mariage ? » demanda alors Rachael « Histoire de t'amuser un peu avec la soeur de la mariée ou une demoiselle d'honneur ? » ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie en référence au passé de Don Juan d'Hunter et sa tendance maladive à 'sauter sur tout ce qui bouge'. Non rectification. Tout ce qui bouge, n'a pas un gramme de trop, s'est fait refaire les seins pour le plaisir d'acheter des soutiens gorges en 95D et a subi une dizaine de liposuccions pour entrer dans un jean taille 32. Elle sourit à Hunter. Il aurait définitivement pu être le genre de mec sur qui elle aurait craqué adolescente. Mais lui l'aurait-il remarqué ? Ce n'était pas sûr. Inconscient des divagations de sa thérapeute, Hunter évoquait un autre point de la vie d'Arthur, ses enfants : « et il a deux filles, Lavinia et Hannah. » Rachael s'arrêta au prénom Lavinia. Cette pauvre gamine avait intérêt à se trouver un surnom potable avant de quitter l'école primaire ou elle allait souffrir pendant ces années d'adolescence. Curieuse cependant, la jeune femme demanda : « Lavinia, c'est de quelle origine ? » Arthur semblait en effet typiquement américain, du moins physiquement. Peut-être sa femme était-elle étrangère. Ou peut-être les parents avaient-ils simplement voulu faire original. Comme pour elle et Avery. La jeune femme ne put s'empêcher de plaindre l'enfant, qui, elle en était sûre, finirait un jour par prier pour porter un prénom plus courant comme Kate ou Jane ou Hannah, comme sa soeur. Rachael réalisa alors qu'Hannah était un prénom avec une origine hébraïque, peut-être était le cas pour Lavinia. Lavinia. Non, elle avait beau réfléchir, elle était convaincue qu'elle n'avait jamais entendu ce prénom auparavant. Hunter continua : « On m'a dit qu'il aurait bientôt un troisième enfant mais il m'en n'a pas parlé. » Il semblait visiblement déçu qu'Arthur ne lui ait pas fait part de la nouvelle de vive voix. Tout comme il semblait peiné de s'être éloigné de lui au fur et à mesure que les années passaient. Pour Hunter, la raison de cette distance était plutôt claire :« On a plus vraiment de contact régulier. Quand il s'est fiancé, il a commencé à devenir ... enfin ... à agir comme un adulte et du coup, ça collait plus. » L'âge adulte semblait être quelque chose qui rebutait l'adolescent et le jeune adulte qu'Hunter avait été. L'âge adulte signifiait sérieux, responsabilité et Hunter semblait, dans le passé, préférer les fêtes, la boisson et les parties de jambes en l'air à tout va. Rachael ne pouvait pas critiquer : elle avait aussi eu sa période 'folle'. Mais elle avait fini, tout comme Hunter, par se calmer et accepter que devenir adulte n'était pas si ennuyeux que cela pouvait sembler. Hunter avait aussi trouvé Ollie, qui l'avait fait grandir et maintenant, il menait - du moins avant son internement - une vie qui devait ressembler à celle de son ex-meilleur ami. La psychologue questionna alors, cherchant à savoir si le fait de 'se caser' n'avait pas réussi à rabibocher les deux anciens meilleurs amis : « Et quand tu étais avec Ollie ? » Hunter réagit immédiatement. Pas à la question en elle-même mais à un seul et unique mot. Ollie. Sa femme était toujours un sujet tabou, que Rachael évitait en général soigneusement, de peur de voir Hunter se fermer totalement et refuser de répondre à ses questions. Hunter n'aimait pas évoquer la mère de son fils. Elle était, pour lui, coupable de trahison, responsable de son internement. Peut-être la rendait-il même responsable de sa maladie, Rachael n'aurait su le dire. Elle savait cependant que parler de la jeune femme avec lui était loin d'être facile, et qu'il ne mettait jamais de bonne volonté quand elle le traînait vers ce terrain glissant. « Tu n'as pas essayé de reprendre contact avec lui ? Je veux dire, vous auriez eu des choses à vous raconter à ce moment là. » continua-t-elle histoire de s'éloigner du sujet 'Ollie' qu'ils faudraient qu'ils finissent par arborder, mais pas aujourd'hui, et pour revenir vers le sujet 'Arthur' et relations entre Hunter et ses amis de lycée. Hunter ne sembla cependant pas apprécier la question outre mesure et se contenta d'un bref hochement de tête, négatif. 'Non il n'avait pas repris contact. Fin de la conversation' semblait signifier son silence. Rachael ne chercha pas à le pousser dans ses retranchement et hocha simplement la tête à son tour, compréhensive.Hunter passa alors à la deuxième personne sur la photographie, une jolie blondinette aux yeux bleux-verts. « LT, comme Arthur, j'ai perdu contact avec elle, peu de temps après le lycée. La dernière fois que je l'ai vu, c'était pour mes 20 ans. » avoua-t-il simplement, sans plus de détails. Mais cette courte phrase était loin d'être suffisante pour sa psychologue : « Et tu l'as perdue de vue parce que … » demanda-t-elle alors. Hunter sembla réfléchir, comme s'il cherchait la bonne formulation, les bons termes : « Comment expliquer ? » commença alors Hunter légèrement hésitant. « Tu vois Marshall et Robin ? » demanda son patient. La jeune femme releva un sourcil. Marshall et Robin ? Non, elle ne connaissait pas de Marshall ni de ... Si ! Elle connaissait une Robin. Mais elle était convaincue qu'il n'y avait aucune chance qu'Hunter la connaisse. Marshall et Robin, se répéta-t-elle dans sa tête. Marshall et Robin. A qui donc pouvait-il faire allusion ? Et pourquoi semblait-il si convaincu qu'elle les connaissait aussi ? Ils avaient peu de relations en commun, outre les autres patients et l'équipe soignante, que ni Rachael, ni Hunter ne portait réellement dans leur coeur. Alors Marshall et Robin ... La jeune femme eut soudain comme une révélation. How I met your mother. Marshall. Robin. Elle se voulu demander, pour ne pas totalement tomber à côté de l'explication de son patient mais ne le fit pas, de peur de paraître stupide, mais ne trouvant aucune autre possible identité pour ces deux individus, elle en conclut, qu'elle devait avoir aboutit à la bonne conclusion. Toujours confuse, elle sourit à son patient. C'était tout à fait son style d'utiliser des séries et/ou des films comme référence pour illustrer ses propos, exactement comme dans le cas présent. « Et bien, c'est un peu moi et LT. » Il marqua une pause. « Ils sont amis mais si il n'y avait pas Ted et Lily, ils passeraient pas de temps ensemble. » La jeune femme hocha la tête. Ouaip' c'était bien HIMYM. Et son patient comparait bel et bien sa vie à celle de personnages de fiction. « Imagine si Ted et Robin avaient rompu quand Lily était à San Fransisco. Et bien, là, Robin aurait perdu tout contact avec Marshall et pourtant ils étaient amis. » Rachael hocha la tête, elle comprenait. LT et Hunter étaient 'amis de circonstance' si l'on peut dire ça comme ça. Amis grâvce à d'autres amis, mais si personne ne les avaient poussé à se rencontrer et à se fréquenter, ils n'avaient pas suffisamment d'affinités pour construire une amitié basée sur leurs deux personnalités seulement. « Et bien là, c'était la même chose : Iris était partie et quand Arthur et LT ont rompu, et bien voilà ... » expliqua alors Hunter. La psychologue n'eut pas le temps d'être surprise des nouvelles informations qui lui parvenaient que déjà Hunter lui expliquait :« Ah oui, LT et Arthur sortaient ensemble depuis leur quinze ans, je te l'avais pas déjà dit, si ? » La jeune lui offrit un regard compréhensif. Elle aussi avait connu des ruptures entre ses amis, et même si généralement, rien ne perturbait leur solide petite bande, elle avait déjà dû plusieurs fois choisir entre deux amis à cause d'une rupture en mauvais termes. Elle se rangeait généralement du côté de la fille. Mais pas toujours. Elle se rangeait toujours du même côté que Josie cependant, sans pour autant qu'il n'y ait accord. Rachael trouvait cela particulièrement stupide de détruire une amitié pour une simple histoire de rupture. Bien sûr, elle n'était pas du même avis quand ses amis traînaient avec l'un de ses ex et leur en voulait généralement si le cas se présentait. Paradoxal, mais vrai. « Ils ne se sont pas quittés en bon termes ? » demanda la psychologue alors qu'Hunter commençait à spéculer sur la vie présent de LT : « Elle doit avoir eu son diplôme de droit depuis le temps et je suis sûre qu'elle fait trembler tous les gens du barreaux. » déclara alors Hunter en souriant. « Elle doit ? » demanda alors Rachael surprise. Certes, Hunter lui avait fait comprendre qu'il ne l'avait pas revu depuis son anniversaire de vingt ans mais il n'était pas possible qu'ils aient totalement coupé les ponts, si ? « Ouais, elle aurait fait n'importe quoi pour le devenir. » continua Hunter sans prendre réellement en compte la question de la thérapeute. Ils n'avaient donc bel et bien plus aucun contact. « J'suis aussi sûr qu'elle a trouvé un meilleur coiffeur. » rigola alors Hunter. « J'avais … » La jeune femme s'arrêta juste avant un aveu aui l'aurait ridiculisé devant son patient, et se rattrapa au dernier moment :« … espéré la même chose pour elle. ». La phrase semblait bancale, mais Hunter n'avait visiblement pas remarqué la gêne qui était rapidement passée sur le visage de sa thérapeute. Il semblait déçu. « J'avais vraiment espèrer que tu dises 'la même coupe'. » dit-il en riant. La psychologue se joint à son patient, tentant au maximum de ne pas faire ressortir un rire nerveux. Elle réussit plutôt bien, et se sentait de nouveau en position de force quand Hunter balança :« Tu étais quel genre d'ado au lycée ? » BANG. Dans les dents. La jeune femme releva un sourcil d'un air suggestif, avant de sourire. « Tu aimerais bien savoir, hm ? » Elle rit de nouveau, avant de reprendre, : « Atroce. » Elle marqua une courte pause. « Tu n'as pas idée ! Et toi ? » Elle se reconcentra alors sur la photo et Hunter lui indiqua une autre fille : « Là, c'est Sadie. C'était la meilleure amie d'Iris. » Meilleure amie d'Iris ? La description voulait tout dire. Elle n'avait sa place dans le groupe qu'à cause d'Iris. Une impression qu'Hunter confirma peu après : « Personne l'aimait sauf Iris. » ajouta-t-il en riant.« On a jamais été proche mais j'ai quand même des nouvelles puisque ma mère est très amie avec ses parents. » Enfant d'amis de parents. Rachael sourit. Cette Sadie rentrait dans tous les stéréotypes possibles de l'ami-squatteur. Mal aimé du groupe, aimé des parents. Pauvre gosse. La psychologue ne put s'empêcher de se sentir légèrement triste pour cette enfant/adolescente qui passait tout son temps avec un groupe d'amis qui ne l'aimait pas, mais acceptait juste sa présence. 'Iris' se demanda si Sadie s'en était rendu compte. Sûrement, oui. C'est le genre de chose qui sont palpables. Adultes, Sadie ne s'était pas rapproché d'Hunter :« Elle s'est mariée, récemment, mais j'étais pas invité. J'ai été invité à son premier mariage mais j'y suis pas allé. » La jeune femme releva les yeux. Refuser une invitation à un mariage ? Mais quelle idée ! « T'étais invité la première fois et t'y es pas allé ? Pourquoi ? » La surprise ayant parlé à sa place, la psychologue se rendit compte après coup, qu'Hunter n'était peut-être pas aussi fan de mariages qu'elle pouvait l'être. « On n'a jamais été proche, c'était juste pas ma place. » Rachael regarda son patient, étonné. Du temps d'avant Ollie, il aurait sûrement vu dans se mariage une occasion de s'amuser et de taper des filles facilement, si l’évènement avait eu lieu après Ollie, alors il y serait sûremetnt allé avec elle. Les filles adorent les mariages, du moins en général, et Rachael n'était pas une exception à la règle. Elle ne fit cependant aucun commentaire et laissa Hunter continuer. « Elle est organisatrice d'événements ou un truc dans le genre. »

    [...]

    « Pourquoi ? Je suis fier de ma psy. » Rachael leva les yeux au ciel, cherchant à se moquer de lui délibérément. Elle ne put cependant pas s'empêcher de sourire. Après tout, sa remarque était loin d'être insultante, elle était même plutôt flatteuse. Surtout étant donné le nombre de ses confrères psychologues qui avaient croisé la route d'Hunter. Elle secoua la tête et lui expliqua cependant qu'être suivi par un psychologue n'était pas 'habituel' :« Les gens sans problèmes ne sont pas suivis par des psys, Hunt'. » Le choix des mots était mauvais. Très mauvais. Et la jeune femme s'en rendit compte à peine les avait-elle prononcés. Mais elle ne pouvait pas revenir en arrière. La deuxième solution était probablement de changer de sujet. Et elle en avait trouvé un. La localisation de l'habitation virtuelle d'Hunter. Elle n'en revenait pas qu'elle était en train de créer à un schizophrène une fausse vie ... Il faudrait peut-être qu'elle relise ses manuels de psychologie parce qu'elle était quasiment certaine que ce n'était pas le bon moyen de mener à bien une thérapie. Elle continua cependant, affichant une carte de l'Australie et après quelques minutes de recherche, ils se mirent d'accord sur la ville de Gawler au sud de l'Australie.
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BYRD I find the map and draw a straight line over rivers, farms, and state lines
Hunter Cunningham-Byrd
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▲ PROFESSION/MALADIE : troubles bipolaires, hallucinations
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 EmptyMer 13 Juin - 12:31

« You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 900157260 (...) « C'était mon meilleur ami. » Oui, ils avaient été meilleurs amis, toujours fourrés ensemble quoi qu'il arrive. Je suis sûre que s'ils n'avaient pas été les cancres qu'ils étaient, leurs profs n'auraient jamais réussi à savoir qui était qui puisque les séparer était une mission déclarée impossible depuis bien longtemps. Seulement voilà, les profs se souviennent toujours du nom des mauvais élèves, c'est bien connu et ni Arthur ni Hunter ne faisaient exception à la règle. Même le principal connaissait leurs noms mais ils s'en fichaient tant qu'ils pouvaient faire tout ce qui leur chantait. Hunter regrettait souvent cette période de sa vie et même si ça peut être dur à croire, ce qui lui manquait le plus était les amitiés qu'il avait tissé durant ses quatre années de lycée. Plus jamais il n'avait retrouvé quelque chose comme ça, si joyeux, et pourtant si sincère puisque même si ça dure pas, même si on se dispute pour un rien et on menace de se tuer pour trois bricoles, on finit toujours par revenir et se promettre que notre amitié ne finira jamais 'Friendship 4ever'. Hunter avait regretté ce sentiment d'être toujours entouré quoi qu'il arrive et de savoir qu'il y avait bel et bien des gens derrière lui, il avait toujours regretté ce sentiment d'avoir des amis, de vrais amis. Beaucoup d'adultes considèrent que leur amitié de lycée ne valait pas grand chose quand ils vieillissent, mais plus Hunter avait vieilli, plus il s'était rendu compte que cette amitié était réellement extraordinaire et qu'elle valait tout l'or du monde. Il s'était aussi rendu compte qu'elle était morte à jamais et que maintenant qu'ils étaient adultes, même avec tous les efforts du monde, il ne pourrait jamais retrouver quelque chose comme ça, jamais. Ils pourraient tous se retrouver, ce ne sera jamais comme avant : Leur amitié marchait parce qu'ils étaient gosses, parce qu'ils étaient jeunes innocents en un sens et pourtant si peu, parce qu'ils vivaient sans Dieu ni lois. Ils vivaient la belle vie, quelque chose qu'on peut s'autoriser à 16 ans, mais bien plus difficilement à presque 35. « Vous étiez très proches, nan ? » Dire qu'ils étaient proches était bel et bien un euphémisme. Ils étaient plus que proches, ils étaient inséparables, comme des frères. Arthur était la famille que Hunter avait choisi, la seule famille de qui il pensait ne jamais pouvoir se séparer et même si le temps lui avait montrer le contraire, les faisant se séparer pour quelques embrouilles stupides, transformant leur relation frère-frère en beau-père-beau-fils, donnant alors à Arthur le mauvais rôle du beau-père qui n'a bel et bien aucune raison de donner de leçon mais qui ne peut s'en empêcher pour le bien de son 'nouveau fils' qui prend ça très mal, Arthur restera toujours une grande partie de sa vie, ce n'était pas négociable, c'était sûr. « J'étais plus proche d'Arthur que j'aurais pu l'être d'un frère. » déclara t-il. Hunter était fils unique donc il ne pouvait pas vraiment savoir mais sa relation avec Arthur avait été si forte et particulière qu'il l'aurait échangé contre un millier de frères. Rachael ne devait pas comprendre comment Hunter avait bien pu passer de ça, cette relation si particulière à ce qu'ils étaient devenus maintenant, au point où ils se voient par hasard une fois par an et s'envoient juste par politesse des cartes de vœux. « Avec Iris, il était la seule personne à qui j'ai parlé de mes troubles bipolaires au lycée. » dit-il alors pour vraiment montrer à sa psychologue qu'ils étaient bel et bien très proches et liés. On ne parle pas de ses problèmes mentaux à n'importe qui, surtout pas au lycée quand on est en haut de la pyramide, pas quand une toute petite rumeur peut nous faire tomber. Hunter avait peut-être aujourd'hui la facilité d'admettre qu'il était malade et que sans ses médicaments, ses troubles bipolaires lui joueraient bien des tours mais à l'époque, il n'était pas aussi ouvert sur ce sujet et cela en rendait un exploit encore plus grand. Le jour où il avait annoncé cette nouvelle à Arthur, Hunter était pratiquement sûr que c'était la toute première fois qu'il l'avait dit à haute fois, la première fois qu'il réalisait vraiment qu'il avait des problèmes psychologiques graves et que ce n'était pas seulement un mot sur un papier ou une ordonnance de cachets. « Je le vois encore de temps en temps donc je sais qu'il est marié depuis 10 ans ou truc dans le genre. » dit-il, essayant de son mieux de ne pas montré sa déception et de se détacher au maximum de ça. Seulement Rachael était psychologue et ne risquait pas de n'y voir que du feu. Mais peu importe, Arthur était une si grande partie de lui, de son adolescence. Ses sentiments de nostalgie qu'il ressentait étaient tout à fait légitimes. « Tu étais au mariage ? » demanda alors la psychologue, sûrement curieuse d'en savoir un peu plus. « Histoire de t'amuser un peu avec la soeur de la mariée ou une demoiselle d'honneur ? » ajouta alors Rachael avec un petit sourire, se référençant au passé d'homme à femmes d'Hunter. Il ne put s'empêcher de sourire, peut-être avait-il bien trop parlé de lui ? C'était sa psychologue mais quand même. Elle l'avait bien cerné, ou du moins, elle avait bien cerné le Hunter fêtard qu'il était des années avant. Les jeunes femmes désespérant sur le fait qu'elles ne trouveront jamais leur prince à charmant, on ne trouve que ça aux mariages. Ça ou des moches puisque les mariées veulent toujours s'assurer d'être la reine de la soirée et ne se laisseront voler la vedette par personne : Donc les invités sont souvent belles -et nommées demoiselles d’honneur donc emmitouflées dans des robes de demoiselles d'honneur d'une laideur incroyable qui les fait ressemblant soir à une meringue trop cuite soit à une crevette dans une peau de banane - mais souvent malheureuses en amour soit moches comme un pied et possiblement heureuse en amour -ou malheureuses quand la mariée est vraiment une sadique. C'était donc l'endroit parfait pour quelqu'un comme Hunter, c'était l'endroit parfait pour tout dragueur, c'était la fête foraine. La première fois qu'il avait dit à Ollie qu'il aimait les mariages, il se rappelle qu'elle avait haussé un sourcil et elle lui avait dit qu'elle sortait déjà avec son meilleur ami et que même si elle ne le faisait pas, la carte du grand romantique ne marchait pas avec elle. Il lui avait assuré plusieurs fois qu'il aimait les mariages sans jamais vraiment indiquer de raisons et elle avait fini par le croire, persuadée que quelque part derrière ce dragueur, ce cachait un grand cœur romantique qui s'enferme dans sa chambre et écoute des chansons d'amour triste lors de chacune de ses ruptures. Quelques mois après qu'ils aient commencé à sortir ensemble, Hunter se rappelait alors un ami l'inviter à un mariage pour "se taper un tas de nanas" pour citer ses mots exacts. Olivia avait alors vite compris pourquoi il aimait tant les mariages et elle lui avait fait la pire crise de jalousie qu'une fille pourrait faire. C'était horrible sur le moment puisqu'elle s'était mise en furie et Ollie n'est pas quelqu'un qu'on veut mettre en colère mais c'était à ce moment-là qu'il s'était rendu à quel point elle tenait à lui. « À mon souvenir, c'était la cousine de la mariée. » dit-il avec un drôle de sourire à moitié fier. Il avait un très beau tableau de chasse et il le savait bien.

« et il a deux filles, Lavinia et Hannah. » continua alors Hunter sur sa lancée, évoquant alors les deux filles de son meilleur ami. « Lavinia, c'est de quelle origine ? » demanda alors Rachael, curieuse. Lavinia est un prénom d'origine Latine qui serait probablement tiré de la ville de Lavinium, cette ville romaine. Le prénom est considéré comme un prénom classique et passa aux oubliettes des prénoms courants au 18ème siècle. Hunter avait vraiment aucune idée du pourquoi les parents de LT s'étaient mis d'accord sur ce prénom (enfin mis d'accord semblait ne pas être tout à fait approprié puisqu'on nomme son enfant Lavinia-Tess, c'est qu'on est pas vraiment d'accord sur le prénom ou qu'on veut faire souffrir notre progéniture mais cette possibilité restait quand même peu probable) mais ils étaient parti avec ça et c'était aussi avec ça qu'Arthur était parti. Il aurait sûrement pu la nommer Tess mais ce prénom n'avait sûrement pas convaincu sa femme. Cela aurait été sûrement été préférable pour la petite fille, Tess étant sans hésiter bien plus simple à porter que Lavinia. « J'en sais rien. » dit-il en haussant les épaules. Il savait que la famille de LT était typiquement américaine (pour pouvoir vraiment le comprendre, il faut savoir que son père s'appelle Michael, que sa mère s'appelle Judy, son frère aîné John et sa soeur aînée Molly) et il n'avait donc franchement aucune idée d'où les parents de la jeune blonde avaient bien pu pêcher ce prénom. L'appeler seulement Tess aurait été sûrement plus approprié et serait resté dans le même genre de prénoms que le reste de sa famille puisque 'Voici mon fils John et mes filles, Molly et Lavinia-Tess' n'était pas quelque chose d'habituel et pourtant c'était bien comme ça que ses parents devaient les présenter. « Je sais même pas pourquoi il a choisi Lavinia, c'est vrai que Tess aurait été plus simple. » exprima t-il alors les pensées qu'il avait eu un peu plus tôt à sa psychologue. Certes, ça ne répondait pas à la question que la jeune femme avait posé mais Hunter y avait déjà répondu précédemment et il se sentit obligé de parler de ce qui lui passait pas la tête. C'était sûrement bizarre mais Hunter avait l'impression qu'en tant que psychologue, la seule chose que Rachael voulait, c'était pourvoir se mettre dans sa tête et pour l'aider, il devait bien lui dire ce qui se passait dans sa petite caboche. « On m'a dit qu'il aurait bientôt un troisième enfant mais il m'en n'a pas parlé. » poursuit-il alors, parlant alors de la possibilité que son ancien meilleur ami devienne père une nouvelle fois. Il était bel et bien déçu qu'Arthur ne lui en ait pas parlé et c'est bien pour ça qu'il l’espérait que ce n'était pas le cas. À une époque, Arthur lui racontait en détail tout ce qu'il faisait et maintenant, ils en étaient au point où il aurait juste un faire-part à la naissance et Hunter savait bien qu'on envoie un faire-part à tous les gens qu'on connaît et qui sont encore en vie, juste au cas où où on les reverra une fois dans notre vie et qu'ils ne nous en veuillent pas de ne pas les avoir mis au courant. Hunter était même sûr qu'Arthur enverrait un faire-part à Sadie alors que tout comme Hunter, il ne l'avait jamais vraiment apprécié et le 'vraiment' est bel et bien placé afin de respecter le minimum de respect que Hunter avait toujours eu pour Sadie. Elle était peut-être pas son amie mais c'est pour ça qu'il ne l'aimait pas du tout, il ne l'appréciait pas, mais pas au point de la détester ou quoi que ce soit, même si il devait avoué que si ce n'était pas pour Iris, il aurait été le premier à se moquer de son sac à dos fluo et de ses pulls de grand-mère. (...) « LT, comme Arthur, j'ai perdu contact avec elle, peu de temps après le lycée. La dernière fois que je l'ai vu, c'était pour mes 20 ans. » poursuit alors Hunter, passant à la deuxième personne sur la photographie : LT, c'était un sacré bout de femme à l'époque et Hunter ne doutait pas une seconde que c'était une sacrée femme maintenant qu'elle avait passé le cas des trente-ans et s'appochait dangereusement de celui des 35. À chaque fois qu'il l'imaginait, elle n'avait jamais vraiment changé. Hunter ne l'imaginait pas une seconde avoir grandi, c'était juste trop dur. « Et tu l'as perdue de vue parce que … » commença alors sa psychologue, à l'attente de plus de détails de la part de son patient. C'était pas vraiment facile à expliquer, Hunter devait avouer qu'il ne savait pas comment exprimer ce qu'il voulait dire sur le moment. Hunter finit alors son explication, retournant à ses références télévisionaires ( « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » - Page 2 3684001390 ). « Ils ne se sont pas quittés en bon termes ? » demanda alors Rachael. Hunter se disait quelque fois que Rachael était bel et bien la personne la plus curieuse du monde et puis il se rappelait que c'était parce qu'elle était sa psychologue et que son travail était bel et bien de faire parler Hunter pou enfin découvrir ce qui causait ses hallucinations. Hunter était pourtant persuadé que cela n'avait rien à voir avec la rupture entre deux de ses meilleurs amis du lycée, mais bon, ne sait-on jamais ou peut-être Rachael était juste curieuse après tout. « Pas vraiment ... » dit-il et même si au final, ils s'étaient bien séparés pour des raisons tout à fait stupides qui étaient aujourd'hui sans aucun doute jugées sans importance, ils s'étaient séparés en termes qu'on ne pouvait pas qualifié de bons. Après leur rupture, Arthur avait souvent parlé à Hunter de rappeler LT pour qu'ils puissent se rabibocher ou au moins pour qu'ils redeviennent amis comme le court temps où ils l'étaient avant de sortir ensemble. Hunter l'avait convaincu du contraire, lui disant de profiter de la vie et de toutes les opportunités et ouvertures qu'il avait. Au final, c'était ça qui les avaient séparer à la fin : Arthur sortait depuis des années avec LT et pourtant il n'était jamais devenu 'adulte' au fil du temps et il ne l'aurait sûrement jamais été puisque LT était l'amour de jeunesse d'Arthur et qu'à chaque fois qu'ils étaient ensemble, ils étaient à nouveau des adolescents. Hunter avait dit à Arthur de profiter des nouvelles ouvertures et il en avait profité pour se caser avec cette fille que Hunter ne portait pas dans son cœur et qu'il n'aurait même pas jugé d'opportunité mais bel et bien de ... cauchemar aurait sûrement été le mot qu'il aurait utilisé et qu'il avait sûrement utilisé causant de nombreuses disputes avec son meilleur ami mais aujourd'hui, il se disait bien qu'elle n'était pas si horrible que ça, elle n'avait peut-être pas une énorme paire de seins et ne rentrait pas dans un petit 34 mais peu importait. « À vrai dire, c'est pas vraiment qu'ils se sont séparés en mauvais termes, c'est juste qu'ils ont arrêté de se parler après une grosse dispute, donc du coup ... » Il expliqua alors en haussant doucement les épaules. Il s'en rappelait encore de cette fête pour ses vingt ans. Il n'avait pas eu de nouvelles de Iris depuis leur remise des dîplome, soit deux ans et elle lui avait téléphoné. Il s'en rappelait encore. Il avait reconnu sa voix avant même qu'elle ne se présente et il n'en avait pas cru ses oreilles. Il était si heureux que rien n'aurait pu tâcher son bonheur même pas les cris de ses deux autres meilleurs amis qui s'étaient disputés pendant des heures avant que LT parte en claquant la porte. Enfin, il ne se rappelait plus de cette partie, il était sûrement déjà complétement bourré à l'heure où elle était partie. « Elle doit avoir eu son diplôme de droit depuis le temps et je suis sûre qu'elle fait trembler tous les gens du barreaux. » déclara alors Hunter avec un peu de fierté dans sa voix. LT était certes qu'une amie, mais il ne pouvait s'empêcher d'être fier d'elle pour tout le parcours que la jeune blonde avait effectué, enfin le parcours présumé puisque Hunter n'en savait en réalité rien. Peut-être avait-elle rien fait de sa vie après sa rupture avec Arthur. Du moins, elle n'avait jamais contacté Hunter, enfin, si, une fois, deux mois après sa rupture avec Arthur. Elle avait appelé Hunter pour savoir comment Arthur vivait la rupture, Hunter lui avait dit qu'il avait la belle vie maintenant et elle lui avait raccroché au nez. Hunter n'avait pas vraiment compris pourquoi mais il avait fini par comprendre que c'était bien une réponse qu'elle ne voulait en aucun cas, ou du moins, elle ne voulait pas cette réponse. Mais il avait vingt ans, vingt ans et deux mois précisément, et il n'y connaissait rien aux filles, il ne savait pas garder une copine plus longtemps qu'une semaine puisqu'elles finissaient par le prendre pour un gros goujat et leur relation s'arrêtait alors. « Elle doit ? » demanda alors Rachael surprise, peut-être ne pensait-elle pas que depuis les vingt ans de son patient, ils n'avaient pas eu plus aucun contact et pourtant si, enfin sauf cette petite fois, une fois en treize ans. C'était loin d'être énorme. « Ouais, elle aurait fait n'importe quoi pour le devenir. » déclara alors Hunter bien qu'il savait que ce n'était pas ce qu'attendait Rachael de sa part mais tant pis. « J'suis aussi sûr qu'elle a trouvé un meilleur coiffeur. » déclara alors Hunter en faisant référence à la photo où l'on voyait clairement la coupe inégale de la jeune femme. « J'avais … » commença alors 'Iris' avant de se reprendre : « … espéré la même chose pour elle. » C'était plutôt étrange et c'est pour ça que Hunter ne put s'empêcher d'ajouter : « J'avais vraiment espèrer que tu dises 'la même coupe'. » en riant avant de demander à la jeune brune quel genre d'ado elle était au lycée. Il avait du mal à se l'imaginer. « Tu aimerais bien savoir, hm ? » Oui, il aimerait bien savoir. C'est pour ça qu'il hocha la tête gentiment. Il voulait pouvoir se faire une idée. Rachael avait sûrement déjà bien compris quel genre d'ado Hunter était mais Hunter parlait de son adolescence à Rachael alors que celle-ci ne lui avait même pas annoncé son prénom avant cette séance. Elle parlait beaucoup d'elle, quelques fois un peu inconsciemment et dès fois en le regrettant la seconde d'après mais elle ne lui parlait pas concrètement, quelques petites faits qui lui avait fait supposé qu'elle avait dû souffrir au lycée et elle lui fit bien comprendre qu'il avait vu juste quand elle dit : « Atroce. » dit-elle, laissant alors Hunter afficher un petit sourire. « Tu n'as pas idée ! Et toi ? » « Attends, attends ... » arrêta alors Hunter Rachael dans sa lancée. Il n'était plus question de lui, seulement d'elle, il voulait tout savoir. Il avait assez parlé de lui - et de ses amis- durant toute la séance, un peu son tour. Chacun son tour, non ? « Atroce à quel point ? » demanda t-il alors qu'un sourire légèrement sadique apparaissait sur son visage. Était-elle recouverte d’acné ? Ou bien pesait-elle 200 kg ? Dans ces deux cas, elle s'était en tout cas bien rattrapée depuis le temps. Ou peut-être était-elle une intello ? Avec des petites lunettes rondes ? Ou bien juste une fille normale considérée par une raison ou une autre comme la 'folle du lycée' ? Il y en a une dans tout les lycées, alors pourquoi pas ? Ou bien était-elle juste le souffre-douleur de la capitaine de la chef des pom-pom girls ? Ou bien sa meilleure amie, ce qui rendait pas les choses plus faciles. Hunter avait un millier de question à poser à Rachael sur cette période de sa vie et elle le connaissait assez pour savoir qu'il ne laissait rien tomber. Il avait réussit à la faire parler de ses achats immobiliers durant les cinq dernières années alors pourquoi pas de sa vie de lycée. En tant qu'agent immobilier, Hunter s'intéressait de toute évidence des propriétés de la jeune brune, jugeant alors si c'était une bonne affaire ou bien une mauvaise affaire - sans pour autant la mettre au courant puisque 'tu t'es faîte à avoir, ahahah' n'es pas la chose à dire sa psychologue, et ça même si elle est spéciale comme 'Iris' mais il devait avouer que les exploits ou devais-je dire 'exploits' de Rachael au lycée l'intéressait bien plus. Il était sûr qu'il allait bien rigoler pendant le temps où elle allait en parler. Rachael était un personnage haut en couleur, alors il n’imaginait même pas une Rachael ado, ça devait être un vrai arc-en-ciel. « Là, c'est Sadie. C'était la meilleure amie d'Iris. » déclara alors Hunter, finissant alors avec les personnes qui avaient compté le plus dans sa vie de lycée. « Personne l'aimait sauf Iris. » ajouta-t-il en riant.« On a jamais été proche mais j'ai quand même des nouvelles puisque ma mère est très amie avec ses parents. » Bizarrement, Sadie était la personne qu'Hunter appréciait le moins au lycée et pourtant la personne de qui il avait le plus de nouvelles au fil du temps. À chaque fois que sa mère lui en parlait, il lui souriant gentiment en hochant la tête, essayant de son mieux de cacher que si il s'en fichait complétement au lycée, c'était pas pour y trouver de l'importance 15 ans après. Seulement voilà, sa mère n'avait jamais compris que Sadie n'était pas là par le choix d'Hunter et Hunter n'avait jamais vraiment pris le temps de lui expliquer : Sa mère adorait Sadie, elle la préférait largement à LT ou même à Iris. Elle était connue pour ses robes bien repassées, ses jupes plissés et ses bonnes notes, elle plaisait forcément à ses parents. LT était loin d'être connue pour les même chose et la même d'Hunter lui avait dit un bon paquet de fois qu'elle était de mauvaise influence sur lui mais elle avait fini par arrêter, acceptant finalement que la seule mauvaise influence reçue dans le groupe était plus celle de son fils et d'Arthur bien sûr mais elle savait bien que son fils risquait de ne plus lui parler pendant des jours si elle avait osé dire du mal de son meilleur ami. Elle ne l'aurait donc jamais fait. « Elle s'est mariée, récemment, mais j'étais pas invité. J'ai été invité à son premier mariage mais j'y suis pas allé. » déclara alors Hunter, captant alors l'attention de Rachael qui releva les yeux vers lui. « T'étais invité la première fois et t'y es pas allé ? Pourquoi ? » Hunter sourit, Rachael y serait pour sûr aller. Et Hunter se demandait si le fait qu'elle ne connaissait pas Sadie l'aurait gênée. Vu son enthousiasme, même pas. « On n'a jamais été proche, c'était juste pas ma place. » déclara t-il. Il le pensait vraiment, il n'avait aucune place à son mariage. (...)
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Rachael J. Carver
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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

... Première partie ? Rolling Eyes

[...]


« Vous étiez très proches, nan ? » demanda alors la jeune femme, même si elle se doutait déjà plus ou moins de la relation que devait entretenir son patient et le meilleur ami de celui-ci. N'importe qui n'était pas qualifié de meilleur(e) ami(e), et elle savait que, dans le cas d'Hunter, qui avait perdu énormément - pour ne pas dire tous - ses contacts après son internement, cette amitié d'adolescence devait jouer un rôle plus important encore. Après tout, ce n'était pas comme si aujourd'hui, il pouvait se vanter d'avoir un meilleur ami, ou même des amis. Alvirah n'était pas le lieu idéal pour lier des amitiés ; elle-même, alors que psychologue et libre d'aller et venir à son gré, avait remarqué le manque de contact humain. L'univers froid de l'hôpital psychiatrique : chacun pour soi, seul. L'ambiance l'avait dérangé à son arrivée, elle si habituée à être entourée par une foule d'amis et de connaissances - étant plutôt sociable et bavarde - : les infirmières ne se parlaient qu'entre elles, ou aux médecins avec un respect feint (elles se moquaient ensuite d'eux dans leur dos), les médecins se croyaient supérieurs du haut de leur BAC+25 et la considérait à peine, les agents d'entretien semblaient murés dans leur silence - silence, qui Rachael l'avait appris plus tard, n'était qu'une consigne de la direction. Pas de diplôme en psy, pas de contact avec les fous. Elle aurait pu se lier d'amitié avec ses confrères, comme on dit dans le métier, les autres psychologues, mais la moyenne d'âge de ceux-ci devait approcher la soixantaine - il était d'ailleurs étonnant qu'ils ne soient pas déjà à la retraite ... - et à chaque qu'elle leur adressait la parole, elle avait l'impression de retrouver ses parents, et cette sensation n'était pas des plus agréable. Elle s'était alors jetée corps et âme dans son travail, parce qu'après tout, elle seule était responsable de son arrivée à l'Hospilator, et se sentait maintenant plus proche de ses patients, que de n'importe qui d'autre dans cet hôpital. Elle fut choquée de la soudaine réalisation. Il fallait vraiment qu'elle sorte de cet hôpital et essaie de se lier des contacts à l'extérieur. Définitivement. Il devait y avoir des bars à Alvirah, elle pourrait bien trouver quelqu'un avec qui discuter. Reportant ses plans de sorties à plus tard, elle se reconcentra sur son patient : « J'étais plus proche d'Arthur que j'aurais pu l'être d'un frère. » déclara t-il. Elle sourit. Elle connaissait ce type de relation : deux personnes tellement proches qu'elles rentrent l'une chez l'autre sans sonner, connaissent le maison par coeur, de la cave au grenier, étant même capable de trouver les timbres, le coffre fort ou les produits nettoyants en moins de deux minutes montre en main ; deux amis qui s'invitent à dîner chez l'autre sans prévenir, appellent à tout heure du jour et de la nuit, utilisent les affaires de l'autre (jusqu'à la brosse à dents) sans pour autant que cela ne paraisse pour le moins du monde choquant. Aussi, Hunter était enfant unique, et les enfants uniques étaient souvent les plus proches de leurs amis. Ils recherchaient un compagnon de jeux, une épaule sur laquelle se reposer, une présence, que d'autre pouvaient simplement trouver dans la chambre à côté ou au bout du couloir. Un ami était un soutien face à l'omnipuissant père ou la mère trop protectrice, mais aussi un double, quelqu'un qui nous comprend mieux que personne, et à qui on peut tout dire : « Avec Iris, il était la seule personne à qui j'ai parlé de mes troubles bipolaires au lycée. » avoua alors Hunter. Rachael hocha la tête ; cette confidence était bel et bien la preuve de la solidité de leur amitié, et de la confiance qu'Hunter plaçait en Arthur, surtout en cette période troublée de l'adolescence. Au lycée, la loi de la jungle règne : il y a les populaires, les losers, les invisibles et les autres. Personne ne veut compter parmi les losers, ou les invisibles, et faire partie du groupe 'des autres' est à peine plus enviable. Alors on s'accroche, on s'achète des vêtements qu'on ne mettra qu'une fois à plus de 300 dollars, on se lie d'amitié avec les gens 'cools' quitte à laisser derrière soi ses anciens amis. Le plus important, c'est d'être au sommet, et une fois en haut, tu peux te permettre d'avoir des amis. Mais encore faut-il qu'ils soient de vrais amis, car plus haut on est monté, plus la chute est rude. Rachael avait eu la chance d'avoir autour d'elle un groupe d'amis proches et sincères, qui n'avaient jamais tenté de lui planter un couteau dans le dos. Mais elle connaissait bien l'impact que pouvait avoir une rumeur. Encore plus une rumeur concernant des troubles psychiatriques. Hunter aurait été considéré 'fou', mis à l'écart, peut-être même fui, si jamais Arthur, sous l'influence de la colère ou volontairement, avait dévoilé son secret. Ou si Iris avait dévoilé son secret, puisque Hunter venait d'avouer que la jeune fille, à l'époque, était aussi dans la confidence. « Et comment caractériserais-tu ta relation avec Iris ? » demanda la psychologue. Iris était un sujet fâcheux à aborder, mais étant donné que cette fameuse Iris apparaissait dans les hallucinations de son patient, elle ne pouvait éviter les questions éternellement. Iris était peut-être la clé pour comprendre la maladie d'Hunter et le soigner. Cependant, le faire parler d'Iris était un vrai casse-tête. Autant il semblait se fermer dès qu'elle prononçait le nom 'Iris', autant il paraît d'Arthur avec une certaine aisance :« Je le vois encore de temps en temps donc je sais qu'il est marié depuis 10 ans ou truc dans le genre. » Hunter tenta tant bien que mal de cacher sa déception, sa nostalgie vis à vis de cette époque maintenant résolue qu'était son adolescence. Sa nostalgie de son amitié qu'il pensait indestructible avec Arthur, et qui, comme tout, avait souffert du temps qui passe. Avait souffert de l'éloignement, que ce soit émotionnel (pas les mêmes expériences au même moment) ou physique (parce que l'Australie, ce n'est pas la porte à côté ...). Rachael décida de ne pas faire de remarque sur sa mélancolie et lança : « Tu étais au mariage ? », cherchant à en savoir un peu plus sur 'cette séparation' entre les deux amis. Elle sourit et ajouta sur le ton de la plaisanterie : « Histoire de t'amuser un peu avec la soeur de la mariée ou une demoiselle d'honneur ? », histoire aussi d'égayer un peu l'atmosphère du bureau. Elle ne connaissait pas énormément de choses précises sur le passé de son patient, outre ce que les rapports précédents racontaient - et ils étaient loin de contenir beaucoup de détails - mais si il y avait une chose qu'elle savait, et qui l'avait marqué, c'était le passé d'homme à femmes d'Hunter. Peut-être parce qu'elle-même avait déjà subi les frasques de l'un de ses Don Juan était-elle plus apte à se souvenir de ce type d'information ? Elle pesta intérieurement contre cette fichu tendance à appréhender et à juger les gens en fonction de son vécu personnel : elle ne devait pas, théoriquement, mais en pratique, cette règle se révélait extrêmement fastidieuse à suivre. Mais revenons aux mariages, et au tendances Don Juan de ce cher Hunter. Les mariages sont le symbole de la réussite du couple, le cliché du romantisme mais aussi l'aubaine des dragueurs compulsifs, qui peuvent, excusez l'expression "baisez facile" ces pauvres filles qui seraient prêtes à tuer la mariée pour lui voler le marié. Ou le témoin. Ou le garçon d'honneur. Ou le beau-père. « À mon souvenir, c'était la cousine de la mariée. » dit-il avec un drôle de sourire à moitié fier. Rachael ne put s'empêcher d'afficher un air outré (feint) avec de sourire. Elle n'aurait jamais dû l'entraîner dans ce domaine. Elle ne voulait rien savoir. Rien savoir !

Heureusement, le sujet de conversation dévia de lui-même et Hunter ce mit à évoquer les deux filles de son meilleur ami (ou plutôt ex-meilleur ami) : Lavinia et Hannah. Rachael s'étonna du prénom de l'aînée, et en demanda l'origine : « J'en sais rien. » répondit alors son patient, qui avait l'air de se moquer de l'origine du prénom 'Lavinia' comme de sa première chemise. La psychologue allait se décider à lâcher l'affaire - après tout, il est très très peu probable que l'origine du prénom de l'ex-meilleur ami d'Hunter soit d'une quelconque utilité - mais elle remarqua que son patient semblait réfléchir. Elle s'apprêtait à poser une question lorsque celui-ci lança, sans plus d'explication : « Je sais même pas pourquoi il a choisi Lavinia, c'est vrai que Tess aurait été plus simple. » La jeune femme fronça un sourcil. Quel était le rapport entre l'origine du prénom Lavinia et le prénom Tess ? « Ils ont hésité à l'appeler Tess ? »

[...]


« Ils ne se sont pas quittés en bon termes ? » demanda alors Rachael. Elle surprit un regard de son patient, et se demanda un instant ce à quoi il pensait. Le métier de psychologue serait tellement plus simple si seulement elle savait. Si seulement elle pouvait lire dans les pensées ! Plus besoin de poser de questions, les réponses viendraient d'elle-même ! En parlant de réponse, Hunter finit, après un court silence, par répondre de façon plutôt évasive à la question de sa psychologue : « Pas vraiment ... » Rachael détestait les réponses évasives, ou celles qui pouvaient être interprétées de manières différentes. Et cette réponse était les deux à la fois, et de fait, elle ne satisfaisait pas la jeune femme. Hunter dût le sentir car il précisa :« À vrai dire, c'est pas vraiment qu'ils se sont séparés en mauvais termes, c'est juste qu'ils ont arrêté de se parler après une grosse dispute, donc du coup ... » Rachael fit une mine désolée. La dispute se devait d'être réellement violente pour que les deux anciens copain/copine mais aussi amis se retrouve à ne plus s'adresser la parole du tout. La curiosité l'emporta : « Tu te souviens quel était le sujet de cette dispute ? » Sans qu'Iris ne le comprenne réellement, la conversation évolua et tout en un coup, Hunter questionna sur l'adolescence de sa psychologue. Surprise par l'interrogation, la jeune femme sourit et se contenta d'un simple :« Tu aimerais bien savoir, hm ? » Elle sourit à nouveau, consciente qu'elle avait tout à fait le droit de ne rien dévoiler de sa vie privée. Qu'elle avait tout à fait le droit de couper court à la discussion mais elle connaissait trop bien la frustration de ne pas obtenir de réponse à une question. Elle se dévoila alors :« Atroce. » avoua-t-elle, Hunter sourit, et elle ne put s'empêcher de rouler des yeux avant de reprendre.« Tu n'as pas idée ! Et toi ? » Elle sourit. Elle avait rapidement ajouté le 'et toi ?', non pas pour obtenir une réponse de la part de son patient (il y avait très peu de chance qu'il réponde à une question aussi ouverte) mais simplement pour ne pas se laisser déborder par sa 'communicativité' débordante, et ne pas aller trop loin dans les confidences. Hunter ne l'entendait cependant pas de cette oreille : « Attends, attends ... » protesta-t-il et Rachael eut de grandes difficultés à se départir de son sourire pour afficher un regard plus neutre. Elle savait qu'il ne la laisserait pas s'en sortir comme ça, et la curieuse en elle le comprenait plus que bien :« Atroce à quel point ? » Sachant bien qu'il ne la lâcherait pas - surtout maintenant qu'elle avait commencé à se dévoiler, elle laissa sortir un soupir, pour signifier sa reddition et elle lui dit : « Disons que j'ai mené la vie dure à mes parents » Elle sourit à nouveau.

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Hunter Cunningham-Byrd
Hunter Cunningham-Byrd

▲ NB DE MESSAGES : 517
DEPUIS LE : 14/07/2011
▲ DISCLAIMER/CREDIT : ravensdale ▲ tumblr featuring : Matthew Bomer

No illusions
▲ HABITAT/CHAMBRE : chambre B27
▲ PROFESSION/MALADIE : troubles bipolaires, hallucinations
▲ THE TO-DO LIST :

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Attention ! à venir avalanche de cacas :
Spoiler:

Hunter aurait pu parlé pendant bien longtemps de sa relation avec Arthur : C'était son meilleur ami, la personne en qui il avait le plus confiance sur cette terre et qui ne l'avait jamais déçu : Même Ollie l'avait déçu, elle l'avait trahi alors qu'elle était sa propre femme mais Arthur ne le ferait jamais, il avait peut-être changer, il avait peut-être grandi, il était peut-être plus le Arthur fêtard et incontrôlable qu'il avait connu quand ils étaient encore très jeune mais il restait Arthur et il savait que quelque part dans son cœur, il resterait toujours son meilleur ami. Arthur pourrait trouver un million de meilleurs amis, leur amitié ne sera jamais comme celle qu'avait été celle d'Hunter et Arthur. Elle avait beau n'être plus qu'un vieux souvenir dans un coin de mémoire, un vieil souvenir bien agréable qu'on se rappelle à chaque fois qu'on se sent un peu nostalgique, mais elle était un souvenir parfait, elle était l'amitié qu'Hunter avait toujours cherché à retrouver mais qu'il n'avait jamais réussi à retrouver et ça peu importe les efforts qu'il avait fait pour y arriver, il avait tout tenté, il était devenu avec un tas de gens différents mais ça ne marchait puisqu'aucun deux était Arthur. Il avait retrouvé un meilleur ami avec le temps, Stiles, mais ce n'était pas la même chose. Et pas seulement pas seulement parce que Hunter avait fait des choses à Stiles qu'il n'aurait jamais osé faire à Arthur, comme inciter sa copine à le tromper, se la taper sans lui dire un mot, la faire tomber amoureux de lui, lui demander de choisir entre les deux et finir par l'épouser et lui faire le fils que Stiles aurait aimé lui donner le premier, non, ce n'était pas que ça. Cela n'était que les conséquences, Hunter n'était pas aussi complice avec Stiles qu'il l'avait été Arthur parce qu'il n'y avait la différence avec les autres amis, la seule différence était qu'ils passaient plus de temps ensemble puisqu'ils vivaient ensemble mais pas vraiment à choix, juste par obligation de payer ses factures. Peu importe, Rachael ne semblait pas décider à parler plus longtemps de la relation qui unissait autrefois Hunter et son meilleur ami de lycée. Elle avait d'autres idées en tête, des idées qui plairaient moins à son patient. « Et comment caractériserais-tu ta relation avec Iris ? » demanda alors la psychologue de l'ancien agent immobilier. Iris, aoutch, le sujet qui fait mal. Hunter avait confiance en lui et il savait qu'il pourrait tourner ça en une question toute à fait anodine, il en était capable, il le savait. « Tu deux dire aujourd'hui ? » demanda t-il mais il ne lui laissa même pas le temps de répondre puisqu'il ne voulait pas avoir à répondre, il ne voulait pas. Iris était un sujet interdit, n'avait-elle donc pas compris depuis le temps ? N'avait-elle pas compris que Hunter ne voulait pas en parler, qu'il n'avait jamais voulu et qu'il ne le voudrait jamais ? Il n'était pas prêt, il ne l'avait jamais été et il savait bien qu'il ne le saurait jamais. Il se fichait bien d'être interné dans un hôpital jusqu'à sa mort tant qu'il pouvait resté silencieux sur ce sujet puisque être enfermé était toujours mieux que ne pas être du tout et parler d'Iris - non, rien que penser à Iris- le tuait à l'intérieur. Il ne pouvait pas vivre avec ça, il voulait juste le renier, il voulait juste l'oublier, il voulait juste changer ça, le faire partie à jamais, le ranger dans un tiroir, le fermer à clef et faire avaler la clef à une vache mexicaine. Était-ce trop demander ? Apparemment oui parce que personne ne voulait lui donner ce plaisir et personne ne pouvait. Cela resterait toujours dans sa tête, toujours, il n'avait pas le choix. Il devait juste apprendre à vivre avec mais il ne voulait pas. Il ne voulait même pas essayer alors il ne le ferait pas et il n'en parlera pas à sa psychologue, point, pas de discussion. « Bah, vieilles connaissances je dirais, je veux dire, je la voie jamais et à chaque fois qu'on se voit on sait pas qu'on se dire. » déclara t-il en haussant les épaules, essayant de garder un air détaché de la situation mais c'était dur, ce sujet était bien trop personnel pour qu'il puisse vraiment y rester détaché. Il n'avait pas besoin de mentir, Rachael savait bien que le sujet Iris était bel et bien LE sujet sensible de son patient, alors après tout, il n'avait même à faire que tout ça ne l'affectait pas. (...) « Ils ont hésité à l'appeler Tess ? » demanda alors sa psychologue. Sa question était tout à fait justifiée. Après tout, Hunter ne lui avait jamais expliqué pourquoi son amie d'enfance se faisait appelée LT mais il n'avait pas vraiment ressentit le besoin de le faire : Pour lui, le fait que le vrai nom de LT soit Lavinia-Tess était tout à fait évident mais cela ne l'était pour personne d'autre, en effet, LT pourrait être n'importe quoi, peut-être même pas un prénom composé mais un surnom dû à un délire quelconque ou bien l'initiale de son prénom et nom de famille, Rachael n'en savait rien. Et c'est pour ça que la remarque de son patient l'avait sûrement perturbée. « Non. » déclara alors Hunter en fronçant les sourcils, sans vraiment avoir compris la question de sa psychologue. Pourquoi demandait-elle ça ? Elle ne semblait pas comprendre mais n'osait pas non plus vraiment poser de questions. « Nan, c'est juste que Tess, c'est quand même plus courant, alors quitte à en chosiir un, pourquoi pas Tess ? » dit-il en haussant doucement les épaules, essayant de son mieux pour faire disparaître son regard 'nan mais t'es pas un peu conne toi ?' de son visage. Il ne comprenait pas ce qui prenait la jeune brune. Tant pis. (...) « Attends, attends ... » stoppa donc Hunter Rachael dans son élan. Il ne voulait plus parler de lui, c'était son tour maintenant. « Atroce à quel point ? » demanda alors Hunter alors que la curiosité le prenait. Il ne laisserait pas tomber, la jeune femme le savait bien et c'est pour ça qu'elle lui laissa quelques informations : « Disons que j'ai mené la vie dure à mes parents » déclara t-elle alors avec sourire. Hunter la regarda quelques secondes, attendant alors une suite ou au moins un exemple mais 'Iris' resta silencieuse, malheureusement ... Ce n'était pas du tout assez pour lui, ce n'était pas ça qui allait l'aider à connaître plus sa psychologue, ce n'était pas le but de la séance mais c'était ce qu'il voulait faire. Il se fichait bien de 'l'avancement de son rétablissement', il l'avait dit à tout le monde dans cette hôpital : Il n'était pas malade alors il n'avait besoin d'aucune aide, il n'avait pas besoin de psychologue et encore moins de psychiatre, et surtout pas d'hôpital psychiatrique. Il était un homme comme les autres, enfin, juste un homme comme les autres avec des troubles dipolaires graves et quelques petites hallucinations de temps en temps mais il avait ses troubles dipolaires depuis des années, depuis toujours en fait. Il avait toujours vécu avec et avait toujours traité pour éviter des crises de folie mais il n'avait pas d'être enfermé dans cet hospice : Il avait une vie et ses troubles avant. Il n'avait pas besoin d'aide et c'est pour ça qu'il se fichait bien de cet avancement, il n'avait pas d'avancement à effectuer puisqu'il allait bien, tout à fait bien, il était normal. « Comme tout le monde. » dit-il. « ça m'apprend rien du tout. Je veux plus. » dit-il tel un enfant de cinq ans pas content de son cadeau de Noël.
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