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 « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »

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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

▲ NB DE MESSAGES : 103
DEPUIS LE : 12/08/2011
▲ DISCLAIMER/CREDIT : (a) featuring : Stana Katic.

No illusions
▲ HABITAT/CHAMBRE :
▲ PROFESSION/MALADIE : Psychologue.
▲ THE TO-DO LIST :

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MessageSujet: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 12:37


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« iris » carver ; hunter cunningham-byrd


    Le tic tac de la pendule résonnait dans le bureau, et le déplacement des aiguilles était, au yeux de notre jeune psychologue, si dérangeant dans le calme de ce début de matinée qu'elle ne pouvait détacher ses yeux du cadran. S'obligeant à se reconcentrer sur ses dossiers, elle rédigea frénétiquement plusieurs dizaines de lignes de compte-rendu : des résultats d'études, des récits de rendez-vous ; avant d'effacer le tout, mécontente de son travail. Que pouvait-elle bien écrire sur son dernier entretien ? Deux heures et demie de silence totale, pendant lesquelles le silence a été la seule réponse à ses questions, et ses tentatives pour mettre à l'aise sa patiente s'étaient révélées inutiles. Elle n'avait obtenu aucune réaction. Rectification. La malade avait bougé, elle s'était mise à pianoter sur le bureau de la psychologue et s'était tournée vers la porte ; laissant à comprendre qu'elle n'avait qu'une seule envie, quitter la pièce le plus rapidement possible. Un échec flagrant. Et, même si elle essayait de se prétendre du contraire et qu'elle n'en laissait rien paraître, elle était affectée par ce mutisme. En attendant son prochain rendez-vous, elle ne pouvait pas se concentrer, elle n'y arrivait pas. Elle tenta de se distraire en dénouant ses cheveux et laissa ses boucles brunes tomber le long de son dos, en cascade. Elle se saisit du dossier du prochain malade, et parcouru pour la dixième fois en moins d'une dizaine de minutes les pages de descriptions, histoire de se rassurer. Ses yeux passèrent sur le compte-rendu de son confrère, qui parlait d'un homme fuyant, peu apte à coopérer. Elle soupira ; connaître le dossier par cœur ne l'aiderait pas à le comprendre. Elle augmenta le volume de son baladeur, chose qu'elle s'était interdite jusqu'à présent, pour ne pas manquer d'entendre les coups frappés sur la porte, et se laissa porter par la musique qui lui emplissait maintenant ses oreilles. Instinctivement, son regard se porta sur la porte, puis de nouveau sur l'horloge qui trônait au-dessus. A force de la regarder, elle finit même par remarquer une légère rayure sur la plaque de verre qui recouvrait, juste entre le centre de la pendule et le chiffre onze. Il était en retard. « Il ne viendra pas » lui souffla une voix dans sa tête ; voix qu'elle fit taire immédiatement en montant à nouveau le son. Il allait arriver. La ponctualité n'avait jamais été le fort d'Hunter et malgré toutes les remontrances que sa psychologue avait pu lui faire, il n'était toujours pas décidé à s'acheter une montre.

    Soudain la porte s'ouvrit brutalement et le malade prit place dans le fauteuil, sans même prendre le temps de se signaler, ou d'attendre l'accord de l'infirmière l'accompagnant. Comme d'habitude. La psychologue se redressa brusquement, surprise, et referma le dossier psychiatrique du ''fou'' avant d'éteindre son MP3 et de remplir la fiche de présence d'Hunter. Sans relever les yeux, elle s'adressa à lui : « Vous avez la moindre idée de l'heure qu'il est ? ». Puis, relevant les yeux vers l'auxiliaire, elle lui fit signe que c'était bon, qu'à partir de maintenant, elle s'occupait du patient et qu'elle n'avait plus besoin d'elle. « Vous pouvez-y allez, merci. » L'infirmière ne se fit pas prier, et s'empressa de quitter le bureau. A dire vrai, elle était soulagée de ne plus avoir à supporter Cunnigham. Il n'avait qu'une obsession, la faire tourner en bourrique ! Ne tenant pas compte des efforts qu'elle devaient fournir, il passait son temps à se cacher, se dissimuler derrière des buissons, s'enfuir à travers les couloirs, et, étant donné qu'Hunter faisait partie de ses malades ''dangereux'' qu'il fallait absolument surveiller – surtout qu'il s'était déjà enfui de son précédant HP –, elle le suivait, courant à sa suite. Elle se devait le traîner de force à la plupart de ses rendez-vous, mais s'il rechignait généralement à la suivre, elle savait qu'elle n'avait pas à craindre qu'il s'échappe de son rendez-vous avec son docteur ''Iris''. La première fois, elle s'était étonnée qu'il s'adresse d'une façon si amicale et qu'il utilise le prénom de celle-ci, une chose qu'elle-même n'osait pas se contenant d'un ''Dr. Carver'' poli, avant de quitter la salle et de refermer soigneusement la porte derrière elle. Ne jamais déranger le docteur en rendez-vous. Elle connaissait la chanson. Dans le cabinet, le docteur s'installait confortablement. « Vous êtes en retard » commença-t-elle. Replaçant sur la pile de dossier ceux qu'elle regardait en attendant l'arrivée d'Hunter, elle jeta un coup d’œil rapide à son patient, et ne put réprimer un sourire « Encore. »


    [désolée c'est pourri, j'avais pas d'idées ... « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » 606868581 ]
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Hunter Cunningham-Byrd
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 14:08

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

« tic, toc, tic, toc, tic, toc. » Non, ce n'était pas le bruit régulier et énervant de la pendule qu'on trouve dans chaque chambre de l'hôpital. C'était juste la voix agacé d'Hunter qui résonnait dans la pièce blanche. Allongé sur son lit, il répétait la même chose depuis environ une heure. Il fixait le plafond tout aussi blanc que les murs et seules ses lèvres bougeaient. On aurait pu le croire mort si il arrêtait de faire la pendule. D'ailleurs, il ne tarda pas de le faire. Il finit par être lassé de cette activité qui aurait agacé n'importe qui environ cinquante-neuf minutes plus tôt. Il continua de fixer le plafond quelques secondes avant de brusquement se redresser dans son lit. Il se leva et du tiroir de la table de nuit, sortit un crayon noir. Il monta debout sur son lit et le crayon à la main, il leva le bras et vint marquer sur le plafond un point, puis à environ quatre doigts de ce premier point, un deuxième. Il traça en dessous de ses deux points, un grand demi-cercle. Il descendit donc du lit, rangea le stylo et se rallongea comme si de rien n'était. Il regarda alors son dessin qui représentait ni plus ni moins un bonhomme avec deux petits yeux et une grande bouche. Il le contempla sans bruit quelques temps, puis il repartit « tic, toc, tic, toc, tic, toc. » Il dût continuer pendant une bonne demi-heure sans mettre s'interrompre. Oui, il s'ennuyait vraiment dans cette pièce sans âme ni cœur. Il sentait comme un vide autour de lui, partout. Il avait toujours l'impression d'être seul, et ça même dans le réfectoire qui était toujours pleins à craquer et où il fallait même quelques fois jouer aux chaises musicales quand certains fous avaient récemment cassé plusieurs chaises comme ça arrivait souvent. Alors tu sais, quand quelqu'un se lève pour aller demander un bout de pain, tu cours, tu attrapes la chaise et tu cours vers une place libre pour t'assoir. Même dans ses moments-là, il se sentait seul quelque fois. Depuis qu'il était interné, il y avait seulement deux types de moment où il se ne sentait pas si seul : Quand il était victime d’hallucinations, ce qui n'était pas forcément une bonne chose puisqu'il aimait plus que tout s'y réfugier contrairement à beaucoup qui en ont peur et bien sûr, ses rendez-vous avec sa psychologue. En effet, Hunter adorait ses conversations avec son Docteur "Iris" comme il l'appelait toujours. Les infirmières croyaient vraiment à une crise de folie quand il disait qu'il voulait voir son Dr "Iris", un docteur dont personne n'avait jamais entendu parlé, sauf quand on savait que cette fameuse Iris était le Docteur Rachael Carver, le docteur qui avait la charge d'Hunter.

« Hunter, on y va. » Comment osait-elle le couper ? En plus pour lui donner des ordres. Hunter soupira, se redressant doucement. Il la regarda, la fixa quelques secondes. « Hunter, on y va. » répéta t-elle avec une voix tout aussi mielleuse que d'habitude. pas besoin de dire à quel point cela énervait Hunter. Il suffisait de lui parler pendant cinq minutes pour qu'il confie à quel point il en avait marre que les infirmières leur parlent comme s'ils n'étaient que des enfants. En faîte, elles essaient juste d'être gentille, une notion qu'Hunter avait beaucoup du mal à comprendre. Non pas qu'il ne connaissait rien de la gentillesse, loin de là. Il était juste persuadé qu'elles étaient là juste pour faire de leur vie un enfer. « Toc. » conclu Hunter en terminant. Il mit alors fin à son monologue très répétitif qui avait duré près d'un heure et demi. La jeune femme soupira avant de le conduire jusqu'au bureau de sa psychologue où il aurait déjà du se rendre longtemps avant, mais "Iris" le savait. Hunter n'avait jamais été ponctuel et il ne le serait surement jamais, jamais. Rachael savait à quoi s'attendre de ce côté-là. Elle ne le connaissait pas depuis longtemps mais avait dû arriver à l'heure uniquement lors de leur premier rendez-vous où il avait été conduit à l'heure par une infirmière pour trouver le bureau. Hunter accompagné de l'infirmière arriva rapidement devant la porte. L'inscription n'avait pas changer, toujours "Dr Carver" y était inscrit. Il ne toqua même pas. Il entra sans gêne, comme si il était été chez lui. La jeune femme fut de toute évidence surprise et se hâta de retirer les écouteurs qu'elle avait dans les oreille et referma le dossier qu'elle lisait. [color=indianred]« Vous avez la moindre idée de l'heure qu'il est ? »[/indian] déclara t-elle, en fronçant les sourcils. Elle poursuit, s'adressant cette fois à l’infirmière et non à son patient « Vous pouvez-y allez, merci. » L'infirmière disparut derrière la port, elle, colorée contrairement à la totalité du bâtiment B où vivait Hunter et où tout était aussi blanc que des draps, une robe de mariée ou bien un cachet d'aspirine. « Vous êtes en retard » déclara t-elle pour commencer en posant le dossier qu'elle lisait sur une pile de taille raisonnable posée sur son bureau composée de nombreux autres dossiers. Elle jeta un coup d’œil à son montre avant de rajouter « Encore. » Hunter sourit avant de déclarer calmement « Désolé. J'ai pas de montre. » Il se contenta de déclarer. Il savait bien qu'elle savait pertinemment que chaque chambre avait une pendule mais pour dire vrai, Hunter l'avait accidentellement cassé le jour même de son arrivée. Il en avait demandé une nouvelle pour remplacer la première mais coup de malchance, il la cassa, elle aussi, le troisième jour. Le responsable, c'est tout de suite dit qu'Hunter avait un grave problème avec les pendules et que c'est pour ça qu'il avait été interné. Du coup, sûr qu'il les cassait volontairement lui-même, elle n'a jamais été remplacée. « Enfin, Iris. C'était vraiment dégoûtant au réfectoire. » déclara t-il, sans trop être convaincu. Il prit place dans le siège en face de la brunette.

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Rachael J. Carver
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 16:23

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    « Vous êtes en retard » déclara t-elle trés sérieusement, professionnellement, ancrée dans son rôle de psychologue avant d'ajouter avec un sourire« Encore. »Merde. Elle venait encore de quitter son rôle, et se dirigeait droit vers la conversation amicale, celle qui avait occupée toutes leurs séances jusqu'à présent. Le genre de conversation, très agréable au demeurant, n'était pas vraiment du goût de la psychologue. Rectification. Était contraire à ses intérêts de psychologue. La thérapie n'avançait pas vraiment quand ils parlaient pendant qu'ils discutaient base-ball, météo ou crise financière. Elle sourit en pensant qu'elle avait appris beaucoup sur l'immobilier de Charlotte, et, pendant un moment, elle-même avait hésité à acheter là-bas. Avant de regarder un peu le quartier, trop ''banlieue'' pour une femme seule. Elle s'était aussi renseignée sur les James Bond, pour pouvoir en parler sans qu'il ne découvre qu'elle n'en avait vu aucun. Peine perdue, il l'avait démasquée, et l'avait sermonné pendant une bonne demi-heure. Sermonner sa psychologue. Elle avait appris de nombreux noms d'acteurs ''connus'' ; et s'était même mise à louer des DVD au vidéo club. Et ce n'était pas le truc le plus fou, elle s'était aussi sentie obligée d'écouter la musique d'Hunter aimait, pour lui donner son avis, ou se renseignait sur les sujets qu'ils avait évoqués. Hunter n'avait pas d'accès au monde extérieur, elle si ; et elle jouait en quelque sorte, le rôle d'un intermédiaire entre le monde hors Hospitalor et le patient. Elle faisait le journal télévisé, elle avait même regardé le match de football de la veille rien pour pouvoir discuter du résultat et des performances des deux équipes, connaître le nombre de pénalités, de fautes, de kilomètres parcourus ... Elle avait perdu beaucoup de son temps libre pour apprendre par cœur des résultats d'un sport qui l'indifférait au plus au point. Elle sourit. Le métier de psychologue n'était pas ce qu'elle attendait qu'il soit.

    A peine la psychologue reprochait son retard à son patient, que la réplique fusa :« Désolé. J'ai pas de montre. ». Mais bien sûr. La jeune femme ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. « Vous pourriez en demander une. Vous savez, ce n'est pas compliqué, vous appelez une infirmière, vous ... » Elle soupira et abandonna la partie. Elle n'avait pas envie de rejouer encore une fois la même conversation, sur le respect des autres, qui impliquait la ponctualité. Et, après tout, le respect des horaires n'était pas la chose le plus importante au monde. La santé, la famille, les amis et le travail étaient bien plus importants. SANTE : Il ne l'avait pas vraiment, sinon il n'aurait pas été interné, de force, qui plus est, dans un hôpital psychiatrique pour troubles bipolaires. FAMILLE : il n'avait le droit de les voir qu'une fois par semaine, et même, il ne le voulait pas. Il avait l'impression que sa femme l'avait trahi en l'envoyant ici, et dans l'hospice précédant, et, en refusant de croiser son épouse, il se séparait aussi de son fils. AMIS : Rachael ignorait s'il en avait. Personne n'était jamais venu lui rendre visite. Il devait en avoir. Tout le monde avait des amis. Ses amis n'étaient simplement pas assez proches de lui, pas assez fidèles pour rester avec lui malgré les coups durs. TRAVAIL : Rachael avait cru comprendre qu'avant son internement, Hunter était dans une situation professionnelle intéressante, elle avait entendu dire que son job lui plaisait plutôt. Il était ... Il était quoi déjà ? Ah oui, agent immobilier. Mais maintenant, à cause de son évasion passée, il était catalogué parmi les plus les plus dangereux fous d'Alvirah et cantonné dans le bâtiment B, il ne pouvait même pas travailler à l'intérieur de hôpital psychiatrique. Pas de job. Rachael ne put s'empêcher de ressentir un peu de pitié pour cet homme, et espérait secrètement qu'il n'avait pas les mêmes priorités qu'elle. Que lui restait-il ? L'espoir de quitter un jour l'hôpital ? La joie de faire tourner en bourrique les employés de Hospilator, ou se faire attendre à ses rendez-vous. Elle repensa alors à l'une des citations les plus connues d'Ubu roi d'Alfred Jerry « La liberté, c'est de n'arriver jamais à l'heure. » Une bien petite liberté …

    « Enfin, Iris. C'était vraiment dégoûtant au réfectoire. »dit-il, après s'être installé. Conversation nourriture. D'accord. Pas de soucis, elle allait gérer. Sauf, qu'elle ignorait ce que le réfectoire proposait aujourd'hui, elle vit en son ignorance une bonne raison d'entrer dans la brèche qu'il lui avait offerte, mais se promit de ne pas passer toute la séance à discuter repas. Elle réfléchit quelques instants aux plats qu'elle ne devait absolument pas évoquer, au risque de vraiment entrer dans la conversation et de perdre à nouveau de vue son rôle de psy. Les pommes de terres sautées de sa grand-mère maternelle. La mousse au chocolat du bistrot français de la 5ème Avenue. Le plat de pâtes, pasta-fagioli, tout simplement exquis qu'elle avait pris dans un petit restaurant sympa de Venise avec son copain, Stan. LE Stan. Ils avaient d'ailleurs rompu lors de ce même séjour à Venise. Elle grimaça. Revenir au sujet d'origine. La nourriture. « Je suis pas allée déjeuner aujourd'hui, j'ignore ce que ce cher Sergio et son équipe nous ont préparé aujourd'hui. »
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 17:20

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hunter et sa iris ❞
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« Vous pourriez en demander une. » commença la jeune femme. Hunter se rendit bien compte que là, devant lui, ce n'était pas Iris qui se trouvait mais bien le Dr Carver qui lui avait un jour fait la morale assez longtemps pour gaspiller les 30 minutes du rendez-vous restantes après l'arrivée tardive de son patient et avant le prochain rendez-vous. C'est bien pour ça qu'il décida de faire profil bas une seconde. Il la laissa continuer, aucune envie de répliquer quoi que ce soit, puisque ça rimait seulement à jeter de l'huile sur le feu et incendier l'île entière d'Alvirah. « Vous savez, ce n'est pas compliqué, vous appelez une infirmière, vous ... » Elle soupira alors. Elle ne voulait pas s'étaler sur le sujet. Elle avait quand même eu un doctorat, elle avait donc pas eu besoin de beaucoup de temps pour comprendre qu'elle pourrait le réprimander encore et encore. Elle pouvait lui dire n'importe quoi, s'assurer qu'il est tout compris, le répéter encore et encore, même lui faire écrire des lignes et des lignes répétant la démarche à suivre, lui coller des post-it partout ou même lui faire avaler ces même post-it par le nez, ça ne servirait à rien. Il continuerait d'être en retard. Ce n'était en aucun cas un volontaire manque de respect pour elle, ni quoi que ce soit. Elle avait une très haute place dans son estime, au contraire. Jamais, il n'oserait lui manquer volontairement d'un quelconque respect. Beaucoup pourrait considérer que la nommer Iris était un réel manque de respect et une envie prémédité de l'énerver, de la pousser à bout, de la faire abandonner son cas, de signer le joli bout de papier pour signaler qu'il allait mieux et qu'il pouvait sortir rapidement de ces quatre murs qui l'enfermaient depuis deux mois déjà, mais non. Hunter ne voyait pas les choses ainsi. "Iris" était son ami, une femme qui voulait encore bien lui parler de l'extérieur, qui lui faisait la conversation comme si il était quelqu'un de normal, le faire encore croire qu'il n'avait pas de problème, qu'il n'était pas complétement fou. Hunter avait donc beaucoup de respect pour elle. Il se disait même que si tout le monde prétendait qu'une telle personne était fou, il aurait du mal à ne plus y penser, et à parler aussi naturellement avec la dite personne. La plupart des patients avaient leur famille pour les supporter, les lier avec l'extérieur, même si leur propre famille sait qu'ils sont internés et ça surement pour une raison. Ils les lient quand même à une vie qu'ils avaient avant, tout ne chance pas dans leur vie. Ce n'était pas le cas d'Hunter, il refusait une visite de la part d'Olivia, du coup, il était sûr de ne pas pouvoir voir son fils de trois ans. Cela détruisait Hunter. À cet âge, les enfants grandissent si vite, il avait l'impression de manquer toute l'enfance de son fils. Il avait l'impression de ne pas faire partie de tout ça. Il était sûr que son père ne ferait jamais le déplacement pour venir le voir. Pour ce qui était de sa mère, elle était bien trop faible pour prendre l'avion et elle ne savait même pas qu'il était en hôpital psychiatrique. Hunter ne voulait pas lui avouer et avait donc prétendu être en déplacement pour ne pas aller lui rendre visite, mais lui téléphonait dès qu'il le pouvait. Pour ce qui est de ses amis, le seul ami qui aurait vraiment fait le déplacement pour lui était Stiles, enfin, avant qu'Olivia le quitte. Maintenant, personne ne viendrait le voir. C'est pour ça qu'il aimait ses rendez-vous avec Rachael et que l'appeler Iris lui faisait juste se dire qu'il y avait quelqu'un sur qui il pouvait compter, pas seulement quelqu'un qui est payé pour écouter nos problèmes, pour s'occuper de nous, qu'importe les conséquences.

« Je suis pas allée déjeuner aujourd'hui, j'ignore ce que ce cher Sergio et son équipe nous ont préparé aujourd'hui. » déclara la jeune femme à la remarque culinaire de son patient. Hunter grimaça à son tour, à la pensée de la nourriture du midi. Il se remémora alors le goût et la texture caoutchouteuse de la viande. On lui avait dit que c'était de la dinde. Hunter n'était pas vraiment de cette avis. Il était persuadé que c'était un morceaux de plastique qui est resté trop longtemps au four. Pour ce qui était des légumes, ça avait été des haricots vertes. Ils étaient mangeable, c'était l'adjectif parfait pour les qualifier. Enfin, on pouvait pas rêver non plus. Ce n'était pas digne d'un grand restaurant. Mais après tout, ce n'était pas vraiment ce qu'on demandait à un hôpital psychiatrique. « Tu sais pas ce que je donnerais pour rien qu'un vrai crumble. » déclara t-il. Un sourire se dessina sur ses lèvres au moment précis où il prononça ses mots et où un joli petit crumble se dessina dans son esprit. Ce n'était pas une hallucinations, non. C'était juste un rêve, un bon petit crumble. Il pouvait encore se remémorer le goût exact du gâteau, mais il avait bien peur que dans quelques mois, il ne pourrait plus se rappeler. « Iris, tu sais la prochaine fois qu'on aura de la mousse chocolat ? » demanda t-il. Hunter adorait la mousse chocolat et c'était bien une des choses qu'il aimait plus que tout dans la nourriture qu'on servait à l'hospice. Il était donc bien curieux de savoir quand il ne sera plus obligé de manger des pommes à chaque fin de ses repas mais un bon dessert chocolaté.
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 18:44

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    « Je suis pas allée déjeuner aujourd'hui, j'ignore ce que ce cher Sergio et son équipe nous ont préparé aujourd'hui. » Elle ne mentait pas. Elle aurait eu largement le temps de descendre prendre quelque chose avant l'arrivée de son patient. Elle n'avait pas voulu, elle expliquait son geste par une sorte de respect pour Hunter, qu'elle ne voulait pas voir rester à l'attendre devant la porte close de son bureau. La vérité, c'est qu'elle savait pertinement qu'il n'arriverait pas en avance mais étant d'un naturel optimiste - ou idéaliste, en fonction du point de vue - elle s'était convaincue qu'aujourd'hui, peut-être, il serait à l'heure ou, au moins, moins en retard que les fois précédantes. Ce n'était pourtant pas difficile de regarder l'heure sur la pendule qui avait été gracieusement offerte par l'hôpital à tous les patients, et placée dans les chambres ! Etait-ce utopiste de croire qu'un fou pouvait ''apprendre à lire l'heure'' ? Oui, si ce fou s'appelait Hunter Cunningham-Byrd. Il ne changerait pas. Pas maintenant.

    « Tu sais pas ce que je donnerais pour rien qu'un vrai crumble. »Le sourire qui s'afficha sur le visage de son patient démontra au docteur que celui-ci n'avait pas mangé de crumble depuis longtemps. Peut-être n'avait-il rien mangé de bon depuis longtemps. Rachael n'en fut pas étonnée ; elle était venue plusieurs fois au réfectoire, et même si le personnel n'avait pas le droit au même repas que les malades ; la direction leur offrait en plus le droit de prendre du fromage et un dessert, ainsi que d'avoir accès à un verre d'alcool ; la nourriture n'avait rien de vraiment ragoûtant. Pire que la fac, se souvenait-elle avoir pensé, après son premier repas à la cantine de l'Hospitalor. De la viande caoutchouteuse, des légumes trop cuits ou limite crus, recouverts d'une étrange sauce, d'un goût assez fort pour couvrir le goût de ses même légumes et rendre l'identification difficile, voir impossible. Menu type : viande inconnue mais probablement pas fraîche ; légumes non identifiés, mous à certains endroits ; croquants à d'autres ; désert sans goût - si la livraison arrivait à temps et que désert, il y avait – Après plusieurs repas à la cafétéria, elle avait décidée de limiter les risques et d'éviter l'intoxication en prenant son propre casse-croûte. Casse-croûte qu'elle l'oubliait régulièrement de prendre ou qu'elle donnait au docteur Stefferson, quand il travaillait encore à l'Hospitalor. Il passait sa journée à avoir fin, et, pour l'empêcher de se plaindre auprès d'elle des heures durant, elle était obligée de lui céder son repas, et souvent aussi, de sortir pour lui l'un des paquets de gâteaux qu'elle laissait en réserve dans le deuxième tiroir de son bureau et qu'elle grignotait, avec ses collègues pendant les pauses ou seules, entre deux rendez-vous. Elle s'arrangeait cependant pour toujours avoir sous la main plusieurs sortes de gâteaux, en fonction de ses envies. Mais s'il y avait une seule et une seule qu'elle ne mangeait plus, c'était bien les crumbles ! « J'ai laissé tomber les crumbles depuis longtemps. Overdose de crumble. » Tout ça à cause de sa sœur, et de son envie de monter un restaurant. Elle sourit. Il fallait d'ailleurs qu'elle l'appelle aujourd'hui, elle n'avaient pas discuté depuis une éternité !

    Sans faire attention aux divagations de sa psychologue, Hunter continuait à parler : « Iris, tu sais la prochaine fois qu'on aura de la mousse chocolat ? » Mousse au chocolat. Mousse ... au ... chocolat. La jeune femme ralava sa salive et regretta amèrement d'avoir, une de fois de plus, sauté le déjeuner. L'image du bistrot français de New York, près duquel elle avait vécu s'imposa à ses yeux. La déco, peinture délavée des murs, dont le bas était couvertue de boiseries, les chaises toutes assorties à la nappe à carreaux recouvrant les tables, était typique des brasseries françaises : du moins, c'est ce que le patron lui avait assuré, et, n'étant jamais allée en France, elle n'avait pas osé protester. Elle n'en savait rien après tout. Quoi qu'elle doutait que tous les français est des goûts aussi ... kitchs. Paris est connue pour être la capitale de la mode, de la classe ; et elle voyait très mal les parisiennes, réputées pour être LES modeuses par excellences ; les femmes les mieux habillées de la planètes - un tire que les new-yorkaises leur contestaient - dîner sur des nappes à rayures, assises sur des chaises à pois - même si les pois étaient de la même couleur que les rayures. Mais le patron lui avait assuré, et répété, à chaque fois qu'elle passait la porte du café. Il ne se rappelait jamais d'elle. Elle venait quasiment toutes les semaines, et à chaque fois, il lui tenait le même discours. Il la flattait sur son apparence, lui parlait de Paris avec un sourire charmeur et lui réduisait le prix de sa note. D'abord flattée, elle s'était ensuite vite lassée et s'était même vexée à la fin d'avoir un physique si commun qu'il ne se souvienne pas d'elle, ce français ! Car il avait vécu en France, lui, le patron ; et importait de là-bas la plupart de ses recettes et de produits. De purs délices. Surtout les desserts. Les pâtisseries, ou la mousse au chocolat. La texture onctueuse, le goût puissant du chocolat, et sur le dessus de la crème, un coulis qui se répandait dans le pot entier dès qu'on attaquait le dessert avec la cuillière. Elle coupa court à ses rêveries et sourit à Hunter. « Je pourrais t'en faire passer discrètement au prochain rendez-vous, si ça s'intéresse. Je ne cuisine pas vraiment bien mais celles du supermarchés ne sont pas mauvaises. Si tu fais un effort et réponds sincérement à mes questions aujourd'hui, je pourrais même faire l'effort de passer chez le traiteur. »le défia-t-elle.« A prendre ou à laisser. »
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 19:44

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hunter et sa iris ❞
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« J'ai laissé tomber les crumbles depuis longtemps. Overdose de crumble. » déclara la jeune femme alors qu'Hunter était sur sa lancé pour continuer et lui poser une question. Il fronça légèrement les sourcils, espérant pouvoir avoir une raison que lui exposerait sa psychologue. Hunter ne lui demanda rien. Elle pourrait prendre ça comme un vrai manque de respect. C'est vrai, elle était sa psychologue. Ce serait un peu le monde à l'envers si c'était elle qui venait à lui répondre à ses questions. C'est bien pour ça qu'Hunter se retint. Il resta silencieux une demi seconde avant de reprendre. « Iris, tu sais la prochaine fois qu'on aura de la mousse chocolat ? » C'était bien le pire fantasme culinaire qu'Hunter n'avait jamais eu. Il y pensait tout le temps et savait qu'il devrait attendre un bon petit moment pour en manger. C'est vrai, il ne se faisait même pas apporter des bons petits plats par Olivia comme le faisait son voisin. En effet, B26 - comme Hunter l'appelait depuis toujours à cause de son numéro de chambre, B26 et que cet homme se présentait toujours par un nom différent. Hunter avait entendu Joe, Paul, Isidore, Steven jusqu'à Javier, Bart en passant par Cory, Ulysse, Théo et j'en passe pour ne pas prendre toute la place puisque la liste est très longue - enfin, il sera plus logique de dire que sa femme dont le nom n'a jamais été divulgué à cause de la folie prénominale de son voisin de chambre, lui apportait à chaque visite, un dessert maison. C'était un vrai supplice pour Hunter : En effet, elle venait tous les vendredi à la même heure, réglée comme une horloge. Elle était là à 15h45 et repartait à 16h15, et ça tous les vendredis, sans jamais oublier, jamais en retard, jamais en avance que ce soit pour le départ ou le retour. C'était surement un des seuls moments où Hunter savait quelle heure et quel jour il était. Hunter savait ces informations mais il savait aussi qu'à 16 heure et 16 minutes précises, son voisin se régalait avec un bon dessert digne d'un restaurant qui demande la peaux des fesses rien que pouvoir payer sa carafe d'eau. Enfin tout ça pour dire qu'Hunter n'avait aucun petit plat tout mignon fait avec tout l'amour d'une femme qui donnerait plus que sa vie pour ne pas avoir son homme sans aucun psychologique. Je ne dis pas qu'Olivia ne serait pas capable à tout pour que son mari n'est plus ses problèmes, nous dirons juste que de toute manière, elle ne le faisait pas. Il y avait donc aucune discutions à avoir sur ce sujet.

Hunter ne voulait pas penser à Olivia, il ne voulait pas penser à ce qu'il avait, à ce qu'ils avaient, à ce qu'ils ont et tout ce qui va avec. Il avait décidé de ne plus jamais, au grand jamais lui adresser la parole et personne, oh grand personne ne pourrait le faire changer d'avis si ce n'est Ollie elle-même. Hunter faisant donc de son mieux pour ne rien avoir dans ses pensées, à vider son esprit et ça même si une jolie mousse au chocolat. Il regarda alors sa psychologue qui elle, semblait dans ses pensées. Après quelques secondes d’inattention, Rachael sortit de ses pensées et redéposa toute son attention sur son client qui attendait, tranquillement assis, sans bruit devant la jeune brune. « Je pourrais t'en faire passer discrètement au prochain rendez-vous, si ça s'intéresse. » Un grand sourire illumina le visage d'Hunter qui tout à coup, prêta vraiment la totalité de son attention à son médecin. Il était pendu à chaque mot qui sortait de la bouche de la jeune femme. « Je ne cuisine pas vraiment bien ... » commença t-elle. Il s'en fichait bien, ça ne pouvait de toute manière, pas être pire que ce qu'il mangeait dans ce fichu réfectoire. Même si elle était la pire cuisinière de ce monde, ça ne pouvait même pas être pire. Manger dans HP était plutôt horrible pour Hunter. En effet, contrairement à ce qu'on pourrait croire, Hunter est un excellent cuisinier. Il n'aurait surement pas survit après la cuisine de sa mère si il ne savait pas cuisiner. « ... mais celles du supermarchés ne sont pas mauvaises. » finit la jeune femme. La même remarque pourra être appliquer sans aucun problème : ça pourrait absolument pas être pire. « Si tu fais un effort et réponds sincèrement à mes questions aujourd'hui, je pourrais même faire l'effort de passer chez le traiteur. » finit la jeune femme. Hunter fronça légèrement les sourcils. Il aurait quand même pu s'y attendre après tout, non ? « A prendre ou à laisser. » termina alors "Iris' « Je prends. » déclara Hunter avant de tendre sa main vers son docteur. Mais sa main était tournée pour qu'elle puisse frapper dedans. Non, pas pour qu'elle puisse la serrer, non pour qu'elle puisse lui en taper cinq.
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Rachael J. Carver
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 21:00

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    « J'ai laissé tomber les crumbles depuis longtemps. Overdose de crumble. » Le crumble était devenu LE sujet tabou par excellence dans la famille Carver. La soeur de Rachael et cadette de la fraterie était la cause de ce désamour familial pour ce dessert soupoudré de ''miettes''. En effet, Av - le diminutif d'Avery et surnom usité par toute la smala pour parler de la jeune femme - n'était pas du genre à rentrer dans les rangs. Elle avait toujours eu un petit grain de folie, qui l'empêchait de suivre la norme et qui l'empêchait aussi, de trouver un emploi stable. Après environ quatre mois d'études d'art à l'université, prise d'une folie écologiste et une irrésistible envie d'aider la planète en protégeant l'environnement, elle s'était tournée vers la biologie mais n'avait pas apprécié la quantité de travail demandé et avait, une nouvelle fois, laissé tomber. Elle prit ensuite un job dans une radio locale, puis la porte de cette même radio locale après un désaccord avec le patronat. Elle monta ensuite une boutique avec plusieurs amies mais quitta le navire juste avant que le commerce ne s'effondre. Sa lubie suivante avait été de monter un restaurant, tout ça à cause d'une remarque de son père sur ... un crumble, qu'elle avait préparé. Consciente qu'elle avait là un atout de choix, elle s'était lancé dans la conception de près de 400 crumbles différents, aussi bien sucrés que salés, composés de fruits, de légumes, de poissons ou même de viande. Elle imaginait des recettes de plus en plus originales, de plus en plus exotiques. Chou-fleur, chèvre et bacon. Framboises, chocolat blanc. Noix de Saint-Jacques. Roquefort et maigre d'Atlantique. Poulet aux figues. Potiron-pain d'épice. Aubergine fruits secs. Cerises et pistache. Et plusieurs centaines d'autres recettes. Souvent étranges. Parfois goûteuses, d'autres fois simplement immangeable. Mais Av s'obstina et, ne possédant pas encore LE grand restaurant -qu'elle ouvrirait plus tard quand elle aurait un peu d'argent pour se payer un local et qui lui permettrait de devenir un chef renommé dans tous les états-unis - elle testait ses produits sur tous les clients qu'elle trouvait, soit principalement ceux qui occupaient la même maison qu'elle - papa et maman - ou qui venaient régulièrement - son frère Braedon ; sa soeur Rachael et sa meilleure amie en particulier - . Après plusieurs mois à ne manger que du crumble, la jeune femme avait été soulagée que sa soeur se décide à trouver à nouveau sa vocation, et à s'engager dans des études de droits - qui, ce qui n'étonna personne, furent abandonnées avant la fin du premier semestre.

    L'arrêtant dans ses divaguation, Hunter se demanda quand est-ce qu'il pourrait manger à nouveau de la mousse au chocolat. La jeune femme secoua la tête négativement, touché par cette demande qui sonnait si juste. Elle n'avait pu s'empêcher de lui proposer son aide.« Je pourrais t'en faire passer discrètement au prochain rendez-vous, si ça s'intéresse. » Un sourire illumina alors le visage son patient et elle se reprit très vite, de peur de ne lui donner de faux espoirs. « Je ne cuisine pas vraiment bien ... ». Et ce n'était pas faute d'essayer pourtant, mais malgré les conseils avisés de sa grand-mère, les recommendations de sa mère, Rachael n'avait jamais aimé suffisamment la cuisine pour faire de réels efforts et apprendre de nouvelles recettes. Au départ, elle aidait sa grand-mère, quand elle se rendait chez elle, tous les dimanches, enfant. Elle s'installait avec la vieille dame dans la cuisine, et ensemble, elles préparaient un gâteau -parfois aidées de la petite dernière Av, quand celle n'était occupée à jouer - que la famille dégustait pour le quatre heures. Puis, elle repartait s'amuser avec son frère et sa soeur. Depuis la mort de sa grand-mère, elle avait cessé de s'exercer régulièrement, et avait voué un culte à l'inventeur des boîtes de conserve, ainsi que celui des plats préparés, tous issus des grandes surfaces. « ... mais celles du supermarchés ne sont pas mauvaises. » Loin d'être une partisan du "tout industriel", elle prenait toujours le temps d'acheter des légumes au marché et des viandes chez son boucher, mais elle reconnaissait sans trop de peine que les plats tout prêts lui rendait la vie bien plus facile. Surtout pour elle qui n'avait jamais le temps de rien et qui passait son temps à courir et à se dépêcher, et qui n'avait même pas le temps d'avaler une mousse au chocolat. Le contraire d'Hunter, pensa-t-elle. J'ai la possibilité d'obtenir de la mousse au chocolat mais pas le temps de la manger. Hunter a toute la journée pour la manger, mais, de sa chambre d'hôpital, il ne pouvait pas en avoir. Sauf si elle lui en donnait.

    Elle sentit alors le pouvoir que lui offrait cet envie de mousse au chocolat.« « Si tu fais un effort et réponds sincèrement à mes questions aujourd'hui, je pourrais même faire l'effort de passer chez le traiteur. A prendre ou à laisser. » Elle n'eut pas le cran de regarder son patient pendant qu'elle faisait sa proposition, un peu honteuse de ce chantage affectif, et ne redressa son visage qu'après avoir fini sa phrase. « Je prends. » La psychologue n'attendait pas une réponse d'Hunter aussi rapide et franche. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il accepte aussi vite. Il devait avoir drôlement envie d'une mousse au chocolat. La jeune femme regretta un instant son offre puis se reprit. Elle était psychologue. Elle avait une thérapie à mener, et, si elle ne posait pas les questions qui fâchent, rien ne bougerait jamais. Elle se décida alors pour une attaque franche, et entra directement dans le vif du sujet : « Qu'est-ce que tu ressens vis-à-vis d'Olivia ? Te manque-t-elle ? L'aime-tu encore ? »
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Hunter Cunningham-Byrd
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 21:32

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C'était un vrai chantage affectif, un de ses trucs qu'on ne peut pas refuser et ça même si on fait de son mieux. En effet, comment refuser à une bonne mousse chocolat quand on en a pas manger depuis si longtemps et que d'ailleurs, on a pas manger quelque chose qui pourrait y ressembler au niveau du plaisir qu'on prend pour le manger. La meilleur bouffe qu'Hunter avait mangé durant ses six derniers mois étaient la nourriture de l'avion entre New-York où il s'était rendu en voiture de Charlotte jusqu'à l'île d'Alvirah, alors c'est pour dire. Ce genre de dessert qui ressemble à un dessert pleins de crème anglais quand on est français et qu'on mange de ces délicieux gâteaux tout juste acheté à la boulangerie. Comparer un dessert d'avions avec une bonne au chocolat comme dans les pensées d'Hunter reviendrait à comparer ce qu'entend un sourd avec ce qu'entend une personne ordinaire. Enfin, du coup, malgré tous ses efforts, il ne fallut qu'une seconde pour donner une réponse positive à sa psy. À vrai dire, il n'avait pas grand chose à cacher, rien dont il ne voulait surtout pas parler avec elle alors autant gagner quelque chose à raconter sa vie. D'ailleurs, c'était plutôt étrange, la plupart du temps, on paye son psy pour qu'il nous écoute pendant une heure et maintenant, c'était son psy, Rachael qui achetait les récits d'Hunter à la mousse au chocolat. C'était pas vraiment professionnel, mais tant que sa thérapie avançait, c'était tout ce qui importait. Elle avait besoin de résultats, elle aurait des résultats même si il faut vider un peu son porte-monnaie en payant une bonne mousse chocolat chez un bon traiteur rien que pour satisfaire l'estomac difficile de l'homme. « Je prends. » avait donc déclaré Hunter en acceptant la proposition de son Dr.

Hunter eut à peine le temps de se redessiner une mousse au chocolat dans son esprit que "Iris" le prit à court. En effet, sans attendre une seconde après que son patient ait accepté. Elle entra tout de suite dans le vif du sujet et surement le seul sujet auquel Hunter n'avait pas pensé quand il s'était dit que de toute manière, parler ne le dérangeait pas, qu'il n'avait aucune raison de lui cacher quoi que ce soit et qu'il avait autant qu'à parler pour quelque chose et non pour rien si ce n'est un rapport psychologique détaillé qui permettra ou non, sa sortie de l'établissement. « Qu'est-ce que tu ressens vis-à-vis d'Olivia ? » Le sourire d'Hunter disparut en à peine un dixième de seconde de ses lèvres. Il resta figé, sans aucun mouvement. Il respirait à peine. Qu'est-ce qu'elle voulait bien dire, pourquoi elle voulait savoir ? C'est vrai, après tout, Olivia l'avait déjà fait interné avant même qu'ils ne se disputent, il était déjà placé en HP avant, alors que tout allait bien dans sa vie, qu'il avait une femme aimante et un fils adorable. « Te manque-t-elle ? » Hunter baissa les yeux. Qu'est-ce qu'elle croyait. Olivia et Hunter étaient ensemble depuis 7 ans, mariés depuis 5. Elle croyait vraiment qu'il aurait pu la rayer définitivement de sa vie. Elle avait une place très importante dans sa vie. Peut-être que ce n'était pas elle, vraiment qui lui manquait, mais plutôt tout ce qu'elle avait toujours représenter pour lui. La bouée de secours, toujours là pour le ramasser à la petite cuillère, à l'aider à se remettre tout et même du pire. Olivia avait rempli toute la place restante dans le cœur de son mari. Elle avait remplacé tout ce qui lui avait manqué. Elle était "multi-fonctions". Elle était pas juste une petite amie, ni même juste une femme. Elle était sa meilleure amie, sa baby-sitter, sa mère, sa confidente, son père, ses grand-parent, ses enfants, sa vie, sa confiance, ses croyances, sa religion. Elle était tout pour lui, tout. « L'aime-tu encore ? » Il la détestait, c'est ce qu'il aurait aimé hurlé à s'en casser les cordes vocales. Il aurait voulu le faire, il aurait voulu vouloir le faire. « Je vois pas le rapport. » déclara Hunter d'une voix calme. « Je vois pas le rapport avec mes hallucinations. » Il posa doucement ses mains sur les accoudoirs de son siège. Il parlait d'une voix très détachée, très ailleurs, comme si il récitait, comme si il ne pensait aucun mot, comme si ça n'avait aucune importante pour lui. Comme si il ne faisait que répéter ce qu'on avait pu lui dire. « Iris, alors, tu veux que je parles de quoi ? » demanda t-il alors qu'un grand sourire s'installa à nouveau sur ses lèvres.
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Rachael J. Carver
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 14 Aoû - 22:24

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    « Qu'est-ce que tu ressens vis-à-vis d'Olivia ? » fut la première question qui vint à l'esprit du psychologue. Une question sensible. Cette "Ollie" avait longtemps été le port d'attache de son patient, et, si elle croyait les rapports envoyés par l'hôpital psychiatrique de Caroline du Nord dans lequel Hunter séjournait précédemment, l'unique raison de sa fuite. Elle était, en quelque sorte sa raison de vivre, et ils avaient tout, malgré les troubles psychologiques d'Hunter, tout, absolument tout pour être heureux, comme le prouvait leur sept ans de relations - dont cinq de mariage - et leur adorable fils de trois ans, que la psychologue avait eu la chance de croiser à deux reprise, alors qu' "Ollie" sortait du bâtiment B sans avoir pu voir son mari. Car s'était là LE drame. Les deux époux ne se voyaient, ne se parlaient plus, à cause de l'enfermement forcé d'Hunter dans un asile, sur un ordre de la femme de celui-ci. Cette "trahison", puisque c'était sûrement de cette façon là qu'il avait ressenti le geste d'Olivia, avait définitivement coupé les ponts entre Hunter et le monde réel, faisant du prénom Olivia, un mot tabou, à éviter. Rachael le savait, et après sa question, la réaction d'Hunter ne se fit pas attendre ; son sourire disparut et il sembla comme perdu quelques instants, mais Rachael savait qu'elle ne pouvait pas s'arrêter. Pas maintenant. Elle avait amorcée une attaque, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Il fallait qu'elle avance, en chemin miné, et advienne ce qu'il advienne. Elle se força à reprendre contenance et ajouta : « Te manque-t-elle ? » Question rhétorique, bien sûr. On ne pouvait partager sept ans de sa vie avec une personne, qui la rayer de sa mémoire instantanément et faire comme si elle n'avait jamais exister. Oublier quelqu'un qui avait compté pour nous était au yeux de la psychologue le chose la plus difficile à faire au monde. Plus dure que de résourdre l'algorithme du nombre d'or, de faire le tour du monde à la nage en reculant, de joindre Paris à Hong Kong en marchant sur les genoux. Oublier quelqu'un qui avait compté, c'était faire un trait sur son passé, inscrire une immense rature sur toute une partie de sa vie. Pas l'effacer. La rayer. Un trait noir et épais, mais pas suffisamment pour qu'on ne voit plus les mots écrits en-dessous, un trait juste assez fin pour que l'histoire soit déchiffrable, mais pas assez fin pour en faire abstraction. Faire le deuil d'une relation passée était un long et douloureux travail, pour tous. Surtout si cet éloignement était désiré. Surtout si on s'imagine pouvoir, un jour, réccupérer ce qu'on possédait avant. Revivre le bonheur qu'on touchait du doigt, il y a peu. Oui, il était ardu de se débarrasser de souvenirs de la personne aimée ; et si cette démarche était en tous les cas laborieuse, pénible et rude ; elle l'était encore plus dans le cas d'Hunter, qui, à cet perte affective devait ajouter la sollitude de l'hôpital psychiatrique, l'enfermement forcé et la maladie. La folie.

    Au début de ses études de psychologie, Rachael s'était amusée à se remplir la tête de traités de psychiatrie. Elle avait alors vu dans la folie un refuge aux blessures les plus profondes de l'homme, une manière pour l'inconscient de s'échapper de son quotidien et de se réfugier dans une autre dimension. Elle avait tort. La folie n'était pas une maison chauffée au milieu du blizard ; elle ressemblait plutôt à la cabane de jardin éventrée, dont il manque une partie et qui laisse entrer le vent et le froid de toutes parts. La folie n'était pas et n'avait jamais été un rempart contre les sentiments, et ce n'était que maintenant qu'elle travaillait avec des "malades mentaux" qu'elle comprenait. Ils n'étaient pas plus protégés que des gens "normaux". Ils ne puisaient pas plus de forces dans leur maladie, et malgré ce que pouvait dire les schizofrènes ou ceux qui souffraient d'hallucinations, la maladie ne contrait pas les sentiments. Elle permettait d'éviter la confrontation. Un certain temps. Avant de craquer, et de devenir totalement incontrôlable, comme le pont, qui cède sous la pression de la rivière en cru, et qui est entraîné avec bien plus de force qu'il ne l'aurait été s'il avait cédé immédiatement. Hunter, comme tout le monde, ne pourrait éviter à tout jamais de se confronter à ce qu'il ressentait. Il fallait qu'il prenne sur lui pour s'attaquer à se que lui disait son coeur un jour ou l'autre. Et Rachael avait décidé que ce jour était aujourd'hui. « L'aime-tu encore ? » Même si elle ne doutait pas de la réponse, elle avait ressentit le besoin de poser la question. Elle avait en effet remarqué qu'il était toujours plus facile de rassembler ses esprits si l'on ne devait se concentrer que sur un point précis. Il et toujours plus facile de répondre à des questions fermées, par exemple. La question "quel est votre acteur préféré ?" demande plus de réflexion que celle formulée de la manière suivante "préférez-vous Brad Pitt ou Georges Clooney ?". Poser des questions simples et précises permettait souvent d'obtenir des réponses simples et précises. Ou des réponses, tout simplement, quand les patients auraient esquivés les questions trop ouvertes en élargissant, toujours plus, le sujet. Bien sûr, il existait de nombreux patients qui esquivait même les questions simples, dès qu'elles devenaient trop personnelles et cette question était définitivement trop personnelle pour Hunter.

    Alors il esquiva.« Je vois pas le rapport. » Fit mine de ne pas comprendre, alors qu'il savait exactement, et pertinamment pourquoi la jeune femme s'adressait à lui de cette manière et qu'elle était le lien entre ces questions et la thérapie. Mais il esquivait. « Je vois pas le rapport avec mes hallucinations. »Encore. Rachael se demanda si elle n'avait pas été trop directe, s'il n'aurait pas mieux fallu qu'elle le ménage un peu, avant d'aborder le sujet "Olivia". Mais elle se reprit rapidement. Elle savait qu'il n'aurait pas répondu aux questions, même si elle les avait amenées après plusieurs heures de conversations. Hunter ne parlait que de ce qu'il voulait, peu importe la volonté de son psychologue et peu importe sa thérapie. Il était comme le disait si bien William Ernest Henley, maître de son esprit et capitaine de son âme. Il décidait. Il faisait. Et ça, à l'Hospilator, tous l'avait compris et peu essayaient encore de se mettre dans son chemin. "Iris" elle-même avait cédé, devenant plus l'amie fidèle que la psychologue d'Hunter. Mais elle avait une thérapie à mener. Soulagée de la réaction plutôt calme de son patient, elle sortit de derrière son bureau pour s'installer juste à côté de lui. « Il n'y a pas de rapport. Tes séances avec moi ne soigneront pas tes hallucinations, Hunter. C'est impossible, et je n'ai jamais prétendu le contraire. Si tu es ici, maintenant, avec moi, ce n'est pas pour résoudre des problèmes que les pillules que tu prends doivent résoudre. C'est pour que tu te sentes bien. Que tu ailles bien. Crois-moi, je n'ai nullement l'intention de te faire souffrir. Mais tu ne pourras pas éviter le sujet "Ollie" toute ta vie, Hunter. Elle fait partie de ton passé, elle fait partie de toi. Tu as besoin de remettre les pendules à l'heure, de faire le tri dans tes émotions, tes sentiments et moi, je suis là pour t'aider, okay ? »

    Mais déjà, Hunter voulait renoncer à ce sujet difficile et repartait dans l'optique "conversation amicale". « Iris, alors, tu veux que je parles de quoi ? » demanda-t-il avec un sourire, et c'est avec le même sourire que Rachael lui répondit, pour ne pas s'éloigner trop sa thérapie : « D'amour, Hunter. On va parler d'amour. »
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyLun 15 Aoû - 7:34

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« Je vois pas le rapport. » C'est exactement ses mots qui étaient sortis. Il n'avait aucune raison d'en vouloir à son Dr Iris puisqu'il lui avait lui même assuré qu'il était d'accord de répondre à toutes ses questions, ce jour-là et puis, de toute manière, Hunter n'était pas du genre à s'énerver sur quelqu'un sans vraiment avoir de raison. Il était persuadé que ça ne pouvait que être pire, ça en pouvait qu'envenimer tout. Il restait donc calme comme tout, enfoncé dans son fauteuil en cuir foncé. Il n'était même pas nerveux. Non, il était calme, calme et détaché. C'était bien ça l'intérêt d'être fou, on avait quelque fois du mal à vraiment rentrer dans la conversation. Les autres pouvaient croire à un désintérêt total à tout ce qu'on pourrait leur dire, mais ce n'est pas ça. Disons juste qu'on ne peut pas s'attendre qu'un homme qui peut passer une heure à répéter les deux même mots sans aucune interruption a agir totalement normalement dans une conversation. Heureusement, Hunter n'avait pas beaucoup de conversations puisqu'il était enfermé et ce n'était pas ses voisins de chambre qui lui ferait la conversation, du coup, toute son attention de la semaine était prêté à Iris. Il poursuit donc : « Je vois pas le rapport avec mes hallucinations. » C'est vrai qu'Hunter était traité mais il aurait préféré lui parler de ce qu'il voyait dans ses hallucinations, depuis quand il les avait, si le traitement fonctionnait et tout le tralala, soit des questions auxquels il avait répondu une bonne dizaine de fois à un tas de personnes différentes. Le sujet Olivia n'avait aucun rapport avec ses hallucinations mais avait un rapport avec la thérapie que menait Rachael puisqu'elle n'était pas là pour ses problèmes mentaux mais bel et bien pour ses problèmes personnels comme tout psy l'est. En effet, ça n'aurait rien changer qu'Hunter soit fou ou non puisque des gens normaux ayant subi un traumatisme important peuvent consulter un psychologue. Hunter était persuadé qu'il n'en avait pas besoin. Il se disait bien que si il était là, c'était juste parce que tout le monde le prenait pour un fou et non à cause de problème dans sa vie. Sa maladie n'avait encore rapport avec ce qui s'était passé dans sa vie, dans le passé ou bien dans le présent. Il était malade avant même de rencontrer Olivia. Il avait eu sa première dépression due à ses troubles bipolaires alors qu'il avait 17 ans, donc, il y a 16 ans alors qu'il connaissait Olivia depuis uniquement -bien que ce soit un nombre considérable- 8 ans. « Il n'y a pas de rapport. » déclara la jeune femme. Les yeux bleus d'Hunter s'arrondirent brutalement, alors elle laissait tomber, comme ça, sans vouloir en savoir plus : ça l'étonnait. Il s'attendait justement à ce qu'elle le contredise, qu'elle lui dise que c'était important, qu'ils devaient en parler, mais non. L'étonnement fut de courte de durée puisque la jeune femme continua « Tes séances avec moi ne soigneront pas tes hallucinations, Hunter. » Cela voulait bien dire que ce n'était pas grave si ça n'avait vraiment mais vraiment aucun rapport avec ses hallucinations. Il pourrait parler de tout et de rien tant que "Iris" déclare que cela à un rapport avec sa thérapie de très ou de loin. Ou du moins, il devrait parler. Hunter avait confiance en elle alors il se disait bien que tous les sujets qu'elle lui faisait aborder, aussi dur sont-ils à mettre sur le tapis et à développer sont important pour l'avancement de la thérapie, pour qu'il finisse enfin par se sentir mieux, pour qu'il soit "guéri" puisque être traumatisé, blessé au plus profond de son être, quelqu'un d’incompris sans plus aucun repère n'est pas vraiment une maladie. C'était juste un problème, un embêtement parmi tant d'autre possibilités. C'était un embêtement que d'après Hunter, seul le temps permettait de rendre moins important, que seul temps apprend à vivre avec. Il ne doutait pas une seconde qu'"Iris" faisait son travail à la perfection, il doutait simplement qu'on puisse aider quelqu'un qu'on ne comprend pas, quelqu'un qu'on ne peut pas comprendre et que malgré tous nos efforts, on ne pourra pas comprendre de toute manière. « C'est impossible, et je n'ai jamais prétendu le contraire. Si tu es ici, maintenant, avec moi, ce n'est pas pour résoudre des problèmes que les pillules que tu prends doivent résoudre. » Elle avait raison, même si Hunter avait du mal à l'admettre. Il aurait tellement aimé pouvoir éviter tous les sujets rien qu'en disant que ça n'avait aucun rapport, ça aurait été bien trop simple et la vie n'est pas simple, jamais. Hunter l'avait ça, bien assimilé. Il avait fini par le retenir à force de bourrage de cerveau. Quand il se retournait et regardait sa vie, il se disait qu'il aurait tant de fois aimé que la vie soit simple. Il aurait donné beaucoup pour une vie normale puisque ce ne serait pas seul face à un psychologue où il se retrouverait mais à lire le journal dans un canapé douillet, face à des enfants qui jouaient aux cartes ou à la poupée et une femme aimante qui s'occupait déjà du repas du soir. Mais non, il était là.

« C'est pour que tu te sentes bien. Que tu ailles bien. Crois-moi, je n'ai nullement l'intention de te faire souffrir. » continua t-elle. Il n'avait besoin de personne pour aller bien : Il allait bien. Il faisait tout pour se convaincre qu'il n'avait aucune raison d'aller mal, alors pourquoi irait-il mal. Il allait bien. Il allait bien. Bien. Il. Allait. Bien. « Mais tu ne pourras pas éviter le sujet "Ollie" toute ta vie, Hunter. » Hunter baissa les yeux. Il croisa alors du regard sa main gauche où trônait son alliance doré. Du bout des doigts, il la fit glisser doucement le long de son doigt jusqu'à ce qu'elle arrive au niveau de son ongle. Il la refit alors descendre doucement. Il recommença ce mouvement une deuxième fois tout en fixant ses mouvement mais il releva la tête vers Rachael, laissant alors l'anneau tranquille. « Elle fait partie de ton passé, elle fait partie de toi. Tu as besoin de remettre les pendules à l'heure, de faire le tri dans tes émotions, tes sentiments et moi, je suis là pour t'aider, okay ? » continua le psychologue. Hunter ne voulait pas en parler, c'est pour ça qu'il fit de son mieux pour orienter la discutions sur un autre sujet, sur quelque chose sans aucun rapport avec son épouse. Cela faisait deux mois qu'il ne lui avait pas adresser la parole, alors il avait vraiment aucune envie d'en parler à "Iris'. Cela ne faisait que lui rappelait à quel point elle lui manquait, à quel point il passait la plupart de son temps à penser à elle. C'était ça aussi son problème, il était en hôpital psychiatrique alors forcément, il passait son temps avec ses pensées. Il n'avait aucun moyen de se changer les idées, aucun moyen de penser à autre chose, d'avoir du nouvel air. Il était toujours seul, à broyer du noir. Du coup, Olivia s'invitait plus que régulièrement dans ses pensées. « Iris, alors, tu veux que je parles de quoi ? » demanda donc Hunter, reparti comme d'habitude, à parler de tout et de rien. Peut-être qu'aujourd'hui, il essayera encore de la convaincre qu'il faut absolument qu'elle voit les James Bond et il la traitera encore d'inculte ou bien elle se vantera durant toute la séance de pouvoir manger de la mousse au chocolat tous les jours ou bien expliquera son overdose de crumble. Hunter voulait entendre cette histoire. « D'amour, Hunter. On va parler d'amour. » déclara alors la psychologue, un grand sourire fendait ses lèvres. Hunter déchanta durant un quart de seconde. Son sourire disparut mais se réinstalla tout de suite sur ses lèvres. « Tu veux parler de tes problèmes de cœur. Je suis toute ouïe, Iris. » déclara t-il. « Allez, parle-moi un peu de ta première peine de cœur. » déclara t-il, un air rieur au visage.
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyLun 15 Aoû - 10:22

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    Il ne voyait pas le rapport ? Le rapport avec quoi ? Avec qui ? Il ne voyait pas le rapport entre lui et Olivia ? Il ne voyait pas le rapport entre ses sentiments pour Olivia et la thérapie ? La psychologue ne laissa pas paraître son incompréhension, mais elle n'en menait pas bien large. Hunter et Ollie avaient vécu ensemble pendant sept longues années, ils s'étaient marriés, et de leur idylle était même né un fils - Regan, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Ils avaient trouvé l'Amour, avec un grand A. Ils avaient eu ensemble, ce que de nombreuses personnes passent leur vie à chercher. Ils s'étaient donné, l'un à l'autre, une raison de ne pas traîner sur ces sites de rencontre - toujours un peu glauque, qui est derrière l'écran, on ne le sait pas vraiment - ; d'éviter la désillusion des speed-dating - le numéro 39 porte une alliance ; le 17 ne recherche visiblement qu'une relation purement sexuelle ; le 2 est gay ou du moins, je crois, par contre, il pourrait très facilement devenir un ami - rendez-vous assez rapides, pendant lesquels on ne sait que trop dire pour en dire assez sans en dire trop ; et auxquels le prince charmant ne se pointe jamais - quel rabat-joie celui-là d'ailleurs ! Ils s'étaient protégé mutuellement de l'enfer des rendez-vous organisés avec le cousin du pote de fac du frère de l'ami de l'ami de l'ex petit copain de la meilleure amie, ou des remarques incessantes des parents « Dis-moi, ma chérie, tu vas bientôt avoir trente ans, il serait peut-être temps que tu te marries, non ? » ou « Tu sais qu'à ton âge j'avais déjà épousé ton père et je le lui avait donné deux enfants. » ou encore « J'aimerais vraiment avoir des petits enfants qui courent partout dans le jardin ! ». Bref. Trève de clichés idiots - mais pourtant si réels - ils s'aimaient réellement, de tout leur coeur, de cet amour si particulier qu'on ne peut vivre qu'une seule et unique fois. Celui, qui, d'après un précepte totalement irrationnel, étrange, et probablement erroné, n'était possible qu'avec une seule personne au monde. La femme ou l'homme de sa vie. Son âme soeur. Rachael sourit ne sachant pas ce qui était, en réalité, le plus pathétique : avoir connu son âme soeur, et la perdre ; être séparé de force - aussi bien physiquement qu'émotionnellement - de la personne qui comptait le plus à ses yeux, ou se convaincre que le concept est complètement faux pour oublier sa propre solitude. Olivia releva les yeux vers Hunter et sut qu'il réfléchissait. Peut-être se remémorait-il des moments passés avec son "Ollie". Peut-être réfléchissait-il à la recette de la mousse au chocolat. Peut-être ... Non. Il pensait certainement à Olivia.

    « Je vois pas le rapport avec mes hallucinations. » C'était donc ça. Il était convaincu que, pour la psychologue, rien d'autre ne comptait que ses symptômes psychiatrique et que l'intérêt qu'elle lui portait n'avait qu'un seul but : la résolution de ses troubles mentaux - hallucinations et troubles bipolaires. Rachael ne put s'empêcher d'être peinée du peu de confiance qu'il l'avait encore à son égard, et se demanda ce qui, dans son comportement, avait bien pu faire croire à Hunter qu'elle ne voyait en lui qu'un malade mental, une espèce de rat de laboratoire, numéroté et étiqueté - troubles bipolaire / hallucinations -. Elle ne pouvait pas croire qu'après toutes les séances de discussions qu'ils avaient eu, il ne la considérait ainsi, comme un docteur à la recherche de réponses, et dont le but ultime n'est pas que le patient aille mieux mais que la maladie disparaisse. Il la croyait donc capable de l'imaginer, lui, Hunter, comme une bête curieuse à étudier - non, pire encore ! - qu'elle ne voyait en lui qu'une maladie mentale à guérir. Pourtant s'il y avait une chose contre laquelle elle ne pouvait rien, c'était bien les troubles mentaux bipolaires ou les hallucinations. Elle pouvait soigner quelqu'un, qui, par exemple, refusait de parler après un traumatisme ; elle s'était occupée de cas de dépressions, de mal-être, de suivis - après une tentative de suicide, par exemple -, elle était parfois appelée pour comprendre la raison d'un comportement étrange, elle servait de confidente, d'interprète même parfois, entre plusieurs membres d'une même famille, qui ne pouvaient plus communiquer ; mais elle ne pouvait pas supprimmer les hallucinations. Elle était psy, pour psychologue pas pour psychiatre. Un psychiatre effectuait un diagnostic, prescrivait des médicaments, organisait le suivi. Un psychologue, bien que possédant généralement un doctorat, n'était pas un médecin, et ne pouvait donc en aucun cas, donner de médicaments à ses patients, et, résoudre de "réelles" maladies, celles qui ne touchaient pas seulement l'esprit. Le mental et le corps. Si les deux sont grandement liés dans la plupart des cas ; soigner une grippe par de longues discussions n'a pas plus d'intérêt que de shooter un dépressif aux antibiotiques. Ici à l'Hospilator, les maladies mentales étaient souvent - voire tout le temps - combinées à un problème personnel sous-jacent. Un traumatisme, un choc vécu dans son passé et qui empêcherait les patients, malgré tous les efforts des psychiatres et leur lourd traitement - qui faisait de certains des malades de véritables légumes, incapables même de se lever tout seul, car, étant "dangereux", ils restent, par principe, toute la journée sous sédatifs ; enfin ça, c'est une autre histoire - de passer à autre chose et de reprendre une vie normale à l'extérieur de l'Hospilator. A l'extérieur de l'île. Dans le monde réel, comme elle l'appelait par moments. Et la seule motivations des psychologues n'était pas de les faire sortir de l'hôpital mais de les faire re-rentrer dans le monde sans difficultés - ou, du moins, avec le moins de difficultés possibles.

    Elle se lança alors dans une tirade pour expliquer à Hunter ses motivations, ses buts, ses idées, ses envies, "le pourquoi du comment" de ses questions. Le visage de son patient fut d'abord saisit d'étonnement mais la jeune femme ne tint pas compte de sa vive réaction, et continua, les yeux toujours fixés sur Hunter. Au fur et à mesure, elle voyait bien qu'il saisissait le sens de sa démarche, qu'il comprenait la nécessité pour lui - plus que pour elle - d'évoquer le sujet tabou par excellence pour l'ancien agent immobilier, Ollie. Il ne protesta pas, preuve s'il en fallait une, qu'il comprenait mais ne bougea pas pour autant, et n'essaya même pas de répondre aux questions. Alors elle abandonna, du moins pour le moment, les questions trop directes, trop franches, auxquelles, elle n'en doutait pas un instant, Hunter ne pourrait s'empêcher de réfléchir - s'il n'était pas déjà en train de le faire - après la séance, quand il se retrouverait seul dans sa chambre et qu'il n'aurait pas d'autre choix que de laisser ses pensées vagabonder. Bien sûr, il éviterait au plus possible cette discussion - même interne, entre lui et sa conscience ; entre sa tête et son coeur - et qu'il se replierait dans ses plus profonds retranchements avant d'avoir à faire face aux sentiments qu'il éprouvait - et éprouve toujours - pour Ollie, mais s'il y avait une chose dont Rachael était certaine, c'était qu'on n'échappait pas à ses pensées et surtout, qu'on ne pouvait pas choisir exactement dans quelles directions partiraient nos idées, quand l'esprit vagabonde. On ne peut éviter longtemps un sujet qui vous trouble, vous mine. Peu importe avec quelle force on se bat pour le reléguer à l'arrière plan, le cacher bien qu fond d'un tiroir, dans un coin sombre de sa mémoire, il y a toujours quelqu'un ou quelque chose et vous pousse à vous diriger vers le tiroir et à vous prendre son contenu en pleine figure. Elle le savait. Par expérience. Cependant, elle avait aussi apprit à ne pas brusquer ses patients, et à se mettre à leur rythme, pour la thérapie, ne jamais les forcer à accéler, ne jamais les ralentir non plus. Alors, face au silence d'Hunter, elle baissa les armes et saisit au vol sa première tentative de détournement de conversation.

    « Tu veux parler de tes problèmes de cœur. Je suis toute ouïe, Iris. » Ce qu'elle ignorait cependant - enfin, non, elle ne l'ignorait pas ; elle avait seulement omis de le prendre en compte - c'était qu'Hunter était un as en matière de divertion, et que si "Iris" lui avait demandé de parler d'amour, elle ne voulait en aucun cas évoqué sa vie sentimentale, aussi chaotique que déprimante. Elle voulu protester mais elle fut coupé par Hunter, qui la fixait avec des yeux rieurs. « Allez, parle-moi un peu de ta première peine de cœur. » Rachael jeta sur lui un regard éberlué, non mais pour qui se prenait-il ! Elle ne voulait pas évoquer sa vie privée, sa vie amoureuse - chaotique -. « Je n'ai aucun problème de coeur ; et, même si j'en avais, Hunter, je ne les évoquerais pas avec toi. Je ne suis pas là pour ça. » déclara-t-elle avec la plus grande froideur, et, en laissant même perer, sans le vouloir une pointe de colère dans sa voix. Elle ferma les yeux un instant * calme-toi, grand Dieu, ne t'énerve pas* et un sourire réapparu sur son visage. Un sourire d'excuse. Plein de regrets. Et d'une supplique : abandonner ce sujet avant d'être entraîné en terrain glissant. La psychologue ne mit que quelques secondes avant de reprendre totalement constance et de répondre, toujours le sourire au lèvres : « Ma première peine de coeur ... Uhm ... C'était au lycée - si je ne prends pas en compte les "petits amoureux" des classes inférieures ; il ne faut pas les prendre en compte, n'est-ce pas ? Un garçon ... » Non. Elle ne pouvait définitivement pas raconter ça. Elle grimaça. Sa deuxième peine de coeur ferait une histoire tout aussi crédible. « Mon copain m'a largué et est parti ... Pour un autre mec. ». Elle grimaça à nouveau et sourit à Hunter.


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Hunter Cunningham-Byrd
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyLun 15 Aoû - 11:40


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hunter et sa iris ❞
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« Tu veux parler de tes problèmes de cœur. » C'est ce que déclara Hunter à sa psychologue. Il voulait entendre la vie sentimentale de son docteur, les récits de sa vie sentimentale, de sa dernière rupture, de sa dernière relation, de ce qu'elle attendait de l'amour, de ce qu'elle a reçu de l'amour depuis tout ce temps. À vrai dire, Rachael savait qu'Hunter était marié, elle savait qu'il était avec Olivia depuis 7 ans, elle savait qu'ils avaient un fils, Regan âgé de trois ans tous les deux. Elle savait aussi qu'ils avaient de grave problèmes de couple ces derniers temps et que Hunter refusait catégoriquement de lui parler depuis qu'elle l'avait envoyer dans un HP, mais Hunter, lui, il ne savait rien de la jeune femme. Elle n'en parlait pas. Il ne savait pas si elle était mariée, si elle avait des enfants, ou au moins un petit amis, des beaux-enfants. Il n'en savait rien, c'est pour ça que ça l'intéressait bien de savoir, qu'elle parle un peu plus d'elle, un peu plus de savie dont Hunter ne connaissait rien, rien du tout. Hunter avait caché quelques choses à "Iris" sur sa relation avec Olivia, mais ce n'était rien comparé au néant que connaissait Hunter sur la vie de son docteur. On pourrait trouver ça complétement normal puisque, après tout, c'était le métier de Rachael d'écouter la vie d'Hunter et le faire avancer pour avancer malgré son passé, pour faire face au chose, arrêter de tourner le dos, arrêter d'essayer d'oublier. Elle était là pour lui apprendre à vivre avec, à faire le deuil, sans jamais oublier, sans jamais renier quoi que ce soit et pour faire son travail, elle devait pouvoir comprendre ce qui était arrivé à Hunter, elle ne devait pas comprendre Hunter, elle devait comprendre sa vie, prendre conscience de tous les faits qu'Hunter pouvait bien lui exposer. C'était donc naturel et compréhensible que Rachael écoute Hunter et lui, lui confier sa vie, ses pensées, ses soucis, ses craintes et tout ce qui va avec. Aux yeux de beaucoup, ça aurait donc été bizarre, vraiment bizarre si Rachael se mettait elle aussi, à parler d'elle. Pour Hunter, c'était tout le contraire. Il ne voulait pas d'un psychologue, il voulait une amie alors forcément, il trouvait ça injuste et pas logique du tout qu'il ne sache rien de sa vie sentimentale et que lui, il ne lui cache que très peu. Il ne savait rien d'elle alors qu'il ne manquait à Rachael quelques détails sur lesquels Hunter ne voulait pas s'étaler pour avoir l'histoire entière, détaillée et précise d'Hunter et Olivia.

Il lui avait presque tout raconté. Il lui avait raconté leur deux ans ans de relation, leur voyage à Paris, sa demande en mariage dans ce restaurant français, leur première année de mariage, la découverte de la grossesse, la naissance de Regan, son premier anniversaire, son deuxième anniversaire, le moment où il avait été interné à Charlotte sans aucun préavis, sa fuite de son premier HP, ses raisons, sa peur de décevoir Olivia, le fait qu'il ait manqué le troisième anniversaire de son fille, son arrivée à Alvirah, la dernière visite d'Olivia pour le voir. Bien que sur ce dernier point, Hunter ne s'était pas trop attardé, il n'avait pas étalé ses sentiments. Il n'avait pas parlé assez pour remplir ne serait-ce que trois lignes sur un document rédigé et bien trop long que tout le monde ne lise que la conclusion par flemme. C'était bien de tout que Rachael avait besoin d'entendre. Les seuls détails qu'il avait volontairement omis n'aurait permis à Rachael de seulement de déduire que son fils était vraiment son bout de choux, son petit prince, son miracle, le bonheur de sa vie. En effet, Hunter avait cru ne jamais pouvoir être père un jour à cause de la terrible nouvelle reçue par le couple peu de temps après leur mariage qui assurait à Olivia qu'elle ne pourrait surement jamais être mère. Huner avait loupé cette partie, il ne voulait pas parler de l'année de galère où Olivia pleurait bien trop souvent au goût de son mari, une année où il souffrait chaque jour en la voyant en larmes, en la voyant détruite. Enfin, Hunter s'était bien dit que ça ne ferait que le faire souffrir encore plus, se rappeler à quel point il voulait serrer son fils dans ses bras, pouvoir le voir sourire, le voir rire, entendre sa petite voix. Regan était le parfait mélange de ses parents. Il avait le nez de sa mère, son sourire aussi mais il avait hérité des yeux de son père, des beaux yeux bleus qui nous fixe avec attention à chaque fois qu'on lui adresse la parole.

L'autre partie qu'Hunter avait volontairement coupé était Stiles. Sur ce sujet, il lui avait menti. Il lui avait assure qu'aucun ami n'aurait fait le déplacement pour venir le voir et que c'est pour ça qu'il n'avait pas de visite. Il lui avait répondu ça quand "Iris" lui avait demandé si il avait de la visite quelques fois. Hunter ne doutait pas une seconde que Stiles aurait fait le déplacement pour venir le voir et ça même peut-être encore aujourd'hui. Ils avaient été meilleurs amis pendant des années, ils ne pouvaient pas oublier ça comme ça. Hunter était sûr qu'il serait venu, seulement, Hunter ne l’appellerait pas, plus jamais, ou du moins pas pour lui demander de lui demander de venir lui rendre visite dans un HP où il était coincé à une dizaine d'heures d'avion de Caroline du Nord. Hunter ne voulait pas faire les choses ainsi. Si il revenait un jour à revoir son ancien colocataire, ce ne serait pas pour ça. Ce sera des grandes retrouvailles, émouvantes à souhait. C'était ce qu'il voudrait avoir comme retrouvailles, bien qu'aujourd'hui, il avait du mal à voir ce jour arrivé un jour. En effet, au fil des années, il se disait que ça pouvait toujours se faire, ça faisait pas si longtemps après tout qu'ils ne se parlaient plus, c'était ce qu'il disait mais aujourd'hui, ça faisait 7 ans, sept longues années qui s'étaient écoulées depuis leur dernière rencontre. Ils avaient surement tout les deux changer, ils avaient grandi, évolué. Ils n'étaient plus les jeunes adultes qu'ils étaient il y a 7 ans. À l'époque, Hunter ne pensait qu'à aller voir ailleurs encore et encore, de changer de fille comme de chemise, de ne jamais s'attacher, de faire tout pleins de chose sans réel but. C'est d'ailleurs à cette époque qu'il avait appris le français et le chinois, pris des cours d'équitation, acheter un rat, s'était fait tatoué (deux fois en plus), s'était jeté et fait arrêté dans une fontaine publique après s'être pris une vraie cuite, avait eu quatre petites amies officielles à la fois, faisait des tournées de bar avec sa guitare et avait même tagué un mur de la ville. Ce n'était plus cet adolescent qu'il était aujourd'hui. Il était un père de famille, un mari, un fou enfermé dans un asile. Stiles avait du aussi subi pleins de changement depuis. Hunter était sûr qu'il était marié à cette heure là et avait même surement des enfants. Il avait toujours été bien plus "relations sérieuses" que ne l'a jamais été Hunter et même après son mariage avec Olivia puisque ce dernier a toujours tenu qu'à un seul fil. Enfin, Hunter essayait de se dire que 7 ans, c'était pas si énorme. Il avait du mal à réaliser qu'ils ne pourraient plus jamais redevenir les meilleurs amis qu'ils étaient avant. Il lui avait piqué sa copine, cette copine avec qui il était depuis un an et de qui il était amoureux. Il ne pouvait pas lui pardonner ça. Ce n'était pas juste "le vol" qui dérangeait, il avait eu le temps de s'en remettre plusieurs fois depuis, mais il l'avait trahi, il avait trahi toute la confiance qu'il lui accordait depuis qu'il se connaissait. Il avait brisé leur amitié à jamais, malgré tous les espoirs de ce dernier.

« Allez, parle-moi un peu de ta première peine de cœur. » Rachael fut tout de suite étonnée et on lui pardonne sans aucune hésitation. C'était pas du tout dans ce sens que les choses étaient supposer marcher, c'était tout à fait normal qu'elle soit un minimum étonnée. « Je n'ai aucun problème de coeur ; et, même si j'en avais, Hunter, je ne les évoquerais pas avec toi. Je ne suis pas là pour ça. » déclara Rachael froidement. Hunter avala difficilement sa salive. Il ne voulait pas que Iris lui en veuille. C'était quand même elle qui avait lancé le sujet. C'était elle qui avait voulu parler d'amour. Lui, il ne voulait pas parler d'amour. Il n'avait rien à dire. Sa vie sentimentale avait été un vrai désastre avant Olivia, enfin, celle de ses petites amies qu'il avait largué les unes après les autres sans même donner une chance à aucune d'entre elles. Rachael sourit gênée, elle s'était peut-être un peu emportée face à son patient. « Ma première peine de coeur ... Uhm ... C'était au lycée - si je ne prends pas en compte les "petits amoureux" des classes inférieures ... » commença alors la psychologue. Cela n'étonnait pas vraiment Hunter à vrai dire, tout le monde a eu sa première peine de cœur alors qu'il était au lycée. Il suffit d'y être aller pour le savoir. « il ne faut pas les prendre en compte, n'est-ce pas ? » Hunter hocha négativement la tête à la jeune femme. Ce n'était pas une vraie peine de cœur si on a entre cinq et dix ans. Autant dire qu'à cet âge, les peines d'amitié font bien plus souffrir et non rende bien plus triste que les peines de cœur qui pour des enfants de cet âgé, ne mérite même pas vraiment ce nom. « Un garçon ... » Elle grimaça en se rappelant apparemment l'histoire qu'elle comptait raconter. « Mon copain m'a largué et est parti ... Pour un autre mec. » Elle grimaça alors avant de sourire, devant un Hunter qui maintenait du mieux qu'il pouvait son rire. La pauvre. C'est le genre de truc qui doive pas bien faire plaisir. L'égo doit en prendre un sacré coup. Hunter essayait d'imaginer mais il eu plutôt de mal : Jamais une de ses copines ne l'avaient quitté pour une autre fille. Il grimaça alors compatissant, après avoir finalement réussi à faire disparaître son sourire moqueur de ses lèvres. « ça arrive à tout le monde. » déclara t-il devant une "Iris" peu convaincue. « Je t'assure que c'est vrai. » déclara t-il en hochant positivement la tête. « Moi aussi, je me suis déjà fait largué pour un autre mec. » déclara t-il, se moquant de sa psychologue.
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Rachael J. Carver
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyLun 15 Aoû - 21:19

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    « Tu veux parler de tes problèmes de cœur. » Rachael se crispa, laissant involontairement paraître ses émotions. Problèmes de coeur ; elle les collectionnaient, les problèmes dans sa vie sentimentale entre l'abruti qui l'avait séduite parce qu'il aimait - ou croyait aimer - sa meilleure amie ; celui qui s'était révélé être gay ; le joueur compulsif - qui lui devait d'ailleurs toujours 2000 $ qu'elle n'espérait plus revoir - ; celui qui ... - non, elle ne voulait même pas y penser ! - ; celui qui était toujours marié et les multiples coureurs de jupons de qui elle avait la mauvaise habitude de s'enticher très rapidement. Elle cumulait les aventures qui ne menaient à rien avec des hommes soit gays ; soit déjà pris - marié, ou amoureux d'une autre ou d'un autre (bien que pris ET gay, ça ne lui était encore jamais arrivé) - ; soit repris de justice ; soit complètement cinglés - si si cinglé, je vous dis ! Un type qui collectionne les chewing-gum mâchés, c'est pas un cinglé peut-être ? - ; soit des séducteurs qui change de fille plus souvent que de chemises. Elle n'avait jamais été vraiment du genre chanceuse côté coeur, et son obsession à faire passer son travail avant tout lui avait valu de détruire les quelques relations qui auraient pu mener à quelque chose. Stan, par exemple. Peut-être auraient-ils fini mariés si elle ne l'avait pas planté au beau milieu de leurs premières vacances en amoureux pour reprendre le premier avion pour DC, sous prétexte qu'un de ses patients refusait de parler à un autre psychologue qu'elle. Mais Hunter, comment savait-il qu'elle ... Il ne le savait pas ! Elle se tourna légèrement pour cacher un trouble qu'elle n'arrivait pas vraiment à dissimuler. Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration ; avant de replacer son regard dans celui de son patient. Rester professionnelle. Ne montrer aucune émotion trop franche. Ne pas nouer de lien affectif avec un patient. Ne jamais parler vie privée. Elle n'avait jamais eu de mal à à respecter ces quelques règles simples. Jusqu'à présent.« Allez, parle-moi un peu de ta première peine de cœur. »De nouveau, la jeune psychologue se crispa. Non seulement, il lui posait des questions sur sa vie privée, chose qu'il n'aurait jamais dû osé - elle était sa psychologue, tout de même - mais en plus, il insistait, appuyait là où ça fait mal, les peines de coeur. Sa première peine de coeur. Elle ne voulait pas en parler, ni même s'en souvenir. La réponse fusa, rapide, sèche et froide. « Je n'ai aucun problème de coeur ; et, même si j'en avais, Hunter, je ne les évoquerais pas avec toi. Je ne suis pas là pour ça. »

    « Ma première peine de coeur ... Uhm ... C'était au lycée - si je ne prends pas en compte les "petits amoureux" des classes inférieures ... »Les petits amours d'enfant, les "je te prends la main quand on est en rang côte à côte" ou les "je te fais un bisou" ou les "tu veux être mon amoureux ?", sentiments faussés, plus emprunts d'amitité et d'une grande envie de faire comme les grands qu'un véritable attachement. La preuve ? Changer d'amoureux était une chose très facile, naturelle, qui n'engeandrait que très peu de querrelles. Aussi, certains se permettaient la polygamie, choisissant d'être l'amoureux/se de plusieurs autres enfants à la fois. Aussi, on ne faisait jamais de grande différence entre "l'amoureux officiel" et les autres copains : peut-être un bisou réservé à l'amoureux le matin, mais à part ça, rien. On ne restait pas plus longtemps avec lui, on ne passait de temps seuls "en couple" et on préférait participer aux jeux de groupe, avec le reste de la classe - et ce, même si "l'amoureux" en question ne voulait pas, lui, y jouer. Les jours de la semaines pouvaient aussi être partagés entre plusieurs amours : le lundi, j'aime Michael ; le mardi je préfère Luke ; le mercredi Eddison est mon amoureux ... etc. Tout le monde y trouvait alors son compte, et on croyait, bernés par cette ignorance si pure typique de l'enfance, que chacun de ces gestes nous rapprochaient du monde des GRANDS. « il ne faut pas les prendre en compte, n'est-ce pas ? »Cependant, les prendre en compte lors d'un récapitulatif de ses peines d'amour n'aurait pas beaucoup de sens. C'est vrai, elle avait pleuré quand Shelly lui avait quitté Valentin et sa poupée barbie médecin : mais était-ce pour Valentin ou pour la barbie ? Aujourd'hui, elle doutait. Certes, elle avait eu de la peine quand Yann est parti aux îles Canaries, mais la chose qu'elle regrettait le plus n'était-elle pas la balançoire de son jardin, et les heures qu'ils avaient pu y passer ensemble ? Bien sûr, elle avait détesté cette pouffiasse de Leah qui lui avait volé son petit ami Maxyme ; mais elle s'était réconcilliée avec Leah, alors qu'elle n'avait jamais pardonné à Hayley pour le coût du sac de billes. Et dire qu'elle avait osé prétendre que ce n'était pas elle pendant des semaines durant avant que sa mère ne vienne rapporter le fruit du méfait !

    « Un garçon ... Mon copain m'a largué et est parti ... Pour autre mec. » Elle ne put s'empêcher de sourire devant un souvenir si drôle et en même temps tellement humilliant ! En effet, elle le prenait bien maintenant, mais elle avait longtemps eu du mal à accepter d'avoir été trahie de cette manière. Oui, trahie, c'était le sentiment qu'elle avait eu. Comme si on lui avait menti, caché un secret inavouable : l'homosexualité de son petit ami. Le pire dans tout ça, c'était sa propre ignorance et son incapacité à découvrir le pot-aux-roses. Elle n'était psychologue à l'époque ; lire dans les comportements, analyser les réactions était loin d'être sa tasse de thé ou l'un de ses talents. Elle avait passé près de trois mois avec lui, à être trimbalée un peu partout avec la voiture flambant neuve que ses parents lui avait offerte pour son anniversaire ; à sortir, en boîte, au cinéma, au resto - au McDo ; tout le monde ne roule pas sur l'or ! - Il lui avait offert des cadeaux, des fringues, du parfum, du vernis à ongles. Elle aurait dû se douter de quelque chose après le coup du vernis à ongles. Et le fait qu'il soit si à l'aise dans toutes ses pyjamas parties "entre filles" elle aurait dû le remarquer. Mais non. Elle n'avait rien vu. Ou plutôt elle avait vu ce qu'elle voulait voir. Des sentiments amoureux, de ceux que l'on attend adolescent et qu'on veut voir nous submerger dans une tragédie à la Roméo et Juliette, tout en espérant un happy ending. Un petit ami extrêmement attentionné et surtout très mignon qui rendait Rachel verte de jalousie. Rachel. C'est elle qui avait fait circuler, au tout début, des rumeurs sur l'homosexualité d'Anthony. Au départ personne n'y avait fait attention. Puis, tout s'était amplifié au point que Tony avait décidé de faire son coming-out. Et de rompre. Dans cet ordre là.

    « ça arrive à tout le monde. Je t'assure que c'est vrai.» déclara t-il enfin, après quelques instants de silence. Silence pendant lequel il semblait retenir un fou rire. Rachael jeta un coup d'oeil amusé à son patient. Il essayait de la rassurer ? Elle lui sourit, touchée du fait qu'il prenne sur lui pour ne pas éclater de rire. Mais le répit ne fut que de courte durée et le côté moqueur d'Hunter refit rapidement surface : « Moi aussi, je me suis déjà fait largué pour un autre mec. » La psychologue ne put retenir un coup qui atteint le bras d'Hunter avec plus de force qu'elle ne l'aurait voulu. Elle regretta immédiatement ce geste, trop amical et mal placé dans ce genre de situation. Se déplaçant rapidement, elle reprit sa place de docteur, de l'autre côté de son bureau à une distance raisonnable d'Hunter. Ni trop près - elle n'était pas son amie ; ni trop loin - elle se devait d'établir une certaine proximité si elle voulait qu'Hunter réponde à ses questions avec franchise et sans avoir peur de se confier. Puis, par crainte que sa "fuite" et son repli stratégique derrière son bureau ne soit mal interprété, elle adressa un sourire encourageant : « Et encore, l'annonce de son coming-out devant tout le lycée ; alors qu'on sortait toujours ensemble ; n'a pas été le moment le plus humiliant de ma vie. » se moqua-t-elle. « Toi Hunter ? Ton premier chagrin d'amour ? » Elle sourit à son patient, avec un sourire joueur. Oeil pour oeil, dent pour dent : elle ne le laisserait pas s'en sortir comme ça maintenant. Elle redressa de nouveau le regard vers lui, et avant qu'il est eut le temps de répondre elle ajouta : « C'était avant ou après ta rencontre avec Ollie ? »
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Hunter Cunningham-Byrd
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyLun 15 Aoû - 22:15

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Hunter avait eu du mal à retenir son rire, oui, il avait vraiment eu du mal, mais il l'avait fait. C'était surement bien trop déplacé, inconvenable. Hunter ne voulait pas que Rachael trouve ça sans gêne, qu'elle prenne ça pour un manque de respect, qu'elle trouva ça vraiment inapproprié, malvenu ou irrespectueux. Ce n'était pas du tout comme ça qu'il voulait le faire sentir. Du coup, il utilisa toutes ses forces pour ne pas rire. Il n'avait aucune envie de se fâcher avec la seule personne qui semblait se comporter ne serait-ce qu'un peu amicalement envers lui et encore moins pour ce genre de choses, c'est vrai. Il aurait tout le temps de rigoler plus tard en se remémorer les paroles de sa psychologue. Cela revenait à rire dans son dos, mais ce n'était pas méchant et puis même si on venait à découvrir qu'il avait rit, il pourrait toujours prétendre la carte de la folie. On trouve pas ça bizarre qu'un fou rigole tout seul, enfermé dans sa chambre. On trouve ça juste fou et fou est un plutôt bon adjectif pour qualifier tout ce que fait un fou. Hunter n'eut donc pas la réaction immédiate puisque si un mot sortait de sa bouche, il savait qu'il allait éclater de rire, qu'il ne tiendrait pas. La jeune femme ne dit pourtant rien, attendant la réaction de son patient « Ça arrive à tout le monde. Je t'assure que c'est vrai. » finit-il donc par dire, rompant alors le court silence qui s'était installé. Bien qu'il ne riait pas, un énorme sourire fendait ses lèvres et ses yeux étaient plissés. Il essayait de faire disparaître ce sourire pour que sa psychologue croit qu'aucune remarque de sa part ne sera faîte. C'était nullement pour lui faire croire la vérité mais juste pour voir sa mimique vexée encore plus accentuée après qu'il ait fini de dire ce qu'il voulait dire. Oui, c'était plutôt méchant, sadique même, barbare et vicieux et puis cruel pendant qu'on est sur notre lancée. Disons juste qu'Hunter profitait de son état de "fou" pour s'offrir bien plus de liberté, pour se foutre de la gueule des gens comme on dirait. Pas qu'il est pensé rien qu'une seconde se foutre de la gueule de "Iris", non loin de là cette idée. C'était sa seule amie, la seule sur qui il pouvait compter. Je parlais en faîte des infirmières, les faire tourner en bourrique et était vraiment exagéré et pas très agréable pour ces dernières souvent déjà débordées. Hunter estimait cependant qu'il pouvait bien avoir quelques privilèges. C'est vrai, il n'avait plus d'amis, il avait quitté la Caroline du Nord quelque chose qui lui avait toujours paru impossible - pour que tu réalises vraiment l'exploit, il faut préciser qu'en 33 ans, la plus longue durée sans mettre le pied en Caroline du Nord pour Hunter fut 12 jours, 8 heures et une vingtaine de minutes -, il ne voyait plus sa femme ni son fils, il n'avait plus de travaille, la bouffe était dégelasse, immangeable, il passait son temps enfermé tout seul dans une pièce blanche, il s'ennuyait quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent environ. C'était pour toutes ses raisons que Hunter s'autorisait des caprices de fou, des réactions, des actions.

« Moi aussi, je me suis déjà fait largué pour un autre mec. » déclara alors Hunter avec sarcasme. Après réflexion, il en était même pas vraiment sûr. Ses relations ne duraient généralement pas assez longtemps pour que sa copine puisse rencontrer un autre gars. Et puis, de toute manière, il avait toujours détesté ne pas contrôler les choses dans les relations, alors rompait avant qu'il puisse perdre le contrôle et ne plus comprendre la situation. C'était pour ça que sa relation avec Olivia était encore une exception, déjà, elle avait du le largué autant de fois qu'il ne l'avait larguée et ensuite, Hunter ne contrôlait rien de cette relation pour la simple raison qu'il était amoureux. C'est le genre de truc que tout le monde veut contrôler mais que personne n'arrive jamais à contrôler. Enfin, Hunter ne trouva ça pas vraiment nécessaire de faire part de sa réflexion à Rachael, quoi que, si ça pouvait la mettre encore plus en rage. Enfin, ce n'était pas de la rage, elle était plus vexée qu'autre chose. Son bras allait s'en rappeler vu le fort coup qu'elle lui porta juste après sa remarque désobligeante. « Aïe. » gémit Hunter en se frottant le bras devant une Rachael bien embêtée qui se rendait vite compte du manque de professionnalisme de son geste. Elle était pas là pour le remettre à sa place dès qu'il se moquait d'elle et de sa vie sentimentale dont il connaissait maintenant un peu. En effet, elle semblait énervée dès qu'on parle de ses problèmes de cœur. Hunter en avait donc rapidement déduit qu'elle devait avoir un problème dans sa relation ou en général. Elle était soit dans une relation qui marchait qu'à moitié, soit une éternelle célibataire à la recherche du bon. Hunter arrêta vivement ses pensées. C'était bien trop psychologique pour lui. Ensuite, Hunter savait aussi qu'elle avait déjà eu un petit ami gay. C'était une bonne anecdote. Il le retiendrait. Du moins, il essayerait au mieux. Il se décida de le noter dès qu'il rejoindrait sa chambre pour ne pas prendre aucun risque : C'est pas tous les jours qu'on apprend ce genre de chose sur son psychologue.

« Et encore, l'annonce de son coming-out devant tout le lycée ; alors qu'on sortait toujours ensemble ; n'a pas été le moment le plus humiliant de ma vie. » Hunter venait de rêver ou elle venait bien de se moquer d'elle même. Il décida donc tout de suite d'enlever la célibataire à la recherche du prince charmant puisque cette remarque faisait bien penser qu'elle savait que ce goujat était parti avec Cendrillon. Elle était donc soit dans une relation en crise soit une célibataire trav... Nouvel arrêt brusque de la part d'Hunter. Elle allait finir par déteindre sur lui. Il allait penser psychologie tout le temps maintenant. Il pensa cependant qu'établir un profil psychologique et dossier complet sur sa psychologue passerait bien le temps quand il sera seul dans sa chambre, dans à peine une heure. Il garda cette seconde idée dans un coin de sa tête. Il aurait vraiment aimé avoir un crayon pour pouvoir tout noté. Il savait qu'il aura plusieurs fois eu le temps d'oublier avant la fin de la séance et il savait que "Iris" ferait aussi pour le faire parler. Il allait devoir changer ses idées pour lui répondre, chercher au plus profond de sa mémoire, son cœur et sa conscience et aucune de ses recherches n'allaient vraiment l'aider à retenir ces quelques notes personnelles. Il décida de se rappeler d’emmener un papier pour noter tout ça la prochaine fois avant de se rappelait que son rien pour noter ça, il aurait oublié dans les minutes à suivre.

« Toi Hunter ? Ton premier chagrin d'amour ? » demanda alors Rachael, changeant de sujet, retournant sur le sujet principal : son patient. Elle lui sourit. Elle avait parlé, elle considérait que maintenant, c'était son tour. C'était à lui de s'ouvrir, de lui parler d'amooooouuuur comme elle lui avait demander, l'amour avec un grand A, enfin les premières peines de cœur qu'Hunter pouvait bien raconter était arrivée avant qu'on puisse parlé d'amour, ou pouvait tout juste parler d'affection sincère avec un petit "a". Hunter allait ouvrir la bouche, prêt à sortit quelque chose, mais elle reprit, lui coupant et lui retirant l'occasion de parler. « C'était avant ou après ta rencontre avec Ollie ? » demanda t-elle. « Alors je vais pas connaître le moment le plus humiliant de ta vie. » déclara Hunter, sans quitter le registre du sarcasme en reprenant les termes utilisés par son docteur, à peine quelques dizaines de seconde plus tôt. Il savait bien qu'elle continuerait d'insister encore jusqu'à ce qu'il craque, jusqu'à ce qu'il finisse par cracher quelque chose qui aurait faire avancer la thérapie d'une façon ou d'une autre. Ne voulant pas perdre tout son temps et espérant toujours pouvoir mériter sa promise - ici, je parle bien de la mousse au chocolat-, Hunter décida alors de parler. « Avant Ollie, j'ai jamais vraiment ... Enfin ... » Il s'embrouillait, il ne savait même pas comment formuler. Il ne savait même pas vraiment quoi dire. « Disons juste que chagrin d'amour est un bien grand mot par rapport à ce que j'ai pu vivre avant de rencontrer Olivia. » déclara t-il. « J'ai jamais cru que je pourrais un jour rencontrer quelqu'un avec qui je voudrais finir ma vie, alors j'ai jamais trouver bon de m'attacher à une copine avant, alors mes chagrins d'amour étaient plus des coûts durs pour mon égo qu'un cœur brisé. »
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyJeu 18 Aoû - 20:50

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hunter et sa iris ❞
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    « Et encore, l'annonce de son coming-out devant tout le lycée ; alors qu'on sortait toujours ensemble ; n'a pas été le moment le plus humiliant de ma vie. » Pas loin d'être la pire honte de vie, mais pas LE moment le plus humiliant. Oh non, le moment le plus humiliant de sa vie avait eu lieu quelques années plus tard quand ... La jeune psychologue secoua la tête, elle n'avait aucune envie de revivre cet évènement, et encore moins de faire profiter à Hunter de sa gêne et de ses joues rougies par la honte. Elle ne se dévoilait pas devant ses patients. Jamais. Presque jamais. Elle, toujours discrète sur sa vie privée, même avec ses collègues, venait de raconter à un patient un lambeau de son passé. Elle, ne s'était pas tenue à son rôle de psychologue et penchait de plus en plus vers une conservation sincère entre amis, tant et si bien, qu'elle en disait presque autant sur elle qu'elle en apprenait sur Hunter. Elle secoua la tête, il fallait absolument qu'elle règle ce problème avant de balancer au malade un nouvel instant de sa vie sentimental, suffisamment "croustillant" pour faire jaser l'Hospilator tout entier pendant plusieurs semaines s'il venait à être avouer au grand jour. L'égo de la jeune femme ne pourrait que difficilement le supporter. Déjà l'épisode du "copain gay" ... Rachael ne put s'empêcher de sourire ; bien qu'elle soit aujourd'hui capable d'en rire sans éprouver la moindre gêne - ou du moins avec beaucoup d'auto-dérision et sans paraître plus honteuses que nécessaire - aujourd'hui, elle n'avait pas toujours eu autant de facilité à en parler. Ou à repenser. Sur le moment d'ailleurs, elle n'avait envie que d'une seule chose : disparaître, s'enfoncer dans le sol jusqu'en centre de la Terre et finir soit brûlée par la chaleur du noyau ; soit broyée sous plusieurs tonnes de pierres, enterrée si profond que personne ne pourrait jamais la retrouver et qu'elle serait - enfin ! - tranquille. Elle avait d'ailleurs passé les trois jours suivants enfermée dans sa chambre, ignorant les inquiétudes de ses parents, qui, elle le savait, ne comprendrait pas. Trop "out" ; trop vieux-jeu ; trop adultes peut-être. Refusant de retourner dans cette période mouvementée de sa vie que fût son adolescence, elle fixa Hunter dans les yeux et répliqua.

    « Toi Hunter ? Ton premier chagrin d'amour ? » Elle se permit une courte pause pour qu'il analyse la question et prépare quelques raisonnements, quelques idées ; avant d'ajouter malicieuse : « C'était avant ou après ta rencontre avec Ollie ? ». Hunter était prévenu, elle n'abandonnerait pas le sujet "Ollie", pas avant d'avoir obtenu les réponses à toutes les questions qu'elle posait sur la relations Hunter-Olivia et sur les répercussions que pouvait avoir cet amour sur l'évolution des troubles de Hunter. Il semblait avoir besoin de quelqu'un, de copagnie, et, bien qu'elle ne soit nullement dérangée par leurs conversations hebdomadaires sur tout et n'importe quoi, Rachael savait qu'elle n'était que la psychologue d'Hunter, et non pas l'amie qu'il cherchait en elle. "Iris". Elle n'était pas "Iris", ne l'avait jamais été et ne le serait jamais. Elle ne cherchait d'ailleurs pas à l'être. Peut-être avait-elle montré trop peu de réticences face à son rôle d' "Iris", peut-être aurait-elle dû insister sur l'appellation habituelle : docteur - ou "doc" pour les intimes ou les malades qui ne voulaient pas mélanger leur psychiatre et leur psychologue - . Mais ce serait-il autant confier au docteur Carver qu'à "Iris" ? Aurait-il eu le même comportement qu'avec les autres psychologues qui le suivaient auparavant si elle était restée à se yeux "le docteur Carver" ? Elle rejeta une mèche de cheveux en arrière et profita du geste pour chasser ses pensées de son cerveau : elle était le docteur Carver et elle était, du moins du point de vue d'Hunter, Iris ; son comportement ne changeait en rien ; voulut-elle se convaincre, avant qu'une autre remarque de son patient ne l'enfonce dans son mal-être.

    « Alors je vais pas connaître le moment le plus humiliant de ta vie. » La psychologue pouffa, elle le savait têtu, mais elle ne l'imaginait pas aussi curieux. Une curiosité presque malsaine. Qui voulait donc connaître la vie de sa psychologue ? Etait une autre sorte de maladie mentale ? Ou juste une envie de prendre l'avantage sur l'autre en cachant ses secrets mais en connaissant les faiblesses, les blessures, les humiliations de la partie adverse ? Elle secoua la tête, ne voulant pas mener plus loin le raisonnement. Hunter ne devait pas avoir de tels buts en tête ; en réalité, il ne devait en avoir qu'un seul et unique, celui d'esquiver les questions en détournant la conversation sur un autre sujet, plus facile à aborder pour lui, et pour cause : cela ne le concerne pas !« Tu peux toujours toujours rêver, surtout que malgré ton accord, tu es loin de remplir ta part du contrat. Je te rappelle qu'on est ici pour parler de toi. De tes problèmes. Ton passé. Ta vie privée. » Et, problablement à contre coeur, ou sous le poids de la menace - pas de mousse au chocolat - , une punition insurmontable pour qui a déjà été pensionnaire d'une cantine peu ragoûtante sept jours par semaine.

    « Avant Ollie, j'ai jamais vraiment ... Enfin ... ». Hunter hésitait, comme s'il ne connaissait pas les mots pour décrire ce qu'il avait/faisait avant Olivia. Comme si l'irruption dans sa vie de la jeune femme avait tiré un trait, marqué une séparation entre l'avant Ollie et l'après Ollie. Entre la vie de célibataire endurci, aux conquêtes multiples, ne vivant qu'au jour le jour de relations sans lendemain et les diverses occupation du petit-ami ; puis du mari et du père ; de l'homme, anthropologiquement parlant "engagé dans une relations monogame à long terme et ayant pour but la prolongation de la lignée", c'est-à-dire non plus basée seulement sur du sexe ou de courts coups de coeur mais sur de réels sentiments. Parce que l'hésitation de son patient n'avait pas laissé de doutes à la psychologue. Il n'avait jamais connu de réels chagrin d'amour ; parce qu'il n'avait jamais connue de réelle histoire d'amours. La jeune femme sourit : les hommes, tous pareils ! A papillonner à droite, à gauche, sans attache - sans en vouloir, et sans chercher LE grand amour qui faisait fantasmer la plupart de fanatiques de comédies romantiques. Elle ne put s'empêcher de resentir de la culpabilité à moquer sans vergogne ces midinettes qui espèrent croiser LE bon au coin de la rue, qui refusent les clubs de rencontre pour préserver LE moment magique où les yeux des âmes soeurs doivent se croiser parmi la foule ; midinette dont elle avait fait partie, et qu'elle rejoignait encore parfois, accompagnée de plusieurs amies, coincée entre le paquet de pop-corn et la boîte mouchoir, avachi devant un Hugh Grant formidable en homme politique amoureux de sa secrétaire ou admirant l'épopée d'une Jenifer Lopez, femme de chambre dans un hôtel huppé, qui, de malentendu en coup du sort, gravira tous les étages et franchira toutes les barrières sociales pour finir son ascension dans le coeur d'un candidat au Sénat. Elle se cita mentalement encore plusieurs situations totalement holywoodiennes, qui ne pouvaient se dérouler que là-bas, dans les studios de cinémas et qui envoyaient aux jeunes filles ingénues de belles images ; faux espoirs entourés d'un papier doré. Les hommes n'étaient pas comme dans les films ; et ils ne ressemblaient définitivement pas à Richard Gere, près à tout pour l'amour de Julia Roberts, excellente en prostituée qui vole le coeur d'un milliardaire solitaire. Les hommes préféraient, en général, vivre d'amour et d'eau fraîche, sans penser aux conséquences ou au lendemain. Enchaîner les conquêtes sans réellement y prêter attention. Et, comme s'il voulait confirmer les pensée de Rachael, le patient continua :« Disons juste que chagrin d'amour est un bien grand mot par rapport à ce que j'ai pu vivre avant de rencontrer Olivia. » Encore une fois, la psychologue ne put s'empêcher de noter la rupture avant/après Olivia. Cette femme avit vraiment boulversé sa vie, transformant toutes ses certitudes de mâle célibataire et fier de l'air ; chamboulant son quotien de Don Juan, détruisant ses ébats sans futur, sa vie entouré de ses "James Bonds Girl" ; remettant en cause ses habitudes, faisant d'un batifoleur un mari sérieusement amoureux, sincère et fidèle, et réalisant en cela, une action dont toutes les femmes aimerait se vanter être capable. Retenir un homme.

    « J'ai jamais cru que je pourrais un jour rencontrer quelqu'un avec qui je voudrais finir ma vie, alors j'ai jamais trouver bon de m'attacher à une copine avant, alors mes chagrins d'amour étaient plus des coûts durs pour mon égo qu'un cœur brisé. » La jeune femme ne put s'empêcher de ressentir un pincement au coeur, alors qu'Hunter différenciaiat encore une fois - et peut-être sans le vouloir - Ollie des autres femmes qu'il avait pu fréquenter avant. Rachael jeta un coup d'oeil à son carnet et griffonna une notre pour elle-même. Apeler Ollie. Elle n'avait pas le choix, il l'aimait, elle l'aimait, elle avait voulu le meilleur pour lui et même s'il lui en voulait sûrement encore pour ce placement de force dans un hôpital psychiatrique, il se morfondait loin de toute présence. Loin de la présence de sa femme, de son fils. Il ne pouvait pas rester sans les voir, et elle, ne pouvait pas continuer d'interroger un homme qui prenait plaisir aux rendez-vous psychologiques, car il y voyait un moyen de parler à quelqu'un. Hunter avait définitivement besoin de compagnie, et elle n'avait pas besoin de chercher loin pour deviner qui il avait envie de retrouver.

    « Mais tout a changé avec Olivia, n'est-ce pas ? Elle a boulversé ta vie, Hunter. Tu ne peux pas le nier. Comme tu ne peux pas nier le fait qu'elle te manque. » La psychologue se tut, laissant à Hunter le loisir de répondre ou d'ignorer totalement ses propos. Elle n'insisterait pas, elle connaissait suffisamment la douleur d'être trahie par un être aimé, qui s'additionnait, qu'on le veuille ou non, à un manque, un vide, une boule au creux du ventre, la sensation que la vie n'a plus la même valeur qu'avant, que les plaisirs, les petits bonheurs n'ont plus le même éclat que dans les passé. Sentant la gêne s'installer, la psycholgue préféra se détourner radicalement du sujet et revenir au déroulement normal d'une séance de psychotérapie à l'Hospilator, séance pendant laquelle elle se devait d'évoquer les problèmes mentaux de ses patients : « Peut-être même l'imagines-tu, présente à tes côtés, à l'hôpital. Dis-moi, Hunter, dans tes hallucinations, est-ce qu'elle apparaît ? » Elle laissa à Hunter juste le temps de répondre avant de reprendre. « Si non, qui est-ce que tu vois ? » "Iris" ? :P

Dizoulée c'est tout pourri, mais je me rattraperais :caché: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » 248604097
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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight
Faire la différence entre l'avant et l'après Olivia était une réaction obligatoire dans le cas d'Hunter. Sa vie avait été complétement bouleversée par Olivia. Hunter avait toujours fait des séparations dans la vie. Il comptait trois périodes dans sa vie. Il y avait son enfance, le début de sa vie, là où les petits oiseaux chantaient, toutes les fleurs étaient belle, le soleil brillait sans cesse, tous les toits de maisons étaient recouverts de tuiles rouges, et où tous le monde ne pouvait s'empêcher de rire, sourire, jouer, chanter, danser où la vie était belle. Puis, il y avait son adolescence. Il considérait qu'elle commençait à ses quinze ans bien qu'on puisse considérer que l'adolescence termine à cette période-là. C'était tout juste après le départ de son père pour la prison, et son avant-Ollie. Cette période ressemblait uniquement à une grosse tâche noir au milieu de feuille, du néant, du rien, de l’insensé, du futile. Hunter était à cet époque, un mec irresponsable, qui ne pensait qu'à s'amuser sans jamais penser une seconde aux conséquences de ses actes. Puis, il y avait Olivia. Sa vie avec Olivia avait été une vie heureuse. Hunter avait enfin comprit le sens des responsabilités, le bonheur à deux, puis le bonheur à trois, le vrai bonheur. « Alors je vais pas connaître le moment le plus humiliant de ta vie. » déclara Hunter afin de changer de sujet. À vrai dire, ce n'était pas exactement son but. Il ne voulait pas vraiment changer de sujet puisque parler de ses chagrins d'amour quasiment inexistants n'était pas un sujet tabou pour lui. Certes, Rachael avait malignement mit Olivia sur la table, mais Hunter savait très bien comment il pouvait contourner le sujet. Il savait parfaitement comment le faire et son médecin avait bien du le remarquer. Elle continuait quand même de lui poser des questions : C'était son travail après tout. Enfin, la raison qu'avait Hunter pour changer de sujet était bien sa curiosité et son envie de connaître le moment le plus humiliant de la vie de "Iris". Sa psychologue n'était pourtant pas prête à lâcher le morceau : « Tu peux toujours toujours rêver. » déclara t-elle, confirmant alors ce que pensait son patient. Après tout, il ne devait pas s'attendre à quelque chose d'autre de se part. Elle n'allait pas commencer à lui raconter toute sa vie et tout ce qu'elle avait sur le cœur. « Surtout que malgré ton accord, tu es loin de remplir ta part du contrat. » Elle n'avait pas tord sur ce point. Hunter avait peut-être sous estimé les pensées de son psychologue. Il pensait qu'elle ne le brusquerait pas, qu'elle laisserait tomber quelques points qu'elle savait difficile ou peut-être que dans la colonne "pour", la mousse au chocolat prenait une place trop importante par rapport à tous les moins qu'il pouvait bien trouver et ajouter à sa liste de pour et de contre mentale. « Je te rappelle qu'on est ici pour parler de toi. » Avait-elle vraiment besoin de lui rappeler ? C'était sa psychologue, il savait donc bien qu'elle voulait que le but de toutes ses séances étaient de parler de lui, de ses problèmes, de tout ce qui lui arrive, ce qui lui est arrivé et non pour parlé de la météo, de sport de film et encore pour parler des problèmes et hontes personnelles de son psychologue. Hunter sourit et hocha positivement la tête. Il voulait bien lui faire comprendre qu'il le savait, qu'il s'en rendait compte. « De tes problèmes. Ton passé. Ta vie privée. » poursuivit Rachael, devant Hunter qui continuait de hocher la tête. « Parfait, chef. » déclara t-il. Il porta sa main à sa tête avant de la retirer, se mettant au garde à vous, bien que restant tranquillement assis dans son fauteuil.

« Avant Ollie, j'ai jamais vraiment ... Enfin ... » commença Hunter, hésitant. Il ne trouvait pas ses mots. Il n'arrivait pas vraiment à en parler. Il était partagé entre la honte que lui provoquait quelque fois ce qu'il avait été dans le passé et la peur. En effet, il était désormais honteux de l’adolescent irresponsable qui se souciait seulement de lui même et pas des autres. À cet époque, peu de choses comptaient et la seule chose qu'il oserait surement bien avouer face à sa psychologue était sa mère, sa petite maman bien qu'à cette époque, c'était plutôt étrange puisque c'était bien sa seule préoccupation qu'il n'aurait pas avouer quand il avait entre 15 et 25 ans. Cela aurait sans aucun doute casser sa réputation entière en quelques secondes. Il avait honte, oui, surtout que Rachael semblait être tomber exclusivement sur des gars qui ressemblait comme deux goûtes d'eau à Hunter, huit ans plus tôt. Et puis, il y avait la peur, la peur de devoir vraiment se rendre compte qu'il ne pouvait pas vivre sans Olivia, qu'elle était sa vie, que sa vie avant elle n'avait aucun sens. Il ne voulait pas arriver à une telle conclusion. Il ne voulait surtout pas. « Disons juste que chagrin d'amour est un bien grand mot par rapport à ce que j'ai pu vivre avant de rencontrer Olivia. » Et c'était bien un euphémisme puisque durant ses années, son égo et sa fierté avaient toujours eu une place bien plus importante que n'importe quelle fille qui avait bien pu passer par son lit et ce qui suivit ne peut que le confirmer : « J'ai jamais cru que je pourrais un jour rencontrer quelqu'un avec qui je voudrais finir ma vie, alors j'ai jamais trouver bon de m'attacher à une copine avant, alors mes chagrins d'amour étaient plus des coûts durs pour mon égo qu'un cœur brisé. » Il haussa les épaules, d'un air détaché. Après tout, c'était passé. Il avait changé désormais, il avait grandi, évolué. Il en était d'ailleurs plutôt fier. Il n'avait pas penser rien qu'une seconde qu'il arriverait un jour à ce point. Il ne s'était jamais imaginé mari ou encore moins père. Il avait toujours eu un réel dégoût pour son père, du coup, ce rôle n'était pas un rôle qui pouvait lui plaire.

« Mais tout a changé avec Olivia, n'est-ce pas ? » Hunter acquiesça, en hochant doucement la tête. Il ne pouvait pas le nier, ça jamais il ne pourrait. Elle avait changé sa vie, elle l'avait changer lui. Il aurait été prêt à tous les changements du monde, tous les efforts possibles rien que pouvoir être avec elle. « Elle a bouleversé ta vie, Hunter. » Bouleversé était le mot parfait pour qualifier tout ce qu'il s'était passé. Elle avait tout bouleversé. Hunter se mordilla la lèvre inférieure. Il se sentait tout à coup si mal. Il savait que tout doucement, elle s'approchait du sujet qui fâchait. Il faisait nerveusement bouger sa lèvre inférieur de droite à gauche en continuer de mordre sa lèvre. Il faisait d'un sens à l'autre. Il baissa les yeux, redoutant la suite. « Tu ne peux pas le nier. Comme tu ne peux pas nier le fait qu'elle te manque. » déclara t-elle, devant un Hunter qui ne bougea pas d'un centimètre. Il redressa les yeux vers son psychologue quelques secondes à peine après qu'elle eut terminé et arrêta de se mordiller la lèvre sans s'arrêter. Rachael resta muette, attendant apparemment une réponse de la part de son patient. Cette réponse allait pourtant se faire attendre puisque les lèvres d'Hunter étaient celées. Elle ne lui posait aucune question après tout, pourquoi dirait-il quelque chose. Ce n'était pas du tout dans leur contrat. Elle ne lui avait jamais demandé de répondre à ses affirmations : Hunter se disait en droit de réclamer sa mousse au chocolat pour le prochain rendez-vous.

« Peut-être même l'imagines-tu, présente à tes côtés, à l'hôpital. » Hunter leva un sourcil. « Dis-moi, Hunter, dans tes hallucinations, est-ce qu'elle apparaît ? » Hunter soupira doucement avant de se racler la gorge. « Non. » déclara t-il simplement. Rachael avait parler d'honnêteté, Hunter avait donc décidé d'être honnête tout simplement. Il n'y avait pas de façon plus simple de lui faire part de sa réponse que de lui répondre simplement, par un seul mot clair et simple. Hunter ne lui mentait pas. Il n'avait jamais eu d'hallucinations dans lesquelles étaient Olivia. Il la voyait souvent, mais ça, ce n'était pas des hallucinations, seulement c'était des rêves. C'était bien plus naturel de rêver que d'avoir des hallucinations. Il rêvait presque chaque nuit de sa femme. Il y pensait chaque jour. Il se la visualisait sans cesse dans sa tête. Il ne voulait surtout pas oublier son visage. Il ne voulait surtout pas oublier les fins très de sa tête, ses deux yeux noisettes qui le fixait, ses fixes lèvres clairs ou encore ses joues rosées. Hunter secoua la tête en plissant les yeux. Il ne voulait pas d'elle dans sa tête. Il aurait voulu pouvoir avoir envie de se débarrasser de son visage, de son images et de tout ce qui la caractérisait, mais il ne le voulait pas, surtout pas. Il fallait qu'elle sorte maintenant. « Qui est-ce que tu vois ? » demanda alors la jeune brune. Hunter haussa les épaules à nouveau avant de soupirer longuement. Il hésita une seconde, entrouvrant sa bouche. Il la referma alors, s'arrêtant dans sa lancée. Il s'enfonça encore un peu plus dans son fauteuil. Il déposa ses bras sur les accoudoirs avant de les laisser retomber dans le vide. « Je vois ... » commença t-il « ... une petite fille ... » Iris, c'était Iris cette petite fille mais jamais il ne pourrait le dire à "Iris". L'enfant se dessina alors dans un coin de sa tête. Il plaça sa tête dans ses mains avant de redresser sa tête vers Rachael pour poursuivre « ... des vieilles connaissances ... » Il soupira, il ne voulait s'étaler sur aucun des sujets.
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyVen 19 Aoû - 17:05


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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Tu peux toujours toujours rêver. » fut la première phrase qui lui vint à l'esprit. Loin d'être digne d'un Shakespeare, elle avait au moins le mérite d'être claire et d'annoncer clairement la couleur. Elle ne parlerait pas, malgré son sourire rieur et les insistances qu'il lui soumettrait sûrement. Elle n'aimait pas se confier, et malgré les heures de consultations et d'écoute qu'elle offrait à ses patients, elle se sentait mal à l'aise dès que l'on avait à évoquer sa vie sentimentale, son passé, ou tout ce qui, à ses yeux, appartenait à la sphère privée, ce jardin secret qu'elle prenait toujours la peine de bien refermer à clef derrière elle dès qu'elle le quittait. Personne ne devait y pénétrer. Personne ne devait y avoir accès, et elle restreignait l'accès à ceux qu'elle connaissait comme de confiance. Ceux qui jamais au grand jamais, se faufilerait de l'autre côté de la barrière pour écraser les fleurs ou massacrer les buissons. Un métaphore de pépiniériste. Elle sourit, longtemps qu'elle n'avait de jardin que dans sa pensée. Elle se souvenait que, enfant, elle passait énormément de temps avec Frankie, un vieil homme bourru, qui avait, dans sa jeunesse compté parmi ses amis le grand-père de la fillette. Longtemps les deux vétérans s'étaient perdus de vue, mais lorsque Frankie était retourné dans le Missouri, il avait pu compter sur l'appui de son vieux camarade, qui lui tenait compagnie, et lui envoyait régulièrement dans sa ferme, sa petite Rachel. Rachel, il l'avait toujours appelée comme ça. Pas Rachael; Rachel. Tout comme il appelait sa soeur Valerie ; et la gamine avait beau s'égosiller, lui crier qu'elle se prénommait Avery, A-V-E-R-Y, leur aîleul se contentait de sourire et de secouer la tête. Les prénoms n'avaient jamais été son fort ; surtout que son fils ne lui avait pas simplifié la tâche en nommant ses enfants de prénoms inconnus du vieillard, et qui, de plus, n'admettait pas de surnoms valables. Rach ? Chael ? Rara ? Rael ? Très peu pour elle. Avery ne s'en sortait pas beaucoup mieux. Mis à part le "Av" qui avait été très vite adopté par toute la famille, elle devait subir le " Very very aaah" de son oncle Marshall, qui, comme on le constate ici, était un expert linguistique qui s'était amusé avec le mot "very" - qui signifie "très" - et le "aaah" qui voulait dire ... Euh, non rien. Le "aaah" n'avait pas de sens.

    De quoi est-ce que je parlais déjà ? Ah oui. Le vieux Frankie. Rachael lui rendait visite presqu'à chaque fois qu'elle se rendait à la demeure de ses grands-parents. Les deux autres enfants étaient, selon leurs voeux, dispensés de visites à celui que tous surnommaient le "vieux fou". Sachant qu'elle passait toutes ses étés en compagnie, voir la jeune femme devenir psychologue dans un asile n'avait rien d'extraordinaire. C'en était presque banal d'ailleurs. A force de traîner avec des fous, elle avait fini par l'attacher à ces marginaux plus qu'au reste de la population - banale, normale mais si ennuyeuse ! -. Aussi, passer du temps avec les laisser pour compte n'avait pas que les inconvénients que tous connaissent - les crises de folies, les paroles sans réel sens, les réactions disproportionnées - non. Elle avait trouvé en ce vieux solitaire un homme sensé, du moins la plupart du temps et parfois même philolophe. Elle se rappelait monter sur ses genoux devant la cheminée et l'écouter parler, parler et encore parler ... Des heures durant, alors que sa mère, dans la maison des grands-parents se faisait un sang d'encre et se disputait la responsabilité de la mort probable avec son beau-père : " Elle n'est qu'une enfant, elle ne sait pas se défendre mais vous, vous ! Vous vous la laissez traîner dans les pattes d'un vieux pervers parce que vous avez fait la guerre ensemble ?! Qui sait se qui lui fait subir en ce moment même ! Oh mon dieu, ma petite fille ! Ma toute petite ! C'est la dernière fois que ... Rachael, tu es là ! Tu te rend compte de l'heure qu'il est ! J'étais morte d'inquiétude ! " et la dispute se terminait toujours par l'arrivée de la fillette, et une punition pour celle-ci pour être rentrée trop tard. Et une interdiction, celle de retourner à la ferme. Interdiction vite oubliée dès que maman avait le dos tourné. L'enfant aimait trop pour se priver de cette distraction. Elle se rappelerait toujours de leurs conversations. Une particulièrement, lui revenait en mémoire. Elle devait avoir cinq ans, peut-être six ; et elle se promenait dans les champs quand le vieil homme lui saisit brusquement les bras, la secouant comme une poupée et jurant en patois. Elle ne retint qu'une phrase : "No one can drive us crazy unless we give them the keys" , phrase qui traduite par son grand-père, signifiait "personne ne peut nous mener en bateau si l'on n'embarque pas à bord" ou quelque chose comme ça. Un truc qui voulait dire que si l'on n'accorde pas un peu de sa confiance, personne ne peut nous trahir ou se jouer de nous. Personne ne pénètre dans le jardin secret si l'on n'entrouve pas la clôture.

    Elle se maudit alors pour ses paroles envolées trop vite et ses mots issus nés du moment et qu'elle n'aurait, en aucun cas, dû prononcer devant Hunter. Qu'elle ne devait prononcer devant personne. Ne jamais évoquer quelque chose dont on ne peut parler. Tiens, voilà une nouvelle règle qu'elle ferait bien de suivre à présent, pour éviter de nouveaux malentendus - d'ailleurs, Hunter avait-il réellement espéré, ne serait-ce qu'un instant qu'elle se dévoile ainsi ? Qu'elle divulgue ses hontes passées ? - ou des situations délicates pendant lesquelles le patient pourrait ne serait-ce que pour quelques instants, prendre la main sur elle et la mener à un endroit où elle ne voulait pas se rendre. Enfin ... Dans la conversation, pas littéralement. Elle savait que les patients ne la ferait jamais sortir de son bureau, et encore moins du bâtiment A ou de l'hôpital. Ils ne le pouvaient pas, pour sortir ils avaient besoin d'un papier dûement tamponné par l'administration, et signé par leur psychiatre, ainsi que ... STOP. Personne ne sortait. Elle devait se focaliser sur la conversation en cours et ne trouva d'autre à répliquer qu'un rappel des règles et du marché qu'elle avait passé avec son patient. Un marché sur fond de chantage affectif. « Surtout que malgré ton accord, tu es loin de remplir ta part du contrat. » Elle crut lire dans le regard de son patient une hésitation et elle ne put s'empêcher de fléchir. Quoi qu'il fasse, ou qu'il dise, elle savait qu'elle lui donnerait sa mousse au chocolat. Il en avait tellement envie que cela faisait presque mal au coeur. Qui donc mettait tant d'espoir dans un dessert chocolaté ? Bien que sa résolution de donner à Hunter "sa promise" avait été prise, elle ne voulait pas le laisser s'en tirer à bon compte pour autant et songeait à récolter le plus d'informations possible. Et pour cela une petite mise au point s'imposait. Une mise au point qui n'incluait pas "Iris". Une mise au point entre Hunter et le Dr. Rachael Carver. « Je te rappelle qu'on est ici pour parler de toi. » Sans vraiment savoir pourquoi, elle se sentit dans l'obligation d'en rajouter, insistant sur le "Toi" ; le " tes" , le "ton" et le "ta". Insistant sur la deuxième personne du singulier, comme pour s'exclure volontairement de la conversation. « De tes problèmes. Ton passé. Ta vie privée. »

    « Parfait, chef. » La jeune femme grimaça sans le vouloir. Un salut militaire. Il venait de lui faire un salut militaire. Avait-elle donc l'air d'un lieutenant tortionnaire ou d'un quelconque gradé de l'armée américaine ? Elle était peut-être allé un peu fort sur l'insistance. Ou sur la froideur. Ou sur les deux à la fois. Mais de là à être traîtée comme un soldat ! « Pas de garde à vous ici, Hunter. On n'est pas à l'armée, dieu merci ! » Dieu merci. Dieu merci. Et puis quoi encore ? Qu'est-ce qui lui avait pris ? Elle ne pouvait donc pas garder ses reflexions pour elle. Priant pour qu'elle n'ait pas laissé parler son anti-millitarisme et qu'elle se soit gardée de tous commentaire sur la "brillante, merveilleuse, - fierté de nos aieux et de notre futur, gloire nationale s'il n'en faut qu'une - exceptionnelle armée américaine, elle sourit à Hunter, croisant dans ses yeux un regard qu'elle n'aimait pas mais qui confirmait ses doutes. Elle allait devoir se faire suivre si elle continuait comme ça à dévoiler sa vie à ses malades. Rectification. A dévoiler sa vie à un malade.

    « Avant Ollie, j'ai jamais vraiment ... Enfin ... J'ai jamais cru que je pourrais un jour rencontrer quelqu'un avec qui je voudrais finir ma vie, alors j'ai jamais trouver bon de m'attacher à une copine avant, alors mes chagrins d'amour étaient plus des coûts durs pour mon égo qu'un cœur brisé. » La psychologue ne put s'empêcher de noter la sorte de honte qu'Hunter éprouvait lors qu'il venait à évoquer son passé. Comme s'il ne voulait plus se voir comme cet "adulescent" flambeur, séducteur et sans attache. Comme s'il cherchait à effacer cet irresponsable pour laisser la place à Hunter l'amant fidèle, le mari, le père. L'Hunter "après Olivia".« Mais tout a changé avec Olivia, n'est-ce pas ? Elle a bouleversé ta vie, Hunter. Tu ne peux pas le nier. Comme tu ne peux pas nier le fait qu'elle te manque. » Comme elle le craignait, Hunter ne réagit pas à ses paroles, et aucun son ne passa le seuil de ses lèvres. Elle attendrait pour l'avoir totalement coopératif. Elle avait le temps, elle était payée pour ça. « Peut-être même l'imagines-tu, présente à tes côtés, à l'hôpital. » Hunter leva un sourcil. Etait-il étonné, surpris ou simplement confus ? Ne comprenait-il donc pas pourquoi elle lui posait ce genre de question ? Etait-ce une telle évidence pour lui au point de ne pas voir à répondre ? Ou ne comprenait-il simplement pas la question ? Souhaitant être la plus claire possible, autant pour aider son patient à répondre que pour ne pas faire d'erreurs d'interprétation, elle reformula sa pensée, d'une manière plus précise plus directe : « Dis-moi, Hunter, dans tes hallucinations, est-ce qu'elle apparaît ? » A ce moment-là, la réponse ne se fit pas attendre, malgré un léger raclement de gorge qui indiquait le mal-être de son patient. « Non. » Un mot. L'ancien agent immobilier avait perdu de son bagoût habituel et était devenu peu loquace ; ne se contentant que de courte réponses. Juste assez pour prétendre mériter la mousse au chocolat.

    La psychologue devait alors relancer un Hunter vraiment peu aidant.« Qui est-ce que tu vois ? » Il soupirait sans cesse, et la psychologue ne put déterminer s'il était mal-à-l'aise ou juste ennuyé qu'elle ne le donne pas une mousse au chocolat sans contrepartie. Car la mousse au chocolat semblait être la seule chose qui fonctionnait. Il ne voulait pas se confier ; et au moment où il ouvrit la bouche, il la referma aussitôt, de peur de se trahir, de dire quelque chose qui l'obligerait à enchaîner la conversation sur ce sujet. Il semblait réfléchir. Trier les informations. Celles qu'il pouvait confier et celles qu'il devait garder pour lui et ne pas dévoiler. Au final, peu d'informations avaient été considérées comme avouables. « Je vois ... » commença t-il « ... une petite fille ... ». Une petite fille ? Quelle petite fille ? La connaissait-il d'avant l'hôpital ou l'avait-il "rencontrée" après son internement ? La psychologue sondèrent les yeux de son patient, quémandant des informations supplémentaire sur cet enfant, mais Hunter était déjà passé à autre chose, comme si l'indication - aussi vague soit-elle - qu'il parle avec une enfant, une fillette devait suffire à sa psychologue et qu'il n'avait plus rien à ajouter.« ... des vieilles connaissances ... » Il soupira, il semblait ne vouler s'étaler sur aucun des sujets. Pourtant, il le fallait. Elle se devait de comprendre qui étaient présents dans ses hallucinations, leur lien avec Hunter, ainsi que la relations qu'ils entrenaient si elle voulait un jour, comprendre pourquoi son cerveau les imaginait présents. Pourquoi son cerveau faisait appel à eux lors des hallucinations. Elle commença alors par s'intéresser à l'enfant, qu'il avait citer en premier lieu, peut-être parce que cette petite fille était plus présente, ou plus assidue dans ses visites à Hunter. « Parle-moi de cette petite fille. D'où la connais-tu ? » Elle se permit une pause pour laisser le temps à son patient de répondre, puis, avant qu'il ne dévie de nouveau la conversation, elle enchaîna :« Qui est-elle Hunter ? »
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BYRD I find the map and draw a straight line over rivers, farms, and state lines
Hunter Cunningham-Byrd
Hunter Cunningham-Byrd

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DEPUIS LE : 14/07/2011
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyVen 19 Aoû - 21:26

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight
« Parfait, chef. » déclara Hunter, en effectuant un salut militaire. Il pouvait le reproduire sans aucun problème puisque même si son service militaire était désormais un très lointain souvenir, le simple mouvement de la main était facile et tout le monde pouvait le faire avec une aisance incroyable sans même l'avoir répéter avant. Rapidement, Rachael grimaça à son patient. Hunter haussa les sourcils. Qu'est-ce qu'elle voulait bien dire par une grimace ? Une grimace ne voulait absolument rien dire. Qu'est-ce qu'il était censé en penser ? Cela voulait dire qu'elle pensait qu'il la prenait pour un chef militaire sans pitié, pour un tyran sans cœur, un dirigeant sans aucune morale, un dictateur manipulateur ? Ou avait-elle juste un grave problème avec toutes les pratiques militaires ? Peut-être avait-elle perdu de le famille au combat ? Peut-être un petit ami ? Hunter afficha une grimace qui ne faisait que répondre à celle de sa psychologue. Il haussa alors les épaules. Pourtant, Hunter n'avait voulu ni rappeler de mauvais souvenirs ni aucun cas la blesser en la traitant de je-ne-sais-quel-insulte qui aurait pu la faire croire une seconde qu'elle était un tyran, puisqu'il ne pensait en aucun cas qu'elle était une dirigeante radicale. « Pas de garde à vous ici, Hunter. » déclara t-elle sèchement. Tout d'un coup, il doutait : Peut-être que finalement le "parfait, chef" répliqué quelque peu avant, avait été tout à fait bien choisi. En effet, le docteur Carver lui avait parlé d'une manière drôlement sèche et rude. « On n'est pas à l'armée, dieu merci ! » Dieu merci ? Elle exagérait peut-être un peu dans cette histoire. Hunter grimaça à nouveau. Hunter savait bien que ce n'était pas l'armée : C'était pire. C'était bien l'impression qu'Hunter avait quelques fois. Pour lui, l'hôpital psychiatrique était pire que ce qu'il imaginait de la prison, pire que se couper, pire que de pas parler à son père pendant 18 ans, pire que voir sa mère pleurer, pire que de ne pas se sentir à sa place, pire que d'être forcé à voir le même film romantique cinq fois à la suite, pire que de se faire cracher dessus, pire que de perdre un milliard de dollars. C'était pire que tout surtout dans son cas précis. Ce n'était pas venu tout seul. Il avait été trahi par sa propre femme, il était enfermé dans un hospice, il n'avait plus aucun contact avec son épouse, il ne voyait plus son fils, il ne pouvait plus rendre visite à sa mère ... La liste était bien longue et plus la liste s'allongeaient, plus Hunter avait des raisons de dire que cet endroit était pire que tout. « Oui, chef. » déclara t-il d'un ton neutre, reproduisant encore son mouvement de main, malgré ce que sa psychologue venait de lui demander. Hunter lui sourit avant de poursuivre « Promis » fit-il « Je te le promets. J'arrête. » Si ça pouvait lui faire plaisir, Hunter pouvait bien faire une petite concession et lui promettre d'arrêter désormais. C'est pas comme si ça allait lui manquer.

Enfant, il se rappelait si bien que son grand-père, Hardy de qui lui venait son premier prénom faisait toujours ce mouvement à chaque fois qu'il donnait une réponse positive. Le vieil homme était un ancien marin. Il avait donné toute sa vie à la mère jusqu'à ce qu'il prenne sa retraite pour se consacrer à sa famille. Hunter et un petit pincement au cœur à la pensée de son grand-père, décédé deux ans plus tôt. Il soupira doucement avant de faire une dernière fois le mouvement de sa main. Il visualisait sans problème le vieille homme bien enfoncé dans son grand fauteuil de cuir vert foncé. Il hochait la tête, pianotait une seconde sur ses accoudoirs, jaugeait d'un air inquiet la personne en face de lui avant de reconnaître son petit fils, lui assurait qu'à son âge, il avait les yeux aussi bleus que ceux d'Hunter bien que tout les témoins pouvaient assurer que le vieil homme a toujours eu les yeux aussi foncés et bruns qu'il les avait à sa mort. Puis, il parlait toujours avec cet accent du Nord, presque un accent canadien, toujours une tasse de lait avec du miel à la main. Hunter sentait son ventre gargouiller à cette pensée. Il déposa sa main sur son ventre en souriant. Qu'est-ce qu'il pouvait lui manquer (pas le verre de lait, son grand-père) !

« Avant Ollie, j'ai jamais vraiment ... Enfin ... J'ai jamais cru que je pourrais un jour rencontrer quelqu'un avec qui je voudrais finir ma vie, alors j'ai jamais trouver bon de m'attacher à une copine avant, alors mes chagrins d'amour étaient plus des coûts durs pour mon égo qu'un cœur brisé. » Hunter n'inventait rien, ce n'était que des faits réels et juste. Rachael eut raison de sentir de la honte dans sa voix. Il avait un peu peur de sa réaction. Il savait que comme elle était sa psychologue, elle ne devait pas faire passer quoi que ce soit par rapport à elle ou bien son expérience personnelles passée ou présent mais vu à ce qu'elle avait avouer sur son passé avec les hommes, Hunter ne savait pas si c'était vraiment judicieux de lui avouer tout son passé de débauche, de ses vilaines manières de ne jamais faire attention à ce que les pauvres jeunes filles qu'il aurait bien faire souffrir en agissant ainsi. Hunter préférait aussi une autre partie de lui, la facette la plus présente désormais, celle du père de famille et mari responsable. « Mais tout a changé avec Olivia, n'est-ce pas ? Elle a bouleversé ta vie, Hunter. Tu ne peux pas le nier. Comme tu ne peux pas nier le fait qu'elle te manque. » Avait-elle vraiment besoin de poser la question ? Comme l'avait indiqué les craintes de Rachael, Hunter ne répondit rien. Cela restait dans les limites posées par le chantage affectif de Rachael avec la mousse au chocolat. « Peut-être même l'imagines-tu, présente à tes côtés, à l'hôpital. » Hunter leva un sourcil. Il ne comprenait pas vraiment l’intérêt de la question, peut-être même le sens concret. « Dis-moi, Hunter, dans tes hallucinations, est-ce qu'elle apparaît ? » C'était tout d'un coup bien plus clair, bien plus précis et donner une réponse était bien plus envisageable qu'à sa première question. Hunter lui donna donc une réponse claire et précise. « Non. » Au moins, ça avait le mérite d'être clair.

« Qui est-ce que tu vois ? » relança alors Rachael le sujet. Elle retournait sur les problèmes psychologiques de son patient. Les hallucinations ne sont pas uniquement dus à des problèmes psychologique mais aussi à des traumatismes passés qui se manifestent dans des hallucinations. Rachael voulait donc creuser de ce côté-là, mettant donc de côté tout ce qu'Hunter aurait bien pu dire sur Olivia ou bien tout ce qui l'entoure. Hunter partit donc dans une grande réflexion. Il ne savait pas vraiment ce qu'il devait dire, de quoi il pouvait bien parler. Il faisait le tri, il voulait simplement lui expliquer le devant, le premier plan et pas tout ce qui ce cachait derrière cette mascarade. Il voulait juste lui sortir la couche supérieur sans même lui expliquer qu'est-ce qui pourrait bien provoquer tout ça. « Je vois ... une petite fille ... » commença alors Hunter. « ... des vieilles connaissances ... » qui commençaient à citer toutes les personnes qu'il avait bien pu voir dans ces hallucinations. Il soupira doucement. Il pensait en avoir finit. C'est vrai, après tout, il avait répondu à sa question, il venait bien de citer les gens qu'il voyaient dans ses hallucinations. Il voyait bel et bien une petite fille ainsi que des vieilles connaissances. « Parle-moi de cette petite fille. D'où la connais-tu ? » demanda t-elle. Elle voulait vraiment savoir qu'est-ce que son patient avait au bout de la langue et qu'il s'apprêtait à lui dire. Elle savait que cibler ses questions étaient surement la meilleure des idées pour le faire parler. Elle ne savait pas encore si cette technique marchera, portera un peu ses fruits et fera pour une fois avancer la thérapie, cette thérapie qui n'avançait pas vraiment depuis qu'ils l'avaient commencé, trois mois plus tôt. « Qui est-elle Hunter ? » enchaîna t-elle, doucement. Elle le fixait, pendue à chaque mot qui pourrait bien sortir de la bouche de l'Américain. Il haussa doucement les épaules, soupira une nouvelle fois. Il s'enfonça encore plus dans le fauteuil bien qu'il pensait cette action impossible, quelques minutes plus tôt. Il fit même son fauteuil se reculer en un grincement. Hunter se tourna et se pencha pour regarder les pieds du forum qui avait décalé et pliait désormais le tapis coloré sur lequel était le fauteuil. Hunter baissa les yeux. « Alors, cette petite fille est petite. » déclara t-il avant d'avaler plus que difficilement sa salive. Il sentait son cœur se serrer et accélérer. Ses idées se brouillaient peu à peu, un énorme trou noir se dessinait. Peu à peu, il laissa place à la petite fille. Elle n'était pas une enfant, c'était une jeune adolescence. C'est toujours comme ça qu'Hunter se souvenait d'elle, toujours comme ça, pourtant, il la considérait toujours comme une enfant, une gamine. Hunter ferma ses yeux et c'est alors qu'elle se dessinait vraiment clairement dans sa tête. Ses cheveux bruns retombaient sur ses épaules en cascade. Ses deux yeux noisettes étaient plissés, des larmes les emplissaient, de grandes traces noires montraient le mascara qui avait coulé sur les gens de la jeune fille. Ses lèvres tremblante appelaient à l'aide, tout son visage appelait à l'aide. Elle tremblait, elle avait peur, elle était faible. Alors toujours les yeux fermés, les lèvres d'Hunter se mirent à trembler à leur tour. Il ressentait la peur remonter en lui. Il sentait tout lui revenir en pleins dans la tête. Ses dents claquaient doucement les unes contre les autres et jouaient alors une musique peu harmonieuse. « Tout petite ... » déclara t-il, sans pourtant que ces lèvres n'arrêtent de trembloter. À cause du bruit de ses dents, ses paroles avaient à peine été audibles, mais il s'en fichait. Il ne pensait plus à Rachael, il ne pensait plus à son médecin. Il ne pensait qu'à Iris, à la pauvre toute petite Iris ...
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 21 Aoû - 14:22

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Pas de garde à vous ici, Hunter. » déclara t-elle sèchement. L'espace d'un instant, elle s'imagina dans la peu de l'un de ses lieutenants, ou sergent, ou elle ne savait quoi encore ; qui devaient toujours donner des ordres de cette manière et s'en voulut. Elle n'était pas un gradé, elle n'avait même jamais été un soldat et l'atmosphère millitaire la repoussait au plus haut point. Elle n'était pas "des leurs", quoi qu'IL en dise, elle ne faisait pas partie de "la famille" et ne sacrifierait pas sa vie pour la mère patrie. Et elle n'avait pas honte de l'avouer. « On n'est pas à l'armée, dieu merci ! » Dieu merci. Elle l'avait dit tout haut. Merde. Elle jeta un coup d'oeil à Hunter et s'aperçut que ses paroles lui avait arraché une grimace. La comprenait-il ou n'appréciait-il qu'on s'attaque à l'armée ? Elle ne put le dire, son patient ne prononçant aucun mot. Lorsqu'il sortit de son court silence, il ne le fit que pour enfreindre les règles :« Oui, chef. » répéta t-il d'un ton neutre, reproduisant le même mouvement de main : le garde à vous. La psychologue se mordit la langue pour ne pas faire de commentaire sur ce nouveau salut et sur ce manquement aux règles qu'ils avaient édifié pendant la séance. Rectification. Qu'elle avait mises en place, sans réellement tenir compte de l'avis de son patient, mais après tout, l'armée ne laissait pas non plus à ses soldats le droit de faire leurs propres règles, n'est-ce pas ? Tous devaient se tenir aux même lois, celles qui régissaient sur leurs pays, et auxquelles s'ajoutaient les lois propres aux soldats, comme celles de la camaraderie ou le code d'honneur. Le Code de "comment bien se faire tuer pour son pays en suivant des instructions idiotes qui n'ont aucune réelle valeur au vif du combat". Le guide des imbéciles qui ne savent prendre de décisions tous seuls. Le manuel du bon soldat bien dressé. Ou le "Saint Graal", tout dépend de quel côté de la barrière on se trouve. Chacun l'apprenait par coeur, et devait s'y tenir à tout moment et respecter ces quelques règles, plutôt simplistes sur le papier mais qui s'avéraient en réalité être plus des lignes directrices un peu floue - pour ne pas dire des préceptes totalement abstraits - que de véritables lois. Pourtant, chacun se devait de le connaître sur le bout des doigts. De la règle 1, "au service de l'Etat, le soldat lui est entièrement dévoué, en tout temps et en tout lieu" ; à la 11ème : "fier de son engagement, il est toujours partout un ambassadeur de son régiment, de l’armée de Terre et des Etats-Unis". Elle-même les avait apprises. " 2 - Il accomplit sa mission, avec la volonté de gagner et de vaincre et si nécessaire au péril de sa vie. 3 - Maître de sa force, il respecte l’adversaire et veille à épargner les populations. " La psycholgue se maudit de se rappeler aussi bien de choses inutiles, car, malgré tous ses efforts pour l'effacer de sa mémoire, elle gardait toujours le souvenir de ses onze dogmes pour abr... aspirants à l'armée. Elle releva les yeux vers Hunter. Il voulait jouer, d'accord. Ils allaient jouer. Elle se redressa sur son siège, et sans aucune intonation lui répéta mécaniquement ce qu'on lui avait inculqué : « Règle n°4 du code d'honneur, Cunnigham. Le soldat obéit aux ordres, dans le respect des lois et des conventions internationales.» Elle se permit une pause et se concentra pour ne pas lui citer la fin du Code, n'ayant aucunement l'habitude de ne citer qu'une seule et unique règle. Toutes ou aucune. Dans l'ordre. A l'envers. A partir de numéros cités aléatoirement. En citant les mots en partant de la fin de la phrase jusqu'au début. En sautant un mot sur deux. En plaçant correctement la ponctuation. Mais jamais une seule pour renforcer un exemple. Toutes ou rien. Après tout c'était ça, le millitarisme, faire bouffer des idées toutes cuites et les répéter si souvent qu'à la fin, elles perdent leur sens de départ mais sont ancrées dans la mémoire. A jamais.

    La jeune psychologue plongea son regard dans ceui de son patient.« Si je suis ton chef, "soldat"»elle mima des guillemets avec ses mains, histoire de bien lui faire comprendre le jeu de rôle dans lequel il s'était mis, malgré lui. Un soldat et un "chef". Donc un gradé. Donc un héros, un modèle, donc une figure d'autorité. Elle ne montra aucune émotion puis reprit du même ton neutre « Et que je t'ordonne de ne pas te mettre au garde à vous, alors tu es dans l'obligation d'obéïr. » Obligation d'obéissance à son supérieur hiérarchique ou au plus gradé présent dans la pièce. L'idéalisation du Sergent, comme d'une figure paternel dure mais juste. Un exemple à suivre. Ce n'était qu'une autre version de propagande, en quelque sorte, interdire au soldats de réfléchir, car, par principe, ils auront toujours quelqu'un au-dessus de leur tête, quoi qu'il se passe. Les forcer à suivre à la lettres des préceptes vieux de plusieurs siècles. Mais c'était comme ça. « Les règles sont les règles. » Elle jeta de nouveau un regard à Hunter. Les règles sont les règles, et qui ne les respecte pas ... Elle avait entendu cette phrase tellement souvent. Toujours coupée au milieu. Elle ne saurait jamais ce qui arrivait à ceux qui désobéissaient aux ordres, et à vrai dire, elle ne cherchait pas à le savoir. Elle avait peur d'entendre la fin de cette phrase. Elle avait toujours suivi les règles. Elle avait parfois cherché, notamment adolescente, ce que pouvait bien signifier ce silence, mais arrêtait toute investigation quand elle croisait son regard. Furieux. Lui repprochant de n'être qu'une fouine, incapable de faire autre chose de sa minable existence que d'observer celle des autres. Puis il lui demandait de ses rendre dans sa chambre. Elle refusait. Il lui sortait LA phrase, et elle grimpait les marches quatre à quatre. Elle ne voulait pas entendre la fin de cette phrase. Elle jeta un regard à Hunter, signifiant qu'elle ne plaisantait pas, puis après quelques secondes de silence, elle reprit la parole : « Si tu veux du millitaire, je vais te donner du millitaire, Cunningham, et crois-moi, tu ne m'auras pas. Je connais les règles, j'y ai joué moi-aussi » Puis d'un signe de tête, elle indiqua l'incident clos et se reconcentra sur autre chose. La vie privée de son patient, et plus particulièrement son passé avec Ollie, et la relation qu'il avait entretenu, entretenait, et entretient actuellement avec sa femme.

    Hunter cependant avait remarqué le changement de comportement de sa psychologue et son intonation, plutôt froide. Un ton trop neutre peut-être. Elle vit Hunter sourire. « Promis » fit-il « Je te le promets. J'arrête. » Il se foutait d'elle et elle était tombé en plein dans le panneau ! Il fallait qu'elle apprenne à être moins crédule, et moins prévisible aussi. Apprendre à mentir aussi. Elle ne savait pas mentir. Elle était incapable de ne pas montrer ses sentiments, et la honte qui transparaissait de la voix d'Hunter alors qu'il parlait de son passé de débauche et d'aventures sans lendemain, lui avait prouvé une fois de plus que pour ce qui était de la neutralité du thérapeute, elle était loin de remplir son rôle de psychologue. « Avant Ollie, j'ai jamais vraiment ... Enfin ... J'ai jamais cru que je pourrais un jour rencontrer quelqu'un avec qui je voudrais finir ma vie, alors j'ai jamais trouver bon de m'attacher à une copine avant, alors mes chagrins d'amour étaient plus des coûts durs pour mon égo qu'un cœur brisé. » Rachael hocha la tête, essayant au plus profond d'elle-même de comprendre un comportement qui était à ses yeux totalement immature, et surtout, franchement égoiste. Mais elle ne devait pas juger. Elle ne devait pas prendre en compte son passé, sa vie. Elle ne devait pas mettre en jeu ses propres expériences, ses propres sentiments, ses confrontations avec des types dans la trempe d'Hunter ... Pourtant rester neutre lui paraissait mission impossible, alors elle se concentra sur les cours de psychologie qu'elle avait reçu et se força à retrouver les raisons d'un tel comportements chez les mâles, pour reprendre contenance. La première phrase qui lui vint à l'esprit fut l'analyse d'une psychanalyste, une française. Oui, d'accord, une française, et les Français ont, et ont toujours eu, une façon de penser plutôt ... Excentrique, et loin, bien loin de la morale concervatrice qui régissait sur les Etats-Unis. Peu importe. Elle n'était pas là pour s'occuper de la mentalité - comment en parler sans être trop négatif ou péjoratif ? Ah oui, je sais ! - originale et différente des mangeurs de grenouilles, mais pour s'intéresser aux Don Juan. Et à ce propos, Martine Teillac disait : « Notre seuil de tolérance à la frustration est très bas. Les individus fonctionnent sur le principe de plaisir. Pour pallier le vide, la frustration ou la déception, on consomme. L’Autre devient un produit. » Rachael fronça les sourcils. Pas très flatteur. Pourquoi ne pouvait-elle donc pas, pour une fois, essayer de trouver des excuses à ces pauvres coureurs de jupons, qui avaient dû dans leur enfance, d'après l'enseignement qui lui avait été fourni : A) manquer d'une figure maternelle ou B) avoir un exemple instable de relation de couple - parents qui se disputent extrêmement souvent ; parents séparés, aventures nombreuses de l'un des deux géniteurs ... - ou bien C) avoir souffert d'une dénigration et d'une dévalorisation qui a conduit à un manque de confiance à l'âge adulte et à la nécessité de prouver sa valeur ou encore ... Elle s'arrêta dans ses réflexions. Hunter n'était plus l'un de ces types. Il avait changé et se repentait même de ses "erreurs de passé". Et, elle, elle le mettait mal à l'aise à cause de sa sainte horreur de ses bourreaux des coeurs. Elle se reprit et sourit à Hunter. Elle ne voulait pas qu'Hunter la voit comme une "fille blessée" ou comme un coeur brisé, ou qu'il ne l'imagine dans ... Peu importe. Qu'il pense ce qu'il veut après tout. Qu'il juge s'il le souhaîte. Elle ne lui voudrait pas. Elle était le psy, et elle avait l'erreur de se dévoiler. Maintenant, elle assumerait. Et reprendrait son travail. D'une manière très professionnelle. « Mais tout a changé avec Olivia, n'est-ce pas ? Elle a bouleversé ta vie, Hunter. Tu ne peux pas le nier. Comme tu ne peux pas nier le fait qu'elle te manque. » N'obtenant pas de réponse, elle détourna la conversation vers les problèmes psy du malade : ses hallucinations.

    Après qu'Hunter lui ai, d'une façon directe et très claire, signaler qu'Ollie ne faisait pas partie des personnes qu'il "voyait", la jeune femme essaya d'en savoir plus sur ses "compagnons imaginaires", comme elle appelait les personnes présentes seulement dans les hallucinations de ses patients et, qui, au même titre que les amis invisibles qu'on s'invente enfant, quand la vie nous oublie ou que l'on se sent abandonné, jouaient le rôle d'une présence qu'on ne pouvait avoir "dans le réel". Des gens qu'on aurait voulu connaître, ou qu'on a peur de connaître. Des guides. Des amis. Des "chefs", qui agissent en quelque sorte comme une conscience, prodiguant des ordres. Ou alors des personnages de son passé. Elle fixa Hunter avant de lui demander : « Qui est-ce que tu vois ? » Fidèle à son habitude, Hunter laissa la question sans réponse quelques instants. Puis, laconiquement expliqua : « Je vois ... une petite fille ... » commença-t-il Hunter. « ... des vieilles connaissances ... ». Aucune autre informations, que ce soit sur l'enfant ou sur les vieilles connaissances qu'il apercevait. La psychologue se sentit obligée de continuer son interrogatoire, devant un Hunter peu coopératif.

    « Parle-moi de cette petite fille. D'où la connais-tu ? Qui est-elle Hunter ? » Hunter ne voulait pas répondre. Ou ne pouvait pas. La psychologue ne sut vraiment le déterminé. Il avait l'air paniqué à l'idée de penser à cette enfant. Perdu. Il soupirait, haussait les épaules et s'enfonçait dans le fauteuil, presqu'à en tomber en arrière. S'il avait pu disparaître, la psychologue était certaine qu'il aurait quitté son bureau à la minute où elle avait formulé la question. Reculant le fauteuil, il semblait vouloir s'enfuir. « Alors, cette petite fille est petite. »commença-t-il, Rachael l'encouragea à poursuivre d'un signe de tête mais c'était peine perdue, il ne la regardait pas. Il avait fermé et il était à présent plongé dans ses souvenirs, ses pensées. Et il tremblait. Tremblait de tout son corps. Il donnait l'impression d'avoir peur. Peur pour cet enfant sûrement. La jeune femme quitta doucement son siège et sa plaça à côté de son patient, lui posant lentement une main sur son bras. « Tout petite ... ». Elle lui secoua légèrement le bras, le forçant à sortir de sa trempe. Il ne devait pas se faire souffrir de cette manière. « Hey Hunter, reste avec moi. Regarde-moi »
    commença-t-elle d'une voix douce. « Explique-moi ce que tu vois. Explique-moi ce qui arrive à cette gamine, d'accord ? On va aller à sa rencontre ensemble. Toi et moi. »

    HJ : mdrr le "Qu'est-ce qu'il pouvait lui manquer (pas le verre de lait, son grand-père) !" « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » 20348227 J'aurais pas cru sans la pitite précision ...

    Sinon les règles sont celles du code d'honneur de l'armée de terre française : j'avais la flemme de trouver les américaines et de les traduire, surtout qu'elles ne doivent pas être très différentes de celles-là :

    Spoiler:
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BYRD I find the map and draw a straight line over rivers, farms, and state lines
Hunter Cunningham-Byrd
Hunter Cunningham-Byrd

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DEPUIS LE : 14/07/2011
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 21 Aoû - 16:58

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight
« Oui, chef. » déclara Hunter d'une voix neutre. À vrai dire, il disait ça juste pour énerver son docteur. Il ne pensait cependant pas qu'elle partirait si vite, qu'elle allait ainsi monter sur ses grands chevaux. Son but n'était pas d'énerver à ce point sa pauvre psychologue. Dès qu'il eut finit d’exécuter son salut militaire, Hunter put voir de la colère dans les yeux de Rachael. Elle était en train de bouillir intérieurement. Elle exploser. La comparaison avec une cocote minute pouvait facilement être faîte : Elle commença à cuire de l'intérieur, à bouillir de l'intérieur, à chauffer, et seule la soupape l'empêchait d'exploser sous la pression. La soupape de Rachael, c'était son professionnalisme hors paire. Elle ne devait pas faire peur à ses patients et s'énerver trop contre eux ne pourrait avoir que cet effet. Hunter trouver cette comparaison avec l'auto-cuiseur vraiment appropriée, seulement il hésitait encore où était sa place dans l'histoire : Était-il dans la cocote où juste spectateur de tout ça ? Il ne le savait pas encore vraiment bien. « Règle n°4 du code d'honneur, Cunnigham. Le soldat obéit aux ordres, dans le respect des lois et des conventions internationales. » déclara t-elle d'une voix sèche. Oui, Hunter connaissait tout le tralala. La plupart des gens le connaissait alors en plus quand on avait passé quelques mois dans l'armée en plus de son service militaire obligatoire. Hunter n'avait pas fait ça par réelles convictions à vrai dire mais tout simplement parce que donner un sens à sa vie était une mission plutôt impossible, certes pas aussi dur que « jouer la 5e symphonie de Beethoven avec les ongles sur un tableau. » comme le dit si bien Julien dans un Jeu d'enfants mais presque. À l'époque, Hunter était un gosse perdu parmi tant d'autres. Il était poussé par l'envie de rendre fier sa mère si il faisait quelque chose de sa vie alors c'était engagé. Malheureusement, ce peu de motivation avait fini par lâché et il était rentré, penaud à la maison. Et puis, cette règle n°4, Hunter l'avait toujours détestée. Il n'avait jamais aimé les règles, jamais. Il n'avait jamais écouté les gens qui l'entouraient, les règles et lui faisait beaucoup, mais après tout les règles ne sont pas faîtes pour être respectées, si ? Du moins, c'est ce qu'il avait toujours fait : Ne pas respecter les règles, ne pas écouter, ne pas faire ce qu'on lui demande. Sa maîtresse s'en rappelait très bien : Il était le pire élève qu'on puisse avoir. Certes, il n'était pas si mauvais mais n'apprenait pas ses leçons, ne faisait pas ses devoirs et faisait le clown à longueur de temps. Dès qu'une punaise était placée sur sa chaise, pas besoin de se poser la question, c'était lui. Quand des feuilles écrites du haut en bas avec les réponses de la charmante petite Carrie était découpée alors qu'elle allait porter sa fiche à la maîtresse, aucune question n'était à poser non plus. Il n'y en avait aussi qu'un pour faire des grimaces lorsqu'elle avait le dos tourné ou bien lancer des avions en papier à travers la classe. Il était toujours à l'initiative des bêtises faîtes par les enfants de la classe. Il y avait un tel effet de foule qu'à la fin de l'année, Carrie elle-même avait lancé une craie dans le dos de la maîtresse et le binoclard de Michael avait colorié le dessin de Poppy. Le pire, c'est que ce n'était pas que avec elle le problème puisque c'est de l'enfant que venait tous les problèmes. En effet, c'était aussi lui, le seul à colorier les murs de sa propre chambre, c'était lui à réveiller ses parents au beau milieu de la nuit en sautant sur le lit. Enfin, il avait juste besoin d'un peu d'attention, juste que le monde s'arrête une seconde pour s'assurer qu'il aille bien, que ce même monde ralentisse, réalise qu'il tournait bien trop vite pour lui. Il n'avait même pas besoin de l'attention du monde, juste besoin de l'attention de quelqu'un. Il aurait aimé qu'au lieu de continuer d'avancer sans se retourner, les adultes se retournent finalement, vérifient qu'il suive, qu'il ne tombe pas, qu'il se retournent et voient finalement qu'il n'arrivait plus à avancer, qu'il faisait du sur place, qu'ils réalisent enfin que même en courant le plus vite qu'il pouvait et autant qu'il voulait, il ne pouvait les suivre. Toute sa vie, c'est ce qu'il avait voulu, que les gens finissent par faire attention à lui et arrêter de faire comme s'il faisait parti du décors : IL NE FAISAIT PAS PARTI DU DÉCORS ! Quelque fois, il regrettait vraiment que personne ne soit arrêter et venu lui demander comment il allait, s'arrêter et le serrer dans ses bras.

« Si je suis ton chef, "soldat" » Rachael assista sur les guillemets en les simulant du bout des doigts. « Et que je t'ordonne de ne pas te mettre au garde à vous, alors tu es dans l'obligation d'obéïr. » déclara t-elle. Hunter détestait définitivement cette fichue règle 4. Il n'en voyait pas l’intérêt, enfin si, il en voyait l'intérêt. C'était bien utile pour les grands chefs que leurs soldats soient à l'écoute des ordres et respectent les obligations. Hunter voyait vraiment que ça pouvait réjouir quelqu'un d'avoir d'autre gens à leurs ordres, c'était tout à fait normal après tout, se sentir obéi et respecté jusqu'au bout quelque soit nos choix, nos décisions. Cela devait être vraiment agréable. Hunter se dit qu'il ne ressentirait jamais ce genre de sentiments. C'est vrai, il avait l'impression que même personne ne le respectait vraiment, sinon, il ne serait pas là. C'est bien ce qu'il se disait, si Olivia avait eu un minimum de respect à son égard, elle n'aurait pas réagi ainsi, elle ne l'aurait pas envoyé ici, elle aurait juste demandé de l'aide, elle lui aurait juste parlé, elle lui aurait tout expliqué, ils auraient parlé et ils auraient trouvé une solution : Pas besoin de faire tout ça dans son dos, pas besoin de tout lui cacher puisque ça l'avait fait souffrir encore plus. Certes, Hunter n'aurait jamais accepté d'être envoyé ici de son pleins gré, mais rien que de savoir que Olivia comptait le faire ou l'avait fait aurait réduit sa haine contre elle. Quoi que, première, on ne pouvait même pas parlé de haine puisque malgré toute la rancœur qu'il ressentait actuellement, il ne la détestait pas. Il l'aimait plus que tout, il n'y avait aucun moyen pour qu'il puisse la détester un jour. Deuxièmement, ce n'était même pas sûr qu'il lui en voudrait moins puisqu'en faisant ça derrière son dos, on pouvait toujours imaginer qu'elle croyait qu'il serait d'accord, qu'il comprendrait et que ça ne le dérangerait pas, alors que si elle lui avait demandé et qu'il avait cédé sur une réponse négative, elle ne pouvait pas prétendre ça. En ce qui concernait Ollie, Hunter pouvait être vraiment naïf et aurait pu croire qu'elle pensait que c'était pour son bien et qu'elle pensait qu'il serait d'accord, de la même manière qu'il avait cru que ce n'était pas de sa faute si il s'était retrouvé en HP en premier lieu. Et puis, troisième, il n'y a pas de troisièmement.

Suite à la remarque de sa psychologue, Hunter comprit enfin où il était au près de la cocote-minute, il était dedans, étouffé, bouillant, tombant sous la pression. L'autocuiseur voulait lui faire vivre un enfer. Et puis, non, c'était bien pire que ça, il était comme sous les dents d'un mixeur, il était en train de se faire couper de tout les côtés et finirait aussi haché qu'une vulgaire gousse d'ail près-hachée pour une vulgaire sauce à ail qui recouvrirait un steak pas assez cuit et masquera le mauvais goût de la viande. Bon, Hunter définitivement arrêté de tout comparé à la nourriture. « Les règles sont les règles. » Rachael releva le regard une seconde vers on patient. Ce dernier aurait voulu soupirer mais il se dit que ça ne faisait qu'empirer les choses et il ne voulait pas de ça, non, surtout pas ça. Son docteur était déjà sur les nerfs, pas besoin d'empirer les choses. Surtout que précédemment, Hunter n'avait pas pensé une seconde que ça énerverait autant sa psychologue alors quand il pensait avant que ça pouvait l'énerver. Il préféra se retenir. Hunter déduit de tout ça que Rachael était une pacifiste, une vraie, il avait pourtant du mal à l'imaginer en train de hurler, une pancarte "Peace and Love" à la fin. À cette pensée, Hunter ne put s'empêcher de sourire, un sourire qu'il fit vite disparaître de peur que Dr Carver pense qu'il se fichait d'elle et qu'il riait d'elle par ce sourire pourtant complétement innocent. « Si tu veux du militaire, je vais te donner du militaire, Cunningham, et crois-moi, tu ne m'auras pas. » Hunter ravala rapidement sa salive, tout d'un coup, elle lui faisait presque peur. Il se disait que c'était pas le moment pour ajouter quoi que ce soit et encore moins que Cunningham, c'était très peu pour lui. Il se dit que de toute manière, elle risquait d'être en colère et lui dirait qu'on faisait ça à l'armée pourtant. Il aurait du lui expliquer que pour lui, c'était Cunningham-Byrd et qu'il préférait encore Byrd que Cunningham et là, elle serait reparti sur le sujet "pourquoi détestes-tu ton père, Hunter ?" et il ne voulait pas partir dans cette directement, surtout pas. « Je connais les règles, j'y ai joué moi-aussi. » déclara t-elle. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Elle avait elle-aussi fait l'armée ? Bizarrement, Hunter avait un peu du mal à l'imaginer. Même plus que d'un peu de mal à l'imaginer, il n'arrivait pas du tout. La seule chose qui restait, c'était sa tête puisqu'il n'avait pas besoin de beaucoup d'imagination pour reconstruire dans son esprit le visage de la personne qui se tenait juste devant lui. Il était peut-être fou, mais quand même. Il ne fallait pas poussé le bouchon trop loin. Il était fou, pas débile. D'un mouvement de tête, Rachael clôtura la conversation après la promesse sincère d'Hunter de définitivement arrêté les saluts militaires quelconques soient-ils.

(...) « Qui est-ce que tu vois ? » Fidèle à ses habitudes tu dis ? Et bien, moi je dis qu'il est important de ne pas perdre les traditions et héritages culturels et que les traditions ne sont pas des traditions si elles sont nouvelles. En d'autres mots, on pourrait dire des habitudes mais cela cache souvent le mauvais de côté de tout avec les mauvaises habitudes et l'usage courant de l'ironie utilisée sur le "bonnes habitudes", nous parlerons donc de tradition. Laissons donc Hunter prendre du temps avant de répondre si bon lui chante. « Je vois ... une petite fille ... » commença donc t-il. Il ne voulait pas s'attarder sur les détails, du coup, sans attente ne serait-ce que quelques secondes, il enchaîna son énumération. « ... des vieilles connaissances ... » Malheureusement pour lui, son idée d'énumérer pour ne pas avoir à s'étaler sur les choses ne fut pas des plus bonnes parce pour pouvoir énumérer, il aurait fallu avoir beaucoup de choses à citer, malheureusement ou heureusement peut-être, on n'a pas des hallucinations de tout et de rien. Le seul moyen qu'avait Hunter pour continuer d'énumérer aurait été de séparer toutes ses vieilles connaissances et ce serait aussi revenu à s'étaler, à continuer dans le sens de sa psychologue, poursuivre, décrire, préciser et il ne voulait pas en parler. C'est bien pour ça qu'on ne pouvait pas qualifier cette idée de vraiment très intelligente, malheureusement, il s'en était rendu compte après l'avoir mise en place. « Parle-moi de cette petite fille. D'où la connais-tu ? Qui est-elle Hunter ? » demanda alors la psychologue. Hunter savait qu'il aurait du commencer par les vieilles connaissances, comme ça il aurait pu broder un peu et dire qu'il avait beaucoup de vieilles connaissances, il aurait pu même décrire des vieilles connaissances qu'il n'avait pas dans ses hallucinations puisque sa psychologue lui aurait demander de parler de ses veilles connaissances, il aurait pu facilement parler de gens qu'il connaissait depuis des années, et avec qui il n'avait plus de contact au fil des années, et même ceux avec qui il avait toujours des contacts. C'est vrai, au juste vieille connaissance, ça voulait dire quoi ? Des connaissances âgées, des vieilles personnes, comme ses grands-parents et leurs amis du club de Bridges ? Ou bien c'était des connaissances qu'il connaissait depuis longtemps, depuis plusieurs dizaines d'années ? Puisque là, il pouvait encore citer son grand-père ... M'enfin, m'enfin, m'enfin.

Hunter savait qu'il devait parlé et pas à cause de cette fichue mousse au chocolat, il savait qu'il en avait besoin, que c'était bien pour lui, que c'était ce qu'il y avait à faire. Il devait se confier à quelqu'un mais comment pourrait-il se confier si facilement à elle. Lui confier des choses que même sa propre femme ne savait pas, des choses qu'il avait enterré au plus profond de lui même, des choses dont il n'avait jamais parlé, jamais à quiconque. Personne en lui en avait parlé non plus, jamais. Même pas les personnes plus concernés que lui dans cette histoire, ils évitaient le sujet tout le temps. Sa mère quelque fois avait mis le sujet sur la table mais elle lui demandait toujours de se taire puisque même si elle savait pertinemment qu'ils devaient tous en parler pour pouvoir continuer, elle n'y arrivait pas, dès qu'elle entendait son nom, elle fondait en pleurs. Dès qu'elle savait que le sujet venait, elle fondait et les chutes du Niagara se déversaient alors sur ses joues. Juste avant d'aborder le sujet, elle pleurait, alors Hunter savait qu'elle allait en parler. Au début, quand elle commençait à pleurer, il allait s'enfermer dans sa chambre à double-tour et ne ressortait que le lendemain et même si il devait rester une journée entière enfermée dans sa chambre sans manger, sans avoir un contact avec l'extérieur. Mais au fil du temps, il s'était rendu compte qu'il devait en parler s'ils voulaient continuer leur vie, s'ils voulaient pouvoir avancer. Du coup, il restait et ça même si il devait voir sa mère pleurer toutes les larmes de son corps. Même si il ne sentait plus son cœur tellement il se pressait dans sa poitrine, même si ses jambes flageolait, il restait là, devant sa mère en pleurs, continuant d'en parler jusqu'à ce que ce soit elle qui s'en aille, qui parte et qui s'enferme dans sa chambre jusqu'au lendemain maintenant. Il espérait à chaque fois qu'un jour enfin, elle accepterait d'en parler et qu'après ce jour, ils pourraient continuer à vivre, tout les deux, tranquillement, retrouver une vie normale. Ce n'est pas en cachant ses peines et ses faiblesses à soit même qu'on peut continuer de vivre, c'est bien pour ça qu'Hunter s'en était mieux remis que sa mère, enfin mieux remis jusqu'à ce qu'il se retrouve dans un hôpital psychiatrique puisque avant ça, sa mère était toujours dans son lit et même si sa maladie lui permettait de sortir, même si elle se sentait mieux, elle restait dans son lit alors que lui avait retrouvé une vie, il s'était marié et avait eu un charmant petit garçon qui était le seul à encore avoir des sourires de la part de sa grand-mère maternelle. Ils ne devaient rien nier, toutes ces choses leur étaient bien arrivées et les renier, les laisser dans un tiroir fermé à clef dans notre tête n'avancerait à rien du tout, vraiment rien. C'est comme ça qu'Hunter avait décidé de penser, c'était son moyen d'avancer, faire face, ne pas l'oublier jamais, juste vivre avec. Pourtant, même en vivant avec, ça avait fini par lui retomber dessus, ça le prenait au dépourvu tout d'un coup après plus de 15 ans dans un coin visible de sa tête, ça avait trouver un bon moyen pour le poignarder dans le dos. Ça, c'était son passé, c'était ses malheurs et à vrai dire, ce n'était pas son passé à lui, c'était juste les conséquences du passé des autres, la malheurs dont ses conséquences que le passé et les malheurs des autres avaient causées, étaient la cause. Il n'avait pourtant rien fait, juste tomber dans la mauvaise famille, arrivé au mauvais endroit au mauvais moment, juste ça.

La panique avait donc envahi le trentenaire. « Alors, cette petite fille est petite. » commença t-il d'une voix tremblante. il avait peur, il avait peur pour la petite fille, mais aussi pour lui, il avait juste peur de se retrouver face au passé une nouvelle fois. Il en était peur. Il tremblait comme une feuille. Il avait l'impression de ne plus être en sécurité, de ne plus être dans le bureau de sa psychologue, il avait l'impression de s'y retrouver une deuxième fois. Il la voyait comme il l'avait vu dix-huit ans plutôt. « Tout petite ... » Il était définitivement plus là, les yeux fermé, il s'évaporait loin d'ici. Il revoyait le rayon lumineux qui arrivait à l'époque jusqu'à eux, les gouttelettes qui tombaient des gouttières à cause de la pluie tombée la veille. Il n'aurait jamais du se retrouver là, à l'époque et il devait encore moins s'y retrouver maintenant. ce n'était pas sa place, ça ne l'avait jamais été à vrai dire. « Hey Hunter, reste avec moi. Regarde-moi. » déclara t-elle d'une voix douce en lui secouant le bras. « Explique-moi ce que tu vois. Explique-moi ce qui arrive à cette gamine, d'accord ? On va aller à sa rencontre ensemble. Toi et moi. » continua t-elle, mais Hunter avait toujours les yeux fermés et tremblait toujours autant, la peur finit par le paralysé, seul son visage tremblait, quelques goûtes de sueur commençait à couler sur son front et un visage triste se peint sur son visage. « Cours ! » hurla t-il à pleine voix, sans faire attention à la proximité de sa psychologue qui devait trouver le volume sonore bien trop élevé. « Cours ! Iris, tu m'entends !? Cours ! » cria t-il à nouveau en retirant brusquement son bras où Rachael avait sa main posée pour le secouer. Par ce mouvement brusque, il tarda de tomber en arrière, mais son fauteuil finit par retomber sur ses pieds avant et eut l'effet de le faire revenir sur terre. Il ouvrit les yeux en vitesse, comme réveillé d'un horrible cauchemar. Il était à bout de souffle et avait du mal à contrôler sa respiration. « Je ... » Il se rendait enfin compte que tout allait bien, qu'il était seulement dans le bureau du Dr Carver, que tout allait bien et qu'il n'avait aucune raison d'avoir peur, aucune raison de courir, aucune raison de partir, aucune raison d'hurler : Tout allait bien.
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

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DEPUIS LE : 12/08/2011
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No illusions
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▲ PROFESSION/MALADIE : Psychologue.
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 21 Aoû - 19:30

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Règle n°4 du code d'honneur, Cunnigham. Le soldat obéit aux ordres, dans le respect des lois et des conventions internationales. » Elle sourit. Elle avait réussi à placer les trois atouts dans une seule et même phrase. Il l'aurait félicité, il aurait été fier. Non, il n'aurait rien, comme d'habitude. Il l'aurait fixé un moment de ses grands yeux sombres, un regard qu'elle ne pouvait soutenir plus de quelques secondre ; la jaugeant de sa stature imposante, perché si haut qu'elle ne pourrait jamais l'atteindre. Qu'il la surplomberait toujours. La dépasserait. La dominerait. Il serait plus grand, plus fort, plus ... Meilleur. Il était le meilleur, et elle ne pouvait l'égaler. Jamais. Elle avait fini par le comprendre. Il n'avait jamais été fier, elle ne pouvait pas le changer maintenant. Rien ne pouvait le changer ; même pas les trois atouts. Obéïr. Ordres. Respect. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait entendu ses mots. Elle était bien trop dissipée pour obtenir autre chose que ses atouts. Elle détestait quand il les utilisait, mais elle le détestait encore plus que ces trois mots. Peut-être parce qu'à ses yeux, il les représentait. Obéïssance. Ordre. Respect. Il les incarnait, il les faisait vivre en lui. Ils étaient, en quelque sorte, sa raison de vivre ; au contraire d'autres qui disent de leur femme, leurs enfants, leur soeur ou - mais c'est plus rare - de la cousine du frère de la femme de leur grand-père qu'ils ne peuvent vivre sans eux, lui ne pouvait vivre sans l'obéïssance, l'ordre et le respect. Ne pouvait pas vivre sans les prononcer, chaque jour. Elle l'avait entendu plus souvent que des mots simples, comme "je t'aime" ; "s'il te plaît" ou même "passe-moi le sel". Elle se força à rester calme, du moins suffisamment pour ne pas s'énerver sur son patient qui n'avait rien à voir avec son anti-militarisme. Rien à voir avec sa haine des soldats, de l'armée, des ... Elle se força à prendre une longue respiration. Ses doigts pianotaient nerveusement sur la table, mais consciente du bruit que tapotement provoquait, résonnant dans tout le bureau, elle reposa la main sur ses genoux, sur lesquels elle pouvait s'acharner sans qu'Hunter ne se rende compte de rien. Du moins, plus discrètement quand tapant sur le bois du bureau. Mais intérieurement, elle bouillonnait, elle repassait en boucle dans sa tête des situations auxquelles elle avait cru échapper en quittant la maison, en quittant la ville, en quittant l'Etat, et même le pays ; mais qui la poursuivaient et qui la poursuivraient jusqu'au bout du monde, dans sa mémoire, dans ses pensées, dans ses souvenirs. Et Hunter, s'en amusait ; fantasmant probablement sur cet univers de baston et d'armes à feu qui plaît aux hommes ; mais sans comprendre le réel coût de la guerre, n'ayant vécu qu'une expérience écourté de service militaire - planqué dans un centre commercial, à faire des rondes parmi les badaus ou à taper de la paperasse pour les moins chanceux - mais il ne savait pas. Il ne savait pas ce que la guerre faisait subir aux hommes. Il ne savait pas comment la guerre pouvait détruire quelqu'un, sans laisser la moindre blessure externe.

    « Si je suis ton chef, "soldat" » Rachael insista sur les guillemets en les simulant du bout des doigts. « Et que je t'ordonne de ne pas te mettre au garde à vous, alors tu es dans l'obligation d'obéïr. » Elle entrait dans le jeu, mais la donne avait changé. Elle était le chef. Elle était la plus gradée, en quelque sorte. Elle donnait les ordres, et sans vraiment savoir pourquoi, elle se laissa entraîner dans sa mascarade, cherchant à prouver à Hunter ce que cela faisait de, pour une fois dans sa vie, se retrouver face à des ordres auxqueles on ne pouvait pas désobéïr. Face à des ordres qu'on ne pouvait pas contourner. « Les règles sont les règles. » Elle entrait parfaitement dans le rôle qu'il lui avait attribué, et, en même temps, elle s'imaginait avec un plaisir quelque peu masochiste où Il l'aurait envoyée si elle n'avait pas toujours ce foutu caractère, comme qui disait. « Si tu veux du militaire, je vais te donner du militaire, Cunningham, et crois-moi, tu ne m'auras pas. » Parce qu'on avait déjà essayé de la mener en bateau, de l'entraîner là où elle voulait pas aller. Elle avait essayé d'entrer dans la cour des grands sans avoir atteint la taille requise. Alors elle y avait joué, oui. Elle s'était amusée avec le feu et elle s'était brûlée. Elle en avait pleuré, pleuré, jusqu'à qu'elle n'ait plus de larmes à laisser couler.« Je connais les règles, j'y ai joué moi-aussi. » Elle avait testé. Testé les douches à l'eau froides, les lits faits à la militaire, les réveils à cinq heures du matin pour endurcir ... la fillette de six ans qu'elle était à l'époque ; les cris, les remontrances, la froideur. La distance, qu'il s'efforçait à mettre en lui et ses enfants. Ses propres enfants. Elle soupira en pensant qu'il traîtait sûrement mieux ses "gars" comme il les l'appelait si affectueusement. Elle sortit de ses pensées et elle se figea dès qu'elle vit le sourire sur les lèvres de son patient. Il ne pensait pas à mal, bien sûr. Il n'aurait jamais pensé à mal. Il ne pouvait pas savoir. Il ne connaissait pas son passé, il n'était pas du genre à fouiner, ou du moins, elle l'espérait, et puis, quoi qu'il fasse, connaissant sa position d'interné dans un hôpital psychiatrique, il ne pouvait avoir accès à de telles donnés. Le pianotement de ses doigts sur son genou gauche cessa immédiatement. La psychologue se sentit d'un coup d'un seul soulagée ... et très embarrassée. Elle avait réussi à faire fléchir Hunter et à le forcer à se taire sans évoquer l'un des sujets tabous. Elle se maudit intérieurement, craignant lui avoir fait peur et qu'il ne se confie plus jamais à elle. Elle devait définitivement voir quelqu'un pour éviter que d'autres de ses patients se retrouvent devenir ses défouloirs comme Hunter venait de l'être à l'instant. Elle réfléchit un instant à la marche à suivre. Devait-elle s'excuser, ou bien ignorer totalement son pétage de plomb - car après tout, elle était la psychologue et ce qu'Hunter pensait d'elle n'avait pas d'importance, non ? - et passer à autre chose ? Un sujet sur lequel, elle aurait des choses à dire et qu'il se retrouverait coincé. Elle hésita puis adressa un sourire confus à Hunter :« Désolée, je ... J'ai été élevée selon des principes assez strictes et militaires » Elle marqua une pause, histoire de réfléchir aux informations qu'elle pouvait fournir à Hunter pour qu'il ne pose plus de questions et à celles qu'elle devait garder pour elle, avant de reprendre : « Mon père. Lieutenant-colonel de l'US Army. Il a tous fait Honduras, golf persique, Iran, Irak, Afghanistan ... Israël pour quelques mois. » Elle s'efforça de sourire à nouveau. Il avait tout fait, était parti aux quatre coins du monde. Il avait même défilé chez ses crazy french people pour leur fête nationale. Elle, n'avait pas bougé des Etats-Unis avant son départ pour Alvirah. Elle n'avait déménagé qu'une fois et passait ses vacances chez ses grands-parents pendant que son père allait se faire tuer à l'autre bout du monde. Et à chaque fois qu'elle se plaignait de son absence à sa mère, celle-ci lui répliquait qu'il sauvait des milliers de vie, des bébés, des femmes ; des innocents qui allaient enfin, débarrasés des terroristes pouvoir vivre normalement. S'amuser, rire, sortir sans craindre les bombes ... Ce que la guerre leur avait enlevé. Leur enfance. Son enfance.

    (...)

    « Qui est-ce que tu vois ? » Question typique de psychologue. Ou plutôt de psychiatre, Rachael n'avait jamais compris comment les tâches étaient réparties dans cet asile, ou s'arrêtait son rôle et commençait celui des psychiatre. Elle prenait donc en charge toute la thérapie, sans pourtant se douter que le psychiatre, de son côté, devait poser le même genre de question pour pouvoir coordonner correctement les quantités des différents médicaments qu'il prescrivait. A moins qu'il ne se base sur des données plus factuelles, comme le taux d'elle-ne-savait-quelle hormone dans le sens, ou de résultats de scanner par exemple. Il fallait absolument qu'elle se renseigne sur le travail des psychiatre. Peut-être demander à Hunter en quoi consistait un rendez-vous avec un psychiatre, après tout, il était plutôt bien placé pour le savoir. Quoi que, bien considéré, ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour poser ce genre de questions. Pour l'instant, elle devait se concentrer sur les hallucinations. « Je vois ... une petite fille ... des vieilles connaissances ... » Pas plus d'informations. La psychologue chercha quelques informations dans les pages et pages de dossiers qui lui avaient été transmises, mais rien n'avait été réellement inscrit, mis à part quelques remarques faisant état d'un patient "agressif, peu coopératif et facilement agaçant" qui "cherche par tous les moyens possible la diversion pour ne pas avoir à faire face à ses problèmes". Elle referma le dossier, cela ne l'aidait pas. Elle devait alors recommencer depuis le début. Recommencer par le début. Retrouver qui était présent dans les hallucinations et reccueillir le plus d'informations possible sur toutes les personnes qu'il avait vu et voyait encore. En commençant par cette enfant, qui semblait spéciale à ses yeux, par la séparation qu'il accordait par rapport à ses vieilles connaissances mais surtout, parce qu'elle était la première personne qui lui était venue à l'esprit.

    « Parle-moi de cette petite fille. D'où la connais-tu ? Qui est-elle Hunter ? » Le manque de coopération d'Hunter devint encore plus flagrant qu'au début du rendez-vous, cependant, il semblait à présent qu'il craignait quelque chose, qu'il avait peur. Les yeux fermés, il était replongé dans ses souvenirs, des souvenirs effrayants à en juger le tremblement qui l'avait saisi. « Alors, cette petite fille est petite. » La psychologe le laissa continuer malgré les émotions fortes qu'il semblait éprouver. Il avait besoin de parler, il n'avait vraisemblablement jamais évoqué le sujet avec personne pour réagir aussi vivement dès qu'elle l'avait questionner. « Tout petite ... » Le son peinait à sortir, il était presque tétanisé, alors malgré les explications qu'on lui avait fourni le jour de son arrivée, malgré les ordres de ses supérieurs hiérarchiques de "ne pas approcher un malade lors d'une crise", elle se dirigea vers Hunter et s'installa juste à côté de lui. Elle plaça une main sur son bras suffisamment doucement pour qu'il ne soit pas supris à son contact puis lui secoua légèrement la bras. « Hey Hunter, reste avec moi. Regarde-moi. » Hunter ne répondait pas, comme paralysé, comme s'il ne savait plus où il se trouvait. Où pluôt qu'il se trouvait ailleurs. Dans un autre lieu. A un autre moment. Le docteur se plaça en face de lui, accélérant les secousse qu'elle provoquait, et espérant ainsi le ramener sur la terre, comme on dit : « Explique-moi ce que tu vois. Explique-moi ce qui arrive à cette gamine, d'accord ? On va aller à sa rencontre ensemble. Toi et moi. » Elle parlait d'une voix douce, calme, posée. Elle savait qu'il ne savait pas brusquer Hunter, ne surtout pas lui faire peur. Quand soudain ... « Cours ! » La jeune femme sursauta en entendant le cri. Courrir ? Mais où ? Pourquoi faire ? Elle mit quelques secondes avant de réaliser que cet ordre ne lui était pas adressé mais était un ordre destiné à la personne présente actuellement dans les pensées d'Hunter à ce moment là, soit probablement, la petite fille. « Cours ! Iris, tu m'entends !? Cours ! » La jeune femme se figea. "Iris". LA Iris. Elle jeta un coup d'oeil inquiet à Hunter qui se dégagea brutalement de la prise qu'elle avait sur son bras et manqua de tomber en arrière. Lorsque le fauteuil se retrouva à nouveau sur ses quatres pieds, Hunter était sortis de sa transe.

    « Je ... » Hunter semblait totalement paniqué, était comme essouflé. La psychologue s'éloigna de lui quelques instant, tout en le surveillant du coin de l'oeil, et demanda en entrouvant la porte sur l'infirmière qui attendait dans le couloir qu'on lui apporte un verre d'eau. Enfin, elle se réinstalla, non pas en face, mais à côté de son patient et lui prit doucement le bras sans ne rien dire. Que pouvait-elle dire après tout ? Lui demander s'il s'agissait de mauvais souvenirs ? Quelle questions idiote, que pouvait-elle donc attendre d'une interrogation ? Un "non c'était un rêve merveilleux, on est toujours tétanisé quand on vit un rêve merveilleux !" peut-être. Elle attendit qu'Hunter se soit calmé et que l'infirmière soit revenue avec de l'eau pour ouvrir la bouche. « Hunter, regarde-moi. Tout va bien, d'accord ? Je suis là pour t'aider, et c'est ce que je vais faire. T'aider. Mais pour ça, il faut que tu me donnes des pistes, des indices, d'accord ? Que tu me parles des souvenirs que t'évoquent cette enfant ... cette Iris. Donc, tu vas prendre le temps que tu veux et on va discuter d'Iris, ça te va ? »
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BYRD I find the map and draw a straight line over rivers, farms, and state lines
Hunter Cunningham-Byrd
Hunter Cunningham-Byrd

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyDim 21 Aoû - 21:24

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight
« Désolée, je ... J'ai été élevée selon des principes assez strictes et militaires » s'excusa alors Rachael. Elle venait de prendre conscience qu'elle avait peut-être un peu exagéré dans cette histoire. Elle s'était bien trop découverte, elle avait laissé ses sentiments la submergée, elle avait tout laissé sortir, elle avait explosé. Elle s'était ouverte, bien plus qu'elle ne l'avait jamais fait. Ça faisait bizarre à Hunter, il devait l'avouer. Il n'avait pas l'habitude de la voir dans un tel état, du coup, ses excuses étaient les bien venues. Pas qu'elle avait été vraiment fautive dans cette histoire, mais elle l'avait vraiment surpris, elle lui avait fichu la trouille, vraiment. Pendant une seconde, Hunter avait vraiment eu peur d'elle, enfin, non, de sa réaction. Il aimait pas la voir comme ça, vraiment, il aimait pas. Il préférait encore quand elle lui faisait du chantage affectif pour qu'il en arrive enfin à parler de ce qui lui provoquait tout ses problèmes. C'était peut-être pas toujours agréable de parler des sujets qui fâchent, mais au moins, il ne voyait pas la veine du front de Rachael sortir à ce point de son front. Cela faisait ça dès qu'elle était soucieuse ou énervée. En ce peu de temps, Hunter l'avait remarqué et c'est comme ça qu'il orientait souvent les sujets de conversation qu'ils avaient. Quand il voyait qu'elle était soucieuse, ça voulait dire qu'elle avait surement eu un problème avec un de ses clients, du coup, Hunter choisissait un sujet plus joyeux qui pourrait lui changer les idées et lui évitait des soucis inutiles. Mais là, Hunter ne savait pas où se mettre, entre la boule qui nouait son estomac suite aux disputes de la jeune femme et le pincement au cœur suite à la déclaration de la jeune femme. Hunter se disait que ça devait vraiment être dur pour une famille de vivre ainsi, les règles strictes et dures. Il se doutait surtout que ça cachait quelque chose puisque ce n'était pas ça qui allait cultivé une telle haine pour l'armée dans le cœur de la jeune femme, sinon, elle aurait cette même haine pour les maisons de redressement, les écoles privées et toutes les choses de ce genre. Cela étonnerait pourtant Hunter que tant de sujets la dérange juste parce qu'elle avait été un peu fermement menée quand elle était enfant. Elle avait eu le temps de se faire pleins d'autres idées sur ces institutions et même si elle ne les appréciaient toujours pas, rester un peu ouverte au salut militaire qui est loin d'être uniquement utilisé dans l'armée de nos jours. C'est vrai, la plupart des gens de ce monde ont déjà fait ce signe sans pour autant avoir fait l'armée ni même connaître des gens qui l'avaient fait. C'est comme le dimanche, jour de repos, même des gens n'ayant pas les même croyance se reposent et ne travaillent pas le dimanche dans la plupart des pays de nos jours. Enfin. Hunter repensa alors à ce qu'avait dit sa psychologue peu de temps avant « Je connais les règles, j'y ai joué moi-aussi. » elle voulait juste dire que les règles et coutumes de l'armée avait été respectées chez elle. Était-ce donc si important pour ses parents ? Puisque Hunter ne voyait pas d'autre raison. À la maison, les parents sont rois, ils décident tout et tout ce qui est important à leurs yeux doit aussi l'être aux yeux de leurs enfants. Hunter le réalisait bien et ça même si ses parents n'avaient jamais agi comme des tyrans et qu'il n'était pas lui non plus un tyran par rapport à son fils unique. Hunter aurait pu réfléchir plus longtemps à ce que cachait les paroles de Rachael, mais il n'en éprouva plus le besoin après ce qu'eut ajouté "Iris" : « Mon père. Lieutenant-colonel de l'US Army. Il a tous fait Honduras, golf persique, Iran, Irak, Afghanistan ... Israël pour quelques mois. » Un sourire forcé s'inscrit sur son visage. Hunter voyait bien qu'elle avait plus envie de pleurer que de sourire, mais il n'allait bien ajouter. Il ne comptait en aucun cas voir sa psy pleurer, pas aujourd'hui. De toute manière, il ne saurait pas quoi lui dire puisque au contraire de la jeune femme, il n'était pas psychologue, il n'avait pas les mots pour aider et rassurer les gens qui sortaient comme ça. Il avait bien peur d'empirer les choses en rajoutant quoi que ce soit. Hunter savait ce que c'était l'absence d'un père, mais aujourd'hui, il n'en souffrait plus, que son père crève dans son trou. C'était peut-être un peu dur mais c'est le seul sentiment qu'il avait à son égard depuis une dizaine d'année, de la haine, de la haine pure et simple. Du coup, même si Hunter aurait pu comprendre ce que c'est de ne pas avoir auprès de soit son père qu'on aime comme durant ses premières années, il ne pouvait plus comprendre ce que ressentait Rachael en se disant que finalement, aujourd'hui, toutes ses années perdues avec le père qu'on aime ne se rattraperont jamais et même si elle passait du temps avec lui (et encore si c'était toujours possible), rien ne changera, rien ne remplacera le trou dans le cœur, ce trou vide à jamais. Hunter, lui, il avait rempli ce trou depuis des années, il avait laissé de la place pour d'autres gens qui comptaient bien plus à ses yeux. C'est vrai que malgré ça, et malgré tout ce qu'il pourrait dire, il aurait toujours ce vide, ce vide de la place du père, pas la place de SON père, la place d'UN père tout simplement, une place qui avait toujours été vide. Un père toutes les semaines au téléphone pendant presque 15 ans, ce n'est pas un père. Il ne faut pas croire.

En effet, aucune relation longue distance ne fonctionne que ce soit une relation amoureuse ou non. Hunter le savait et pas à cause des relations amoureuses longue distance puisque ça ne lui était jamais arrivé : Il avait toujours préféré rompre avant le départ de la jeune femme. À vrai dire, l'idée que ce faisait Hunter d'une relation avant Olivia était le sexe, tout simplement, que ça. Du coup, par téléphone, la tâche était bien plus difficile. Pour ce qui était de Olivia, jamais, ils n'avaient été séparés trop longtemps, jamais assez pour qu'on puisse appelé ça une relation longue distance. La seule relation longue distance qu'avait jamais connu Hunter était avec son père, son petit papa. Jusqu'à ce qu'il soit mis en prison, c'est au bout du fil sur un autre continent la plupart du temps que Cunningham et son fils communiquait. Toujours ne voyage d'affaire, c'est ce que sa mère lui répétait tout le temps. Son père lui ressortait le même discours dès qu'il lui demandait. Cela ne lui avait jamais suffi mais avait-il vraiment le choix ? Avait-il vraiment le droit de choisir ? Avait-il vraiment son mot à dire dans cette histoire ? Pouvait-il dire à quel point son père lui manquait ? Pouvait-il vraiment exprimer sa peine ? Dire à quel point il voulait seulement ne serait-ce qu'un geste d'affection concret entre eux deux ? Peu importe puisque jamais il ne l'avait fait, jamais. Aujourd'hui, Hunter en était presque content, il se disait que passer trop de temps avec ce monstre n'aurait pas été une bonne chose. Seulement durant ses moments de doutes où le sort de son père et la décision de sa réelle "nature" est mise en jeu, Hunter se demandait si finalement, si ils avaient été une vraie famille ne serait-ce qu'une fois, une famille heureuse et unie les choses se seraient passées ainsi. Hunter secoua la tête négativement, chassant son père de ses idées. Il se disait alors qu'il était trop optimiste, que ce n'était ni sa faute ni celle de sa mère s'il était un monstre, il était juste comme ça. Peut-être qu'il l'était devenu, mais il l'était devenu par lui-même. Oui, c'était un monstre, il méritait sa haine, il méritait son dégoût, il méritait tout ça. Il devait pas en douter une seconde sinon il risquait de lui redonner trop facilement sa confiance et il ne devait pas. Il ne devait pas cédé, pas maintenant, pas après tout ce qu'il avait fait, plus maintenant. Et puis, de toute manière, chaque fois qu'il pensait à lui, il se refaisait toute l'histoire du début jusqu'à la fin alors il fit de son mieux pour se rassurer et se dire que toute manière si il devait à revoir son regard, il verrait tout défiler, tout revenir. Malgré les années, tous ses souvenirs étaient encore bien frais et il savait qu'il n'aurait aucun problèmes à tout recommencer.

(...) « Parle-moi de cette petite fille. D'où la connais-tu ? Qui est-elle Hunter ? » commença "Iris", voulant qu'il développe ce qu'il avait commencé, voulant qu'il continue de lui parler de cette fameuse petite fille, cette petite fille qu'il avait citée en première, mise en haut de sa liste. À vrai dire, elle était tout le temps présente dans ses hallucinations alors s'y intéresser ne ferait aucun mal au patient, enfin façon de parler puisque aller chercher au plus profond de lui même la force d'en parler, de continuer, de tout avouer ne pouvait lui faire que du mal. Seulement, Rachael ne pensait pas que ça lui ferait autant de mal. Elle avait déjà vu des patients réagir bien pire qu'Hunter, il en était sûr et certain, mais ça devait quand même lui faire bizarre à chaque fois. Et pour lui, pour Hunter, c'était toujours aussi horrible à chaque fois, à chaque fois qu'il croisait son regard noisette, qu'il la voyait tout simplement. Il ressentait la même chose, la peur, l'angoisse, la tristesse. Il aurait tellement pu pouvoir faire quelque chose à l'époque, pouvoir changer l'histoire mais il n'aurait pas pu, même en connaissant ce qui allait le passer, il n'en n'aurait pas eu la force, peut-être pas le courage. Il avait honte de lui-même rien qu'en repensant à ce qu'il s'était passé, à chaque fois il se disait que si il avait intervenu, peut-être que les choses se seraient passées différemment peut-être que finalement, tout aurait bien fini, enfin presque tout puisque la vie n'est pas un conte de fée et que même dans les contes de fée, ça finit mal pour les méchants, ces même méchants qui ont surement plus de raisons qui les ont poussé à faire ce qu'ils ont fait que le coupable dans cette affaire n'en avait. Hunter ne lui trouvait aucune raison, il avait beau chercher. À vrai dire, il ne voulait même pas chercher, peut importe les raisons, jamais Iris n'avait mérité ça. Jamais. « Alors, cette petite fille est petite. » commença t-il en s'appliquant à faire l'exercice proposé par sa psychologue. C'était pourtant vraiment difficile, il sentait tant de sentiments l'envahir. Il aurait aimé avoir la force d'ouvrir les yeux pour tout arrêté mais chaque fois il ne pouvait s'empêcher de ne pas l'abandonner comme il l'avait fait la première fois. Il s'était comporté comme un lâche. Il ne pouvait pas le faire une deuxième fois. Maintenant qu'il était père, il pensait parfois aux parents de la brunette. Il ne pouvait pas imaginer une seconde la peine qu'ils avaient ressenti, cette horrible peine qui devaient les dévorer chaque jour un peu plus et regrettait à chaque fois d'avoir été trop occupé ce jour et de finalement ne pas être passés, ne pas avoir veiller sur elle, pour une fois. Elle était grande, oui. Elle leur en aurait voulu pour être passée la chercher comme un bébé devant tous les copains et les copines mais sa vie n'aurait pas été détruite, pas si tôt, pas ainsi, pas comme ça. Elle n'avait rien fait de mal. « Tout petite ... » continua t-il. À chaque fois, elle lui paraissait encore plus petite. Elle était si jeune, si innocente, sans défense. Elle totalement aucune chance. Ce n'était qu'une enfant même si à l'époque elle se plaisait à crier sur tous les toits le contraire. Sans s'en rendre vraiment compte, Hunter partait dans ses pensées, dans ce qu'il imaginait dans sa tête. Cela semblait réel, comme un rêve, bien que dans ce cas, on pouvait qualifier ça de cauchemar, un horrible cauchemar qui lui dévorait la vie, lui volait la nuit et lui empêchait plusieurs heures de sommeil. Il y pensait s'y souvent, surtout depuis la dernière fois. « Hey Hunter, reste avec moi. Regarde-moi. » commença alors Rachael essayait de son mieux pour qu'il ne parte pas encore plus loin qu'il ne l'était déjà. Mais à vrai dire, ça ne servait à rien. Il était déjà perdu. Il était déjà parti dans ses pensées, ça allait être dur de s'en sortir. Il ne voulait pas partir. Il ne devait pas la lacer. Sa conscience le dévorait de l'intérieur. Une petite voie ne cessait de lui répéter : "Tu vas pas la laisser, pas encore une fois." Il sentait qu'il allait exploser de l'intérieur, il était déchiré par tant de sentiments à la fois. Il avait juste besoin de retomber sur terre et de se rendre finalement compte que tout allait bien, qu'il était tranquillement dans le bureau de sa psy. « Explique-moi ce que tu vois. Explique-moi ce qui arrive à cette gamine, d'accord ? On va aller à sa rencontre ensemble. Toi et moi. » déclara Rachael d'une voix calme. Elle savait bien qu'il devait arrêté de penser, il devait lui raconter pas revivre ses pires cauchemars. De plus, elle se doutait bien que ce n'était pas la première fois qu'il y repensait, ce n'était pas la première fois que tout repassait devant lui. Quand on a des hallucinations de gens, on ne peut pas ne pas se douter une seconde du pourquoi ils sont là, on sait toujours qui ils sont et d'où ils viennent.

« Cours ! » cria Hunter à en crever les tympans de plus qu'un. Il ne se rendait pas compte à quel point, il criait fort. Il voulait juste être sûr qu'Iris l'entendait, il voulait être sûr que tout en recommencerait pas et que cette fois, il pourrait rendre le pire jour de la vie de la jeune brune la pire peur de sa vie uniquement. Les yeux fermés, Hunter ne fit pas attention au sursaut de la jeune femme. Il aurait quand même pu le sentir à ses mains posées sur ses bras pour le secouer et le refaire descendre sur terre, seulement, il était bien trop dans le feu de l'action pour faire attention à ce genre de détail. « Cours ! Iris, tu m'entends !? Cours ! » continua t-il de crier. Elle devait faire demi-tour. Iris ! Qu'est-ce qu'elle faisait encore ? Pourquoi n'était-elle pas déjà revenue ? Pourquoi ne l'avait-elle pas écouté ? C'était pas trop lui demandé ? Elle ne pouvait donc pas comprendre que c'était uniquement pour son bien, rien d'autre. Hunter ne comprenait pas. Il se dégagea brusquement de Rachael qui l'avait gentiment secoué pour qu'il revienne à elle, qu'il quitte ses fichues pensées. Son fauteuil tarda de vaciller mais retomba sur ses pieds. Hunter ouvrit à nouveau grand ses yeux : C'était fini. Il était là, il allait bien, tout allait bien. Certes, il n'avait pas réussi à sauver Iris, mais il allait bien, c'était déjà ça. Il se dit qu'il n'arriverait surement jamais à la sauver, sauf dans ses hallucinations. C'est pour ça qu'il aimait s'y trouver, là, tout le monde était bien plus heureux. Ses hallucinations ne lui faisait pas peur, de lui exposait pas des choses horribles dignes d'un film d'horreur, non, elle reflétait des faits heureux qui seraient réalité si les choses s'étaient passées autrement.

« Je ... » lâcha Hunter entre deux souffles. Il ne savait pas quoi dire. Devait-il s'excuser auprès de sa psychologue ou bien, je ne sais quoi encore. Il ne savait pas lui même. "Iris" s'éloigna alors du siège où était assis et demanda un vers d'eau à une infirmière présente dans le couloir. Cela étonnait Hunter qu'elle soit là. Peut-être avait-elle juste été inquiété par les hurlements et était venu ici pour s'assurer que la psychologue se portait bien et qu'elle avait pas reçu un mauvais traitement de la part de son patient. Il fallait bien être prudent avec les résident du bâtiment B. Tout le monde savait qu'il fallait s'en méfier dans la limite du possible. « Hunter, regarde-moi. » Ayant repris tous ses esprits, Hunter redressa sa tête vers sa psychologue pour qu'elle soit sûre qu'il était totalement sortie de son "délire", de son rêve éveillé. « Tout va bien, d'accord ? » Il hocha positivement la tête. Il se rendait bien compte que tout allait bien et fort heureusement. Il était bien plus rassuré ici, dans le bureau du Dr Carver que dans n'importe quel mauvais rêve dans lequel il pouvait encore se trouver. « Je suis là pour t'aider, et c'est ce que je vais faire. T'aider. Mais pour ça, il faut que tu me donnes des pistes, des indices, d'accord ? » Nouveau hochement de tête. Hunter aurait tellement voulu pouvoir lui expliquer clairement pour enfin se débarrasser de ce lourd poids qu'il avait en permanence sur le dos mais comme ce qui venait de se passer l'avait prouvé, ce n'était pas si simple pour lui. Parler de ses mauvais souvenirs étaient mission impossible. « Que tu me parles des souvenirs que t'évoquent cette enfant ... cette Iris. Donc, tu vas prendre le temps que tu veux et on va discuter d'Iris, ça te va ? » Hunter hocha à nouveau la tête. « D'accord. » commença t-il. Il hochait la tête en même temps. Il continuait encore de se remettre de ses émotions et laissait son cœur retrouver son rythme cardiaque. Il souffla un bon coup. « Alors, Iris. Iris Dorsey. » commença t-il en citant le nom complet de la jeune femme. Il continua en citant des informations qui importaient peu mais qui étaient de ce fait, bien plus facile à avouer que n'importe quelles autre. « Elle vit à Raleigh, en Caroline. Enfin, je crois ... » Il haussa les épaules en se tournant vers la porte espérant recevoir rapidement son verre d'eau. « Elle a un frère, un petit frère. Il s'appelle Jake. Il a 30 ans. » C'est surement cette dernière information qui allait tilter dans la tête de Rachael. Il avait toujours évoquer Iris comme une petite fille et voilà qu'elle se retrouve avec un petit frère de 30 ans. « Iris et moi, on est allé à l'école ensemble pendant des années. » continua t-il. C'était une nouvelle information en contradiction avec l'idée qu'avait bien pu se faire Rachael d'Iris, voilà que la "toute petite fille" se retrouvait âgée de 33 ans, peut-être même 34 vu qu'elle était de la même année qu'Hunter. Hunter haussa les épaules, il voyait pas grand chose à lui dire à son propos, du moins rien qu'il aurait jugé d'important.
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Rachael J. Carver
Rachael J. Carver

▲ NB DE MESSAGES : 103
DEPUIS LE : 12/08/2011
▲ DISCLAIMER/CREDIT : (a) featuring : Stana Katic.

No illusions
▲ HABITAT/CHAMBRE :
▲ PROFESSION/MALADIE : Psychologue.
▲ THE TO-DO LIST :

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyLun 29 Aoû - 10:53

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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Désolée, je ... J'ai été élevée selon des principes assez stricts et militaires » avoua-t-elle gênée. Des principes assez stricts et millitaires. Elle manqua d'éclater de rire. Elle devenait la reine de l'euphémisme. "Assez millitaire". Elle avait toujours eu l'impression de vivre dans une caserne. Levers à six heures, douches à l'eau froide - chose que sa mère justifiait devant son enfant malade, et avec de la fièvre ; par une grande conscience écologique et une envie de protéger l'écosystème - ; tours de services - surtout pour Avery et elle, car les filles se devaient de savoir assumer seules les corvées lorsque leur mari partirait à la guerre - ; discipline excessive ; attentes toujours plus hautes, objectifs toujours inacessibles pour les pousser à faire toujours mieux ... Et qui les déourageaient plus qu'autre choses ; comme, lorsqu'un gâteau est perché en haut de l'étagère. On saute, on se fatigue. On réfléchit, on prend une chaise, on monte en équilibre. On chute, on recommence. On se blesse, on continue. La chaise se rompt après de trop nombreux essais, on tente autre chose. Un tabouret, une échelle, l'escalade. On n'y arrive pas, on oublie le gâteau. Elle avait rapidement oublié le gâteau. Elle avait depuis longtemps, laissé tomber l'idée de satisfaire les exigences de son père. Pourquoi pensait-elle à lui actuellement ? Il n'avait rien à voir avec sa réaction. Il n'avait rien à voir avec son anti-millitarisme ! Elle détestait l'armée américaines pour ses expériences douteuses effectuées en Irak, pour les milliers de civiles tués "par erreur lors d'un tir mal ajusté, d'une opération mal préparée ou d'une embuscade qui tourne au massacre et au bain de sang ; qu'elle ne supportait pas les millitaires à cause de leur soumission vis-à-vis de leurs supérieurs, cette obéïssance sans bornes qui n'admettait ni refus, ni réflexion de la part des soldats. Marche quand on te dit de marche. Tourne quand on te dit de tourner. Tire quand on te dit de tirer. Tue quand on te dit de tuer. Fais couler le sang, parce qu'on te l'a ordonné. Massacre des populations entières au nom de la grande armée américaine, et récolte les fruits de tes tueries ! Clame haut et fort le nombre de tes victimes, expose leurs noms - et oublie leurs amis, leurs familles, leurs convictions. Conviction, comme "les bons soldats américains" d'être dans leurs droits, et d'avoir le droit - horrible privilège de tous les "héros" de la guerre - de vie et de mort sur l'ENNEMI. L'armée l'horripilait, car les hommes, au lieu d'être à la maison, dans leur état, à protéger leurs concitoyens de la menace terroriste par exemple, préférait guerroyer à des endroits où ils n'ont pas leur place ; se la jouer "gendarme du monde" ; être là à chaque conflit, soutenir certaines révoltes, en écraser d'autres - suivant les deux Dieux de l'économie et de l'opinion publique. L'opinion publique a une haine immense envers les kamikazes depuis le 11 septembre et surtout une peur bleue du terrorisme, des terroristes ? Partons à la guerre en Irak ? L'envie des masses est que la Lybie soit libre ? Aidons les rebelles ! Les Russes se rapprochent dangereusement de puits de pétroles importants ? Allons repousser les soviets - mais pas n'importe comment Messieurs dames, pas n'importe comment ! - au nom de la Liberté. Elle détestait l'effet moutons de Panurge, elle haïssait l'hypocrisie nationale - qui faisait de chaque tuerie parmi les "ennemis" un exploit méritant la légion d'honneur ; et de chaque mort dans les rangs américains de drame pour le pays entier. Elle détestait les millitaires pour toutes ses raisons, et voilà pourquoi elle avait réagi si violemment. Il n'y avait pas d'autres raisons. Où y en avait-il ?

    « Mon père. Lieutenant-colonel de l'US Army. Il a tous fait Honduras, golf persique, Iran, Irak, Afghanistan ... Israël pour quelques mois. » Son père. Encore lui. Toujours lui. Elle se mordit la lèvre et se força à sourire. Elle tenta de se convaincre que son géniteur n'avait rien à voir avec sa haine de l'armée mais elle dut renoncer. Elle ne convaincrait personne. Pas même elle. Elle en voulait à l'armée de lui avoir pris son "papa". Elle en voulait aux millitaire pour ses sorties à vélos manquées, ses pleurs accueillies seulement par un oreiller déjà trempé mais jamais sur une épaule réconfortante, ses sorties d'écoles à attendre quelqu'un qui jamais ne viendra. Elle détestait l'armée pour les batailles d'eau dans le jardin qui n'avaient jamais eu lieu, pour les conférences de détenceurs de la Légion d'honneur qui avait pris leur place. Les millitaires l'horripilaient pour les explications qu'elle demandait sans cesse, et qui n'arrivaient pas ; pour les phrases toutes les faites, les "c'est comme ça et pas autrement" qu'elle n'avait jamais comprit. Pour les règles idiotes, comme celle qui veut qu'on ne parle à table - alors que son amie Marilyn monopolisait la conversation, chez elle ! - ; ou celle qui consiste à rester coincée dans une robe trop serrée et dans des chaussures cirées qui nous lacèrent les pieds, à pleurer pour un homme que l'on a pas connu vivant ; mais qui - par son statut - se trouvait être important. Elle en voulait à l'armée pour avoir eu à se vanter de n'avoir jamais ses parents sur les dos, de pouvoir sortir quand elle en avait envie, de n'avoir jamais eu de compte à rendre. Elle se rappelait rentrer à six heures du matin, plutôt émêchée, et claquer la porte en y mettant le plus de force possible pour espérer recevoir une quelconque remarque. Alors son père descendait de sa chambre, furax, laissant ses talons claquer sur chaque marche du vieil escalier en bois. Certaines mêmes, grinçaient sous son poids ; il aurait fallu en cirer d'autres, mais personne n'avait jamais le temps de s'en occuper. Il la regardait, de ce regard noir qu'elle connaissait si bien et qui la terrorisait enfant ; et ses cheveux en batailles, ses cernes et sa tête je-viens-de-sortir-du-lit rendait sa colère plus effrayante encore. Son bras s'envolait alors jusqu'à la joue de la jeune fille, il marmonait deux-trois phrases incompréhensibles ; la privait de sorties pendant trois mois - trois mois pendant lesquels il ne pourrait pas la surveiller, car il repartait déjà en mission le lendemain - et il lui faisait la morale pendant de longues minutes. Elle en repartait soulagée, remplie du contact de sa main de sa joue et du son de sa voix dans ses oreilles. Elle ne voulait pas oublier le son de sa voix. Jamais. Après tout, tous les enfants adoraient leurs pères, pourquoi serait-ce différent pour elle ? Elle adorait son père. Elle le devait. Il l'avait emmené au parc faire du vélo une fois - et le fait qu'il l'ai laissé pour répondre à son portable, puis totalement oubliée au manège ne comptait pas - il avait passé du temps avec elle. Il lui donnait des surnoms affectueux ; "soldat" est affectueux, n'est-ce pas ? Il lui avait enseigné beacoup de ses connaissances : le code d'honneur, elle l'avait apprit par coeur, à grand rencort de talonnades et d'enguelades bien senties ; mais elle le connaissait maintenant sur le bout des doigts. Elle maniait un fusil avec précision, différençiait les révolvers à l'oreille, connaissait plus de noms de millitaires haut gradés qu'elle n'avait eu de poupées barbies. Il lui avait donné le sens des responsabilités, et des obligations ; il l'avait aidé à se former un caractère fort et ambitieux. Il l'avait rendue plus sûre d'elle. Il l'avait laissée libre lors de son adolescence - et quel ado ne rêverait pas de parents toujours absents ? Personne ! Elle avait vécu CE rêve. Pas de parents sur le dos. Pas d'horaires. Pas de restriction. Sauf quand son père était là. Donc respect des règles mais liberté : the perfect balance, comme on dit. Elle n'aurait pas pu rêver mieux.

    Elle releva les yeux vers Hunter et lui sourit de nouveau, comme pour se prouver à elle-même que sa longue argumentation mentale avait porté ses fruits et qu'elle n'avait plus aucun problème à présent. Elle adorait son père. Elle avait eu une vie parfaite. Comme ça sonnait faux ! Tellement faux que même Hunter avait jugé utile de ne pas s'aventurer plus loin dans le sujet "armée", alors qu'il avait toujours pour habitude de trouver tout ce qui pouvait les éloigner de leur thématique, et que l'anti-millitarisme affiché de sa psychologue aurait pu lui servir d'échappatoire pendant encore plusieurs dizaines de minutes. Il la protégeait, en quelque sorte et Rachael ne put s'empêcher de sourire. Un fou qui ménageait son psychologue. Elle releva les yeux vers Hunter, le remerciant mentalement de ne pas pousser le bouchon plus loin et prit sur elle pour repartir sur une nouvelle base. Revenir sur la thérapie. A moins que ... Elle releva la tête vers Hunter. Elle ne pouvait pas demander à ses patients d'affronter leurs démons si elle ne faisait que fuir les siens ; elle ne pouvait attendre d'un patient qu'il se confie sincèrement si ses pensées n'étaient que faux-semblants et mensonges. Elle ne pouvait longtemps éviter les sujets qui fâchaient. Elle prit une grande respiration, consciente qu'elle ne pouvait pas revenir en arrière, mais sa décision était prise. Elle poserait encore une fois une question "sans réponse", comme elle s'amusait à les répertorier sur son carnet. Les questions sans réponses étaient assez nombreuses, mais peu cependant, concernaient la thérapie. Hunter n'avait pas trouvé quoi dire alors que sa psychologue lui avait demandé s'il aurait préféré - si jamais il était gay - coucher avec Brad Pitt ou Tom Cruise. Il ne connaissait pas non plus la recette de la mousaka et ignorait le noms de l'aspirateur des Télétubies. Il s'était trouvé bouche bée alors qu'elle lui demandait la date d'anniversaire de l'un de ses cousins éloignés qu'il avait évoqué lors de l'une de leurs discussions. Les seules questions sérieuses concernaient Ollie, les halucinations ... ou le père d'Hunter. « Dis-moi, Hunter, quel était le travail de son père ? » lança-t-elle le plus innocemment possible, comme pour continuer la conversation.

    (...) « Parle-moi de cette petite fille. D'où la connais-tu ? Qui est-elle Hunter ? » commença alors la psychologue, consciente que la thérapie ne pouvait avancer si elle restait coincée sur des sujets basiques tels "les personnes présentes dans ses hallucinations" ou "sa relation avec Ollie", la seule qui pourrait un tant soit peu, le motiver à faire des efforts pour se sortir de sa folie. Et comme le sujet Ollie restait tabou, elle se prit la tangente. Les hallucinations. Elle devait en apprendre plus. Les rapports précédents ne faisaient pas mention de la présence d'une petite fille dans les hallucinations, et comme la jeune femme aimait croire au bon sens et au professionnalisme des psychologues d'Hunter dans le passé, elle comprit qu'il avait toujours évité le sujet, bifurqué et fait tourner ses thérapeutes en bourrique comme il le faisait parfois avec elle. Le pire était peut-être qu'elle ne rechignait pas, et ne se plaignait pas de ses changements de sujets et de ses discussions sans réel but - thérapetiquement parlant - mais qui la distrayait grandement. Hunter ne parlait peut-être pas des sujets qui fâchaient, mais au moins, il ouvrait la bouche pendant le moment qui lui était accordé. Bien sûr, se voir raconter en long en large et en travers des films dont elle n'avait jamais entendu parler ; ou se voir vanter les mérites d'un film d'action irréaliste dont le seul motif est de donner aux petits garçons une fausse images des services secrets et une idée de job pour plus tard ; n'avait rien de réellement constructif ou d'utile. Pourtant, les efforts de la jeune femme faiblissait généralement pendant la deuxième demi-heure et elle terminait l'entretien sans jamais plus revenir aux thèmes qu'elle devait aborder et sur lesquels elle devait rendre des comptes aux psychiatres pour qu'ils élaborent leur traitement. Mais aujourd'hui, elle ne lâcherait pas. Aujourd'hui, elle découvrirait CETTE petite fille, et elle tenterait de comprendre pourquoi cette enfant hantait les pensées et surtout le subconscient de son patient. « Alors, cette petite fille est petite. » commença Hunter en s'appliquant à faire l'exercice proposé par sa psychologue. La voix était nettement moins assurée que quelques minutes auparavant. Pire encore, il commença à trembler de tout son corps ...

    Puis tout s'enchaîna très vite. La description de l'enfant se fit de plus en plus lointaine comme si Hunter était entraîné, aspiré parmi ses souvenirs. « Tout petite ... » Il s'éloignait. Il revivait son passé, ou, du moins un passé qu'il croyait avoir eu. La psychologue, alerte, se déplaça à ses côtés et tenta de le calmer, doucement, lui parlant comme à un enfant que l'on veut consoler. Rien n'y fait. « Cours ! » hurla alors le patient. La psychologue eu un mouvement de recul, puis de nouveau s'acharna à sortir Hunter de la bulle qu'il avait lui même formée. De la bulle dans laquelle il s'était enfermé, emprisonné ; là où Rachael ne pouvait pas, et ne pourrait jamais le rejoindre. Il était parti bien trop loin, et la psychologue ne pouvait le laisser faire. « Cours ! Iris, tu m'entends !? Cours ! » continua t-il de crier. La psychologue continuait de lui parler, sachant pertinnement que l'assommer à coups de calmants ne servirait à rien. Il devait affronter cette vision, aussi horrible soit-elle, et il devait s'en sortir, revenir à lui, par lui-même. Rachael ne pouvait entrer là où il s'était fait prisonnier et enfermé à double tour. Elle se rapprocha cependant ecore, pour lui faire reprendre conscience, doucement, de la réalité. Il devait réaliser que personne n'avait besoin de courir, qu'aucune Iris - excepté son docteur, à qui il avait attribué ce prénom en guise de surnom - ne se trouvait dans la pièce. Qu'il était simplement dans le bureau de sa psychologue, dans le cadre de sa thérapie à l'hôpital psychiatrique d'Alvirah. Qu'il n'était pas en danger, qu'Iris n'était pas en danger ; et que même si sa réalité n'avait rien de réellement réjouissant, être enfermé dans un asile valait peut-être mieux que d'être confronté à je-ne-sais quel danger.

    Le malade finit pas revenir à lui, d'un coup d'un seul, alors le fauteuil dans lequel il se trouvait heurtait bruyamment le sol. « Je ... » lâcha Hunter entre deux souffles. La psychologue lui posa doucement son bras sur son épaule pour indiquer sa présence, puis, sans un mot, elle se tourna vers l'infirmière sur le seuil de la porte. Cette dernière était accourue dès le début des cris : les aggressions sur les psychologues ou l'équipe médicale en général se multipliant, elle ne pouvait se permettre d'avoir une nouvelle fois un accident ou même une grosse frayeur suivie d'une démission ! Trois aides soignants avaient déjà claqué la porte la semaine dernière, et un médecin s'était retrouvé hospitalisé après de violents coups de la part d'un cinglé ... Le directeur ne supporterait pas un départ de plus ! Alors elle s'était précipité vers le bureau de la psychologue et avait trouvé la jeune femme accroupie à côté de son patient, totatelement paniqué. Après quelques secondes d'hésitation, elle avait conclu que la psy ne semblait pas avoir besoin de son aide et n'avait fait qu'entrouvrir la porte de la salle. Une fois le malade calmé, elle croisa le regard du docteur, qui lui demandait d'apporter un verre d'eau. L'infirmière vexée d'être encore une fois prise pour la bonniche du service, s'éxecuta avec autant de mauvaise grâce que possible, mais obéït tout de même, de peur que la psychologue lui propose alors de garder le malade pendant qu'elle irait elle-même jusqu'au distributeur de boissons. Garder un malade mental, c'était son travail. Mais rester auprès d'un malade mental après une telle crise de démence relevait de l'inconscience. Il aurait fallu le piquer, l'endormir, le renvoyer en isolement ! Elle jeta un dernier coup d'oeil au docteur Carver avant de sortir. Fallait peut-être ça pour être un psy. De l'inconscience.

    « Hunter, regarde-moi. » commença alors Rachael. Le patient s'éxécuta sans trop de mal, et la psychologue fut soulagée de constater qu'il était bel et bien de "retour sur Terre" si on peut dire. Elle lui lança un sourire rassurant. Il n'avait plus à avoir peur. « Tout va bien, d'accord ? » Hunter hocha positivement la tête. Il semblait enfin réaliser qu'il n'avait pas quitté le bureau de sa psychologue, le bâtiment A et l'hôpital. Qu'il était toujours au même endroit. Sain et sauf. Il semblait rassuré, ce qui encouragea la doctoresse à continuer : « Je suis là pour t'aider, et c'est ce que je vais faire. T'aider. Mais pour ça, il faut que tu me donnes des pistes, des indices, d'accord ? » Nouveau hochement de tête. Pas un mot. Parler de souvenirs douloureux n'étaient jamais une tasse de thé. Parler de souvenirs douloureux dont on se rappelait si bien qu'on pouvait les revivre encore et encore dans sa tête relevait de la torture. Et elle n'était pas payée pour torturer ses patients mais pour les aider. Les guider, peu à peu, vers une confiance complète qui rendrait plus facile - et presque surportables ! - les confidences les plus intimes. Mais elle n'en était pas encore à ce stade. Elle devait débuter par les généralités, les choses que l'on évoque comme ça, sans avoir besoin de se torturer l'esprit plus que nécessaire. « Que tu me parles des souvenirs que t'évoquent cette enfant ... cette Iris. Donc, tu vas prendre le temps que tu veux et on va discuter d'Iris, ça te va ? » Hunter hocha à nouveau la tête. « D'accord. » accepta-t-il, au grand soulagement de sa psychologue qui avait craint, l'espace d'un instant, que ce mauvais souvenir ne le ferme totalement. Il laissa passer quelques secondes, avant de commencer la description de la fillette. « Alors, Iris. Iris Dorsey. » commença t-il en citant le nom complet de la jeune femme. Il continua en citant des informations qui importaient peu mais qui étaient de ce fait, bien plus facile à avouer que n'importe quelles autre. Rachael se saisit de son callepin de griffonna le nom de la jeune femme ; elle se devait de la retrouver, cela pourrait devenir important pour le reste de sa thérapie. Elle se tourna à nouveau vers Hunter qui continuait dans les généralités. « Elle vit à Raleigh, en Caroline. Enfin, je crois ... » Il haussa les épaules et fuya, momentannément du moins le regard de sa psychologue en se tournant vers la porte. La jeune femme, elle ne le lâchait pas des yeux une seconde. Elle hôcha la tête comme pour l'intimer à continuer ; chose qu'il fit quelques instants plus tard.« Elle a un frère, un petit frère. Il s'appelle Jake. Il a 30 ans. » La psychologue fronça les sourcils. Un petit frère de trente ans ? La fillette qu'elle avait imaginé comme étant celle des hallucinations d'Hunter venait de prendre 30 ans en quelques secondes à peine. Comment pouvait-il qualifier de petite fille une femme de trente ans ? Elle nota cependant toutes les informations qu'Hunter lui donnait, n'osant pas prendre la parole tant qu'il n'avait pas fini de lui avouer tout ce qu'il pouvait lui confier, lui même, de son plein gré.« Iris et moi, on est allé à l'école ensemble pendant des années. » Puis elle regarda son patient hausser les épaules comme s'il n'y avait absolument rien d'autre à dire sur Iris et qu'elle pouvait, à l'aide de ces quelques phrases et brides d'indices, se faire d'Iris une image ressemblante. « Iris n'est pas une enfant, Hunter, n'est-ce pas ? Alors pourquoi m'en as-tu parlé comme d'une petite fille ? Quel âge a-t-elle dans tes hallucinations ? L'as-tu déjà vu plus âgée, en vrai ? » demanda-t-elle alors, laissant entre chaque question un moment à Hunter pour l'assimiler et y répondre.
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Hunter Cunningham-Byrd
Hunter Cunningham-Byrd

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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyMar 30 Aoû - 19:47


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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

(...) « Dis-moi, Hunter, quel était le travail de son père ? » demanda Rachael innocemment. Hunter avait comme une impression que Rachael voulait changer de sujet, ou moins voulait-elle juste partir adroitement sur le sujet "père" pour qu'Hunter se confie un peu, qu'il parle. Rachael et Hunter ne parlaient jamais de son père. La jeune psychologue avait dû trouver ça étrange. C'est vrai, il parlait si naturellement de sa mère, sa petite maman, la seule et unique, l'irremplaçable, la génialissisme, la seule mère pour laquelle on pourrait jamais inventer des mots toujours plus longs rien que pour prouver à tout le monde à quel point cette dernière était géniale. Il le criait sur tout les toits, tout le temps. "Iris" n'avait pourtant jamais rien entendu de son père, aucune anecdote amusante ni quoi que ce soit. La seule chose qu'elle avait eu devait clairement ressembler à ça : « Donc, on était assis à table avec mes parents » ou encore « C'est mon père qui ouvre, mais bon, je cours quand même vers la porte. » et pas un mot de plus, rien du tout. Enfin, n'ayant aucun problème à le replacer dans chacune des histoires où il faisait de la figuration -son rôle était aussi important que celui du roking-chair - , Hunter espérait donc que sa psy n'avait rien relever, qu'elle se disait juste que c'était que les histoires a raconter n'était pas drôle, ou bien que son père travaillait beaucoup. Du coup, il ne passait pas beaucoup de temps avec son fils, sans pour autant être un mauvais père, un père tout le temps absent ou quoi que ce soit, juste occupé. Malheureusement, ce n'était pas ça. Hunter aurait tant préféré. Il aurait même préféré avoir un père tout le temps absent. Il aurait préféré avoir un père jamais là. À vrai dire, il aurait préféré ne pas avoir de père. Vous allez dire que c'est un peu radical, qu'il dit ça puisqu'il ne connaît pas, parce qu'il n'a pas pas eu de père, il peut pas savoir. Peut-être mais pour dire vrai, aucune figure paternelle valait tellement mieux que la figure paternelle qu'il avait eu, ça lui aurait évité bien des ennuis. Il ne serait pas là actuellement. Il serait tranquillement chez lui, à travailler, ou bien jouer avec son fils. Il n'aurait jamais loupé son anniversaire. C'est ce qu'Hunter aimait croire, mais après tout. Qu'en savait-il ? Il ne serait peut-être pas là dans cette hospice mais où serait-il ? Il n'aurait pas été la même personne. Non. Il ne serait pas arrivé là. Peut-être aurait-il fait mieux, peut-être aurait-il été marié à une fille encore plus belle qu'Ollie -Hunter chassa vite cette idée de sa tête, ça n'existait pas-, peut-être aurait-il une petite famille parfaite dont tout le monde rêve avec deux petites têtes blondes, peut-être aurait-il mal tourné aussi, peut-être se serait-il retrouvé en prison, peut-être serait-il devenu un drogué, peut-être aurait-il gardé la vie qu'il avait avant de rencontrer Olivia malgré ses 33 ans. De toute manière, il ne pouvait pas savoir. Il ne saurait jamais. Il n'avait pas le choix. Sa vie était ainsi et il était là.

Hunter releva la tête vers sa psychologue avant de hausser les épaules. Il le savait, oui, mais il devait trouver peu important cette question. Pour ne pas paraître suspect et avoir à se justifier. Hunter indiqua le métier de son paternel : « Il est... » commença t-il avant de se troubler. Non, il n'est plus. Hunter ravala sa salive, alors qu'un air méprisant s'installait dans ses yeux bleus « Il était responsable commercial et comptabilité dans une entreprise de conserve. » déclara t-il. On avait déjà rêver mieux comme métier mais pourtant son père était bien responsable commercial et comptable dans une entreprise de boîte de conserve dans laquelle il était cependant plutôt indispensable puisque peu après son départ, cette fameuse boîte -l'entreprise pas la conserve, hein - avait fait faillite. D'après les souvenirs d'Hunter, le patron avait même du rembourser avec la fortune personnelle de sa femme et avait divorcé dès que cette dernière avait appris qu'il avait pris plus de 500 000 dollars de son héritage familial sans même la prévenir. Il soupira, c'était pourtant un brave type. Il avait eu quelque fois l'occasion de le rencontrer en passant voir son père en rentrant de l'école. "Hunty" qu'il l'appelait tout le temps. Hunter soupira à nouveau. Il se demandait ce que Bob était devenu désormais. Il espérait qu'il avait reprit un peu le poil de la bête et que tout était revenu comme sur des roulettes pour le pauvre homme. Rachael pouvait bien rester perplexe face au métier du paternel de son patient. Elle ne savait même pas surement en quoi ça constituait exactement. « Avant de prendre sa retraite, il était vraiment utile. » déclara t-il en hochant la tête. Retraire ? Mouais, mouais. Une retraite forcée et financée entièrement par l’État.

(...) « Alors, Iris. Iris Dorsey. » commença Hunter. Il voyait d'ici la pente glissante et savonneuse qui se dessinait face à lui. Il savait qu'il partait dans un sens où il ne saurait pas s'arrêter. Il allait chuter, il allait tomber bas, plus bas que jamais. Il allait rechuter, retomber et même tout le soutient que pourrait lui montrer Rachael ne suffira pas à le faire sortir du trou dans lequel il allait tomber. Personne ne pouvait, rien. Il avait pris des années pour enfin sortir de ce trou. Rectification. Il avait pris des années rien que pouvoir apercevoir de la lumière au loin. Il ne voulait pas retomber, pourtant, il avait lâcher les freins et peu à peu son visage se redessinait dans sa tête, peu à peu, tous les traits de la jeune brune apparaissaient. Il retrouvait les boucles brunes qu'elle possédait à l'époque, bien qu'avec les années, ils se soit peu à peu lisser, ses prunelles si foncées que dès qu'elle fronçait les sourcils, on prenait facilement peur, son sourire qui était roi et qui rendait heureux quiconque la verrait, tout, tout revenait. Tout accélérait. Même si extérieurement, il pouvait paraître totalement calme, à l'intérieur, il commençait à revenir au passé. Il glissait. Quand il avait commencé sa confession, il avait arrêter d'essayer de sortir du trou, il avait arrêté de luter. Plus aucune partie de lui faisait de son mieux pour sortir de cet enfer. Il comptait juste sur Rachael pour lui tendre une corde et enfin sortir de là où il n'aurait jamais du se trouver. En pleine chute libre, Hunter continuait quand même, peut importe la vitesse qui accélérait. Pour l'instant, il se sentait bien, tout semblait paisible, comme un saut dans le vide. C'est l'arrivée en bas qui fait mal, pas la chute. « Elle vit à Raleigh, en Caroline. Enfin, je crois ... » déclara t-il. Ce n'était que vérité, il ne le savait pas exactement. La jeune femme vivait à Raleigh la dernière fois qu'il l'avait vu, mais depuis ? Il imaginait qu'elle n'avait pas déménagé depuis. Elle était une personne casanière, et malgré tout ce qui lui était arrivé, Hunter venait à se dire que c'était plutôt bizarre qu'elle est quitté Charlotte. « Elle a un frère, un petit frère. Il s'appelle Jake. Il a 30 ans. » Rachael fronça les sourcils. Elle devait trouver ça vraiment bizarre puisque c'est vrai, après tout. Hunter avait toujours parlé d'une petite fille, d'une toute petite fille, comme il la qualifiait tout le temps et voilà maintenant qu'il avouait à sa psy qu'elle avait un frère de 30 ans ! « Iris et moi, on est allé à l'école ensemble pendant des années. » Hunter haussa les épaules. Il n'avait rien à rajouter. Il savait bien que s'il poursuivait, il finirait par rapidement s’écrouler sur le sol, s'écraser, s’aplatir comme une crêpe et restera toute sa vie sous l'oppression de ce sentiment désagréable qu'on appelle la peur. Il ne voulait pas devenir comme Iris, surtout pas. Il l'avait vue, il ne voulait pas. Hunter était persuadé que quand on arrive à un tel point, on ne peut plus être aider. C'est trop tard. Il ne voulait pas arriver à ce point et ne pas revenir à sa vie. Malgré tous ce que les psychologues de la jeune femme pouvaient dire, pour Hunter, c'était trop tard. « Iris n'est pas une enfant, Hunter, n'est-ce pas ? Alors pourquoi m'en as-tu parlé comme d'une petite fille ? Quel âge a-t-elle dans tes hallucinations ? L'as-tu déjà vu plus âgée, en vrai ? » demanda alors Rachael, essayant de son mieux de trouver la piste qui la mènera à la vérité, le chemin qui ira vers la guérison de son patient. Hunter haussa les épaules. Il commença alors à sa baisser et vint retirer la chaussure qu'il portait à son pied droit, il la posa sur ses genoux avant de retirer la semelle supérieure de ses chaussures. Il en tira une photo. Il la déplia doucement. « Voilà Iris. » déclara t-il en montrant une jeune adolescente d'une quinzaine d'années, un grand sourire aux lèvres, entourés d'une bande de jeunes. Ils devaient avoir le même âge. Parmi eux, on trouvait Hunter. Avec attention, Dr Carver pouvait le reconnaître à cause de ses cheveux à l'époque déjà rebelles et que sa coiffure de l'époque ne faisait pas du tout arranger et ses yeux bleus. Enfin, si seulement elle avait su que cette photo datait de presque 20 ans. Hunter ignorait les questions qu'avait posé sa psychologue. « Elle est jolie, hein. » déclara t-il alors qu'un sourire fendait ses lèvres. Il se termina rapidement en un sourire triste. Il détourna alors la photo de sa psychologue et la regarda longuement. Son grand sourire ré-illumina son visage. Dès qu'il voyait la jeune Iris, ça lui faisait toujours apparaître ce sourire niais sur le visage. Il ne voulait s'en empêcher et ça malgré tout les mauvais souvenirs que ça pouvait bien lui rappeler.
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Rachael J. Carver
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MessageSujet: Re: « You are your own worst enemy, you'll never win the fight »   « You are your own worst enemy, you'll never win the fight » EmptyVen 2 Sep - 9:43


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hunter et sa iris ❞
You are your own worst enemy, you'll never win the fight

    « Dis-moi, Hunter, quel était le travail de son père ? » demanda Rachael le plus innocemment possible. A dire vrai, elle savait que sa question n'était pas sans portée. Hunter avait - et selon ce qu'elle avait apprit au cours des séances avait toujours eu - une relation très fusionnelle avec sa mère mais ne semblait pas très lié avec son père. Comme si celui-ci ne faisait pas réellement partie de la famille. Il n'était pas, au yeux de son patient, totalement invisible. Il n'était pas du genre non plus à "disparaître" des mois durant, comme le père de Rachael avait tendance à le faire lorsqu'elle était petite fille. Non, le père d'Hunter était là ; il était présent mais toujours en arrière plan, placé entre les bijoux de famille et la table IKEA. Hunter pouvait raconter "il y avait une chaise en bois vernis recouverte d'un coussin bleu" et "mon père lisait le journal affalé dans le rocking-chair" sans changer de ton, pas une seconde et sans réfléchir. Le père d'Hunter était en réalité comme cette chaise en bois vernie ; celle recouverte d'un coussin bleu. Il était comme le rocking-chair, comme la table du salon, comme la commode de sa mère, comme le miroir de la salle de bain, comme le porte-manteau dans l'entrée ou un cadre photo posé sur la table basse. Il était une pièce du décor presque similaires au reste du mobilier des Cunningham-Byrd. Un objet. Hunter n'avait jamais pris la peine de parler de lui, et, de ce fait, Rachael ignorait tout de sa personne. Ses habitudes, sa relation avec Hunter, un comportement excentrique ou anormal qui aurait pu amener Hunter sur le chemin de la folie … Elle n'avait pas accès à ce type d'informations, importantes lors de n'importe quelle thérapie. En effet, la relation qui lie un enfant à ses parents – mère ET père – détermine grandement comment le gamin, une fois adulte, interagira avec les autres. Hunter cependant, ne voulait pas parler de son père ; il ne semblait même pas se dire qu'il était nécessaire de l'évoquer dans ses souvenirs, et "Iris" s'était longtemps demandé d'où lui venait ce refus d'évoquer son géniteur. Des troubles relationnels pendant son enfance ? Son père avait-il été violent avec lui ? Le dossier ne mentionnait rien. Une trop grande absence dans la vie de son fils, ce qui lui aurait valu un déni de la part de son petit garçon une fois adulte ? C'était possible. Que ce problème soit lié à l'arrestation et l'emprisonnement de Mr. Cunningham père était aussi probable. Elle n'avait jamais obtenu de réponses fiables, et ses prédécesseurs - aussi diplômés soient-ils ne semblaient pas en savoir plus long sur cette relation - et après avoir inscrit noir sur blanc "troubles relationnels avec le père du patient" n'avaient pas creusé plus loin. La relation avec son père n'avait sûrement rien à voir avec ses troubles psychologiques ou ses hallucinations. Mais personne n'en était sûr. Et elle avait voulu vérifier en lançant le malade sur le sujet ... Sans résultat. Jusqu'à aujourd'hui.

    « Il est... » commença Hunter, se pliant aux exigeances de sa thérapeute tant bien que mal. Il s'arrêta ensuite, comme troublé. Rachael se demanda un instant si Hunter se souvenait encore du métier qu'exerçait son père. Il devait le savoir. Il était impossible qu'il ait oublié, n'est pas ? La jeune femme ne put s'empêcher de secouer la tête pour chasser cette idée de sa tête ... Même si tous les jobs du monde n'étaient pas très prenants et un enfant ne pouvait ignorer l'occupation de ses parents. Elle en était sûre. L'air méprisant qui s'installa dans le regard de son patient conforta la psychologue dans son raisonnement. Il n'avait pas oublié. Cependant, elle ne savait si elle devait s'estimer soulagée qu'il connaissent le travail de son père ; ou au contraire s'inquiéter du mépris, presque de la haine, qu'il vouait à son paternel. Qu'avait-il bien pu arriver pour qu'il en vienne à une telle extrémité ? En vouloir à ses parents ou une raison X ou Y était plutôt courant. Cependant, en vouloir autant à quelqu'un pour lancer un regard méprisant à une simple évocation ... « Il était responsable commercial et comptabilité dans une entreprise de conserve. » déclara t-il. Un poste assez important, qui impliquait un travail conséquent - mais aussi, des revenus plutôt imposants. Il semblait être le stéréotype du cadre supérieur dynamique. Celui qui bosse bien, qui n'est pas le grand patron mais sans qui tout s'effondre si personne ne le remplace. Rien que la longueur du nom - « responsable commercial et comptabilité » et le flou laissé sur les activités exercées le disait. Devait-il superviser une équipe ? Ou était-il un simple « comptable supérieur » ? Un chef des comptables ? La psychologue ne put réfléchir plus longtemps, car Hunter reprit la parole. « Avant de prendre sa retraite, il était vraiment utile. » continua Hunter en hochant la tête. Retraite ? Rachael ne put s'empêcher de froncer les sourcils ; elle avait toujours entendu que le père d'Hunter s'était fait arrêté et avait renoncé - de force - à toute activité professionnelle avant l'âge de la retraite. Elle avait même le dossier dans lequel elle pouvait vérifier la date de son arrestation, celle de son emprisonnement et celle de sa cessation d'activité professionnelle. Alors pourquoi Hunter perdait-il son temps avec des mensonges ? Tentant de lui donner un chance de se rattraper, la jeune femme lui demanda, insouciante et un peu moqueuse, sans sembler avoir d'arrières pensées : « A la retraite ? Je croyais ton père plus jeune que ça ! Je ne pensais pas qu'il avait atteint l'âge limite. Il a quel âge là ? 62 ans ? »

    (...) « Iris n'est pas une enfant, Hunter, n'est-ce pas ? Alors pourquoi m'en as-tu parlé comme d'une petite fille ? Quel âge a-t-elle dans tes hallucinations ? L'as-tu déjà vu plus âgée, en vrai ? » demanda alors Rachael, essayant de son mieux de trouver la piste qui la mènera à la vérité, le chemin qui ira vers la guérison de son patient. Hunter ne sembla pas trouver nécessaire de répondre à ces multiples questions. Pas à une seule. Il ne prit même pas la peine de réfléchir, du moins en apparence. L'écoutait-il au moins ? Il haussa les épaules, et se baissa lentement. La psychologue fronça les sourcils, alors qu'il semblait chercher quelque chose dans sa chaussette droite. Dans sa chaussette droite ? Dans pas dans sa chaussette. Dans sa chaussure. Il enlevait sa chaussure. Puis la semelle. La jeune femme haussa de nouveau un sourcil. Il cachait des choses sous ses semelles ? Comme un espion ? Elle ne put s'empêcher de sourire, voilà qu'elle commençait à imaginer des choses de plus en plus étranges. Un patient-espion ?Et puis quoi encore ! Elle releva les yeux vers Hunter alors que celui-ci se redressait. « Voilà Iris. » déclara t-il en montrant une photo. Une photo d'adolescents, sur cette photo se trouvait cette fameuse Iris, plutôt mignonne, d'ailleurs. Après réflexion, elle se mit à chercher Hunter sur la photo ; on ne gardait pas une photo de groupe si longtemps si l'on ne se trouvait pas dessus. Elle remarqua alors, malgré une coiffure peu avantageuse, un jeune homme qui devait être son patient. La jeune femme sourit alors qu'Hunter continuait :« Elle est jolie, hein. ». La jeune femme sourit de nouveau. Hunter pouvait se montrer tellement … Touchant. Même quand il s'évertuait à l'éloigner de sa thérapie, et même si il ne faisait qu'éviter ses questions sans y répondre, il était vraiment mignon lorsqu'il parlait d'Iris. Mais elle se devait de rester professionnelle : « Tu as vu Iris depuis l'année où cette photo a-été prise ? » demanda-t-elle, entêtée, et, il faut le dire, un peu vexée qu'il ignore ses questions avec autant d'indifférence. Elle se devait de savoir quand il avait vu Iris la dernière fois. Dernière fois, qui selon ce qu'elle croyait avoir comprit s'était soldé par un événement pour le moins traumatisant. Pourtant, et même si elle souhaitait de tout son être l'amener à lui parler de ce moment qui lui faisait si peur, une autre question lui revenait en boucle dans la tête : celle du surnom « Iris » qu'il lui avait donné. La « Iris » du passé d'Hunter et sa psychologue possédaient toutes les deux des cheveux châtains et des yeux noisettes, tout comme une grande partie de la population américaine … Alors pourquoi elle ? Pourquoi pas l'infirmière qui s'occupait du troisième étage ? Cette Sandy ! Non Mandy. Elle était brune aussi. L'une des cantinière se trouvait aussi être brune. Plusieurs psychiatres. Et même quelques patientes. Pourtant, il n'y avait qu'elle, qui, à sa connaissance, avait eu le droit au surnom « Iris » et ne pas savoir pourquoi la dérangeait. Au départ, elle avait plusieurs fois tenté de savoir qui était cette Iris, mais devant les refus systématiques de son patient de s'engager sur cette pente glissante, elle avait renoncé, pensant, qu'une fois qu'Hunter lui aurait parlé d'Iris, le lien entre cette femme et elle lui sauterait au yeux. Mais non. Elle avait beau réfléchir retourner la question dans tous les sens, elle ne trouvait aucun point commun évident entre une amie d'enfance d'Hunter – qui avait été à l'école avec lui – et elle, la première fois qu'il avait utilisé ce surnom, soit à leur premier entretien. La curiosité prenant le pas sur son professionnalisme une fois de plus, elle questionna d'une voix timide : « Hunter, pourquoi est-ce que tu m'appelles Iris ? »

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