NO ILLUSIONS ▲ NB DE MESSAGES : 551 DEPUIS LE : 28/03/2011
| Sujet: contexte ~ all that counts is here and now Ven 24 Aoû - 16:00 | |
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no illusions ~ Je n'avais pas compris. Ou peut-être que je n'avais pas voulu comprendre, que je n'avais pas envie de voir la réalité en face. Refuser c'était toujours plus facile que d'admettre qu'on a un problème, un gros problème. Aujourd'hui, j'étais enfermée avec aucune possibilité de m'enfuir. Personne ne venait me rendre visite, personne ne me faisait la conversation, personne n'avait cet air chaleureux dont j'avais le plus besoin pour survivre dans un tel endroit. Je mourrais chaque jour un peu plus, tout doucement, à petit feu, dans ma solitude et mon besoin d'amour et de compréhension. Une larme s'échappa de mon œil droit, parcourant ma joue à toute vitesse comme si elle voulait fuir quelque chose, pour finir sa route sur mon t-shirt blanc, celui que nous étions tous obligé de porter ici. D'un revers de la main, je balayais les larmes qui tentaient de prendre la même direction de la première. Assise en tailleur, je relevais le regard vers un homme d'une trentaine d'année, qui portait des lunettes et une cravate, avec une légère barbe de trois jours. Il ne me faisait pas peur, au contraire, il y avait quelque chose dans ces yeux qui me réconfortait. J'ouvris la bouche, hésitant à dire quelque chose ou non. Je soufflais. Je n'en pouvais plus, j'étais complètement à bout. 'Je ne veux plus être ici, j'ai besoin de partir. Je ne suis pas un monstre. Je ne suis pas folle. Laissez moi partir, je vous en supplie.' Une nouvelle fois, une goutte d'eau s'échappa de mon œil. Il me regarda droit dans les yeux. Il se leva de sa chaise, car il était installé à son bureau, prit un tabouret qui se trouvait dans le coin de la pièce et s'installa à mes côtés. Il prit une de mes mains, et m'obligea à le regarder. 'Je ne peux pas Jane, nous le savons tout les deux. Mais je suis là pour vous aider, et je ne vous abandonnerez pas, jamais, compris ? Vous avez besoin d'aide, pas besoin de quitter la ville, le passé revient toujours. Je peux vous aider. Je ne vous laisserez pas.' Il lâcha alors ma main, pour prendre un carnet et un stylo, ou se trouvait mon nom griffonné en haut. Il marqua encore quelque chose en bas, j'eus du mal à lire, mais après réflexion, il avait écrit (Dépressive, fragile, non dangereuse pour les autres, mais pour elle). Je raclais ma gorge, avant de m'assoir normalement. J'étais prête à tout pour sortir d'ici, de cet enfer. J'étais malade, mentalement malade, et j'avais besoin d'aide. Comme tous ici, à l'hôpital psychiatrique d'Alvirah. |
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