« ... »

« I'm home, honey ! » Hunter fit son entrée magistrale dans l'appartement qu'il partageait avec son meilleur ami. C'était un charmant petit appartement dans le centre de Charlotte. Pour les deux jeunes gens, les impôts étaient plutôt énormes. Ils avaient à peine quitté le nid familial alors cela leur faisait une grosse différence dans leur budget, mais peut importait puisqu'ils tous les deux, les deux frères de cœur, inséparable depuis plusieurs années maintenant. « Your "gayness" is killin' me. » déclara ce dernier en train de faire cuire des pancakes dans la cuisine. « I love you too, sweet heart. » répliqua Hunter, se servant alors dans l'assiette où reposait déjà plusieurs pancakes. Son meilleur ami lui frappa sur les doigts alors qu'il se servait. « It's for me, isn't it ? » demanda t-il, tout en sachant pertinemment que ce n'était pas pour lui. En effet, Hunter ne revenait pas pour déjeuner à l'appart, il ne venait que pour se doucher avant de prendre un café à emporter et aller au boulot quand il ne s'était pas déjà douché chez la fille. Du coup, Stiles ne lui faisait jamais à manger. « How was your night with Blondie ? » demanda Stiles tout en éloignant l'assiette pleine de son meilleur ami, la mettant hors de porté de ce dernier. « Great, but I left before breakfast, so ... » Il se laissa glisser doucement vers l'assiette. « No, Hunter. I've got a guest. » déclara Stiles avant de désigner des yeux la porte qui menait aux deux chambres du petit appartement de Charlotte. Hunter ouvra de grands yeux. Il savait bien que son meilleur ami n'était pas du genre à ramener des filles à la maison, ni même à passer la nuit chez une fille. Il était bien le total contraire d'Hunter. Il avait gardé sa dernière copine six mois, et celle d'avant dix. Son record était de plus de deux ans à 25 ans alors qu'Hunter avait rarement dépassé le seuil des trois mois. Il n'avait pas entendu parlé d'une fille ces derniers temps, du coup, un regard étonné se dessina sur le visage du jeune américain. « Chinese ? » demanda Hunter « No. » « Kylie ? Jennifer ? Pamela ? » commença alors Hunter à proposer des noms alors que son ami lui faisait ses propositions. « Alexandra but everyone call her Alex ? Kate ? Hannah ? » continua t-il. « Leah ? Vicky ? Oh, I'm stupid. You don't even remember her name. » finit par déclarer le jeune homme. « Her name is Olivia and You do really understand that you'll never guess the name of the girls I sleep with, don't you ? » « Really ? You think I'll never guess their name. You've just broken my heart. It was my biggest dream. » lâcha Hunter avant de se diriger vers sa propre chambre. En passant, il attrapa un pancake qu'il commença à avaler dans le couloir. Stiles lui cria de s'arrêter de la cuisine mais c'était trop tard. Hunter avait déjà ouvert sa porte et découverte cette dénommée Olivia dans son propre lit. La jeune femme se cacha un peu plus sous les droits en le voyant rentrer. Sans un mot, il ressortit aussi vite qu'il n'était rentrer, il retourna dans la cuisine, le visage figée. Il se planta devant son meilleur ami en fronçant les sourcils. « In my bed ?! Seriously, man ! You did it in my bed. You've forgotten the rules or what ? » « The rules ? Like you never did it on my bed or on the kitchen table. » lâcha Stiles avant d'attraper l'assiette de pancakes et se diriger vers la chambre d'Hunter où se trouver la jeune femme.

« ... »

« ... »

« Breakfast's ready ! Ollie ! » Olivia pénétra dans la cuisine de leur appartement, un air déprimé collé sur le visage. Elle soupira au grand sourire de son mari. « I can't believe you had forgotten ! » s'exclama la jeune femme. « What ? » demanda Hunter. « We're the 25th, Hunter. » « Oh God. I'm sorry, Olivia. I totaly forgot. » La jeune femme soupira avant de retourner dans la chambre. Hunter s'assit alors sur une des chaises. Même les pancakes ne redonneraient pas le moral à la jeune femme. Il la connaissait trop bien. Il aurait tellement avoir pu faire quelque chose pour que la jeune femme ne revive pas à chaque fois ce calvaire. Elle en souffrait à chaque fois. Il lui avait souvent dit qu'ils devraient arrêter pour stopper son malheur mais elle n'avait jamais voulu. Elle ne voulait pas arrêter. Il resta donc assis quelques minutes en attendant qu'Olive revienne en larmes comme à chaque fois. Olivia arriva alors en courant dans la pièce principale. « It is. » déclara la jeune femme un énorme sourire aux lèvres. « Is it ? » « It is. » répéta la jeune femme alors que des larmes de joie perlaient déjà dans ses yeux. « Are you sure, Olivia ? It may be a ... » Elle le coupa avant qu'il ne puisse continuer. « I'm sure, honey. » déclara t-elle en venant se blottir dans ses bras. « I'm pregnant. We're pregnant. » déclara t-elle. Elle se serra encore un peu plus fort dans ses bras alors qu'un sourire vint prendre place sur les lèvres de Cunningham-Byrd. Le couple essayait depuis déjà un an d'avoir un enfant, malheureusement il y a près de six mois, on avait annoncer à la jeune femme qu'elle avait surement peu de chance de pouvoir un jour concevoir un enfant. Elle n'avait cependant jamais baissé les bras. Elle voulait un enfant et elle savait qu'elle l'aurait un jour et finalement, elle l'avait eu. C'était surement le plus beau jour de la vie d'Hunter puisqu'il venait d'apprendre qu'il allait devenir père et en plus de ça, il ne l'avait pas vu pleurer ce jour-là. Enfin, c'était surement le plus beau jour de sa vie avant que son fils vienne au monde. Olivia se décala et desserra l'étreinte qui les liait. Elle vint déposer un tendre baiser sur ses lèvres. C'était l'époque où tout allait encore bien entre eux deux. Ce jour-là, aucun des deux ne pouvaient se douter que les troubles dipolaires d'Hunter alors traité par médicaments depuis plusieurs années allaient s'empirer et que leur mariage allait peu à peu couler. « We're pregnant ... » répéta doucement Hunter, ça sonnait tellement bien quand il l'entendait à voix haute. C'était son seul moyen de se rendre compte que c'était vraiment réel et non pas un beau rêve duquel il sortira dès son réveil. Non, c'était la réalité.

Il retira la clef de sous le paillasson. Sans bruit, il ouvrit la porte d'entrée. Qu'est-ce que c'était bon d'être enfin de retour chez lui après ses deux mois enfermés entre quatre murs à raconter sa vie à des gens sans même pouvoir voir sa famille. C'était ça la thérapie, ses médecins lui avaient longuement expliqué : Seulement au bout de six mois de thérapie, il pourrait revoir sa femme et ils verraient plus tard pour voir son fils. Il savait très bien qu'il n'aurait pas tenu aussi longtemps. C'est pour ça qu'il avait du faire ce qu'il venait de faire. Il scruta la pièce entière du regard, rien n'avait changé depuis son départ. Il avançais doucement, faisant le moins de bruit possible. Ce ne fut pourtant pas très réussi puisque rapidement, Olivia arriva, une batte de baseball à la main. Elle le regarda avec des grands yeux. Elle se demandait bien comment il avait pu partir, lui qui devait se trouver enfermé dans son hôpital psychiatrique. « Ollie ... I've missed you so much. » déclara t-il avant de déposer un tendre baiser sur ses lèvres. Olivia le repoussa brutalement. « What are you doing here ? » demanda t-elle, le menaçant avec sa batte. « You avec no needs to worry. I'm here now, babe. » déclara t-il. Olivia ne comprenait pas sa réaction. « What are you doing here ? » répéta t-elle. « I'm sorry. I know I'm missed Regan's birthday but I promise you it wasn't my fault. I promise you I wasn't okay for them taking me. » assura t-il. « What are you talking about ? » demanda t-elle. Elle plaça ses mains en avant afin de se protéger. Elle plaçait toujours la batte devant elle et se dirigea doucement vers le téléphone. « I'm going to call the hospital and they're going to bring you back, ok . » déclara t-elle calmement et hésitante. « You knew ? So, why didn't you bring me home ? » demanda t-il en fronçant les sourcils ne pouvant pas croire une seconde que c'était sa femme elle-même qui avait demandé qu'il soit interné. Olivia soupira, elle avait très bien qu'il finirait par comprendre par lui même. Elle le voyait dans ses yeux, elle ne lui devait aucune explication. Il comprenait. « Why did you do that ? » demanda t-il, les sourcils toujours froncés. « Why ? » Il s'approcha alors d'elle. Il posa doucement la main sur la batte de baseball que tenait Olivia pour qu'elle la lâche. Elle la déposa alors doucement sur le sol. « Ollie ... » « You know it's gonna be ok ... » déclara t-elle. Elle vint le serrer dans ses bras. Elle entoura son visage de ses mains et l'embrassa délicatement. Elle l'aimait mais elle ne pouvait plus le gérer. Elle ne pouvait plus le faire toute seule. Elle avait gérer ses troubles bipolaires depuis qu'elle le connaissait, l'aidait avec ses médicaments, mais avec toutes ses hallucinations, elle ne pouvait plus le faire.

"Dr Carver" C'était l'inscription qu'Hunter avait lit sur la porte ce jour-là. L’infirmière qui avait insisté à la mener jusqu'au bureau toqua à la porte. L'ordre d'entrer lui vint de l'intérieur. Cette dernière ouvrit donc la porte et d'une voix mielleuse dit : « You can go in. » On aurait dit qu'elle parlait à un "débile mental" ou bien à un gosse d'à peine trois ans. Hunter détestait ça. Il n'était pas fou ! C'était bien ce qu'il répétait à tout bout de champs. Ils étaient juste atteint de troubles dipolaires, rien de trop grave. Il ne supportait pas ça, il ne supportait pas ce stupide hôpital, il ne le supportait pas plus que le dernier dans lequel il avait séjourner et duquel il s'était volontairement enfui. Il soupira avant de finalement dépasser le seuil de la porte. « Sit down. » ordonna le médecin assise à son bureau. Elle était bien plus jeune que tous les vieux barbus qu'Hunter avait eu dans le passé. Elle ne devait même pas dépasser la trentaine. Elle était drôlement jolie. Ses cheveux châtains retombaient sur ses épaules. Ils ondulaient. Elle possédait de beaux yeux noisettes, de quoi faire un bon paquet de jalouses. « Oh, hello Dr Carver. » la salua Hunter, alors qu'un énorme sourire fendait son visage. « Wait you're not docteur Dr Carver, are you miss ? » « I am. I'm Dr Carver. » déclara la jeune femme. « I'll call you Iris. Is that okay ? » La jeune femme releva alors les yeux vers Hunter. Elle releva alors un sourcils avant de répondre. « No. » répondit-elle calmement. Son nom n'était même pas Iris alors pourquoi l’appellerait-il ainsi. Et de toute manière, la question ne se posait pas. C'était son médecin alors elle « Do you know why you're here, Hunter ? » demanda t-il. « I don't want to talk about it, Iris. I want to talk about ... Movies. » finit par déclarer Hunter devant l'air étonné de la jeune brune. « I love watching TV, don't you ? » lui demanda t-il en souriant. "Iris" fronça les sourcils. Elle décida de le mettre à l'aise et donc de le laisser parler films. « Yeah, i like that. » lui répondit-elle. Pendant une séance entière, ils parlèrent films, cinéma et tous les sujets de conversation que ça entraînait et ça malgré toutes les tentatives de Dr Carver et changer de sujet et de le refaire parler de sujet qui puisse bien avancer sur le programme de la thérapie. Au bout de trente minutes, elle arrêta d'essayer et se mit à 100% dans la conversation. Ils ne virent tellement pas le temps passer que la jeune femme se mit même en retard sur ses autres rendez-vous de la journée. Hunter s'apprêtait à sortir de la pièce mais il s'arrêta et se retourna vers la jeune brune. « and, by the way, i love you first name. Iris is a great name. » déclara t-il. La jeune femme sourit « I guess I have to say thank you. » déclara la brunette.

« There's someone for you down stair, Hunter. » Sans perdre sa voix mielleuse ne serait-ce qu'un dixième de seconde, l’infirmière sortit tout ça d'un trait devant un Hunter trop occupé à s'ennuyer pour prêter une quelconque attention à ce que venait de dire la femme. « There's someone for you down stair, Hunter. » répéta t-elle. Sa voix était moins mielleuse que la première fois, elle commençait déjà à s'impatienter. Il releva les yeux et sans un mot puisqu'il avait l'habitude de ne jamais adresser la parole aux infirmières. Tout le monde le prenait pour le pire des fous, alors il s'autorisait quelques caprices. Hunter la suivit dans jusqu'à la salle des visites. C'était la toute première fois qu'Hunter y allait alors que ça faisait deux mois qu'Hunter était à l'hôpital. C'est alors qu'il la vue, la planter face à lui, un énorme sourire sur les lèvres. C'était elle, sa femme, celle qui l'avait envoyé ici et qui avait demandé à ce qu'on l'enferme, elle, Olivia. « Hey. » lui adressa t-elle, toujours un énorme sourire sur les lèvres. « How are you ? » demanda t-elle en attrapant les mains de son mari. Hunter les lâcha automatiquement et les plaça dans ses poches. Olivia fronça les sourcils. « What's wrong ? » demanda t-elle, en attente d'une explication. Dans le passé, ça ne l'avait jamais dérangé qu'elle lui prenne les mains et jamais elle n'aurait pensé que ça le dérangerait un jour. « I'm capt in a hospice on a island 'cause of you and nothing's wrong ? » demanda t-il en se reculant et s'enfonçant dans son siège. Il lui en voulait; La jeune femme se mordit la lèvre et tendit à nouveau ses mains pour qu'il les prenne. « Honey, it's the best for you. » déclara la jeune femme. « You know what Olivia : Screw you ! » s'écria t-il, énervé. « Screw you and your "it's the best for you" speaches. » continua t-il avant de se lever précipitamment de sa chaise, devant Olivia, la bouche entrouverte, les larmes lui montaient aux yeux. Son cœur se serrait, elle sentait ses yeux se brouiller et ne pu empêcher de filer une larme qui glissa le long de sa joue. « I don't need help. I don't need anyone help ! » cria t-il, s'énervant et frappant alors la chaise sur laquelle il était assis. Le personnel médical s'approchant alors doucement, l'attrapant de peur qu'il ne face de mal à Olivia, ce qu'il n'aurait jamais pu faire. « The only thing you can do for me is go to hell, Ollie ! » lui dit-il avant de retourner de lui même dans sa chambre. Il ne voulait pas entendre parler d'elle.

Elle lui manquait. Non, elle ne lui manquait pas. Il lui en voulait. Il ne voulait plus la revoir, qu'elle aille se faire voir. Non, elle lui manquait. Quoi qu'il puisse dire, elle lui manquait. Il n'avait qu'une envie, la serrer dans ses bras, pouvoir sentir son odeur, goûter au goût de ses lèvres encore une fois, retrouver son parfum, entendre sa voie, entendre son cœur battre à l'unisson avec le sien. C'était de toutes ses choses dont rêvait Hunter. Il avait besoin d'elle. C'était seulement avec Olive qu'il avait ressentit ça, jamais avant et c'est pour ça qu'elle était devenu sa femme quatre ans plus tôt. Il avait besoin d'elle quoi qu'il puisse essayer de se faire croire. « Veux-tu m’épouser ? » Olivia fit de grands yeux, elle fronça doucement les sourcils en regardant son petit ami. Ils étaient ensemble depuis déjà deux ans à l'époque. « Uh, what are you doing ? » demanda t-elle d'une petite voix. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. « I’m asking you to marry me in French ! » répondit-il alors qu'ils étaient tous les deux dans un chic restaurant français, lors d'un petit voyage en amoureux à Paris. Olivia en rêvait depuis des années, du coup, ils étaient parti tous les deux.« I don’t speak French. » répondit-elle simplement. « Well, are you going to answer ? » demanda t-il à nouveau. « Oh, yes, yes, yes and yes. » répondit la jeune femme avant de se lever et devenir l'embrasser. Hunter sortit alors de sa poche de veste la petite boîte noir. Il l'ouvrit délicatement laissant alors apparaître la jolie bague qui s'y trouvait. Il la retira. Tout excitée, celle qui venait de devenir sa fiancée sourit de toutes ses dents et lui tendit sa main gauche. Le jeune homme lui passa alors la bague au doigt. Il ouvrit les yeux. Il était seul dans sa chambre dans ce fichu hôpital à Alvirah. Il ne voyait pas le magnifique sourire de sa femme mais un triste plafond blanc. Il était seul, tout seul. Il se redressa rapidement. Il ouvrit alors le petit tiroir qu'on pouvait trouver dans sa table de nuit. Il regarda le contenu. On y trouvait une montre lui appartenant qu'il enlever tous les soirs avant de se coucher et remettait tous les matins. On y trouvait aussi la Bible qui rentrait de toute justesse dans le tiroir et que jamais il n'avait sorti de ce tiroir et il y avait aussi un dernier objet dans ce tiroir : son alliance, cette même alliance qu'Olivia lui avait mise au doigt plus de quatre an et demi plus tôt. Il l'attrapa et la remit à son doigt. Il avait l'impression qu'elle était déjà un peu plus avec lui comme ça. Il savait bien que jamais la jeune femme n'oserait l'enlever. Du coup, il se sentait tout à coup bien moins seul dans cette chambre qui semblait sans vie, sans aucun caractère.

« I love this song. » déclara t-il en parlant de la chanson qui passait justement à la radio. Il se leva alors de son siège et monta le son de la radio, sur le coin du bureau. Il retourna alors s'assoir. « I love this song. » répéta Hunter. "Iris" releva la tête de son papier où elle mettait des notes alors qu'Hunter lui parlait. Durant les séances, le docteur Carver avait toujours du mal à faire sortir quelque chose d'Hunter. La plupart du temps, il lui parlait un quart d'heure avant de s'évaporer et partir dans une autre direction. « Why did you say it again ? » demanda la jeune femme. Hunter la regarda alors. « I want you to ask me to dance with ya. » déclara t-il alors qu'un sourire s'installa sur son visage. Iris sourit sans vraiment comprendre et avec étonnement « You want me to ask you to dance ? » demanda t-elle en riant. « yeah. » déclara t-il. Il marqua une pose avant de poursuivre : « That's what I said. » finit t-il.

« ... »